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149 films

créee il y a environ 4 ans · modifiée il y a 7 mois

La La Land
7.5

La La Land (2016)

2 h 08 min. Sortie : 25 janvier 2017 (France). Comédie musicale, Comédie dramatique, Romance

Film de Damien Chazelle

Dany Selwyn a mis 8/10.

Annotation :

Pour bien démarrer l’année.

Alors oui, les avis de la populace étaient fondés: oui c’est d’une maîtrise et d’une précision monstrueuse, oui la performance technique est remarquable, oui ce film a su ingérer et digérer des références multiples sans jamais se noyer sous elles, captant ainsi l’essence de cette usine à rêve et à nostalgie qu’est Hollywood, oui l’esthétique inspirée du Technicolor des années 1950 est flamboyante, oui chaque plan, par son ouverture en grand angle, et la caméra, par ses mouvements fluides qui semblent ne jamais vouloir s’arrêter, traduisent l’espace infini de liberté et d’imagination qui s’ouvrent à nos héros, oui la musique colle quelques frissons, oui c’est très émouvant, surtout la fin, oui ça offre une vraie réflexion sur la nécessité de faire des compromis pour que ses rêves deviennent réalité, en acceptant que d’autres réalités possibles qu’on aurait pu souhaiter deviennent en contrepartie des rêves à jamais irréalisables, oui pour tout ça le film est à applaudir...
Mais, au risque de passer pour la grincheuse, je trouve que dans la lignée des films de Chazelle, ce film n’égale pas Whiplash. Whiplash était moins édulcoré, n’avait pas cette mièvrerie romantique un peu niaise à laquelle je ne suis que peu sensible au cinéma: il était plus sombre, plus dur, plus exigeant (et en cela plus maîtrisé et perfectionné, tant dans le scénario que dans la réalisation), en plus de posséder déjà toutes les qualités inhérentes au style du réalisateur. Et c’est ça que je préfère. Même si la mélodie désenchantée et douce-amère de La La Land peut parfois faire son effet.

L'Oiseau au plumage de cristal
7.1

L'Oiseau au plumage de cristal (1970)

L'uccello dalle piume di cristallo

1 h 32 min. Sortie : 20 juin 1971 (France). Thriller, Épouvante-Horreur, Policier

Film de Dario Argento

Dany Selwyn a mis 7/10.

Annotation :

Sous de nombreux aspects, l’horreur est assez proche de la comédie. Ça ne se vérifie jamais autant que pour le Giallo, dans lequel tous les moments les plus terrifiants se trouvent toujours étrangement proches du grotesque. Entre les plans interminables sur des victimes à l’expression outrancière, se traînant dans la peinture rouge qui leur sert de sang, et les ricanements caricaturaux du meurtrier, on hésite souvent à exploser de rire, en se demandant si un tel effet est volontaire ou non.
Si on excepte ces quelques séquences, très artificielles, des meurtres en eux-mêmes, ainsi qu’un scenario parfois peu crédible et des personnages un brin faiblards, force est de constater que le premier film de Dario Argento est une (petite) réussite: réalisation soignée, plans riches et travaillés faisant déjà la part belle à la plasticité de l’image-voir la place accordée aux arts picturaux tout au long du film-, atmosphère oppressante et malsaine. On est encore loin, cependant, des opéras flamboyants que sont Suspiria et Inferno: la musique n’est encore utilisée qu’avec parcimonie, et les couleurs sont très ternes (tout juste, çà et là, perçoit-on une touche d’un rouge un peu plus vif, à des moments significatifs). Mais ces procédés s’inscrivent très bien dans le sombre thriller psychologique qu’est (aussi) cet « Oiseau », où l’influence d’Hitchcock se fait beaucoup sentir (notamment pour certains jeux de clair-obscur et pour la résolution de l’enquête, qui ne seront pas sans rappeler un certain « Psycho »). Bref, même si Argento se cherche encore dans cette oeuvre, il y fait preuve d’une maîtrise et d’une richesse d’idées impressionnantes. Il faut maintenant voir si le reste de sa « trilogie animalière » tient tout autant la route.

