2021 : REVOIR

Annotation :

Un second visionnage plus émouvant que le premier. On ressent toutefois une certaine facilité dans l'écriture et une difficulté à gérer autant de personnages mais cela reste très divertissant et touchant. Etant moins divertis par les gags qui perdent de leur efficacité, je me suis davantage investi émotionnellement. Il en résulte une légère baisse de la note mais un frisson supplémentaire lors de ses 5 dernières minutes.
-0,5

Annotation :

Un film de casse prétexte à un exercice de style passionnant. Le montage est vraiment stupéfiant de perfection dans ses raccords musicaux. L'histoire se suit très bien avec un casting qui s'amuse mais la seconde moitié du métrage est plutôt faible. Obligé de développer son intrigue (son point faible), Wright doit délaisser quelque peu sa mise en scène et perd de sa flamboyance. Mais on reste sur du film d'action de très haute qualité avec des scènes jouissives.
-1

Annotation :

Ses moments de gènes absolument géniaux et son humour qui ne fait pas - mais alors pas du tout - dans la dentelle font de cette comédie une petite réussite. Malgré tout, l'histoire très très classique et son propos vu et revu ne parvient pas à le faire décoller plus loin que la comédie régressive qu'elle est. On passe un bon moment et puis...voilà. Rien de plus, rien de moins.
=6

Annotation :

Sûrement le Fincher le plus mal aimé (même si MANK semble maintenant le rejoindre dans le bas du classement pour certain), PANIC ROOM est un brillant exercice de style quoiqu'un peu vain parfois. Son histoire rocambolesque et son final plutôt fade viennent entacher de superbes idées dont ce premier tiers excellent. Il pose les bases d'une relation bien écrite entre une mère et sa fille et fait apparaître Burnham (belle interprétation de Withaker soit dit en passant), un personnage vraiment intéressant. Mais Leto cabotine et les situations sont parfois un peu forcé. Dommage, il y avait sûrement du fond à creuser dans ce trip de paranoïaque new-yorkais où sécurité rime avec terreur. Où l'individu se retrouve une fois de plus seul (face aux autres, face à soi) et qui doit choisir entre se protéger ou protéger les autres. L'intérêt personnel ou l'intérêt général ? Tout est malheureusement effleuré mais ça reste passionnant et Fincher maîtrise la tension à la perfection.
- 0,5

Annotation :

Cela faisait un long moment que je n'avais pas revu ce péplum qui, enfant, m'impressionnait. Il faut dire ce qui est : adulte, ce n'est pas la même chose. Malgré de beaux costumes, de chouettes décors et un Eric Bana fantastique, TROIE souffre du syndrome des superproductions hollywoodiennes aseptisant le propos et l'épique. Même Brad Pitt n'est pas folichon, c'est dire ! Mais le tout est véritablement saboté par une réalisation sans souffle de Petersen (dommage vu le sujet), un Orlando Bloom à la ramasse, un Peter O'Toole qui cabotine et le peu de subtilité du film. Il reste néanmoins les personnages d'Achille (sa recherche de la gloire est tout de même passionnant et plutôt bien traité) et d'Hector (fabuleux d'intégrité, d'humilité et de charisme) avec en point d'orgue leur duel. La version "Director's Cut" sauve les meubles et donne davantage de tension dans le massacre de la ville. Elle rajoute un peu de violence graphique lors des affrontements. On peut également noter une meilleure fluidité du récit. Une déception, certes, surtout au vu du potentiel dingue de cette histoire au cinéma mais le film est quand même un spectacle agréable à regarder et, il faut l'avouer, une part de nostalgie est présente.
+ 0,5 (merci la version longue)

Annotation :

Toujours aussi jouissif et efficace, UNE JOURNEE EN ENFER se révèle en plus particulièrement bien écrit, chose que je n'avais pas forcément remarqué lors de mon premier visionnage en début de dizaine. La mise en scène de McTiernan iconise Willis et le scénario de Hensleigh est superbement rythmé et inventif. Franchement, en termes d'action décomplexé le troisième DIE HARD se pose là. Willis s'éclate, Jackson est en forme et Irons, charismatique, et nous, on s'amuse comme des fous. Drôle, tendu, avec un point de vue intéressant sur les failles d'un système. Ludique et frais même encore maintenant et cela malgré une facture visuelle quelque peu vieillissante et un dernier tiers bien plus faible car plus banal. Un quasi sans faute !
+0,5

Annotation :

