Cover 2019: Cinéphilie commentée à retardement

2019: Cinéphilie commentée à retardement

Je suis un type comme ça, j'ouvre ma liste de visionnage 2019 au mois de juillet.

Mais comme chaque année, la-voici:
1) Elle permet de faire un bilan de l'année et de me motiver à voir encore plus de films.
2) Elle me force à l'exercice de réflexion et de synthèse de mon ...

Afficher plus

Liste de

133 films

créee il y a presque 5 ans · modifiée il y a environ 4 ans

Dinner for one
7.2
1.

Dinner for one (1963)

Der 90. Geburtstag oder Dinner for One

18 min. Sortie : 8 juin 1963 (France). Comédie

Court-métrage de Heinz Dunkhase

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Découverte
J'ai débuté l'année à l'Allemande, regardant dès les 12 coups de minuit ce court-métrage que de nombreux allemands regardent à chaque nouvel an, de manière rituélique. Ce running gag annuel fait écho au principe même du film: un comique de répétition où l'on respecte les traditions jusqu'à l'absurde. En soi, ce sketch est simpliste et efficace, mais le contexte dans lequel il est regardé chaque année renforce admirablement son aspect humoristique. Une belle découverte, en somme !
(Je ne mets généralement pas les courts-métrages dans ma liste mais là c'était histoire de commencer la liste de manière honorable)

Demi-sœur
4.6
2.

Demi-sœur (2013)

1 h 30 min. Sortie : 5 juin 2013. Comédie

Film de Josiane Balasko

Gaëtan Boulanger a mis 3/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
C'est un peu triste de tirer sur l'ambulance à ce point mais parfois on n'a pas vraiment le choix. C'est le genre de film plein de bons sentiments, qui les dégueulent par tous les ports, qui essaie de mettre en avant des minorités d'une belle manière mais qui le fait avec tellement peu de subtilité que ça en devient affreusement lourd. Pourtant, je suis parfois pris de sympathie et j'aimerais être plus clément, car ça ne mange pas de pain et que ça ne se prend pas pour ce que ça n'est pas, mais les situations sont parfois tellement grotesques, absurdes, irréalistes et prévisibles à en crever que le gêne prédomine. C'est impressionnant à quel point c'est gênant, en fait. Nan nan, vraiment, faites l'expérience par vous-même ! Il y a quand même tout une intrigue autour du fait qu'un mec ronchon se drogue et devient soudain l'homme le plus gentil du monde sans s'en rendre compte et oubliera tout le lendemain. Ce sont les ressorts scénaristiques auxquels il faut s'attendre ! Il fallait oser.

L'Heure de la sortie
6.7
3.

L'Heure de la sortie (2019)

1 h 43 min. Sortie : 9 janvier 2019. Thriller

Film de Sébastien Marnier

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
L'Heure de la Sortie est aussi passionnant qu'il est anxiogène. Souvent filmé comme un "film de genre", les adolescents surdoués de ce collège privé paraissent souvent comme des figures du mal capables du pire. Comme le personnage principal, on n'en peut plus d'ignorer ce qu'ils manigancent et on s'empresse d'absorber tous les indices à disposition. Pourtant, les révélations pourront peut-être décevoir, paraître aussi bien trop perchées que trop évidentes, mais le tout sert un propos fataliste des plus tétanisant. L'intrigue en elle-même aurait peut-être gagnée à être un poil plus courte, les adolescents auraient pu justement faire moins "personnages alexithymique de film d'horreur" et certains axes impliquant notamment les autres professeurs paraissent un peu surfaits voire inutiles, mais l'ensemble que forme le film est très fort dans ce qu'il raconte. L'oppression omniprésente, renforcée par la scène finale, restera en tête pendant quelques temps. Qui plus est, ce sont de très beaux rôles pour Laffite et Gringe et la musique de Zombie Zombie est envoûtante.

Le Retour de Mary Poppins
5.6
4.

Le Retour de Mary Poppins (2018)

Mary Poppins Returns

2 h 10 min. Sortie : 19 décembre 2018 (France). Comédie, Fantastique, Comédie musicale

Film de Rob Marshall

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
Ce n'était malheureusement pas incroyable, et j'en suis extrêmement déçu car j'y plaçais de grands espoirs. Autant Emily Blunt est absolument PARFAITE dans le rôle (tant dans la continuité qu'en y apportant sa propre couche), autant le film se repose trop sur beaucoup de facilités... Son principal problème restera le fait que les saynètes seront bien trop inégales. S'il y en a de fantastiques qui éblouiront le spectateur (celle du bain), il y en a beaucoup d'autres qui sont beaucoup trop plates (celle de Meryl Streep). Qui plus est, si le fait de se faire le jumeau du premier film ne me dérange, il en souffre tristement en comparaison : la scène animée est bien moins charmante et la scène des allumeurs de réverbères est beaucoup (beaucoup) moins intéressante que celle des ramoneurs. Le tout manque beaucoup de virtuosité et passe donc assez mal après d'autres comédies musicales récentes, et notamment La La Land. Le plus triste c'est que, du coup, j'ai pratiquement complètement oublié le film alors que je me souviens encore parfaitement du premier (que j'ai pourtant vu à une seule reprise, au mois de décembre 2017). Ca reste sympathique mais... dispensable. Sauf si on aime Emily Blunt. Et comment peut-on ne pas l'aimer ?

Creed - L'Héritage de Rocky Balboa
6.9
5.

Creed - L'Héritage de Rocky Balboa (2015)

Creed

2 h 12 min. Sortie : 13 janvier 2016 (France). Drame, Sport

Film de Ryan Coogler

Gaëtan Boulanger a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Deuxième visionnage
Je ne saurais décrire l'émotion ressentie en revoyant le premier Creed. Certes, dans la formule, c'est extrêmement convenu. Mais bon sang, ça fonctionne tellement ! Les personnages sont magnifiquement écrits et les situations qu'ils traversent sont sublimes. Difficile de ne pas présenter la larme à l'oeil pour peu que l'on soit attaché à ces parcours, que l'on suit depuis le premier film en 1976. Rocky est bouleversant et le jeune Creed est une vraie bonne surprise, plein de nuance et de bouillonnement intérieur. Les deux se répondent à merveille et trouvent en Bianca, la nouvelle venue, un écho qui marche tout aussi bien. Ryan Coogler sublime l'ensemble avec des scènes de combat tout simplement remarquables.
Creed, c'est du grand spectacle, de l'énergie et une énorme dose d'amour et d'intelligence. Un vrai beau film.