Les Garçons sauvages
6.7

Les Garçons sauvages (2017)

1 h 50 min. Sortie : 28 février 2018. Aventure, Drame, Fantastique

Film de Bertrand Mandico

Dany Selwyn a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Marriage Story
7.3

Marriage Story (2019)

2 h 17 min. Sortie : 6 décembre 2019 (France). Drame, Romance

Film de Noah Baumbach

Dany Selwyn a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Les Affranchis
8.2

Les Affranchis (1990)

Goodfellas

2 h 26 min. Sortie : 12 septembre 1990. Gangster, Biopic

Film de Martin Scorsese

Dany Selwyn a mis 8/10.

Annotation :

Une très grande fresque, on y sent Scorsese au mieux de sa forme. On y parle comme souvent du milieu de la pègre, mais cette fois-ci sans héros, ou même sans personnage pour racheter un peu les autres: ici tout va du pourri au médiocre, et on éprouve un certain dégoût à suivre les personnages. Cependant, l’intrigue est des plus foisonnantes, et la mise en scène virtuose (formidable plan-séquence dans le sous-sol du restaurant, dont la lumière rougeâtre rappelle les meilleurs moments de Taxi Driver). Même pour moi qui ne suis pas cliente de ce genre de biopic, ça a été passionnant à suivre.

Pédophilie, de la pulsion à l'interdit
7.4

Pédophilie, de la pulsion à l'interdit (2011)

56 min. Sortie : 2011 (France).

Documentaire

Dany Selwyn a mis 7/10.

Annotation :

Intéressant documentaire, autant sur l'horreur des agressions sexuelles sur mineurs, aussi bien du côté des victimes que (plus souvent qu'on ne le pense) du côté des agresseurs, que sur la nécessité pour la société de considérer les pédophiles, non plus comme des monstres, mais comme des êtres humains, afin de pouvoir les "guérir", et de prévenir les potentiels passages à l'acte. Plutôt courageux.

Manderlay
7.1

Manderlay (2005)

2 h 19 min. Sortie : 9 novembre 2005 (France). Drame

Film de Lars von Trier

Dany Selwyn a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Bite Con Merde

Bite Con Merde (2018)

15 min. Sortie : 2019 (France). Comédie dramatique, Comédie romantique

Court-métrage de Côme Levin

Dany Selwyn a mis 7/10.

Annotation :

Sa réalisation et ses enjeux très classiques n’empêchent pas « Bite Con Merde » de faire preuve d’humour et d’une certaine audace dans certaines de ses situations/choix scénaristiques (le héros dit « levrette » deux fois par jour et bosse dans un camp de scouts...). Même si un ou deux des gags peuvent paraître un peu faciles (faire allusion à la pédophilie devant un de ces mêmes boys-scouts...qui bien entendu, ne sait pas de quoi il s’agit), reconnaissons au court-métrage une frontalité décomplexée et assez rafraîchissante. Et en plus, l’acteur n’est pas mal du tout (surtout à oualpé).

Swallow
6.6

Swallow (2019)

1 h 34 min. Sortie : 15 janvier 2020 (France). Drame, Thriller

Film de Carlo Mirabella-Davis

Dany Selwyn a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Nuit et Brouillard
8

Nuit et Brouillard (1956)

32 min. Sortie : janvier 1956. Historique, Guerre

Documentaire de Alain Resnais

Dany Selwyn a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Hot Girls Wanted
6

Hot Girls Wanted (2015)

1 h 24 min. Sortie : 29 mai 2015 (États-Unis).

Documentaire de Jill Bauer et Ronna Gradus

Dany Selwyn a mis 4/10.

Annotation :

La volonté d’explorer les coulisses du porno et d’interroger les filles qui bossent dedans, sans les mépriser d’office, est à saluer. Ce qui est plus contrariant-en plus de son manque de consistance général et de l’exploration des motivations de ces filles qui n’en est pas vraiment une-c’est le ton misérabiliste et moralisateur que prend très vite le docu...

Hiroshima mon amour
7.2

Hiroshima mon amour (1959)

1 h 30 min. Sortie : 10 juin 1959. Drame, Romance

Film de Alain Resnais

Dany Selwyn a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

College Boy
7.3

College Boy (2013)

06 min. Sortie : 3 mai 2013. Policier, Drame, Comédie musicale

Clip musical de Xavier Dolan

Dany Selwyn a mis 7/10.

Un chien andalou
7.3

Un chien andalou (1929)

16 min. Sortie : 6 juin 1929. Fantastique, Épouvante-Horreur, Muet

Court-métrage de Luis Buñuel

Dany Selwyn a mis 5/10.

