2022 en albums

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Comme d'habitude chez Cash il y a de la variété et de la richesse malgré l'apparente monotonie des instrus. Cela laisse d'autant plus de place à son talent de conteur et de performer, qu'il s'agisse de quasi-spoken word (l'excellente reprise de "To beat the devil" de Kristoferson), d'autres plus énergiques ou encore des duos avec June qui apportent tout de suite un cachet unique aux morceaux même les moins inspirés ("If I were a carpenter"). Même si il n'y a que peu de véritables tubes, chaque morceau pris individuellement semble digne d'intérêt, qu'il s'agisse d'une composition de Cash, d'un morceau écrit par quelqu'un d'autre ou d'une reprise. Il apporte toujours ce supplément d'âme aux chansons qui les rend si uniques.

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On sent une forte vibe Leonard Cohen dans cette folk douce et lancinante qui habite plusieurs morceaux, mais je préfère Kristofferson dans le registre de la country narrative , plus brute et écorchée, dans laquelle il trouve une vraie identité et propose des chansons absolument formidables ("To beat the devil", "Help me make it..." , "Casey's last ride", "Sunday mornin..."). Par contre même si je l'aime beaucoup j'ai du mal à comprendre la présence de "Blame it on the Stones" en ouverture, véritable délire Alice Cooperesque bien plus grandiloquent et morveux que le reste de l'album. Mais dans l'ensemble c'est un premier album composé avec un grand talent de conteur et de songwriter.

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Le duo est tellement complice et complémentaire qu'ils arrivent à insuffler une passion unique quel que soit le style auquel leur morceau appartient. Il sont à l'aise dans la country / folk old school, ils balancent des tubes ultra punchys ("Long-Legged Guitar Pickin’ Man", "Jackson") et se permettent même 2 reprises de Ray Charles absolument jouissives qu'ils interprètent à leur sauce avec passion et sans prétention ni volonté de dénaturer l'esprit des chansons d'origine. Cash arrive à se mettre en retrait pour laisser libre court au talent de June, à l'aise quel que soit le registre et qui prouve qu'elle est bien plus qu'une simple "femme de...". Elle fout le feu si besoin, elle arrive à doser ses interventions si Cash est le lead et comme dit précédemment ils font preuve d'une complicité à tomber par terre.

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Poule aux oeufs d'or de la variété proprette actuelle, j'ai l'impression que Vianney a quand même assez de talent et de personnalité pour dépasser le simple effet de mode. Dans les compos, la voix, les paroles, on sent qu'il a potentiellement ce petit truc en plus qui peut lui permettre d'exister sur la durée, et il dégage assez de sympathie pour être digne d'intérêt (je n'arrive même pas à citer un autre artiste de variétés française actuelle qui ne soit pas un immense tas de clichés sans intérêt). Après dans les faits ça reste ultra-calibré et bien trop propre pour véritablement être marquant. Les singles potentiels s’enchaînent de manière assez lisse, et si l'écoute n'est pas désagréable je retiendrai surtout le joli "Pour de vrai", dans lequel il y a un effet sensibilité / fleur de peau qui pour le coup fonctionne bien , ainsi que le sympathique "Les imbéciles".

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C'est marrant parce que si on sent que toutes les influences de Glover n'ont pas du tout été digérées (en particulier Kanye, dont la grandiloquence habite la majorité de l'album, de manière très artificielle) ça reste un disque extrêmement personnel qui du coup vaut franchement le détour, d'une manière très différente de ses projets les plus récents. On sent des textes très premier degré , très représentatif de l'état d'esprit du Glover pré-"Awaken my love" et surtout pré-"Atlanta". C'était le petit rigolo de Community qu'on ne prenait pas forcément au sérieux en tant que rappeur, et qui du coup ici a envie de régler ses comptes avec les noirs qui ne le trouvent pas assez noirs et les filles qui ne le trouvent pas assez cool. On sent une sorte de frustration de l'artiste noir qui est adulé en majorité par des blancs, ce qui a tendance à lui enlever une partie de sa légitimité en tant que rappeur sérieux. Toute cette colère est dispersée tout le long de l'album, parfois de manière vraiment superficielle et maladroite tellement certains passages crient "SVP PRENEZ MOI AU SERIEUX!!". Néanmoins je trouve ça passionnant de décortiquer "Camp" 10 ans après, et j'ai vraiment pris du plaisir à l'écoute. Il y a des morceaux excellents, parfois vraiment touchants, et surtout quand on aime le Glover de l'époque comme moi c'est un incontournable. C'est même presque dommage qu'il n'ait plus assumé sa partie comique / ado attardé (un peu à l'inverse d'un Orelsan tiens, on y revient) parce que c'est en partie ce qui le rendait passionnant.