Un film de guerre avec un angle d'attaque intéressant mais qui souffre d'une écriture plutôt lourde. On accentue le trait avec des dialogues ronflants et des symbolismes peu inventifs. La mise en scène d'Ayer se veut toutefois réaliste bien que complaisante sur la violence, graphique sans véritable intérêt. Les batailles de chars et tanks sont toutefois très réussis et vraiment tendues favorisant une immersion certaine. Et puis, Pitt est top, souvent juste malgré des dialogues parfois insipides. C'est le cas d'ailleurs pour l'ensemble du casting. Mais ce final abracadabresque est véritablement faible faisant descendre d'un cran ma note. De vraies bonnes idées qui l'emportent sur de gros défauts que l'on ne peut nier.
-1

Annotation :

Ah, Amélie Poulain… Elle m'avait bouleversé la première fois de par son espièglerie et sa peur d'affronter la réalité. Ode aux hurluberlus, ce film est d'une poésie pouvant paraître niaise mais pourtant tellement touchante. La sincérité qui se dégage du film fait de ce film un petit cocon douillet où se réfugier quand les autres, le monde, nous attristent. Le côté "fait main" du long-métrage de Jeunet parvient à faire voyager dans un palais de douceur quiconque lâche-prise. Une morale et un propos d'une candeur à piquer les plus cyniques mais qui touche juste de par sa mise en scène "enfantine" et son personnage si attachant qu'on se rêve tous un peu comme Amélie : loin d'ici. Une légère baisse de rythme et léger piètement en milieu de film ? Peu importe ...AMELIE POULAIN est un magnifique film sur la beauté du quotidien et du lien avec autrui. Le revoir fait un bien fou. Une sorte de bonbon qui fait retomber dans la plus belle partie de notre être : celle où l'imaginaire, la simplicité, la douceur et l'optimisme éloignent nos démons.
=9,5

Annotation :

Sorti du contexte "salle de cinéma", 1917 peine à immerger son spectateur. Malgré une réalisation solide et les prestations de MacKay et Chapman, le long-métrage de Mendes provoque une sensation bizarre. Bancal dans son rythme et dans son propos mais bien troussé dans ses dialogues, 1917 parvient à faire monter la tension au détour d'une scène ou deux sans pour autant nous coller au siège. L'émotion est également absente parce qu'il manque un petit je-ne-sais-quoi… Peut-être suis-je passé à côté lors de ce deuxième visionnage ? Les scènes ne sont pas aussi marquantes qu'elles le voudraient et le fait de connaître les différentes péripéties enlèvent vraiment énormément de plaisir. Toutefois, la très grande maîtrise technique avec un montage parfait de Lee Smith ainsi que la photographie de Deakins en fait une belle œuvre plaisante à suivre mais loin du monument qu'il aurait pu être.
-1

Annotation :

Je me rappel qu'à sa sortie (et encore maintenant d'ailleurs), KONG avait été conspué souffrant de la comparaison avec le grand film de Jackson et les premières adaptations. Mais, personnellement, il s'agit pour moi d'un vrai plaisir coupable sur-esthétisé et amusant. Il ne va pas forcément là où l'attend même si ce n'est que dans une certaine mesure bien-sûr vu qu'il reste un divertissement balisé. Néanmoins, il ne se prend pas au sérieux (au contraire de sa "suite" GODZILLA II) avec ces personnages de série B et ses séquences bien allumés. La réalisation de Vogt-Roberts est jouissive, très vidéoludique, et les références sont parfaitement assumés. Pour cette raison, je prend mon pied même si le scénario n'est pas folichon et que c'est assez vite oubliable. Ma note baisse simplement par le fait qu'on se rend davantage compte de ses limites lors d'un second visionnage. Avec du recul, KONG : SKULL ISLAND propose des choses intéressantes mais il reste un divertissement décérébré sans grande ambition. C'est un bonbon sucré, parfois à outrance, mais très agréable et rigolo. Il faut vraiment le prendre avec second degrés. Et techniquement, ça tient bien la route !
-1

Annotation :

Ah que c'est délicieusement bête BAD BOYS II. Bay peaufine sa mise en scène iconique avec cet opus et développe, dans cet histoire complètement basique, une aventure sacrément folle qui ne s'empêche aucun un excès. Soit on adhère, soit on déteste. Personnellement, je prend mon pied devant a peu près chaque film de Bay en raison de sa cinégénie bluffant. Honnêtement, beaucoup imite ce cinéaste, personne ne lui arrive à la cheville… Smith et Lawrence s'éclatent et leur relation est plutôt bien construite offrant quelques moments de bromance efficace et d'une certaine manière, touchante. Sinon, on ne peut lui enlever ses indéniables défauts mais avec le "King of Kaboom", on ne lui demande pas forcément plus même si NO PAIN NO GAIN nous prouve qu'il est capable de raconter une histoire avec efficacité. Jouissif, amusant bien qu'un peu long, bête mais tellement second degrés BAD BOYS II reste pour moi une petite pépite terriblement bien mise en scène.
=7

Annotation :