Glass
6.3
6.

Glass (2019)

2 h 09 min. Sortie : 16 janvier 2019. Thriller

Film de M. Night Shyamalan

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
Glass est aussi satisfaisant et intriguant qu'il peut-être incroyablement décevant. Avec ce film, Shyamalan a joué la carte du jusqu'au boutisme au point de prendre beaucoup de risque en cassant constamment les attentes de celui qui attendrait de voir un vrai film de super-héros. Moi le premier, j'ai été incroyablement déçu par la tournure que prenaient les événements et, pourtant, j'y ai vu tout l'intérêt que cela apporte à ce récit. C'était passionnant à suivre puisque les trois personnages permettent d'offrir un tout cohérent puisque leurs desseins mutuels sont complètement différents les uns des autres. L'intrigue est donc cousue de manière étonnante mais est constamment plaisante à suivre. Si la frustration est de mise, elle est au service d'une idée qui va plus loin que les attentes du spectateur ou même celles des personnages. Ca en fait un divertissement sortant clairement du lot et qui confirme que Shyamalan est bel et bien sorti de sa période noire.

The Front Runner
6
7.

The Front Runner (2018)

1 h 54 min. Sortie : 16 janvier 2019 (France). Biopic, Drame

Film de Jason Reitman

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Découverte
Très bon biopic politique. Sa manière d'aborder l'évolution de la presse est réellement intéressante. Les sujets questionnés sont finalement toujours d'actualité. En particulier, les questions posées sur les intérêts qui priment le plus lors d'une campagne électorale font forcément échos aux élections US de 2016... mais pas seulement. En s'attardant sur cet événement de 1988, Jason Reitman dit encore beaucoup de choses sur le monde actuel. C'est un beau miroir. Le rapport des hommes de pouvoir vis à vis des femmes est un autre des nombreux sujets qu'aborde ce biopic vraiment intéressant.
En outre, les portraits dessinés sont vraiment intéressants. Les seconds rôles sont nombreux mais sont tous bien écrits et brillamment interprétés. La réalisation se permet même d'être inventive, afin de toujours garder l'attention du spectateur lors de ces longues discussions. C'est un type de mise en scène qui me plait beaucoup.

Raiponce
6.9
8.

Raiponce (2010)

Tangled

1 h 40 min. Sortie : 1 décembre 2010 (France). Animation, Comédie, Comédie musicale

Long-métrage d'animation de Byron Howard et Nathan Greno

Gaëtan Boulanger a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Janvier - Deuxième visionnage
Se faire l'intégrale de Disney permet de se rendre d'à quel point Raiponce est une réussite. Ce n'est pas seulement le premier "excellent" film de la boîte depuis presque 10 ans, c'est même un excellent film tout court dans leur catalogue. En termes de rythme, d'écriture, d'évolution des personnages, de péripéties et d'émotions, il brille en fait plus que de nombreux classiques ayant marqués les enfances des générations précédentes.
Raiponce tire son épingle du jeu rien que pour son animation en 3D, vraiment très réussie, qui offre des designs de personnages marquants et un soin dans les mouvements rappelant les plus belles années Disney. Et même, au delà de cela, quelle claque ! Ces cheveux sont incroyables. Le film a bientôt 9 ans mais WOW, la performance continue d'éblouir. Au niveau des couleurs, on est face à de magnifiques tableaux qui marquent la rétine. Les décors présentés offrent une vraie féérie.
Le scénario, bien qu'évidemment simple dans les grandes lignes, est d'une efficacité redoutable. Par exemple, les petits animaux "mignons et drôles" qui accompagnent les personnages Disney depuis des décennies, tendaient parfois à être intégrés un peu facilement, pour l'occasion de quelques gags, et étaient souvent très dispensables. Dans Raiponce, il est vraiment difficile d'envisager le film sans Pascal et Maximus ! La place des animaux dans l'équilibre général est aussi importance que celles des personnages qui font avancer l'intrigue.
Cette intrigue propose même d'excellents moments et profitent de thématiques liés à la parenté qui se révèlent plutôt bien exploitées.
Mais l'une des plus grande réussite du film reste son humour : il y a tellement d'idées pour faire rire ! Que ce soit dans les combats ou dans les moments introspectifs, les vannes font mouche et c'est un grand plaisir.
Les chansons, quant à elles, sont bien meilleures que celles des derniers Disney sortis jusque là. Alan Menken a fait du bon travail, peut-être pas à la hauteur de ses plus grands classiques, mais pas de quoi se plaindre.

Creed II
6.2
9.

Creed II (2018)

2 h 10 min. Sortie : 9 janvier 2019 (France). Drame, Sport

Film de Steven Caple Jr.

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
Difficile de savoir si j'aurais à ce point aimé ce film sans la réussite du premier Creed. Car Creed II est peut-être encore plus simple et convenu que le premier. Il reprend beaucoup d'éléments caractéristiques des films de boxe en général, mais aussi de la saga Rocky plus particulièrement, s'amusant encore à être un remake dans la structure narrative. Mais, heureusement, la saga Creed a ses propres démons et ses propres compte à régler qui permettent constamment d'apporter une touche de renouveau à l'ensemble.
Et puis, c'est surtout une excellente suite au premier Creed. Les personnages, qui ont si bien été écrits, gardent la même profondeur et continuent d'être étoffés. Les failles dans leurs relations sont un brin classique mais on s'en tamponne tant le procédé est fonctionnel. Et puis, je les aime tellement ! alors je les laisse m'émouvoir sans problème. Je ne suis pas un mec compliqué dans ces cas là.
Mais c'est aussi une très bonne suite à Rocky IV. A ma grande surprise, il y a beaucoup d'intérêt à poursuivre cette histoire, et non pas seulement selon le prisme de l'opportunisme comme on aurait pu le craindre. Le combat entre les fils des deux grands boxeurs est un schéma très classique mais propice à un beau film d'héritage, chacun portant le fardeau de ses parents. La véritable surprise, c'est le traitement des Drago. Je n'aimais tellement pas ce personnage dans le 4 que j'ai été surpris de l'adoré ici. J'irais même plus loin, j'aurais aimé qu'il soit encore plus approfondi et même que l'on fasse un film rien que sur ce père et son fils ! Il y a beaucoup de choses à dire sur eux et on sent que le film se retient pour laisser Creed sous les projecteurs. Mais, du reste, que c'était chouette, et quelle émotion à leur égard également.
Depuis 1976, huit films, toujours les mêmes acteurs et la même émotion conservé. Stallone a annoncé qu'il en avait fini avec ce personnage et qu'il ne l'incarnerait plus jamais. Si tel est le cas, Creed II est un magnifique au revoir.

