Cover 2022 : ça bouquine pépouze

2022 : ça bouquine pépouze

Ecoutez : Je sais pertinemment que ce genre de listes ne se font plus depuis 2016. Je sais, de surcroit, que plus personne ne les lit. Mais - eh ! - j'en ai besoin, ok ? Ne me jugez pas...Ou si, au contraire. Venez glisser votre avis.

Liste de

27 livres

créee il y a plus de 2 ans · modifiée il y a 2 mois

Némésis
7.5

Némésis (2010)

Nemesis

Sortie : 4 octobre 2012 (France). Roman

livre de Philip Roth

Le débardeur ivre a mis 9/10.

Annotation :

Premier livre de l'année 2022 (même si à l'heure actuelle celle-ci n'a pas encore réellement commencé), et que dire si ce n'est que sa lecture tombe au bon moment pour moi alors que ce nouveau variant apparait et nous renvoies aux heures les plus sombres de cette maudite épidemie ? La polio de Newark durant l'été 1944, dont le raz de marée épidemique est mis en texte dans ce livre au travers du regard d'un jeune directeur de stade de vingt trois ans, a en commun avec le/la covid-19 de ce début d'années 20 qu'elle vient frapper en plein coeur le sentiment de culpabilité de ceux qui, potentiellement, la transmette. Comme n'importe quelle maladie me direz vous...A qui la faute si des enfants meurent ? Dieu ou nous ? Sur qui ou quoi évacuer cette responsabilité ? On est un peu tous Bucky Cantor. Un livre très simple à lire et aspiré, comme les romans classiques, de toute vulgarité afin de mettre en exergue toute cette impuissance qui est la notre quand la mort vient frapper à notre porte. Prions pour que cette année 2022 voie la fin de cette peste.

Le Chaos final
7.4

Le Chaos final (1967)

The men in the jungle

Sortie : 1967 (France). Roman

livre de Norman Spinrad

Le débardeur ivre a mis 7/10.

Annotation :

Avec cette fin Capharnaum qui me fait beaucoup penser à celle de "Rock Machine", on sort de cette lecture mitigé. Et, de maniere generale, on sait que l'on a lu un Spinrad. Le style de l'americain exilé est et restera sans doute pour moi un mystere total. J'entends par là qu'à la fois son postulat de départ est excitant (un aventurier tente de prendre le pouvoir sur une planete extrasolaire dirigée par une secte de sadique), son élaboration est laborieuse et pour autant sa fin arrive à nous faire oublier la petite centaine de pages en trop qui creuse la moitié du récit. En ancrant ainsi son aventure dans le planet opéra (genre quelque peu kitsch qu'il remodele a la perfection dans toute sa simplicité), et en le croisant avec des evenements historiques tel que l'invasion du Nicaragua par William Walker, Spinrad crée ici un vrai livre à lui, qui ne ressemble à rien d'autre dans le genre de la sf. Ca aurait été un 10/10 si seulement il avait réussi à maintenir la tension à un niveau correcte et si il avait aussi réussi l'exploit littéraire de faire de cette philosophie de la souffrance quelque chose de réellement visuel.

Hollywood Babylone
6.9

Hollywood Babylone (1965)

Hollywood Babylon

Sortie : 1959 (France). Culture & société

livre de Kenneth Anger

Le débardeur ivre a mis 8/10.

Annotation :

Ca commence avec la construction du décor paien d'Intolérance de Griffith et ça se conclue pratiquement sur le meurtre archi-celebre de Sharon Tate. Et entre les deux, on voit défiler une pelletée "tabloidienne" de destinées brisées et de ragots difficiles à croire (Charlie Chaplin et Errol Flynn pédophiles ? Premiere de l'année...). Autant d'histoires, parfois droles, parfois touchantes, souvent navrantes qui en disent long sur le star system. Pourtant, pas de ton moralisateur chez Kenneth Anger. De la part d'un réalisateur auto-proclamé sataniste, ça aurait été étrange. Le ton pince sans rire, un brin sassy de l'écrivain crée une réelle proximité et permet d'apprécier tout cela sans se sentir nauséeux. Les belles illustrations de cette nouvelle édition permettent de poser des visages sur des noms, et de créer parfois un contrebalancement génial (ou glauque à souhait, à vous de voir...) entre l'aspect angélique de toutes ces stars et leurs terribles mésaventures dans ce marais de décadence ultra-hardcore qu'est Hollywood. Bon, après ça tient plus du magazine que de la grande littérature mais justement c'est, je trouve, ce qui fait la grande force de ce bouquin sous estimé.