IMPITOYABLE est toujours aussi terrible dans sa description de la nature humaine, du poids du passé, de la violence et de la communauté. Passé, présent et avenir s'entrechoquent devant la caméra d'un Eastwood sobre et simple. Une sorte d'essai avec une conclusion terriblement sombre mais en même temps assez positive. Le mythe western y est ausculté et déconstruit pour rappeler la violence des hommes et l'injustice du monde. Les personnages sont incroyables d'ambiguïté et interprétés avec ferveur par un beau casting, Hackman en tête. Une sacrée claque qui démontre une fois de plus tout le talent d'Eastwood devant et surtout derrière la caméra.
=9

Annotation :

Le premier SPIDER-MAN de la trilogie de Raimi a légèrement vieillit mais rien de rédhibitoire. Car s'il perd de sa superbe en terme d'effets, il reste d'une belle maturité et ce malgré le kitsch de Raimi. La mise en scène est fluide, virvoltante et ludique pour décrire les affres de la fin de l'adolescence. Le personnage gagne en épaisseur tout le long du film bien aidé par un Maguire vraiment fait pour le rôle. Il mélange bien le côté nerd de Peter Parker avec la libération de sa personnalité sous le masque de Spider-Man. L'intrigue est simple mais efficace et la genèse de ce personnage reste toujours aussi tragique. Enfin, il est rempli de scènes cultes et d'un Willem Dafoe qui en fait des caisses. Rien que pour ça, ça vaut le coût d'être vu !
=8

Annotation :

Le second opus de la trilogie de Raimi pousse tous les curseurs à fond par rapport au premier. Légèrement plus kitsh dans certaines scènes d'une mièvrerie plutôt agréable, il déboîte tout dans sa partie action et tragique. Mise en scène virtuose à la croisée des genres (horreur, romcom, comic book movie, drame, comédie), SPIDER-MAN 2 est une véritable machine à plans iconiques et séquences d'anthologie (le retour du héros, le combat sur la tour, la séquence du tramway). Même s'il souffre du style des années 2000 qui vieillit très mal je trouve, il reste une très belle réussite par son traitement sincère du héros et ses tiraillements moraux. Bien aidé par des acteurs impliqués, Raimi bâti une jolie fresque où le personnage principal évolue d'une façon subtile et en profondeur. Cela au moyen d'une action (assez peu présente d'ailleurs) au service du récit et de personnages secondaires très bien écrits. Plus un drame sur le début de l'âge adulte et des responsabilités qui vont avec qu'un fade film d'action.
+1

Annotation :

Ce film est toujours aussi grandiose pour bien des raisons... On peut déjà commencer par cette mise en scène absolument dingue où chaque outil cinématographique est utilisé à plein régime. Certains plans sont parmis les plus beaux que je connaisse par leur composition minitieuse. Bien accompagné par la photo de Khondji qui emmène le film encore plus loin dans sa noirceur morbide. Délicieusement vicieux, SEVEN possède un scénario extrêmement bien ficelé même si quelque peu classique dans son déroulé mais toujours aussi majestueux dans sa résolution perverse. On s'y attend (surtout lors d'un re-visionnage....) mais toujours aussi stressant et tétanisant. Surtout grâce aux interprétations de Pitt en tête brûlé qui perd la tête et de Freeman en vieux loup désabusé. Passionnant, beau à se damner, nihiliste au possible mais terriblement réaliste sur l'ambivalence du monde, SEVEN est un chef-d'œuvre qui me fait à chaque fois l'effet d'une bombe.
+0,5

Annotation :

A production ultra-chaotique, résultat en demi-teinte. Bourré d'idées brillantes notamment visuels (la naissance de Sandman, le premier combat Harry/Peter, le clocher, la fin de Venom) et de pistes de réflexion, le dernier volet de Raimi souffre d'un scénario affligeant. Simpliste, cliché, ridicule... Pratiquement tout est à jeter dans cette histoire d'ennemi "intime". Reste les interprétations toujours bonnes (sauf le dark Parker) et une première heure plutôt bonne voir excellente. Trop d'action tue l'action et embourbe le film dans une redite assez triste alors qu'il avait bien plus que ça dans le ventre. Malgré tout, le style de Raimi sauve la mise car, mes amis, c'est toujours aussi follement inventif ! A milles lieux des derniers pathétiquement fade... Mais le scénario est plus "réussi" donc bon.
-1

Annotation :

INVICTUS est un film majeur dans son propos et mineur dans son exécution par Eastwood. Dommage que les deux ne parviennent à s'équilibrer. Le film est plombé par son rythme inconstant et la faiblesse de l'immersion. Malgré tout, Freeman est excellent dans le rôle de Mandela, sobre et ambigüe sur certains aspects. Le reste est souvent décevant et l'émotion n'est jamais au rendez-vous. Je l'avais vu il y a longtemps et dans mon souvenir, il n'était pas aussi sage et plat. Dommage, il y avait un vrai potentiel pour Eastwood de creuser des thématiques chères à sa filmographie.
-1,5