Les Mondes de Ralph
6.7
10.

Les Mondes de Ralph (2012)

Wreck-It Ralph

1 h 41 min. Sortie : 5 décembre 2012 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Rich Moore

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Janvier - Découverte
J'ai toujours eu une forte appréhension vis-à-vis de ce "Ralph". Il était clairement vendu, à l'époque, comme un film multi-référencé comme le fera Spielberg quelques années plus tard. Références il y a, dans Ralph, mais ce n'est pas le coeur du film qui lui est, un film Disney classique. "Classique", ici, n'est pas péjoratif ! Il est classique dans ses messages, dans la manière dont il cherche à présenter des univers, des personnages, des émotions. Il continue ainsi de montrer que Disney s'éloigne d'une période moins inspirée (Robinson/Volt, par exemple) et utilise l'animation en 3D pour faire ce qu'il faisait avant en 2D. C'est certes moins original et bien mené que Raiponce, mais il y a clairement une patte Disney.
Ralph est un personnage finalement assez attachant, par sa nature bougonne qui dénote des habitudes du studion, et Vaneloppe est une excellente princesse disney moderne. La relation entre les deux fonctionne et c'est finalement elle qui poussera le film vers le haut. Pour le reste, on rigole plutôt bien (moins que dans Raiponce), les références ne prennent pas trop de place, le mélange des univers est plein de charme et certaines scènes d'action (notamment les courses) ont vraiment fière allure !
C'est donc un bon moment et un bon Disney.

La Reine des Neiges
6.1
11.

La Reine des Neiges (2013)

Frozen

1 h 42 min. Sortie : 4 décembre 2013 (France). Aventure, Jeunesse, Musique

Long-métrage d'animation de Chris Buck et Jennifer Lee

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Février - Découverte
Forcément un peu hésitant au départ, La Reine des Neiges est pour moi une excellente surprise. De la même manière que Raiponce, il s'impose instantanément comme un "Classique" Disney, sans conteste. Il possède toutes les qualités qu'on attend de ces dessins animés enchanteurs : il est féérique, l'univers est super intéressant, c'est visuellement épatant, c'est drôle et les personnages sont chouettes. La principale qualité d'écriture de ce titre est sans doute le fait c'est l'amour entre soeur qui est développé au lieu de l'habituelle romance (même si elle existe aussi). Disney se regarde même dans le blanc des yeux et montre bien que le studio a grandi : la "princesse classique Disney" qui tombe amoureuse sans réflexion est extrêmement critiquée. Que de rafraîchissement ! (Frozen, mdr). De la même manière, les chansons sont supers biens. Oui, Libéré, Délivré, Let it Go, beaucoup l'envoient directement aux enfers mais ce n'est pas mon cas. Je suis un peu passé entre les mailles en 2013/2014, même si je l'avais déjà entendu à une ou deux reprises, du coup je n'en étais pas dégoûté. Pour cette séquence, j'ai surtout été épaté de la mise en scène ! Elle est vraiment éblouissante et c'est un vrai moment scénaristique marquant.
Dans son écriture, La Reine des Neiges est sans doute plus malin que Raiponce mais, en termes de réalisation et d'humour, je préfère le précédent. Il y a aussi quelques séquences "secondaires" qui s'intègrent peut-être un peu moins bien dans l'ensemble.
Mais il n'y a pas de quoi bouder son plaisir, loin de là. C'est un vrai bon Disney, dans la droite lignée des très bons "films de Princesses" du studio (tels que La Belle et la Bête, La Petite Sirène et, bien sûr, Raiponce).

Les Invisibles
6.8
12.

Les Invisibles (2019)

1 h 43 min. Sortie : 9 janvier 2019. Comédie dramatique

Film de Louis-Julien Petit

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Février - Découverte
Evidemment, on sait un peu ce qu'on va nous servir avant même de se rendre en salle : un film social engagé, qui mettra en avant son message et en tirera autant d'émotions larmoyantes que celles qui feront chaud au coeur. Mais est-ce un problème en soi ? Je ne pense pas. Car le film traite très bien son sujet, forcément bien entouré à la fois de professionnelles du sujet que de véritables actrices SDF. Là où le film est le plus fort, c'est qu'il arrive à vraiment nous plonger dans les difficultés rencontrées par les protagonistes et ce qui les empêche de se sortir de certaines situations. L'échec fait pleinement partie de l'écriture. Il y a un véritable respect pour le sujet et toutes ces femmes sont filmées avec beaucoup d'amour. L'ensemble est souvent drôle, souvent émouvant, il ne dépasse pas toujours son sujet mais il n'en reste pas moins un film très intéressant de cette année.

Dragons
7.5
13.

Dragons (2010)

How to Train Your Dragon

1 h 38 min. Sortie : 31 mars 2010 (France). Animation, Aventure, Comédie

Long-métrage d'animation de Chris Sanders et Dean Deblois

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Février - Deuxième visionnage
C'est terrible comme j'ai du mal à noter Dragons, et la saga de manière générale. Cette introduction vaut pour les trois films : je prends beaucoup de plaisir à les voir, c'est un éblouissement continu, l'émotion me frappe en plein coeur, je m'attache aux personnages, je suis à fond dedans. Pourtant, à chaque fois, un petit quelque chose me tire en arrière. L'impression qu'il manque quelque chose. Dans ce premier film, c'est un certain classicisme dans la structure qui domine l'ensemble et, surtout, le fait que l'action prenne le dessus sur les relations entre les personnages dans l'arc final. Même si l'affrontement de fin éblouit durant le visionnage, captive et épate, une fois quelques semaines écoulées je dois réfléchir afin de me souvenir à quoi ressemblait la grande bataille. C'est car la force de Dragons n'est pas là : elle se trouve dans l'univers, dans la quête du personnage pour devenir un "vrai homme" et y trouver sa propre interprétation de ce cliché, dans sa relation avec Toothless/Crocmou, dans cette amitié fraternelle qui prend le temps de se développer et cette découverte des cieux. C'est l'amour, l'amitié, la compréhension du monde. Une histoire simple, bien racontée, qui marque. Mais la bataille contre un Leviathan qui terrifie la meute, bon. Mettre 8 me paraît surnoté, mettre 7 me paraît sévère. Je me range du côté de l'émotion, dans le plaisir de revoir ce film, d'en reprendre plein la vue et dans l'assurance qu'il continuera de bien vieillir et d'être un classique, malgré des regrets.

