Quelques éclairs de génie

Que vous le croyiez ou non, Zapper est un rejeton de la licence Frogger. Mais si, Frogger voyons. La grenouille qui doit traverser la route en évitant les voitures, et la rivière en sautant sur des rondins de bois. Oui je sais, ce jeu est une licence officielle de Konami, c'est fou. Vous voulez savoir ce qui est encore plus fou ? La licence Frogger compte aujourd'hui TRENTE JEUX.
Une foutre-quantité hallucinante de jeux, à laquelle le studio Blitz Games avait déjà participé en l'an 2000, 2 années plus tôt donc, avec Frogger 2.

Pourquoi je vous parle de tout ça ?
Parce que Zapper, c'est tout simplement Frogger 2 en mieux.

Zapper est un jeu d'action plateforme où l'objectif est d'explorer chaque niveau afin de collecter les 100 lucioles et les 6 œufs qui s'y trouvent. On ne peut se déplacer que dans les 4 directions du pad, ce qui donne une impression de quadrillage permanent des possibilités de jeu, un sentiment vachement chouette en fait. Car à cette précision de mouvement, ajoutez le rythme de jeu, réactif et nerveux, qui donne rapidement envie de tout speedrunner et de faire son kéké. Tchak tchouk tchak tchak, à gauche, je zap, à droite tchak tchak et hop. Les sensations de jeu sont hyper satisfaisantes et c'est juste agréable de bouger son petit criquet sur les cases du jeu.
Niveau graphismes, c'est plutôt plutôt bien réussi, et plutôt mignon. C'est pas magnifique, oh non, pour l'époque on faisait mieux que ça, mais ça reste joli et cohérent. Pareil au niveau du son: les bruitages font mouche et la musique fait son taff pour bien nous ambiancer.

Alors, c'est quoi le problème de ce jeu ?
Il est trop inconstant dans sa difficulté, parce qu'il est trop varié dans son gameplay.
Chaque niveau amène son petit morceau de gameplay différent (bon point). Des plateformes mouvantes, des ennemis qui bougent que quand vous le faites, des supports instables... malheureusement, tous ces éléments sont inégalement difficiles à appréhender ! Alors que certains seront assimilés en quelques secondes à peine, d'autres vous donneront des dizaines de minutes de frustration avant de comprendre et de réussir à appliquer la logique propre. Sans compter les niveaux bonus qui sont en réalité des mini-jeux à la jouabilité totalement différente...
L'aménagement des niveaux y est aussi pour beaucoup. Alors que certains décors sont inspirés, beaux et bien pensés (le Jardin miniature, ou le Train Vaudoo par exemple), certains autres semblent tous mous et n'ont aucun intérêt ni dans leur level-design, ni dans leur habillage (oui c'est vous que je regarde, flancs de Montagne beige-brun moches). De manière générale on sent qu'en approchant de la fin du jeu, le concept arrivait à épuisement. Je n'ose même pas parler du boss de fin, insipide comme tous les boss de fin des jeux de plateforme 3D de l'époque (presque tous).

Mais hey ! j'ai passé un super moment, et j'aurais adoré explorer plus d'endroits à bonds de criquet.
Un jeu au final qui aurait pu totalement se ramasser mais qui se joue très très bien et dont on voit transparaître parfois le génie des développeurs.