2010 en 10 films

Annotation :

Documentaire complètement fou, dont on essaye vainement de démêler le vrai du faux, couplé à une réflexion sur l'art et le succès d'autant plus puissante qu'elle s'inscrit dans le cadre du street art. Même après plusieurs visionnages, j'ai l'impression de n'avoir fait qu'effleurer sa richesse.

Annotation :

Sans aucun doute le Sion le plus poussé au niveau de la psychologie des personnages : ça explore les rapports de domination entre les personnages sous toutes leurs coutures, avec en sous-marin un refoulement profond de rêves de grandeur (j'ai beaucoup pensé à Breaking Bad sur ce point). Et le tout avec une tension constante et des bad guys sensationnels.

Annotation :

Je ne connais pas Tati. Ceci précisé, l'histoire est très touchante et magnifiée par le style doux-amer de Chomet. Les éléments prennent du temps pour se mettre en place, mais la relation entre la fille et l'illusionniste emporte au fur et à mesure qu'elle gagne en profondeur.

Annotation :

L'histoire du génie dans sa tour d'ivoire renouvelée avec une certaine maestria. En plaçant les enjeux dans les relations entre les personnages plutôt que dans la création de Facebook, Fincher parvient à un succès mérité en partant d'un sujet pourtant fort peu fédérateur.

Annotation :

Un immense trip formaliste qui permet de faire passer les quelques longueurs d'une intrigue mêlant avec bonheur Freud, Jung et Œdipe, le tout sur fond de doux surréalisme.

Annotation :

Un concentré de tout ce qu'il ne faut pas faire au cinéma, Herzog plonge les deux pieds dedans et accouche d'une comédie à l'image du personnage principal : à la fois féroce et paumé. Le rythme est bâtard, les défauts sont nombreux, et pourtant le film parvient à nous emporter dans son délire grâce à un mauvais esprit constant et salvateur.

Annotation :

Andreas Hykade abandonne ici les contes pour se consacrer à une expérience hallucinante, qui convoque 80 ans d'animation pour les faire se mouvoir, se distordre avec un rythme hypnotisant. Et Hykade de confirmer son statut de génie de l'animation.

Annotation :

Le style documentaire colle parfaitement à l'œuvre, qui parvient à faire exister ses personnages au-delà de la caricature et qui se garde bien de délivrer un message, ce qui montre une humilité bienvenue pour un tel sujet.

Annotation :

Ah oui, ça pique les yeux. Ah oui, il y a pas mal de longueurs. Mais le dernier acte atteint un tel niveau de n'importe quoi qu'à ce stade on ne peut pas appeler ça un film, non, à ce niveau-là, c'est de l'art.

Annotation :

Je n'ai rien pour défendre ce film, j'ai juste pris un pied monstrueux.