Annotation :

Cauchemar, mort, pourriture. Humour noir aussi, qui fonctionne assez. De très bonnes idées plastiques, même si une certaine platitude empêche d’être réellement captivé.

Les Parapluies de Cherbourg
6.8

Les Parapluies de Cherbourg (1964)

1 h 31 min. Sortie : 19 février 1964. Drame, Comédie musicale, Romance

Film de Jacques Demy

Dany Selwyn a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Le Chat à neuf queues
6.5

Le Chat à neuf queues (1971)

Il gatto a nove code

1 h 52 min. Sortie : 9 août 1971 (France). Épouvante-Horreur, Thriller

Film de Dario Argento

Dany Selwyn a mis 8/10.

Madame a des envies
6.4

Madame a des envies (1906)

04 min. Comédie, Muet

Court-métrage de Alice Guy

Dany Selwyn a mis 6/10.

Belladonna
7.4

Belladonna (1973)

Kanashimi no Beradonna

1 h 22 min. Sortie : 29 avril 1975 (France). Drame, Fantastique, Érotique

Long-métrage d'animation de Eiichi Yamamoto

Dany Selwyn a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Tu vois LVT, c’était pas si compliqué de réaliser un film sur l’identité féminine à travers la sorcellerie: d’autres l’avaient déjà fait avant toi, et avec quel succès ! C’est vrai, pourquoi t’être fait chier avec tes effets spéciaux tout chiadés, quand un simple dessin à l’aquarelle avait le pouvoir de tout balayer sur son passage ?

J’arrête là mes imprécations à propos de Von Trier, l’heure n’est pas au venin (ou plutôt au suc de fleur sauvage). Mieux vaut faire la trêve et s’incliner devant ce film splendide, monument de Whatthefuckesme (au regard de la bizarrerie de l’engin, vous me permettrez ce néologisme). C’est difficile d’en dire quelque chose tant chaque nouvelle séquence va encore plus loin que la précédente, et tant tout semble être sujet à expérimentations époustouflantes-ce qui est d’ailleurs en totale cohérence avec le sujet: un film traitant de sorcellerie qui ne réaliserait pas lui-même d’expériences d’apprenti-sorcier aurait manqué son but. Et le résultat, quoique parfois dur à avaler à moins de s’être enfilé deux rails et trois space-cake, est splendide: ces images fixes dont les dessins rappellent ceux d’un livre de contes. Cette ondulation des courbes, les rares fois où elles s’animent. Ces métaphores visuelles d’une beauté sanglante. Cette élégance du graphisme. Tout est parfait. Et puis si on ajoute à ça un érotisme pas nécessairement érotique, mais toujours marrant (la première apparition du diable, par exemple), autant dire que nos yeux pleurent des larmes de fluides brûlants. A ce niveau-là, on se fout de l’histoire, on se fout des personnages, on en vient même presque à se foutre du message politique, pourtant particulièrement saillant-il suffit de voir sur quelles images, bien différentes des précédentes, se clôt le film. Tout ce qui compte, c’est d’avoir encore plus de magnificence, encore plus de couleurs, encore plus d’expérimentations visuelles...comme dans une orgie, il nous en faut toujours plus. Et on se repait goulûment de ce que Satan nous jette.
Il n’y a pas à dire, les années 70 étaient une belle époque en matière de production cinématographique.

Quatre mouches de velours gris
6.7

Quatre mouches de velours gris (1971)

Quattro mosche di velluto grigio

1 h 44 min. Sortie : 21 juin 1973 (France). Thriller

Film de Dario Argento

Dany Selwyn a mis 7/10.

Annotation :

Suite et fin de la trilogie animalière d’Argento par cet opus dans lequel on trouve une affirmation de son style, plus grande encore que dans « Le chat à neuf queues. » L’humour y est beaucoup plus prononcé (le running-gag avec le facteur, ainsi que la truculente scène de l’exposition funéraire), et le mélange entre comédie et horreur davantage assumé: le côté comique se retrouve aussi dans le scénario, dont les ressorts tiennent de la psychologie de comptoir, et dans les personnages, qui sont pour la quasi-totalité d’entre eux des caricatures sur pattes. Une outrance à tous les niveaux, donc, qui amorce en un sens le tournant baroque que prendra par la suite le cinéaste transalpin. Pour ce qui est de la réalisation, on retrouve avec bonheur les qualités de montage qui nous avaient conquis dans le volet précédent, et qui maintiennent là encore toute la tension et les fausses pistes nécessaires au cours des scènes de meurtre.
« Quatre mouches de velours gris » est donc pour résumer un bon giallo, pas le meilleur de son réalisateur, mais qui se suit néanmoins avec plaisir pour qui apprécie ce dernier et souhaite percevoir sa progression depuis ses premiers polars vers sa trilogie fantastique baroque qui ne tardera pas à suivre.