La Favorite
7.2
14.

La Favorite (2018)

The Favourite

1 h 59 min. Sortie : 6 février 2019 (France). Historique, Drame, Comédie

Film de Yórgos Lánthimos

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Février - Découverte
La Favorite est plus classique dans sa construction que je ne l'aurais cru de prime abord. Ce véritable jeu de séduction pour obtenir les faveurs de la reine, soit pour acquérir le pouvoir, soit pour acquérir un meilleur statut social, sera l'occasion de multiples fourberies, mensonges, espionnages et manipulations. C'est un procédé qui a fait ses preuves et qui continue ici d'intéresser. Néanmoins, on voit vite où veut en venir le film et on tourne malheureusement un peu en rond dans la structure des péripéties. Là où il se montre très intéressant, en revanche, c'est d'abord dans le traitement réservé à la Reine. Personnage central, elle n'est pas là que pour être une proie, on s'attarde vraiment sur elle et sur ce qui la rend aussi infantile qu'elle semble l'être. Olivia Colman est extraordinaire tandis que ses partenaires sont efficaces, mais sans excès par rapport à leurs prestations habituelles (Weisz et Stone étant d'excellentes actrices, c'est donc top).
L'autre point intéressant, d'un point de vue scénaristique, est le traitement des conséquences de toutes ces péripéties. La fin n'est pas aussi simple qu'elle aurait pu l'être et sublime, en quelque sorte, le reste du film.
Enfin, bien entendu, ce sont les décors, les costumes, et la générosité visuelle jusqu'à l'écoeurement dont fait preuve le film qui épate. Il y a tellement de choses dans ces décors. Le luxe et la folie de la richesse sont présents constamments. On nage en plein "Divertissement" Pascalien, on fait des choses absurdes pour laisser défiler les jours et oublie sa triste condition. Et puisqu'on a de l'argent, on fait n'importe quoi. Cette immersion dans la vie de la cour est l'une des plus fascinantes qu'on ait pu voir au cinéma, bien loin des représentations clichées habituelles.
Les nombreuses qualités du film en font un objet marquant et assurément à voir un jour.

Dragons 2
7.1
15.

Dragons 2 (2014)

How to Train Your Dragon 2

1 h 45 min. Sortie : 2 juillet 2014 (France). Animation, Action, Aventure

Long-métrage d'animation de Dean Deblois

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Février - Deuxième visionnage
Encore une fois, c'est le déchirement. Le 7 et le 8 se battent dans un conflit acharné. C'est terrible... J'aime beaucoup cette saga, je la défendrais toujours, j'adore mon visionnage... Mais pourquoi donc, quelques semaines (mois) plus tard, je peine à retrouver l'émotion première en y repensant ?
Dragons 2 est un super film : magnifique, créatif dans sa mise en scène et il y a ces séquences de vol tout simplement ahurissante. Et cet univers, dans le prolongement de ce que faisait le premier, que l'on retrouve avec plaisir. Et l'intelligence, si rare!, de faire grandir ses personnages principaux.
La force de Dragons 2 sera encore une fois dans ses personnages. Si la relation avec Toothless n'évolue que très peu (malgré un passage qui joue sur l'amour qu'ils se portent), ce sont surtout les liens filiaux qui seront exploités. Simple personnage archétypal un peu prétexte, le père gagne ici en importance et est davantage humanisé. C'est l'occasion de scènes d'une profonde tendresse où l'on prend le temps de vraiment "raconter" les personnages. Ils vivent, ils ont de vraies émotions et le film prend le temps de les montrer.
Dommage que tout ça soit encore éclipsé pour un affrontement toujours très classique contre un adversaire convenu. Les péripéties qu'il amène sont intéressantes et permettent de développer les personnages mais, malheureusement, sa présence précipite parfois le film et donne l'impression que le film va deux fois trop vite dans l'arc final.
Pas la peine de bouder son plaisir néanmoins, cela reste un des champions de l'animation 3D de ces dernières années.

Dragons 3 : Le Monde caché
6.9
16.

Dragons 3 : Le Monde caché (2019)

How to Train Your Dragon: The Hidden World

1 h 44 min. Sortie : 6 février 2019. Animation, Action, Aventure

Long-métrage d'animation de Dean Deblois

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Février - Découverte
Mais pourquoi du comment de comment ça se fait que je mets un 8 à ce film, et pas au précédent ? Je ne sais pas vraiment. Est-ce que je le pense vraiment meilleur que le 2 ? Pas vraiment.
Sur bien des points, Dragons 3 est presque une régression ou, au moins, une terrible stagnation. Il reprend sa route presque là où on l'avait arrêté et le monde qu'il présente, finalement, n'est donc pas si différent. L'antagoniste principal n'apporte donc strictement rien de nouveau et est parfaitement interchangeable avec celui du 2. Si ce n'est son apparence qui m'a rappelé le Hadès de Disney, il n'y a rien à en retenir. Encore un vulgaire méchant qui veut utiliser les dragons pour la puissance et la domination.
Quel programme.
On pourrait bailler deux ou trois fois mais la force du film n'est pas là. C'est son univers et, plus précisément, ses dragons. Son dragon. Le rapport que l'on tisse avec eux. Ce troisième épisode ose poser des questions inattendues et ose, véritablement, continuer de raconter son histoire. Pas de la manière logique, mais de la manière nécessaire. C'est là que c'est beau, c'est là qu'il y a de la surprise, c'est là que naît l'émotion.
D'une certaine manière, il me rappelle Toy Story 3 : le chef d'oeuvre de Pixar réussissait à conclure ce qui n'est plus une trilogie d'une manière incroyable, en construisant le fond vers cette conclusion, et en ponctuant le reste de péripéties dans la veine des précédents. Ici, c'est strictement la même chose, sauf qu'on manipule moins bien l'émotion et l'originalité en cours de route. L'ensemble du film reste divertissant, plaisant, souvent drôle mais pas toujours, mais ne vient pas se révéler marquant car ces qualités étaient déjà celles des films précédents. C'est donc grâce à sa finalité, grâce aux thématiques abordées, que l'on atteint d'autres cieux, qu'on arrive à se montrer brillant. L'émotion qui en découle dépasse peut être tout ce que la série avait fait jusqu'alors.
Alors, franchement, je joue la carte du surnotage. Sans regrets.