SPQR : Histoire de l'ancienne Rome
8.1

SPQR : Histoire de l'ancienne Rome

Sortie : 13 octobre 2016 (France). Essai, Histoire

livre de Mary Beard

Le débardeur ivre a mis 8/10.

Annotation :

Un pavé, mais un joli pavé. Etablir une vision désaturée de tout jargon historiographique de l'histoire du premier millénaire Romain (de sa fondation à l'édit de Caracalla) fut pour Mary Beard le travail de toute une vie et cela se ressent dans son approche si obsessionellement vulgarisatrice. On va droit au but, on talonne l'histoire page après page et c'est une sensation très grisante de sentir le destin d'une ville et sa cohorte dérivée de mentalité, cultes et contradiction se tisser sans avoir recours à la facilité de voir dans la trame des evenenemts une suite solide de points de repères plus ou moins importants. Des le début, tout était déjà là dans la cosmogonie Romaine et c'est cela que Mary Beard nous apprends à déchiffrer au travers d'une approche critique des historiens de la rome Antique, tous partisans. Etant quelqu'un de (relativement) honnete, je dois avouer avoir été emmené à passer certains passages de ce livre qui ne m'interessaient guère. Mais cela ne m'empeche en aucune maniere d'applaudir la prouesse d'un tel livre.

Seigneur de lumière
7.4

Seigneur de lumière (1967)

Lord of Light

Sortie : 1974 (France). Roman

livre de Roger Zelazny

Le débardeur ivre a mis 4/10.

Annotation :

Une montagne russe durant les cents premieres pages, puis on comprends bien vite qu'on ne comprendra presque rien. Le reste, ce n'est que de l'épuisement. Quel dommage...

Sur les cimes du désespoir
7.7

Sur les cimes du désespoir (1934)

Pe culmile Disperari

Sortie : 18 septembre 1991 (France). Essai, Philosophie

livre de Emil-Michel Cioran

Le débardeur ivre a mis 3/10.

Annotation :

J'ai un vrai problème là. A la fois éthique et à la fois stylistique. C'est la collision des deux qui m'a fait tomber le livre des mains... Comment apprécier un livre quand, en préambule, l'auteur nous dit de ne surtout pas y faire attention étant donné que lui même le trouve très pompeux pour pas grand chose ? Durant les deux premieres pages, il le qualifierait presque d'erreur de jeunesse à oublier. Ah bon ? Ok, mec, ok... Je commence à le lire, à le décortiquer, à lui trouver des qualités quand j'apprends par un détour sur wikipedia que ce Cioran là dont on m'avait vendu la lucidité était le genre de mec à dire à Vanessa Springora qu'elle ferait mieux de se soumettre à Matzmescouilles là. Alors qu'elle avait 14 ans ! Si on ajoute donc à cela, en effet, une maniere d'écrire très "lyrique" pour reprendre ses termes qui tombe juste une fois sur trente, on est face là encore à une impasse (mais après tout, le paradoxe, c'est apparemment la chasse gardée du bonhomme). Et j'en ai "prodigieusement" marre ! Pourquoi tous les mecs torturés, ceux qui vous disent que l'amour c'est de la merde finissent par être les premiers défenseurs de la pédophilie ? Pourquoi se sentent ils tous obliger d'écrire avec une plume en soie dans le cul pour m'expliquer que rien n'a de sens ? Je l'accepte très volontier en fiction ça, moins dans des essais de philosophie bordel ! Vu que j'ai eu très recemment la preuve que cette liste était lue, alors je vous en prie conseillez moi. Je veux trouver des auteurs qui ne soient pas des antisémites ou des pédocriminels notoires capables de me parler en essai de nihilisme, et de malheur, et de désespoir.

Sa Majesté des Mouches
7.5

Sa Majesté des Mouches (1954)

Lord of the Flies

Sortie : 1954. Roman

livre de William Golding

Le débardeur ivre a mis 8/10.