Guernica
6.5

Guernica (1951)

13 min. Sortie : 6 juin 1951.

Court-métrage documentaire de Robert Hessens et Alain Resnais

Dany Selwyn a mis 4/10.

Les Ailes du désir
7.6

Les Ailes du désir (1987)

Der Himmel über Berlin

2 h 10 min. Sortie : 23 septembre 1987. Drame, Romance, Fantastique

Film de Wim Wenders

Dany Selwyn a mis 3/10.

Annotation :

Lent, chiant, mièvre, dégoulinant. Wim Wenders nous avait déjà un peu montré son potentiel soporifique avec « Paris, Texas », mais ici il se surpasse. Le temps de faire un coucou à Peter Falk, qui apparaît dans un second rôle, et puis ciao.

Epidemic
6

Epidemic (1987)

1 h 46 min. Sortie : 30 novembre 1988 (France). Fantastique, Drame

Film de Lars von Trier

Dany Selwyn a mis 5/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Bon appétit Alice.

Bon appétit Alice. (2017)

Bon appétit Alice

09 min. Sortie : 14 février 2018.

Court-métrage de Julien Jimenez

Dany Selwyn a mis 5/10.

Annotation :

Des idées intéressantes, d’autres un chouïa prévisibles.

(Un genre de réécriture de « La Vénus d’Ille » de Mérimée en milieu post-apo...pas mal en soi, ceci dit).

Sois belle et tais-toi
7.2

Sois belle et tais-toi (1981)

1 h 55 min. Sortie : 4 mars 1981. Société, Cinéma

Documentaire de Delphine Seyrig

Dany Selwyn a mis 6/10.

Dernier train pour Séoul

Dernier train pour Séoul (2017)

56 min. Sortie : 2017 (France).

Documentaire de Jean-Marie Nizan et Stéphane Bergouhnioux

Dany Selwyn a mis 7/10.

Annotation :


Docu portant sur le cinéma coréen, ses liens étroits avec la politique et les faits de société du pays et les évènements historiques particulièrement chaotiques sur lesquels il prend appui (séparation du Nord et du Sud et occupation japonaise notamment).
Malgré quelques moments de flottement, le film est instructif pour qui veut en savoir plus sur ce cinéma en expansion, en Corée et à l’international.

Hitchcock
5.9

Hitchcock (2012)

1 h 38 min. Sortie : 6 février 2013 (France). Biopic, Drame

Film de Sacha Gervasi

Dany Selwyn a mis 6/10.

Annotation :

Biopic consacré à la période dans laquelle Hitchcock conçut le film « Psychose », mêlant quelques scènes du tournage du film à beaucoup d’autres retraçant les rapports pour le moins tumultueux qu’entretenait le maître du suspens avec les studios d’Hollywood, ses actrices (en particulier les blondes en tailleur) et sa propre épouse, Alma Reville, travaillant sans relâche à ses côtés mais ne récoltant que trop peu les lauriers de la réussite.

Très normatif dans son déroulé (démarrage, espoir, chute, rebondissements, happy end glorieux) et dans ses enjeux (crise artistique et conjugale, dont on ne doute pas un instant qu’elles trouveront une résolution), le film a le mérite d’esquisser un portrait plutôt fidèle d’Hitchcock (le jeu de l’acteur central est impressionnant), le représentant tel qu’il devait être à la ville comme au studio: égoïste, obsessionnel, libidineux, paranoïaque, obsédé par le contrôle et sans cesse apeuré à l’idée de perdre son talent: en bref, comme un monstre sacré présent jusqu’à la lie dans tous les domaines qu’il investit, fictionnels comme réels-la scène d’ouverture est à ce titre très adroite. Même s’il vaut surtout pour ce personnage dont il prolonge le mythe, « Hitchcock » est un bel hommage à l’oeuvre du cinéaste, sans « plus » mais sans grand « moins » pour autant.

