101 nanars (une anthologie du cinéma affligeant mais hilarant)

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1. Honneur aux dames

"Mektoub", répond Angélique, choucroutée au Magimix, visiblement émue d'avoir à dire une phrase aussi longue d'une seule traite."

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"Là, affamé, Stephen Boyd propose de méchouiser le cochon. Brigitte est contre. "J'aime ta chaleur" , dit l'autre, qui la prend pour un calorifère à thermostat 140 kW, contrôle d'ambiance, double ventilation convectionnelle. Elle exhibe ses seins. Ouf. Pouvez disposer. "

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"Ah, les seins ! Les seins ! Des obus de bombarde ! Des Exocet ! Des roberts de concours ! A faire péter les abscisses, imploser les ordonnées ! Des mitres de pape ! Des volcans en activité ! Des réacteurs thermonucléaires !"

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"Romy mémorise un bon conseil de son papa : "Si tu as de la peine, si la vie est méchante, réfugie-toi dans la forêt. Chaque plante, chaque arbre, chaque fleur, chaque animal est la preuve vivante de la toute-puissance de Dieu." Ach, Donnerwettern ! Das ist eine grosse Dialog ! Schön ! Kolossal Kartoffeln ! Deutsche Gramofon ! Volkswagen ! Mitt Milch ! "

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2. Les grands maîtres du nanar

"Rendu nerveux, il rentre chez lui, bâillonne sa concubine et lâche une mygale sur son cou. Elle crève (la concubine). Joyeux, il traverse le cimetière (c'est du studio : deux feuilles de chêne et une croix au sol) et dit : "C'est la vie."

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"Quels que soient les évènements qu'elles traversent, un seul principe est important : plus on s'approche de la fin, plus les décolletés s'agrandissent (ce qui donne à Russ Meyer un net avantage sur Michelangelo Antonioni)."

"Les actrices de Russ Meyer peuvent toutes prendre une douche sans se mouiller les pieds (c'est vérifiable dans Faster Pussycat et dans toutes ses productions suivantes)."

Présence très discutable vu que c'est du cinéma d'exploitation

Verdict : fun et un peu kitsch, et qualifier Meyer de "roi du nanar" je trouve ça un peu abusé vu que c'était tout à fait assumé de sa part de faire des films couillons

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"Pure fabrication maison, Glen or Glenda est devenu, en soixante ans d'existence underground, un film culte, tourné par un type qui devait avoir fumé la moquette, le paravent, le papier des murs et, sans doute, ses propres charentaises."

Là rien à dire

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3. Péplums et exotisme

"Tous deux montent dans un avion fabriqué d'allumettes et de sparadrap -- c'est une production très fauchée -- et survolent le pôle, où ils se font attaquer par un ptérodactyle asthmatique, sans doute imaginé par un scénariste sévèrement handicapé : les effets spéciaux, ici, se résument à un coup de pied dans la caméra et une musique wagnérienne. Le ptéro ressemble à une valise pointue (ou à Barbra Streisand, ça dépend des angles). "

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"Les dialogues ont été écrits par des Moldo-Valaques défoncés au Coca russe. "Je vis sur la défensive", dit Clint. "Je suis comme un livre ouvert. Feuilletez-moi", répond l'espionne, salope jusqu'au bout."

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"Le sable joue bien, la déesse est moins convaincante."

"Olinka Berova, l'actrice qui joue la déesse, est aussi aguichante qu'une ordonnance du docteur Petiot"

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"Le cheval de Troie s'ouvre alors, et c'est une frénésie de pillage (les mercenaires raflent toutes les pizzas), mais il n'y a pas de viols sur la population féminine (logique, c'est des Grecs)."

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"Le premier film arabo-karaté-rock de l'histoire du cinéma avec chorégraphies écrites au marteau-piqueur, exécutées sous Percodan* et agrémentées d'inventions charmantes (canapé en guacamole, nain dansant, complots à Bagdad)."

*Le Percodan est une association d'oxycodone et d'aspirine et constitue un puissant analgésique

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"Le duel final est exécuté sur une pelouse yougoslave sillonnée de traces de pneus (Michelin Tracteur). Ladd étrangle un poilu-sous-les-bras, brûle le deuxième, et empale le troisième, qui fait "Gggggghhhh" avec un peu de retard (c'est un Curiace désynchronisé)."

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"Arrive alors Guy Madison, héros pasteurisé d'innombrables westerns qui, malgré son nom de danse des sixties (c'est quand même mieux que de se nommer Albert Bossa Nova ou Jules Jerk), est sympa."

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"Pour le plus grand bonheur des amateurs de nanars, rien ne fonctionne dans Ishtar : les gags sont éculés, le scénario a été écrit par un fou, les vautours sont foireux, et le duo Dustin Hoffman - Warren Beatty est aussi dynamique qu'une chenille constipée."

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"Quatre scénaristes et un casting démentiel ont conjugué leurs efforts. Alan Steel, culturiste aussi émouvant qu'un tas de foin, donne la réplique à Jany Clair et à Anna Maria Polani (jamais entendu causer). Giacomo Gentilomo, réalisateur italien très sous-estimé (il a signé une cinquantaine de films, tous ébouriffants de nullité, dont Blanche-Neige et les Sept Voleurs et Le verdi bandiere di Allah), donne ici la mesure de son total manque de talent."

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Certes pas un grand film mais de là à le qualifier de nanar c'est quand même abusé.

Verdict : à revoir

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4. Le rayon macho

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Ouais faut pas déconner quand même. Certes le film est un peu bordélique mais c'est loin d'être un nanar.

Verdict : bon film