Annotation :

Si l'on peut reprocher au livre un démarrage trop lent et bon enfant, on se ravise à la fin face à ce déchainement décomplexé de violence et de cruauté. On m'avait prévénue, je le croyais à moitié mais à présent je peux affirmer que c'est effectivement un livre terriblement dérangeant. Ce qui handicape le récit néanmoins, ce sont les descriptions parfois contradictoires que Golding fait de l'ile. On sent une cartographie poussée, et pourtant il est impossible de relier les points entre eux, à tel point que notre imaginaire en prend un coup et doit se réadapter constamment.

Salammbô
7.5

Salammbô (1862)

Sortie : 1862 (France). Roman

livre de Gustave Flaubert

Le débardeur ivre a mis 7/10.

Annotation :

Parfois je me demande ce qui traverse l'esprit de l'éducation nationale. On nous a cassé les pieds en terminale avec "Madame Bovary", alors que juste après le mec nous pondait ça et que c'est vachement mieux ! Y a du cul (façon de parler, hein ?), du sang, des gamins qui crament et même des élephants. Et dieu sait que j'aime les gros éléphants qui cassent tout ! Une livre d'une grande modernité, peut-être un peu trop détaillé pour pas grand chose mais déjà bien mieux que toutes les mésaventures sexo-sentimentales de l'autre pimbêche Normande là. Et en plus, Flaubert s'est donné un mal fou à taffer son sujet, ce qui est dans un XIXeme siecle orientalisé jusqu'au possible un exploit hors normes.

Miso Soup
7.2

Miso Soup (1997)

In the Miso Soup

Sortie : mars 1999 (France). Roman

livre de Ryû Murakami

Le débardeur ivre a mis 7/10.

Annotation :

Quelques longueurs sur la fin, mais c'est globalement très bien et très frais pour un roman Japonais, et même pour un roman japonais qui s'autoproclame comme "choquant". Après faut pas se leurrer, on s'attend exactement à lire ce que l'on finit par lire: le tueur en série sociopathe venu expliquer la vie, ou plutot mettre des mots sur le désarroi d'un jeune homme dont les talents se gâchent dans une société libérale, et glauque. Un rapport maitre/esclave plutot chouette et en prime une scène de carnage centrale tout a fait innattendue et très recherchée. Après, c'est edgy style Palahniuk mais ça fait rudemment bien le café. Et puis merde, des fois faut pas bouder son plaisir ! Moi, me dire qu'un type quelque part à imaginé une scène où un mec enfonce l'oreille tranchée d'un salaryman dans un vagin pour y remplacer un tampon, je sais pas mais je trouve ça cool. (Je vais aller en taule, c'est ça ?)

Metro 2033
7.2

Metro 2033

Metro, tome 1

Sortie : 2005 (France). Roman, Science-fiction

livre de Dmitry Glukhovsky

Le débardeur ivre a mis 3/10.

Annotation :

L'univers est peut-être foisonnant, et interessant, et tout ce que vous voulez, mais moi j'ai pas réussi. La faute au perso principal, peut-être...Je ne sais pas.

Entrez dans la danse
5.8

Entrez dans la danse (2018)

Sortie : 1 février 2018. Récit

livre de Jean Teulé

Le débardeur ivre a mis 8/10.

Annotation :

J'ai lu du Teulé. "Encore ?!" diront certains. Il va falloir vous y faire, parce que je vais continuer.

La Marche du mort
8.1

La Marche du mort (1995)

Lonesome Dove : Les Origines

Dead Man's Walk

Sortie : 2 juin 2016 (France). Roman

livre de Larry McMurtry

Le débardeur ivre a mis 9/10.

Annotation :

C'est gigantesque. Voilà. J'avais écrit un long paragraphe élegiaque mais SC l'a aspiré et j'ai la flemme de le réecrire. Alors du coup, dites vous seulement cela : c'est gigantesque.

Cosmix banditos.
6.4

Cosmix banditos.

Sortie : janvier 1992 (France). Roman

livre de A. Weisbecker

Le débardeur ivre a mis 6/10.

Annotation :

Hum...Embêtant ce petit livre. A la fois, il y a pas à dire, des histoires comme ça complétement barrées on en lit pas souvent, et à la fois on est incapable de saisir si véritablement cet aspect barré n'est pas simplement un verni pour camoufler le vide. En même temps, ce serait pas étonnant vu que le fil conducteur du livre, la théorie des quanta, nous explique qu'au delà d'un océan de microscopiques expériences, notre réalité se base littéralement sur un vide infini. Bref, bordelique comme si Hunter S. Thompson et Tex Avery s'étaient mis à donner de la drogue à Albert Einstein.