Ralph 2.0
6
17.

Ralph 2.0 (2018)

Ralph Breaks the Internet

1 h 53 min. Sortie : 13 février 2019 (France). Action, Comédie, Science-fiction

Long-métrage d'animation de Rich Moore et Phil Johnston

Gaëtan Boulanger a mis 7/10.

Annotation :

Mars - Découverte
Le premier Ralph était une bonne surprise mais n'était pas spécialement un univers qui m'inspirait confiance pour une suite. Malgré tout, "2.0" se montre tout à fait honorable en prenant le parti d'étendre ses univers non plus spécifiquement aux jeux vidéo mais à la culture web très années 2010s. Ce sera donc une oeuvre représentative d'une époque.
Au grand jeu des références, il sort la grande famille en n'hésitant pas à parodier YouTube, Google, Facebook, Ebay et autres sites divers et variés, y compris les phishings. La personnification du Web peut, en quelque sorte, rappeler la manière dont Pixar personnifiait le corps humain dans Vice-Versa, en moins créatif tout de même. C'est l'occasion de nombreux gags qui font vraiment mouche, d'une certaine inventivité, de la fameuse auto-parodie de Disney qui fait plaisir et même d'un détour endiablé dans un MMO "ultra-violent" version Disney (donc ça va), où Vaneloppe pourra refaire de merveilleuses courses poursuites encore mieux mises en scène que dans le film précédent. Et puisque j'aime les courses poursuite, ça m'a fait plaisir.
Le problème du film, c'est surtout qu'il a un peu de mal à raccrocher les wagons entre l'histoire des personnages et les péripéties au sein d'Internet, au point que certains détours sont plus de l'ordre de la parenthèse que de l'intrigue. De même, j'ai d'abord trouvé le climax final assez grotesque, avant d'être convaincu par la prouesse technique qu'il y a derrière et le fait que ça se suive plutôt bien. L'évolution de Ralph est intéressante et en fait un personnage décidément très inhabituel pour un héros Disney, ce qui est une bonne chose, et la conclusion du film est satisfaisante.
Gros coup de coeur pour la scène post-générique.

Danish Girl
6.8
18.

Danish Girl (2015)

The Danish Girl

2 h. Sortie : 20 janvier 2016 (France). Drame, Biopic

Film de Tom Hooper

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Mars - Découverte
Dans sa réalisation et son déroulement, Danish Girl est un brin simpliste et convenu, et il semblerait que la plupart des critiques aient été frappé par ce point. Pour ma part, j'ai essentiellement été très ému par cette histoire et par la manière dont cette évolution est interprétée. Il est vrai, sans Eddie Redmayne, le film aurait sans doute été beaucoup moins bien.
Sa manière d'observer les femmes, d'imiter leurs mimiques, d'en devenir une, est absolument brillante. Il a le regard le plus doux de l'univers et, quand il devient femme, on y croit véritablement. Suivre l'histoire de cette femme est donc d'autant plus passionnant et le voyage sera évidemment ponctué de nombreuses émotions.
Ce que je reproche le plus, c'est que certaines relations secondaires ne fonctionnent pas, à l'image de celle avec le personnage de Ben Wishaw, alors que c'est pourtant un événement primordial à l'intrigue. De même, le "coup de foudre" pour l'identité féminine est peut-être un peu rapide, malgré une belle insistance sur le regard, le toucher, et finalement tout ce à quoi Lili prête attention. Sa relation avec Gerda, incarnée par Alicia Vikander (un oscar pas volé), est également très belle dans toute la complexité qui compose leur vie commune. S'aimer, mais pas de la même manière. L'aimer lui, ou elle ? Le film s'attarde sur de nombreuses questions et de nombreuses scènes sont émouvantes. Pour autant, j'ai le sentiment que l'on aurait pu creuser un peu plus. Les ellipses n'aident sans doute pas l'écriture. Je rêve de ce film mais réalisé par Todd Haynes, le réalisateur de Carol, pour y retrouver la même puissance relationnelle.
Mais mine de rien, je l'ai aimé plus que de raison car il a fait vibrer beaucoup de cordes en moi. Et j'y repense avec encore beaucoup d'amour.

The Visit
6.2
19.

The Visit (2015)

1 h 34 min. Sortie : 7 octobre 2015 (France). Épouvante-Horreur, Comédie, Thriller

Film de M. Night Shyamalan

Gaëtan Boulanger a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars - Découverte
Vraiment très sympathique, ce film d'horreur found-footage de Shyamalan. Ce n'est pas un genre que je chéris particulièrement, il est plus facile de se rater que de réussir son coup avec ce procédé, mais Shyamalan réussit plutôt bien l'exercice. Le film est intéressant parce qu'il n'est pas qu'un film d'horreur. C'est, avant cela, un film sur les déchirures familiales et la manière dont les petits enfants sont parfois victimes des querelles entre leurs parents et les leurs. Les deux jeunes du film ont pour objectif, avant que le tout ne vire à l'horreur, de recoller les morceaux avec les parents de leur mère, qu'ils n'ont encore jamais vu jusqu'alors à cause d'une vieille dispute et de beaucoup d'orgueil. Ce que le film explore, à ce niveau là, notamment avec la grand-mère qui semble très mal le vivre, est très intéressant. C'est pourquoi ceux qui attendent un pur film d'horreur trouvent qu'il ne se passe rien dans le film, avant la fin, mais que ce n'est pas le cas. Au niveau du développement des personnages et de l'exploration des thématiques liées aux différences générationnelles, c'est super cool. D'autant que les grands parents sont grave chelous et que les jeunes font beaucoup d'effort pour pas les juger, GG les gosses.
Mais puisqu'on s'attend à l'horreur, Shyamalan joue avec tous les codes, au point que beaucoup trouve le film assez parodique. Pour reprendre les termes d'une critique que j'ai lu, c'est plutôt que le film est "pince sans rire". Il se prend au sérieux, oui, mais il s'amuse du fait que tous les éléments "horrifiques" ont une explication et ne sont finalement pas si horrifiques que ça. On est clairement dans une zone floue où on ne sait pas s'il y a du surnaturel ou non. Et j'ai bien aimé ce petit jeu, qui a rendu le final encore plus efficace. C'est simple mais très sympathique, et ça fonctionne dans ce que ça propose.