Le Cercle : The Ring
5.9

Le Cercle : The Ring (2002)

The Ring

1 h 50 min. Sortie : 5 février 2003 (France). Épouvante-Horreur

Film de Gore Verbinski

Dany Selwyn a mis 5/10.

Annotation :

Naomi Watts livre encore une fois une performance de qualité. On notera également cette passion qu’elle semble avoir de jouer dans des films dont on ne comprend pas la fin...non, parce que si ce film assez moyen devait remporter un prix, ce ne serait pas celui du scénario. Ce dernier est un vrai gruyère, plein de trou et d’invraisemblances, d’ajouts inutiles de sous-intrigues et de révélations qui rendent le film plus compliqué que complexe-et in fine très indigeste. On ne peut pas non plus véritablement apprécier le casting général, qui en-dehors de la belle Naomi est composé d’acteurs peu charismatiques au jeu inégal.
L’ une des quelques qualités du Cercle tient à photographie: tantôt grisâtre, tantôt d’un bleu-vert maladif, cette dernière fait son petit effet. L’ambiance en devient plus crédible. On pourra également se dire que dans le choix des décors et parfois de la mise en scène, un malaise peut s’installer. Malheureusement, ce dernier reste trop mainstream et téléphoné pour nous faire véritablement bondir de notre chaise. « Le Cercle » est un film qui avait du potentiel (surtout lorsque l’on sait que c’est son réalisateur, Gore Verbinski, qui réalisera le splendide et maléfique « A Cure for Life » quelques quinze ans plus tard) mais qui se révèle très conventionnel, pas maîtrisé, et donc très peu marquant.

Ne coupez pas !
7.3

Ne coupez pas ! (2017)

Kamera o tomeru na!

1 h 36 min. Sortie : 24 avril 2019 (France). Comédie, Épouvante-Horreur

Film de Shin'ichirô Ueda

Dany Selwyn a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

« Ne coupez pas ! » fonctionne comme un agrandissement de la perception; c’est un peu comme si la caméra nous montrait d’abord une chose en gros plan, puis en plan rapproché quelques secondes plus tard, puis en plan large pour finir. A chaque changement du cadre, notre perception de l’objet filmé changerait du tout au tout, nous poussant à remettre en question tout ce que l’on croyait voir et savoir précédemment. Ici, c’est pareil: au moins deux retournements de perception (dont un au cours du générique de fin) nous invitent à reconsidérer le film à la lumière de ses multiples mises en abyme. Tout est dans le hors-champ, ou plutôt dans le hors-cadre. Et la frontière entre réalité et fiction est si mince qu’au cours de la dernière mise en abyme, on ne sait plus ce qui relève du vrai tournage ou de la reconstitution...
Pas grand-chose à dire de plus de « Ne coupez pas ! », tant le film se suffit à lui-même, si ce n’est qu’il mérite d’être vu (même pour les non-amateurs du film de zombies, dont il démolit les codes à sa façon) et apprécié autant comme farce horrifique à la Shaun of the Dead que comme film méta qui se fout de sa propre gueule à chaque scène. Un très bon divertissement.

Ténèbres
7.1

Ténèbres (1982)

Tenebre

1 h 41 min. Sortie : 27 avril 1983 (France). Thriller, Épouvante-Horreur

Film de Dario Argento

Dany Selwyn a mis 6/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Entr'acte
7.1

Entr'acte (1924)

21 min. Sortie : 4 décembre 1924. Muet, Expérimental

Court-métrage de René Clair

Dany Selwyn a mis 8/10.

Annotation :

"Entr'acte" a été fait à une époque où le cinéma commençait à s'imposer comme comme loisir de poids sur la place publique, et comme art dans les mentalités. Encore lui fallait-il faire ses preuves; l'avant-garde française, mouvement auquel appartient ce court-métrage, décide de tester tous pleins de trucs artistiques propres aux méthodes du médium.
Donc, ça teste dans tous les sens. Ce n'est pas encore du niveau de certains films expérimentaux-psychédéliques des années 70, mais ça y ressemble: par la gestion du rythme, par l'association d'images sans lien entre elles, par le souci de l'art cinématographique pour lui-même plutôt que comme support d'un récit...
Une certaine forme de sens finit par émerger à mi-chemin, mais on doute de bien la saisir. Reste à se laisser séduire par une foultitude d'effets spéciaux que la plupart des films, habituellement, n'emploient qu'avec parcimonie...(et c'est parfois bien dommage).

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