Cover 2019 en série

2019 en série

J'essaie en général de spoiler le moins possible lorsque je donne mon avis (sauf indication contraire). J'avoue ne pas avoir de "standing" concernant une série, il m'arrive même de lancer quelque chose sans en savoir quoi que ce soit (bien que ce phénomène soit de plus en plus rare).

Liste de

10 séries

créee il y a plus de 5 ans · modifiée il y a plus de 4 ans

Marvel's The Punisher
7.1

Marvel's The Punisher (2017)

54 min. Date de première diffusion : 17 novembre 2017 (France). 2 saisons. Action, Policier, Drame

Série Netflix

Lestiboudois a mis 7/10.

Annotation :

Saison 2 - Netflix aurait-il eu peur de ne pas voir de saison 3 ?

Attention, ça va spoiler sévère. Le début de cette saison 2 était pourtant très prometteur. Alors que Frank Castle tente de lever le pied vis à vis de ses activités d'exécutions sommaires et de justice expéditive, l'envie de venir en aide à une ado vient perturber son élan pacifiste, le plongeant à nouveau au cœur de l'action. Si les contours d'une saison passée à fuir un pasteur sur les routes de l'Amérique semblaient se dessiner peu à peu, promettant de beaux échanges entre Frank et la gamine, le tout se transporte trop vite dans un New York bien triste sous le seul prétexte de l'évasion de Billy Russo. New York, c'est un peu casse gueule, surtout quand on voit le bordel que cette ville est capable de supporter sans déployer ses dispositifs de sécurité, ou même certains de ses atouts pour réguler l'entropie, comme, au hasard, Daredevil, Iron Fist, Jessica Jones, Luke Cage... Du coup, si on prend un peu de recul, on a : Une intrigue politique impliquant un sénateur, un ex-criminel au look de pasteur traquant Frank et Amy du début à la fin, et Billy Russo en roue libre dans les rues de New York, amorçant ce qui semble être une origin story de vilain récurrent à l'histoire. Pour seulement 13 épisodes, c'est beaucoup trop, surtout quand on voit le traitement inégal des différentes intrigues. Le pasteur est sacrifié au profit d'un Billy tourmenté, parfaitement interprété par Barnes mais dont la trajectoire est incompréhensible (c'est quoi l'intérêt de construire quelque chose de neuf avec son personnage si c'est pour le tuer de manière aussi grotesque dans l'épisode 13 ?). A la manière de la saison 3 de Daredevil, la série semble faire du sur-place, recyclant ses intrigues, et ses rapports entre personnages, qui n'évoluent pour la plupart pas. Seule Karen, qui fait une apparition fugace, à plus d'impact sur le personnage de Frank que la plupart des autres (si l'on met de côté la gamine). Au terme de seulement 2 saisons, le "Punisher" montre déjà quelques signes de fatigue, à voir si une saison 3 parvient à amorcer un virage salvateur pour ce juge/juré/bourreau.

EDIT : Finalement, Exit la collaboration Marvel/Netflix. Ceci explique donc cela.

Strike Back
6.6

Strike Back (2010)

45 min. Date de première diffusion : 10 juin 2012 (France). 8 saisons. Action, Aventure, Drame

Série Cinemax

Lestiboudois a mis 7/10.

Annotation :

Saison 6 - J'ai mal à mon Strike Back

Je ne savais pas qu'une de mes séries préférées avait eu le droit à une suite. Du fait de l'absence de Scott et Stonebridge, telle entreprise n'a, à mon sens, pas grand intérêt. Mais j'ai quand même décidé de donner à la saison 6 un essai (la nostalgie, sans doute). On sent une volonté assez farouche de vouloir coller à ce que le spectacle proposait précédemment. Mais à vouloir cocher les cases du cahier des charges, la série en devient presque parodique, et occulte grandement ce qui faisait l'épice de "Strike Back". L'immersion dans les zones de conflits est proche du néant, et les séquences de gun-fights manquent vraiment de maîtrise. Le duo principal tente de recoller avec le précédent (le britannique droit dans ses bottes, l'américain perturbé qui du coup essaie d'être drôle), sans trop de succès, l'alchimie entre les acteurs étant quasi-nulle, handicapée par une écriture maladroite. Car pour tenter d'entourer sa petite troupe d'une ambiance "cool", la série se permet quelques traits d'humour dans le feu de l'action, qui tombent souvent à plat du fait du manque d'intensité des situations (sauf le légendaire "Movin' !", qui revient à outrance, presque plus drôle que le reste). Ça semble renouer un peu plus avec l'esprit du matériau d'origine vers la moitié de la saison. Mais malgré ça, le tout illustre bien tristement le principe de faire du vieux, en moins bien, avec du neuf.

Umbrella Academy
6.7

Umbrella Academy (2019)

The Umbrella Academy

49 min. Date de première diffusion : 15 février 2019 (France). 3 saisons. Fantastique, Action, Drame

Série Netflix

Annotation :

Saison 1 - C'est oui.