Le Chant du loup
7.3
20.

Le Chant du loup (2019)

1 h 55 min. Sortie : 20 février 2019. Action, Drame, Thriller

Film de Antonin Baudry (Abel Lanzac)

Gaëtan Boulanger a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars - Découverte
Le Chant du Loup est un beau film. C'est bête à dire, mais c'est peut-être ce qui permet de fermer les yeux sur certains points qui peuvent facilement déranger. Déjà, certaines facilités scénaristiques ou péripéties invraisemblables dénote un peu, notamment en ce qui concerne le fait d'interdire l'accès (ou non) à certains sous-marins. De plus, l'intérêt de la relation amoureuse est totalement discutable, d'autant que celle-ci n'a pas grand chose pour être crédible et que le personnage de la copine est complètement superflu et dénué de personnalité (très dommage, donc, surtout de nos jours).
Mais quelque part, cela participe peut-être à la beauté du film. Car Le Chant du Loup paraît parfois évoluer sur une autre planète. Il y a quelque chose de presque onirique, de très sensoriel, dans l'atmosphère générale. Souvent, les dialogues paraîtront théâtraux ("J'entends le chant du loup"), mais l'ambiance musicale et les jeux d'éclairage rendront le tout beau, presque poétique. Le côté impossible, peut-être décousu, renforce involontairement l'ensemble.
Cette atmosphère que l'on retrouve dans tout le film et qui est avant tout dû à des personnages (pour la plupart) bien écrits, un accent mis sur les relations humaines, sur le respect que l'on s'accorde et qui devient plus que fraternel, sur l'ambiance sonore tout simplement hors du commun, et même sur le personnage principal possédant presque un super-pouvoir (l'oreille d'or), et la tension grandissante du film. Cela a souvent été dit, Le Chant du Loup est une réécriture moderne de Point Limite de Sidney Lumet, avec plus de péripéties, plus d'action sans doute, car les héros sont directement confrontés aux événements. Le film joue avant tout de l'immersion, au sens premier, puisque l'on s'immerge à bord d'un sous-marin. Prisonniers de la coque, on est oppressé sous l'eau et embarqué dans un monde qu'on ne comprend plus. Est-ce que tout ce vocabulaire est crédible ? Est-ce que des professionnels valideront ? Peut-être pas. En tant que spectateur, tout du monde, on arrive à l'accepter.
Quand les enjeux dévoileront tout leur potentiel, on sera alors pris au piège de cette escalade tragique qui offre un vrai grand spectacle français. Tout en sensibilité. Le Chant du Loup, c'est parfois bizarre, c'est du spectaculaire à la française, mais c'est avant tout d'une grande beauté.

Green Book - Sur les routes du Sud
7.5
21.

Green Book - Sur les routes du Sud (2018)

Green Book

2 h 10 min. Sortie : 23 janvier 2019 (France). Drame, Biopic, Road movie

Film de Peter Farrelly

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars - Découverte
Difficile de bouder son plaisir tant l'ensemble est rudement efficace. Desservi par deux acteurs incroyables au sommet de leur art, ce road movie très axé feel-good qui nous raconte, une nouvelle fois, l'histoire d'un petit raciste qui apprendra à faire d'un noir son ami, est un très bon moment de cinéma. Si le scénario s'arrêtait là, l'ensemble serait bien pauvre, mais il y a une vraie contemplation des différences sociales et des inégalités présentes dans les régions du sud. Le coeur du film, c'est le personnage de Don Shirley qui ne trouve sa place nulle part, ni "parmi les siens" qu'il préfère ignorer, ni parmi les blancs qui le rejettent. L'évolution de ce personnage et ce que s'apporteront les deux hommes seront passionnants à suivre. Avec beaucoup d'amour et diverses émotions, c'est un spectacle très bien produit. Un peu facile mais pas fainéant. Déjà-vu sans doute, mais à voir quand même. C'est un constat étrange mais ça n'en reste pas moins un super film.

Braqueurs amateurs
5.6
22.

Braqueurs amateurs (2005)

Fun with Dick and Jane

1 h 30 min. Sortie : 22 février 2006 (France). Comédie

Film de Dean Parisot

Gaëtan Boulanger a mis 5/10.

Annotation :

Mars - Deuxième visionnage
En regardant ce film, je me suis aperçu... que je l'avais déjà vu. Etrange constat ! Je ne m'en suis pas rendu compte tout de suite, il m'a fallu au moins une heure pour que je reconnecte et que je me dise que, quand même ça m'était familier. Ceci résume bien cette comédie, finalement : c'est sympathique mais parfaitement oubliable. Tout, dans les gags, les situations, la relations entre les personnages principaux, est déjà vu et convenu. Le scénario prend même des allures difficilement crédibles dans la résolution. On peut tout de même s'amuser devant et ne pas passer un moment désagréable.

Christine
7
23.

Christine (1983)

1 h 50 min. Sortie : 25 janvier 1984 (France). Épouvante-Horreur, Thriller, Fantastique

Film de John Carpenter

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Mars - Découverte
J'attendais bien plus de ce Christine au vu de l'engouement qu'il génère (c'est un constat vrai pour beaucoup de films de Carpenter, en fait, bien que j'aime beaucoup de ses films aussi). Christine est vraiment sympathique... mais difficile d'aller bien au delà de ce constat mais j'apprécie, avant toute chose, la manière dont est filmée le véhicule. Véritable diablesse sur roues, elle est filmée avec beaucoup de grâce, de tendresse, mais aussi d'une manière qui la rend effrayante. Rarement un véhicule n'aura aussi bien été personnifié. Toutes les scènes qui la mettent en avant, que ce soit dans les moments meurtriers ou de reconstruction, ont quelque chose de magique. Par contre, ce que je déplore avant tout dans ce film, ce sont les personnages. Arnie évolue beaucoup trop vite mais, après tout, pourquoi pas. Il est comme possédé et cela ne me dérange pas. Néanmoins, on ne joue pas assez de l'obsession et des tourments de son esprit. Les autres personnages, quant à eux, et particulièrement les premiers antagonistes, sont très grotesques et affreusement stéréotypés et clichés. Certes, en 1983 ils l'étaient peut-être moins, mais ils le sont aujourd'hui. Dans la même rengaine, c'est aussi très graveleux et cela dépeint une image de la femme somme toute trèèèès euh.... discutable ? C'en est parfois très gênant. Néanmoins, cela reste un chouette film d'horreur, original, que j'aimerais que l'on revisite de nos jours en gardant les qualités du film de Carpenter.