Un avant-poste du progrès
7.7

Un avant-poste du progrès (1897)

An Outpost of Progress

Sortie : 1897. Nouvelle

livre de Joseph Conrad

Le débardeur ivre a mis 9/10.

Annotation :

Entre "La Folie Almayer" et "Bouvard et Pécuchet". La perte de repères mortelle de deux crétins incapables au fin fond de l'Afrique, cernés par des gens bien plus habiles qui vivent leurs vies sans eux. On a là les gammes d' "Au coeur des ténèbres".

Le Nécrophile
7.7

Le Nécrophile (1972)

Sortie : 1972 (France). Roman

livre de Gabrielle Wittkop

Le débardeur ivre a mis 10/10.

Annotation :

Bah ouais...C'est ouf. Un équilibre de forces qui tutoie - à mon sens - une forme de perfection littéraire. La force de la taille tout d'abord : Wittkop ne nous pond pas ici un interminable codex abscon et pédant de la nécrophilie récité à la premiere personne, mais bien un petit journal très aéré d'un peu moins de cent pages ce qui nous permet à nous lecteurs "normaux" d'apprécier cette plongée "paraphilique" juste le temps qu'il faut (une lecture étalée sur deux jours à peine, personellement...C'est très bien, je n'en demande pas plus et je crois que vous non plus chers lecteurs). Il y a ensuite la force du sujet : tout est dans le titre. On peut dire ce qu'on veut, traiter frontalement de nécrophilie ne se fait jamais en littérature. Le personnage nécrophile, est au mieux un fragment dans un vaste tout, au pire une nemesis caricaturale ; pas de ça ici, car il est le héros de sa propre histoire et n'entreprend pas de défendre sa sexualité. Il est ainsi, il pense savoir pourquoi et il sait qu'il ne s'en sortira que d'une seule maniere (même si il n'apparait à aucun moment en lutte avec ses démons ou quoi que ce soit). Et puis il y a ce style aussi délicat que dérengeant, parfois excitant et souvent insoutenable. On sait qu'on ne continue tout ça que par fascination morbide. Parce que tous les morts l'interesse, ce bon vieux Lucien: de la vieille femme naine au nourisson mort en bas âge. Et ça, être en mesure de décrire sans forcement s'attarder sur les détails, tous ces innomables ébats frise une audace rare. Pour résumé, si j'ai aimé le Nécrophile c'est qu'a aucun moment j'ai eu la sensation de lire un livre fait pour "choquer" ; remplacez tous ces cadavres par des personnes majeurs et consentantes et vous obtiendriez un banal journal de queutard un peu ampoulé. Du coup...Bah c'est ouf, mais faut pas le dire trop fort. On risquerait d'avoir des problemes.

Les Derniers Jours de Pékin
7.2

Les Derniers Jours de Pékin

Sortie : 15 janvier 1998 (France).

livre de Pierre Loti

Le débardeur ivre a mis 5/10.

Annotation :

Ca commence comme la vision romantique d'un cauchemar, un témoignage nihiliste des ravages de la colonisation avec une prise de position imperceptible de la part de l'auteur et finalement, passé la centieme page, cela se transforme en carnet de voyage ultra-détaillé, tellement redondant que c'en est étouffant. Pierre Loti reste un orientaliste avant tout, et ce malgré cette premiere partie qui promettait pourtant beaucoup. Une déception, mais le livre n'est pas dénué d'interêt pour quiconque s'interesse à la mentalité du colonisateur.

Une saison de machettes
8.4

Une saison de machettes (2003)

Sortie : septembre 2003. Récit

livre de Jean Hatzfeld

Le débardeur ivre a mis 6/10.