Alors que les annulations en cascades des autres séries super-héroïques de Netflix se succèdent, voilà que sort "The Umbrella Academy", sorte de vitrine de tout ce que peut contenir le genre : des personnalités marquées par des traumatismes liés à leurs capacités, un isolat émotionnel et quotidien du fait de leurs natures, une gloire passée dont il est difficile de se débarrasser, de la baston, et l'annonce d'un apocalypse inéluctable contre lequel les rancunes vont devoir être remisées au placard pour pouvoir faire bloc et "sauver le monde". La richesse de cette série se situe essentiellement au niveau de la galerie de personnage centraux à l'intrigue, tous assez fouillé et bien interprété (ça fait plaisir de voir des acteurs qui ont l'air de s'amuser), l'univers et le background de chacun jouant pour beaucoup. La construction de l'intrigue est assez habile, les ficelles étant suffisamment grosses pour qu'on comprenne les étapes à venir, en conservant toutefois quelques angles morts pour susciter quelques interrogations. La saison gère en revanche assez mal ses temps morts, se débarrassant de ses personnages de manière répétitive (mention spéciale à Klaus qui retourne essayer de se droguer, et Diego qui tente d'aller castagner Hazel et Cha-Cha à chaque fois qu'un épisode accuse une pause), martelant les névroses de chacun comme pour revendiquer un ton plus adulte. De manière générale, les premiers épisodes assurent une exposition globale très correcte, en plus de disséminer habilement les mystères qui trouveront réponses (ou pas) dans la suite, accouchant toutefois d'un final un peu mou comparé à l'ensemble, jouant la carte du cliffhanger obligatoire de fin de saison, et ouvrant la porte aux plot-holes et autres gouffres scénaristiques. M'enfin, la série propose toutefois un show de qualité, où on s’ennuie très peu, à l'atmosphère propice au binge-watching, et avec Ellen Page (que je ne me souvenais pas avoir revu depuis "Days Of Future Past").

This Is Us
7.6

This Is Us (2016)

43 min. Date de première diffusion : 30 octobre 2016 (France). 6 saisons. Drame

Série NBC

Lestiboudois l'a mis en envie.

Annotation :

Saison 1 - No More

"This is Us" est une série à plusieurs visages, un peu à l'image de ses personnages principaux. Les premiers épisodes font état d'une écriture très soignée, tant dans ses divers protagonistes que dans son intrigue, et parviennent à instaurer une véritable tension dramatique dans ce microcosme familial un peu à part. Mais à trop vouloir nous émouvoir au fil des épisodes, la série verse dans un sentimentalisme parfois très indigeste, voir insupportable, mettant souvent les membres de ce joyeux bordel (au hasard, Kate) dans des positions contradictoires dans le seul de but de pouvoir les iconiser par la suite dans de grands discours sur la vie et sur leurs sentiments. Mention spéciale à Randall Pearson, qui malgré son apparente absence de défauts, se révèle être le meilleur personnage de la série, excellent dans tous les registres, et remarquablement interprété par Brown (Golden Globes ? C'est peu, mais c'est mérité !). Une bonne série, mais dont je ne suis pas pressé de découvrir la suite. Entendons nous bien, si les épisodes bénéficient d'une certaine attention au niveau de l'écriture, j'ai des doutes quand à la pérennité d'un tel concept, et je n'ai pas spécialement envie de suivre une série qui tourne en rond, temporisant le plus possible le devenir tragique de cette idole paternelle qui marque encore profondément le quotidien et les mentalités des Pearson.

L'Attaque des Titans 3 : Partie 2
8.6

L'Attaque des Titans 3 : Partie 2 (2019)

Shingeki no Kyojin 3 Part 2

25 min. Date de première diffusion : 28 avril 2019 (France). 1 saison. Guerre, Shōnen, Action

Anime (mangas) NHK

Annotation :

Saison 3.2

Avec l'annonce d'une saison 4 jouant le rôle d'épilogue de cette fantastique épopée, on comprend assez bien pourquoi les épisodes finaux se sont révélés plus denses qu'à l'accoutumé. En tout cas, cette deuxième partie de saison achève d'inscrire cette saison 3 parmi une des meilleurs de la série, parvenant à allier la justesse de l'ambiance psychologique de la saison 1 avec toute la virtuosité de la direction artistique de la saison 2.

Deadwood
7.6

Deadwood (2004)

49 min. Date de première diffusion : 16 février 2006 (France). 3 saisons. Policier, Drame, Western

Série HBO

Lestiboudois l'a mis en envie.