Point limite
8.4
24.

Point limite (1964)

Fail-Safe

1 h 52 min. Sortie : 25 février 1965 (France). Drame, Thriller

Film de Sidney Lumet

Gaëtan Boulanger a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars - Découverte
Point-Limite est une claque que j'ai eu du mal à voir venir. Ayant vu la réécriture française récente, Le Chant du Loup, quelques semaines auparavant, j'en connaissais déjà les enjeux et attendais de voir comment le film original allait les mettre en place. Un peu long, il prend son temps tout d'abord, peut-être un peu trop, pour poser le contexte et expliquer tous les éléments qui serviront ensuite à déployer la machine infernale. C'est donc un peu long à démarrer, avec des dialogues parfois faussement-complexes et surtout un écran radar que j'ai mis 20 bonnes minutes à comprendre correctement (je suis peut-être un peu lent à la détente, allez savoir). Les discours et les débats sur le nucléaire qui animent la première partie du film sont sommes toutes assez classiques mais ils ne l'étaient pas encore à l'époque. Aujourd'hui, ce type de discussion et d'échange a déjà été vu à de multiples reprises. Mais alors que je commençais à m'inquiéter, une fois que tout est posé et que la situation se dévoile dans toute son ampleur, je suis enfin happé. Je dirais que c'est à partir du moment où le président US entre en liaison avec Moscou que le film décolle et qu'il ne lâchera plus le spectateur. Toutes les péripéties qui s'ensuivent, toutes les réflexions, les décisions stratégiques, les concessions, tout le suivi de l'opération est tétanisant. La fin, bien sûr, est brillante. J'en suis sorti content mais c'est avec le temps que j'ai continué de penser à Point-Limite et à à quel point il est marquant. Je crois que je le reverrai une nouvelle fois avec plaisir, un de ces jours.

Us
6.3
25.

Us (2019)

1 h 56 min. Sortie : 20 mars 2019 (France). Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Jordan Peele

Gaëtan Boulanger a mis 8/10.

Annotation :

Mars - Découverte
Quel film étonnant que ce "Us". C'est un long métrage dangereux pour Jordan Peele, qui doit confirmer son statut de conteur horrifique et politique, et dont la communication ne cesse d'hurler qu'il est le réalisateur de Get Out. Il a beaucoup à prouver et la déception était facile. Bien que finalement plus conventionnel dans la forme que ce à quoi je m'attendais, car c'est à bien des égards un slasher conventionnel mais très efficace. Les slahers me tétanisent rarement, cependant. D'ailleurs, Get Out m'a bien plus horrifié. Mais "Us" est scénaristiquement beaucoup plus malin et intéressant. Alors que la révélation aurait pu produire un "Meh" généralisé, que certains ressentiront quand même car le moment est un peu accentué, j'ai trouvé que c'était vraiment très bien fait. Ce qui ressemble à un petit twist bateau masque en fait de nombreuses thématiques, plutôt faciles à interpréter malgré tout, que l'on se plait à analyser pendant que le générique de fin défile. Le sous-texte de Us est tout simplement brillant et transcende à lui seul un film qui n'aurait été que "sympathique" autrement. C'est car tout est construit pour aller vers ces interprétations. En plus de cela, c'est un film d'horreur bien mis en scène, qui se paie de fantastiques séquences et de bons moments de tension, ainsi que pas mal d'humour qui arrive à faire mouche. Jordan Peele est définitivement un réalisateur sur lequel on peut compter.

La Famille Addams
6.9
26.

La Famille Addams (1991)

The Addams Family

1 h 39 min. Sortie : 15 avril 1992 (France). Fantastique, Comédie

Film de Barry Sonnenfeld

Gaëtan Boulanger a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars - Découverte
Au cours de mon enfance, je suis complètement passé à côté de La Famille Addams. Pour quelle raison, je l'ignore ? Cela fait que je le découvre cette année, du haut de mes 27 ans. S'il est certain qu'il aurait été beaucoup plus efficace si je l'avais vu enfant, il reste extrêmement plaisant de découvrir de nos jours ce film culte. Les blagues font mouche, la folie ambiante et le rapport constant à la mort sont délectables. Le casting est probablement exceptionnel, que ce soit au niveau des adultes ou des enfants. L'histoire est simple, construite autour d'un twist qu'on a un peu du mal à avaler, mais qui colle bien avec le délire général. Je n'ai finalement pas grand chose de plus à en dire, sinon que c'est un spectacle assez réjouissant devant lequel il fait bon se divertir. Ce n'est assurément pas "grandiose" mais c'est amusant et je ne boude pas du tout mon plaisir.

Captain Marvel
5.6
27.

Captain Marvel (2019)

2 h 04 min. Sortie : 6 mars 2019 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Film de Anna Boden et Ryan Fleck

Gaëtan Boulanger a mis 6/10.

Annotation :

Mars - Découverte
Même si j'ai passé un très bon moment devant le film au cinéma, il est vrai que quelques mois plus tard, il n'en reste plus grand chose. Pourtant, j'ai vraiment adoré le personnage de Captain Marvel, mêlant très bien un côté badass et émotionnel. Je trouve que c'est une meilleure "super héroïne" que ne l'était Wonder Woman dans son film en 2017, où elle accumulait pas mal de clichés féminins et ne vivait que pour son mec. Cette première super héroïne du MCU à avoir son propre film est quant à elle bien plus indépendante et mue par des motivations qui lui sont propres. C'est un excellent modèle pour les petites filles.
Il y a plein de choses que j'ai bien aimé : la quête liée aux aliens (dont j'ai oublié le nom), le rapport avec sa meilleure amie, les années 90 bien retranscrit (mais avec des références beaucoup trop mises en avant, au point d'en arriver à un espèce de listing "on n'a rien oublié") et surtout la découverte progressive des pouvoirs jusqu'à l'orgie finale.
Mais les problèmes du film sont que l'univers spatial qui nous est d'abord montré est proprement sans intérêt. Jude Law, le pauvre, ne sert à rien et est au palmarès des méchants les plus useless du MCU (et pourtant ils le sont souvent). Beaucoup de choses sont expliquées très rapidement, au point de leur enlever toute vie et de ne pas intéresser le spectateur, à commencer par toutes les révélations sur les intentions des méchants de l'histoire. C'est un peu trop mécanique, un peu expédié, on fait les choses proprement et simplement. Ca fonctionne dans ce sens : on passe un bon moment mais on a du mal à en garder un quelconque souvenir par la suite. Ca reste un film du MCU sympathique, il y a eu largement moins bien dans cette saga.