Annotation :

Je n'ai pas forcément accroché à ce livre, non pas parce qu'il m'a glacé le sang (vu mes lectures récentes, entre le Wittkop et le Loti, c'est même assez terne en comparaison) mais tout simplement parce que j'ai trouvé la décomposition de l'ouvrage assez confuse, faite d'allers et retours entre témoignages et travail d'analyse, ce qui donne au tout une espece de giration relativement informe. Néanmoins, pour quiconque désire en apprendre plus sur le génocide des Tutsi, c'est là une mine d'or. A travers les récits de "cette bande de copains" défricheurs "d'avoisinants" comme ils disent se dessine les traits d'un étrange génocide agricole, unique en son genre sur un continent qui jusqu'alors ne conaissait que des guerres motivées par le caractere religieux et économiques. Par le biais de paralleles avec la Shoah, Hatzfeld remonte à l'origine de la motivation même des massacres ethniques et nous rapelle, quand bien même il prétend ne pas vouloir tirer de leçons, que ces crimes de masse ne sont jamais l'apanage de fanatiques, de fous ou de sauvages ; tout peut arriver et n'importe où, en sommes.

Confessions d'un négrier. Les aventures du capitaine Poudre-à-canon, trafiquant en or et en esclaves, 1820-1840

Confessions d'un négrier. Les aventures du capitaine Poudre-à-canon, trafiquant en or et en esclaves, 1820-1840 (1860)

Sortie : 1860. Récit

livre de Théodore Canot

Le débardeur ivre a mis 4/10.

Annotation :

On gagne vite en impatience face à ce récit. Je ne le juge qu'au travers de son style, et en aucun cas de son propos, et pour autant je ne trouve pas grand chose à racheter dans cette agaçante vantardise. Pourtant, ça se lance bien et après...Plouf ! On tombe dans des éceuils de gloriole assez communes. Je le relirais peut-être un jour , en tout cas je sais que je pourrais toujours y piocher quelques éclaircissements sur la traite négriere vus depuis le bon coté des chaines.

Joyland
6.9

Joyland (2013)

Sortie : 30 avril 2014 (France). Roman, Fantastique

livre de Stephen King / Richard Bachman

Le débardeur ivre a mis 7/10.

Annotation :

Quel coquin ce Stephen King ! Sous le petit polar mâtiné de surnaturel bas étage, se cache un roman mélancolique, profondement touchant et honnête. J'avais d'ailleur oublié à quel point il est simple de lire cet auteur. Ca me ferait parfois de bonnes pauses entre certains pavés informes que de relire quelques uns de ses livres.

Armageddon Rag
6.9

Armageddon Rag

Sortie : 1983 (France). Roman

livre de George R. R. Martin

Le débardeur ivre a mis 5/10.

Annotation :

Arrêté à près de 350 pages. Tout se met trop difficilement en place à mon gout, mais je pense aussi que mes envies sont parties ailleurs...Néanmoins, une fois n'est pas coutume, je mettrais la moyenne à cette oeuvre, par respect pour le travail qui a été fait.

Le Cheval blême
7.8

Le Cheval blême (1908)

Konʹ blednyĭ

Sortie : 2003 (France). Roman

livre de Boris Savinkov

Le débardeur ivre a mis 7/10.

Annotation :

Concis de par sa structure en journal qui n'est pas sans rapeller l'agencement même d'un livre saint, Le Cheval blême possede néanmoins une poésie tout a fait a part entière, une identité que je n'ai trouvé nulle part ailleurs et qui me rapelle "Les Carnets du Sous-Sol". Il arrive à rendre cette bande de terroristes anarchistes très humaine, tiraillée de l'interieur par des questions métaphysiques importantes. Parce que c'est aussi et surtout ça le terrorisme politique : le questionnement. Croire que des types vont crever comme des animaux pour le seul plaisir du chaos, c'est absurde. Alors, certes, beaucoup de references bibliques mais c'est logique et je dirais même plus, cela sanctifie la passion de tous ces personnages. C'est un peu le prototype de "La Zone du Dehors".

Lune comanche
8.4

Lune comanche (1997)

Lonesome Dove : L'Affrontement

Comanche Moon

Sortie : 1 juin 2017 (France). Roman

livre de Larry McMurtry

Le débardeur ivre a mis 6/10.

Annotation :

Bien trop long, bon sang de bois ! Que ce soit fluide c'est une chose, mais toute la fluidité du monde ne peut pardonner cette lenteur affolante, cette volonté de ramasser en un seul tome quelque chose qui aurait été clairement plus intéresssant divisé en deux. J'ai craqué à cinquante pages de la fin, mais vu que je sais où tout ça nous mène, eh bien je ne me sens pas floué. Bon, tout ça mis à part, Lonesome Dove c'est vraiment très bien. Il me reste plus que le tout dernier tome à lire mais là je vais attendre que ça décante un grand coup avant de plonger de nouveau dedans.