The Boys
7.7

The Boys (2019)

1 h 01 min. Date de première diffusion : 26 juillet 2019 (France). 3 saisons. Fantastique, Action

Série Prime Video

Annotation :

Saison 1 - Lucas Hood is back

Riche d'un pitch particulièrement intéressant, et d'un format assez compact (8 épisodes, 1 heures pour chaque), "The Boys" se révèle être d'une irrévérence et violence rare, surtout si on compare aux autres produits super-héroïques. Des super-gentils qui se révèlent être de super connards, des super marginaux qui se révèlent être les super gentils, un super-protecteur plus Damoclès que Superman, bref, cette série est assez dense en terme d'inversion, ce qui lui permet de développer un nombre important de sous-intrigues, qui trouvent toutes une place dans ce bordel. De même, la richesse des thématiques associées à chacune de ces intrigues en fait une série qu'il est difficile de résumer en quelques mots, voir même en quelques lignes. Un bon produit, dont j'ai hâte de découvrir la suite.

Mindhunter
7.8

Mindhunter (2017)

53 min. Date de première diffusion : 13 octobre 2017 (France). 2 saisons. Thriller, Policier, Drame

Série Netflix

Lestiboudois a mis 7/10.

Annotation :

Saison 2 - Rythme de croisière

Je dois dire que malgré la qualité de cette saison 2, je suis un peu déçu. Plus conventionnel, autant dans les enjeux que dans l'exécution, l'aspect profiling manque un peu, les quelques rares interviews et le devoir d'intuition d'Holden n'étant pas autant exploités par le passé, en témoigne cette distance qu'il lui est demandé de prendre vis à vis des enquêtes.... et qu'Holden prendra (remisant au placard la menace d'une rechute). Formellement toujours aussi soignée, la série en a encore sous la pédale, malgré une saison plus efficace que correcte.

Peaky Blinders
7.9

Peaky Blinders (2013)

58 min. Date de première diffusion : 12 mars 2015 (France). 6 saisons. Policier, Drame

Série BBC One, BBC Two

Annotation :

Saison 5 - Discret mais présent

Une saison qui amorce un retour à ce qui faisait la sève des premiers instants, sans pour autant marquer aussi durement. Malgré un rythme entraînant, cette saison n'arrive pas à tirer parti de son format court, jouant la carte de la transition et du cliffhanger de dernière minute. Malgré cela, la série reste solide dans ce qu'elle sait proposer de manière habituelle, à savoir des personnages charismatiques dans des luttes intestines à plusieurs échelles, le tout toujours remarquablement interprété et mis en scène, boosté par une bande son globalement rock, mais somme toute très éclectique.

The Witcher
6.3

The Witcher (2019)

1 h. Date de première diffusion : 20 décembre 2019 (France). 3 saisons. Aventure, Fantasy, Action

Série Netflix

Annotation :

Saison 1 - Ce n'est pas ma faute, c'est celle du destin

Je précise que je ne suis ni familier de l'oeuvre littéraire de Sapkowski, ni des jeux associés. J'ai tenté l'aventure en pur profane de l'univers et des personnages.
Ayant survécu au traditionnel passage à tabac alors que rien ou presque n'avait été dévoilé, la première saison se conclue au terme de seulement 8 épisodes, sur un sentiment que l'on expérimente d'habitude au dénouement d'un épisode pilote : Tout est en place. Aidée par une narration qui prend son temps, la série navigue autour de trois arcs narratifs impliquant les personnages principaux, et, effet Westworld oblige, ne se déroulant pas sur les mêmes échelles de temps (l'âge étant un concept visiblement assez relatif dans cet univers). Si cette manière de raconter donne lieu à des non évènements s'étalant parfois sur un épisode entier, l'ensemble reste toutefois assez séduisant en terme d'exposition, parvenant à dresser les contours d'un univers très riche et en apparence fascinant. En ce qui concerne les personnages, rien de bien nouveau sous le soleil, Geralt n'étant ni plus ni moins que le taiseux massif au grand coeur, impliqué, le plus souvent malgré lui, dans des intrigues et autres machinations dont il aurait préféré rester le plus éloigné possible. Henry Cavill fait le job, sa carrure massive et sa ligne de jeu monolithique collant assez avec l'idée du personnage qui est décrit. Les moyens colossaux déployés se ressentent beaucoup, dans les décors et les costumes (même la musique, de très bonne facture dans ses sonorités quasi "celtiques"), mais pêchent parfois au niveau du bestiaire, assez inégal. Outre l'habillage, de qualité, les thématiques restent dans ce que l'on peut attendre du fantastique médiéval (le destin comme force motrice implacable, plus palpable que les effluves mystiques visuelles), avec sa dose de mysticisme qui ne passe pas forcément par les manifestations tangibles et démonstratives de la magie. Passé ce huitième épisode donc, force est de constater que le portrait de cette famille recomposée et dysfonctionnelle en devenir est assez complet et attachant. Reste à savoir si une saison 2 profitera de la stabilité de son aînée pour lui faire prendre beaucoup d'élan.

Lestiboudois

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