Annotation :

Ca, c'est du film décomplexé et foldingue ! Bay s'en donne à coeur joie dans l'exagération scénaristique et scénique grâce à des personnages écrit avec soin et interprétés avec brio. Harris, Cage et surtout Connery sont excellents ! Un scénario malin et sympathique dans lequel s'épanouit Bay qui nous propose des séquences et des plans iconiques à la pelle. Superbe divertissement qui mérite son statut culte avec ces dialogues complétement fous. Une imagerie folle qui met à l'amende bien des films d'actions actuelle.
=7

Annotation :

Ce READY PLAYER ONE est toujours aussi exceptionnel et démontre le talent incroyable de Spielberg. Pertinente réflexion sur la pop culture et son impact. Superbe protrait de deux générations aux antipodes et un magnifique pamphlet à la vie présente. La maîtrise technique est incroyable, tout semble vrai et concret. Son utilisation de la pop culture dans un film au tel propos était sacrément risqué mais l'équilibre est bien là. Tout se tient ! RPO est si généreux dans tous les domaines qu'il marque les esprits de manière durable et cela malgré un ou deux défauts (rythme, Sheridan est plutôt fade et les seconds rôles, pas très bien travaillés). Un film majeur de la dernière décennie bourré de magie et de scènes extrêmement touchantes.
=9

Annotation :

Se revisionnage m'aura paru bien moins fort émotionnellement mais toujorus aussi impressionnant dans sa maîtrise formelle. La multiplicité des personnalités et leurs aspects fragmentaires sont parfaitement soutenus par la mise en scène de Scorses qui déploie une vitalité que je retrouve dans LE LOUP DE WALL STREET. Parfaitement rythmé et monté, il se suit avec grand plaisir. Les comédiens sont au top, vu la brochette d'acteurs le contraire aurait été étonnant. N'ayant pas vu INFERNAL AFFAIRS, LES INFILTRES ne souffre d'aucune comparaison de mon côté. Son scénario bien ficelé me paraît donc foncièrement original et pertinent dans l'étude de la violence et ses déflagrations par Scorsese. Sûrement pas le plus grand film de son réalisateur mais clairement un très grand film !
-0,5

Annotation :

Un quatrième opus bien en deça du troisième mais franchement regardable. Wiseman a pluôt bien saisi le personnage et développe une intrigue pas vilaine avec un méchant intéressant. Si les péripéties sont parfois un peu abusées et la subtilité aux abonnés absents, les acteurs sont bons, le buddy-movie pas mal et la réalisation passe-partout fait le boulot. Bref, DIE HARD 4 est un actionner classique, carré et efficace. Sans plus.
=5

Annotation :

Toujours un régal de voir ce LE MANS 66. De beaux frissons parcours le corps lors de quelques scènes dans son dernier tiers. Mangold concocte un film authentique et beau, extrêmement classique, mais passionnant. Tout le monde est impliqué et le petit cabotinage de Bale est un vrai plaisir. Les courses automobiles sont superbes et son propos méta sur l'industrie cinématographique et l'uniformisation de l'Art en général est pertinent et malin. Dommage qu'il soit si binaire et qu'il délaisse un peu l'aspect familial de Miles ainsi que la relation Shelby/Miles. Pas exempt de défaut donc mais un véritable film populaire et divertissant qui ne manque pas de fond.
-1

Annotation :

Je me rappelais l'avoir grandement apprécié lors de mon premier visionnage mais alors, cette deuxième fois... Quelle claque monumentale ! Une tragédie familial d'une maîtrise assez folle techniquement et scénaristiquement. La relation des deux frères est peut-être l'une des plus belles que j'ai vu au cinéma, d'une finesse et qui brise le cœur. Tout dans ce film est crédible ! Loin des clichés, s'appuyant sur un casting de rêve et une intrigue, basique, mais prétexte à un lutte anxiogène entre le bien et le mal. La scène du labo et de la course-poursuite sont gigantesques et rappel que James Gray est l'un des plus grands cinéastes actuel ! Il restait encore dans une certaine zone de confort avec ce film mais il saisit si bien les tourments et interrogations de l'humain dans ses rapports familiaux, dans sa vie, ses choix. Belle démonstration de l'amour familial et l'intégrité. LA NUIT NOUS APPARTIENT est également, je pense, le plus beau rôle d'Eva Mendes. Gray est un brillant directeur d'acteurs.
+1

Annotation :

+0,5

Annotation :

-0,5

Annotation :

+0,5

Annotation :

+0,5

Annotation :

-1

Annotation :

-0,5

Annotation :

=9