Salem
7.2

Salem (1975)

Salem's Lot

Sortie : 1977 (France). Roman, Fantastique

livre de Stephen King / Richard Bachman

Le débardeur ivre a mis 8/10.

Annotation :

Eh bah putain j'ai le chic pour enchainer les bouquins méga long ! Pourtant, quel belle aventure que ce Salem. Enfin, "belle"...Triste à crever surtout. Je crois que la facette qui me plait le plus chez Stephen King, et ce depuis "Cujo" et "Ca, premiere partie", c'est son étonnante faculté à convoquer la mélancolie et le désespoir. Ici, c'est cette épidemie vampirique qui se propage comme se propage l'apathie et l'abandon, car en vérité le vampirisme dont il est question ici se consolide avant tout sur les bases de la violence existentielle (dépression, remords, frustration, cruauté...Bref tout ce qui nous rend si humain et que le vampirisme vient gommer). L'aspect lugubre peut paraitre un peu daté, mais Salem reste à mon avis un vrai monument.

Abattoir 5
7.5

Abattoir 5 (1969)

ou la Croisade des enfants

Slaughterhouse Five or the Children's Crusade

Sortie : 1971 (France). Roman

livre de Kurt Vonnegut

Le débardeur ivre a mis 7/10.

Annotation :

Ainsi vont les choses...Premiere expérience avec Vonnegut, et je dois dire que c'est assez intéressant. Lisible surtout, ce qui pourtant n'était pas gagné au vu du concept narratif et de la folie douce de son auteur. J'ai retrouvé dans ce livre ce qui m'a tant fasciné chez Philip K Dick dont j'avais parfois l'impression de retrouver l'excentricité typiquement sixties. Et puis cette conception du temps possede quelque chose de très réconfortant : se dire que rien ne disparait jamais vraiment, les exactions comme les instants perdus au lit, a de quoi faire relativiser.

Le Gardien du verger
7

Le Gardien du verger (1965)

The Orchard Keeper

Sortie : 1968 (France). Roman

livre de Cormac McCarthy

Le débardeur ivre a mis 4/10.

Annotation :

Eh ouais, le premier livre d'un auteur n'est pas forcément son plus cohérent quand il est ensuite redéposé dans l'intégralité de son oeuvre. En fait, le Gardien du verger initie la période "southern gothic" de l'oeuvre de McCarthy, qui atteindra son paroxysme avec le fantastique "Suttree", et on sent ici que l'auteur alors agé de trente deux ans se cherche encore un style au détriment d'une histoire impliquante. Mais ce n'est pas grave, et vous savez pourquoi ? Parce que la poésie, elle, est déjà là et que ça c'est toujours un plaisir. On sent que, déjà, l'auteur de Knoxville est dans les startings blocks des folies visuelles de "Méridien de Sang", et on croit en cette vallée où s'écoule lentement le temps et où les sursauts de violence sont vites effacés.

Le roi n'avait pas ri
7.4

Le roi n'avait pas ri

Sortie : 17 mars 2021 (France).

livre de Guillaume Meurice

Le débardeur ivre a mis 9/10.

Annotation :

Digne héritier de Teulé, bien que plus sobre, Meurice réutilise dans ce livre la figure mysterieuse de Triboulet, déjà au centre du "Roi s'amuse" de Hugo, en l'humanisant semble t-il bien plus (voire carrement). Un livre sur le grotesque du pouvoir, sur les forts et les faibles, mais aussi une oeuvre sur la transition entre Moyen-Age et Renaissance si bien incarnée dans ce relai de bâton quelque peu déséquilibré entre le bon Louis XII et le gargantuesque François Ier. Les coulisses du pouvoir, vues des yeux du plus rejeté et pourtant du plus essentiel des personnages d'une société, le tout traversé par l'ombre d'Erasme.

Extension du domaine de la lutte
6.9

Extension du domaine de la lutte (1994)

Sortie : 1994 (France). Roman

livre de Michel Houellebecq

Le débardeur ivre a mis 7/10.

Annotation :

A la fin du livre on hausse les épaules et on se dit "Bah ouais...la vie quoi".

Liste vue 129 fois

3
4