(+1) pour une scène - Parce que l'émotion ne se monnaye pas !

Annotation :

J'ai beau être friand de films d'action, c’est l'un des plus ennuyeux que j'ai pu voir.

Pendant plus d'une heure, l'on reste assis sur son canapé en espérant qu'il se passe quelque chose et que le gentil fonctionnaire de l'état trouve le gros vilain. Il y a bien une péripétie ou deux (mais pas plus, oulala, attention malheureux !) mais à un rythme si lent qu'on approche du coma visuel.

Heureusement, dans ce raté subsiste un éclair. Le combat final entre Donnie Yen et Sammo Hung (connu en France dans "Le flic de Shangai") qui est l'un des plus intenses et efficaces combat d'art martiaux que j'ai pu voir.

Dommage qu'il faille se coltiner une purge avant ce moment de génie. J'imagine que le spectateur doit prouver qu'il mérite ce moment d'oeuvre d'art.

Annotation :

Si le film avait toujours gardé le rythme et sa fraîcheur de la première demi-heure, il aurait fini avait un 7, voire un 8. Hélas, les deux seconds tiers sont bien plats et lourds.

Toutefois, alors que le personnage principal vient de séduire sa douce, l'on voit un clip vers la 20e minute montrant leur vie ensemble.
Et là ! Là ! Je me suis pris une claque comme rarement j'en prends.

Alors que l'on voit Philippe Lacheau commencer à danser devant son miroir, on entend un début de musique des années pop 80 (je crois que le personnage dit aimer ça un peu avant). Et là ! BLAM ! C'est "Partenaire Particulier" qui se lance ! Ce refrain mythique est peut-être mon passage favori de "vieilles" variétés. Cette chanson me met toujours dans un état d'excitation juvénile et irresponsable tout à fait agréable. Hélas ! Aucune de mes connaissances ne partage ce vice, et je ne peux vivre cette émotion avec quelqu'un.

Alors, pourquoi ce passage de mes propres sentiments ? Et bien, simplement car après que le personnage de Phillippe commence à chanter en play-back la chanson, sa magnifique amante débarque dans l'écran pour partager son délire avec lui.

Je ne m'y attendais absolument pas. J'ai fais le deuil de partager cette chanson avec un ami, ou une femme. Mais voir que Philippe Lacheau avait choisit de la mettre en avant dans son film, et que son personnage et sa copine avaient ce même penchant coupable, ça m'a rendu presque frénétique. Ça m'a provoqué un sourire qui allait jusqu'aux oreilles, chose qui a du, oula arriver au moins 5 fois en un quart de siècle. Pour cela, j'ai une infinie reconnaissance envers ce film.

Annotation :

Qu'est-ce qui définit un bon dialogue ?

Je me pose souvent la question sur les "techniques" pour écrire de bons traits ou aphorismes. Toutefois, le dialogue est légèrement différent car ayant court dans un échange verbal, il comprend du contexte.

C'est à ce propos qu'une scène du film m'a marqué. Alors que Jean Dujardin demande à Albert, son "cancer", de le laisser tranquille un instant afin d'apaiser sa relation qui se détériore avec son fils, Albert répond simplement. Ce "cancer" qui a été infect durant tout le film répond à la demande de Jean à peu près ceci "Moi aussi, j'ai été un enfant. On me battait. On me traitait de bâtard. On me faisait dormir avec des cochons. C'est pour ça que je suis devenu très méchant."

Je le sais. Cette réponse est facile et possiblement "niaise". D'ailleurs, Albert Dupontel se moque de Jean Dujardin qui s'émeut face à cette réponse en raison de sa crédulité
Oui ! Si l'on analyse cette réponse. C'est indéniablement bête et facile. Mais le fait est qu'elle me trouble toujours l'âme à chaque fois. Peut-être est ce parce que le décalage entre cet aveu et le personnage est trop grand, peut-être est-ce en raison du talent d'interprétation d'Albert durant cette phrase, ou bien peut-être encore parce que l'on peut tous aisément se reconnaître dans cet aveu de rancœur.

Je ne sais pas. Mais à chaque fois que j'entends cette réplique, je me joints à Dujardin lorsqu'il lui répond "Vous savez, dans d'autres circonstances, nous aurions pu être des amis". Oui. Nous aurions pû. Nous aurions dû ....

Annotation :

Lucy qui appelle sa mère. C'est niais et prévisible à vie (pourquoi dit-on toujours à mort ? Soyons de gauche un peu !) Nonobstant cela (ah, un mot de droite, tiens !), l'idée de voir une Lucy qui se remémore les sensations de sa propre naissance, ceci avec une certaine émotion et une surprise effrayée m'a sied (ou scié ? Je ne sais plus).

Annotation :

La scène de Steppenwolf contre les amazones. Le reste du film est bien fade (d'où mon dédain pour une "Snyder Cut"). Mais cette scène avait un bon visuel. Les effets spéciaux sont non grotesques tout en (en)mettant plein les mirettes.

Annotation :

Pour le discours de Marc Antoine après la mort de César. Avec un Charlton Heston qui n'a jamais eu l'air aussi géant qu'à ce moment-là.