Dumbo
5.8
28.

Dumbo (2019)

1 h 52 min. Sortie : 27 mars 2019 (France). Aventure, Fantastique

Film de Tim Burton

Gaëtan Boulanger a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Mars - Découverte
J'ai un peu de mal à jauger mon appréciation de Dumbo. Pour commencer, il faut savoir une chose : je ne suis pas fan (du tout) du dessin animé originel. Je le trouve affreusement pathos, sans subtilité et sans narration aucune que celle d'accumuler les malheurs jusqu'au ridicule. Et en plus le dessin est moche. Oui, c'est un constat sévère.
Du coup, on retrouve dans le film live-action ces mêmes défauts : au début du film, l'accumulation pathos est fatigante et ultra renforcée par une musique dramatique sans subtilité, elle non plus. J'ai cru que j'étais reparti pour un tour. En soi, c'est régulièrement le cas, mais c'est compensé par de nombreuses différences qui font euh... la différence.
La meilleure idée de ce remake est d'être avant tout une réécriture : si on commence sur la même base, on va étoffer l'aventure, y ajouter des personnages et, surtout, la prolonger. Car il n'y avait aucune raison de penser que la fin du dessin animé était un happy ending ! Dans les années 40, peut-être, mais pas en 2019. De fait, le film joue là dessus et poursuit l'histoire... et donc les péripéties.
C'est là que l'on trouve beaucoup de choses intéressantes, dans cette critique du consumérisme au cours duquel Disney en prend aussi pour son grade, dans la magie qu'ajoute les phases d'apprentissage de vol en compagnie de la trapéziste, dans cette conclusion véritablement mignonne.
Burton y ajoute de sa folie et de sa beauté, même si parfois c'est surtout accessoire, comme cette excursion chez "les monstres", mais c'est toujours agréable. On apprécie aussi retrouver des échos au film initial, avec ces souris dressées, la séquence de bulles qui remplace celle de l'ivresse et toutes sortes d'autres références subtiles.
Par contre, malgré ces bons points, le film reste très classique dans sa construction. Vu le film très convenu qu'il adapte, je peux difficilement lui en vouloir et je trouve davantage mon compte ici. Par contre, et c'est là un gros défaut, la gamine est terriblement mal castée. C'est terrible pour elle, elle doit très mal le vivre, mais elle joue très très mal. C'est affreux d'être à ce point à côté de la plaque.
Bilan en demi-teinte, mais c'est tout de même le remake live-action de Disney le plus intéressant à ce jour.

Iron Man
6.6
29.

Iron Man (2008)

2 h 06 min. Sortie : 30 avril 2008. Action, Aventure, Science-fiction

Film de Jon Favreau

Gaëtan Boulanger a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Avril - Deuxième visionnage
Iron Man n'a rien d'exceptionnel mais il fait très habilement le travail, c'est un peu comme cela que l'on pourrait résumer l'exercice. Sa sobriété fait sa force dans un MCU qui cherchera parfois à faire trop gros sans s'en donner les moyens (dans la première phase, surtout). Comparé à ses confrères Thor et Captain America, Iron Man sait se concentrer sur ce qui fonctionne : une origin story simplissime mais bien racontée, l'évolution de l'idéologie de Tony Stark, les premières phases de vol qui procurent de chouettes sensations (surtout celle où il s'oppose aux avions).
Si une chose m'a surprise dans ce film, c'est son OST. Complètement différente de tout ce que proposera le MCU par la suite et, quelque part, c'est bien dommage. Elle est très rock, elle est composée d'enchaînement de riffs simples mais efficaces, eux aussi. On n'a pas souvent l'habitude de n'entendre quasiment que de la guitare électrique dans un film mais, ici, ça colle plutôt bien. Ca renforce peut être un peu trop facticement l'image "cool" qu'ils veulent donner au perso, mais ça marche étonnamment bien dans les scènes d'action.
Le principal défaut du film, à mon sens, c'est son scénario bien trop convenu, notamment à cause d'un méchant très mal exploité au final (en plus d'être extrêmement cliché). L'affrontement final n'est pas non plus exceptionnel. Il ne manque pas grand chose pour que je mette 7, malgré tout. C'est assurément l'un des films les plus attachants du MCU.

Iron Man 2
5.4
30.

Iron Man 2 (2010)

2 h 04 min. Sortie : 28 avril 2010 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Film de Jon Favreau

Gaëtan Boulanger a mis 4/10.

Annotation :

Avril - Découverte
Iron Man 2 est mauvais, c'est indéniable. Néanmoins, il aurait presque pu être bon ! Et c'est là une véritable surprise. Ses thématiques sont en effet bonnes : c'est l'habituelle crise existentielle que les héros rencontrent souvent lors du 2ème épisode. Là où elle aurait pu intéressante, elle est malheureusement insérée dans le récit au pied de biche, sans que le scénario ne soit construit autour des problématiques de Tony Stark. Et pourtant ses problématiques sont bien ! Le pauvre homme craint de mourir prochainement. Il y avait là un film passionnant à écrire sur le sujet.
Mais non ! En fait on va plutôt parler d'armée de robot, de créateurs ratés qui veulent remplacer Stark dans le marché de la guerre alors leurs nouvelles création. Là aussi, bon c'est classique, mais on pourrait nous écrire un scénario intéressant sur les nouvelles formes de guerre.
Mais non, car en fait l'histoire parle du méchant incarné par Mickey Rourke qui en fait... mais en fait quoi? Mais que fout ce mec dans le film, en réalité? Il ne sert A RIEN. Sans compter que toutes ses scènes sont ridicules (mon dieu, la formule 1...).
Ce méchant central, lui aussi, parait incrusté dans un film où il n'avait pas lieu d'être. Car il n'a aucun développement, aucune personnalité, aucun véritable but, ou alors à peine esquissé...
Wow, c'est assez impressionnant. Ce sont plusieurs films en un seul, aucun n'étant vraiment étoffé, certains étant carrément dans un état honteux. En ressort un film plus que bancal, souvent très mal réalisé (même par rapport au premier), avec une très mauvaise gestion de son rythme (en partie dû au fait que l'on intègre des persos, comme Black Widow, sans qu'elle non plus ne soit nécessaire).

Liste vue 417 fois

2