2013 : les films

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Sorti en 2012, mais vu en janvier... La réalisation est bonne, Rosamund Pike aussi, mais on s'ennuie ferme entre les scènes nerveuses. Et le protagoniste est trop lisse et réduit à des punch-lines souvent ridicules pour qu'on s'y intéresse.

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Pour Audrey, forcément.

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Un jour, Peter Jackson s'est dit : "Tiens, et si je faisais une adaptation ciné de ce charmant conte de Tolkien qu'est Bilbo le Hobbit, mais en me masturbant furieusement et en parsemant le film de références anachroniques au Seigneur des Anneaux ? Et je saboterai consciencieusement des scènes-clés comme celle des gobelins en gloubi-bougla d'effets spéciaux incompréhensibles, on dira que c'est dantesque ! Et des travellings circulaires cartes postales de la Nouvelle-Zélande, ohoh, pour sûr qu'il y en aura !"
Heureusement qu'il y a Martin Freeman et que la scène de confrontation avec Gollum n'est pas trop ratée.

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Follement rythmé dans la première heure, ce récit picaresque perd beaucoup lorsqu'il est badigeonné de symbolique héroïque lourdement appliquée sur l'écran par des litres d'hémoglobine et le cabotinage du héros monolithique et de parabole sur l'esclavage des Noirs enfoncée profondément dans nos oreilles jusqu'à ce que notre cerveau crie grâce. Un jour, peut-être, on aura à nouveau un Tarantino qui ne repose pas uniquement sur la forme.
Mais ça fait plaisir de voir DiCaprio dans un rôle où il peut enfin en faire des tonnes sans que cela grève son jeu.

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Meta is the new chic. Surtout avec Sam Rockwell et Christopher Rockwell qui touchent au divin.

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Retrouver De Niro dans un rôle où il n'est pas insupportable de cabotinage a rendu très agréable la vision de cette comédie romantique certes bancale, mais qui arrive à se rendre ultimement attachante, tant après la séquence du stade qu'à la fin. Le casting est à l'avenant - y compris le bovin Cooper - et les jolis yeux et la taille gracile de Jennifer Lawrence font le reste.
J'aurai oublié cette rom-com survendue dans deux semaines, mais ne boudons pas notre plaisir !

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J'y suis allé pour faire plaisir à Madame. Les acteurs, qui offrent des prestations d'honorable à très bonne (aaah, Anne Hathaway n'en finit pas de me réconcilier avec ce prénom infâme), ne sauvent pas le film de ces décors tocs, cette mise en scène pompier et l'absence presque complète d'enjeu historique (honnêtement, qui a compris pourquoi les révolutionnaires montent une barricade sans avoir lu l'œuvre d'Hugo ?). Et on voit beaucoup trop la langue de Jackman.

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Touchant, sobre et superbement interprété. La fin, hélas un brin superfétatoire et trop évidente, n'enlève que peu aux nombreuses qualités de ce film au sujet peu consensuel. Les deux personnages principaux sont joliment développés, sans appesantissement ni pathos. John Hawkes est superbe, Helen Hunt n'est pas en reste, habillée comme nue. Les personnages secondaires sont cependant légers niveau développement, mais ils servent le développement de l'histoire plutôt que le contraire. Mais je chipote, le tout est captivant, et les petits rires gênés de ces vieilles connasses dans le public qui, manifestement, ne s'étaient pas renseigné avant sur le film qu'elles venaient voir, m'a conforté dans mon ressenti, si besoin était, que les tabous sont soulevés avec pudeur et émotion.
Seul bémol, ce film ne sait trop sur quel pied danser. Il lui manque un parti pris dans l'appréhension de son sujet pour en faire un chef-d'œuvre.

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Heureusement qu'il y a Jean-Pierre Bacri (en bougon qui a un cœur caché, surprise !) pour donner âme et consistance à ce film sur l'amour, la mort, la séduction, la voyance, les enfants, et plus encore, qui n'en finit plus de s'éparpiller, laissant beaucoup de protagonistes sur le côté. Dommage, le film est parfois touchant et drôle, mais il lui manque une trame plus prenante et mieux construite que le maigre prétexte de conte de fées proposé au début, et qu'on - les spectateurs comme la réalisatrice - délaisse de plus en plus en chemin. Au bout du conte, l'émotion se fait attendre.

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Je pense que ma note aurait été supérieure si je n'avais pas lu le livre avant de me rendre dans la salle obscure. J'ai beaucoup aimé le livre, même si le segment central m'a semblé parfois aussi insurmontable que le Mauna Kea. Dans la forme, le film est parfait, la mise en scène est riche d'inventivité, on n'est jamais perdu dans l'entrelacs des six histoires, qui sont la plupart racontées avec talent (mention spéciale à celle de Timothy Cavendish, aussi jubilatoire que dans sa version papier) et la musique est magnifique. Le gros point noir fut, à mes yeux, d'affubler à tout cela la parabole bien lourde de l'amour plus fort que le destin. Là où le livre plaçait l'âme humaine et la volonté de se révolter comme l'étincelle qui change un destin ou l'Histoire, les Wachowski ont fait le choix de verser dans le consensuel ; choix sans doute obligatoire pour que le film parle au plus grand nombre. Vu son succès aux États-Unis, on dirait bien que les effets escomptés n'ont pas été atteints. Et c'est dommage : l'aspect consensuel mis à part, ce film d'aventure est une belle réussite, qui s'accroche longtemps à nos souvenirs.

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Comment justifier cette note autrement que par le ressenti ? Certains moments trop didactiques m'ont ennuyé, d'autres trop religieux m'ont irrité. Ce film est ce qui se rapproche le plus du beau dans sa conception jaspersienne, et il dérive parfois vers les rivages terrifiants de l'humanité. Sublime suite d'images au format incroyable, certes, mais on y cherche vainement une âme, une morale qui ne soit pas spécieuse.

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Un tel ennui, et un montage aussi catastrophique, quand il s'agit d'un film de kung-fu, sont rédhibitoires. La narration est si chaotique et tellement enrobée de préceptes philosophiques qui poignent sans prévenir qu'elle laisse l'émotion à la porte. Un des personnages principaux regarde en avant, l'autre regarde en arrière - on nous le rabâche de nombreuses fois -, moi j'ai regardé ma montre, plusieurs fois.Même les combats deviennent rapidement ennuyeux, tant ils sont maniérés à l'extrême et sans enjeu apparent.

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Mud, lyrisme, amour et mysticisme sublimés sur les rives du Mississippi. Je reprendrais avec plaisir de la boue, merci

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Une histoire bien construite, même si elle est grosse comme une maison (c'est un film de super-héros, que diable !), bourrée de surprises et de twists inattendus), de l'humour, des dialogues qui portent bien la patte de Shane Black et un combat final qui pète, est punchy, malin et très bien mis en scène. La façon qu'a Black de rafraîchir le personnage de Tony Stark est également réjouissante.
Quelques longueurs et pistes oubliées en cours de route sont certes à déplorer, mais ne sont que peccadilles tant le spectacle est fun.