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L'écoute est vraiment très facile et super agréable. On sent que le groupe est arrivé à trouver une recette qui fonctionne , des chansons power pop très catchys et entraînantes, mais avec des guitares aux tonalités assez graves pour éviter le piège du pop rock insipide et trop light et conserver une certaine contenance. Après force est de constater que si la majorité des morceaux est très cool à l'écoute il n'y en a que très peu qui restent (hormis "Island in the sun" bien sûr, qui dénote vraiment dans l'ensemble). Le problème des recettes, aussi efficaces soient elles, c'est que si c'est fait à la chaîne ça perd un petit peu en profondeur, et donc en intérêt. Le mal être adolescent et la maladresse si touchante qui habitaient les deux albums précédents sont donc ici gommés (et quelque part il vaut mieux ça plutôt que d'essayer de les convoquer de manière artificielle), et forcément si l'album est de qualité il est moins mémorable et prend moins aux tripes que l'album bleu et le formidable "Pinkerton".

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L'album est passionnant à écouter, à décortiquer. Springsteen savait qu'après 2 albums au succès commercial mitigé il fallait qu'il frappe un grand coup pour vivre la vie dont il rêvait, et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il a réussi. "Born to run" transpire la volonté de s'échapper, de faire péter la bulle dans laquelle on est cloisonné. Springsteen donne la pleine mesure de son personnage écorché dont la rage et la force sont empreints d'une vulnérabilité à tomber par terre. Qu'il s'agisse d'histoires à la première personne ou bien décrivant des personnages extérieurs, chaque chanson est remplie de cette mélancolie et de cette énergie vraiment caractéristiques du Boss. C'est du rock'n'roll écrit comme de la folk, avec un piano omniprésent et un saxophone absolument glorieux (il n'y a pas de terme qui conviennent mieux à la partition du "Big man"). Peu de morceaux, chacun à leur place pour une raison, et la carrière d'un des plus grands artistes de notre temps qui décolle définitivement.

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No Use For A Name est un cas vraiment à part. La volonté de composer un punk mélodique à la NOFX tranche radicalement avec l'écriture de Tony Sly, avec ces relations dysfonctionnelles, ces personnes brisés , torturés et dans l'ensemble ces textes mélancoliques et sombres quasi-poétiques. D'ailleurs ce "Making Friends" n'essaye pas vraiment de faire illusion. On débute par 4 tubes skate punk absolu, énergiques et mélodiques à souhait (malgré la noirceur totalement décalée des paroles, surtout sur "Growing down"), puis le reste de l'album enchaîne des morceaux très courts, sans refrain, véritable poèmes empreints d'une lourdeur et d'une véritable tristesse, mais enrobées d'un rythme rapide et de grosses guitares, comme si Sly n'arrivait pas à se sortir de la case dans laquelle il s'est confiné. Le résultat est un album très court, mais dont le manque de refrains ou de mélodies identifiables rend malheureusement moins marquants. A l'inverse de ses albums acoustiques qu'il sortira plus tard, et dans laquelle ses textes et ses mélodies arrivent à s'épanouir. En tout cas si on se penche sur les textes , ou si on veut se défouler en concert, ce "Making friends" vaut le détour.

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Bruce Springsteen conserve son écriture absolument brillante, avec les mêmes histoires de personnages lambda qui veulent s'échapper de leur petite ville et de relations amoureuses en bout de course, toujours autant enrobées de nostalgie et de mélancolie, sauf qu'il laisse de côté une partie de la folk douce amère de ses précédents albums pour placer des compositions bien plus dansantes et enlevées. Il enchaîne les hymnes rock'n'roll taillés pour le live , avec refrains sing along et touches rockabilly à tomber par terre , sans jamais dénaturer son identité . En parallèle il conserve des morceaux de la veine de ceux de "Nebraska" , parmi lesquels le poignant "Downbound train". Chaque morceau est autant de cris d'amour , aux laissés pour compte de l'american dream, à son passé, à son groupe (2 chansons hommages à Little Steven, son guitariste qui va quitter le groupe à l'issue de cet album), à sa ville natale, à qui tu veux... Et même si on peut considérer que c'est l'album du Boss le plus mainstream, il est d'une richesse et d'une qualité globale vraiment rare, il n'y a absolument rien qui déborde, chaque chanson est à sa place et c'est un sans-faute de A à Z qui va droit au cœur.

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Je découvre le rap français par petites touches de temps en temps, parce qu'honnêtement j'y connais rien et c'est pas mon style, mais je suis quand même curieux. Pour "JVLIVS" le concept est super intéressant, il y a une atmosphère globale vraiment cohérente, les interludes narrées par José Lucianni apportent un vrai plus. Et si les paroles sont ultra-répétitives et totalement inter-changeables d'une chanson à l'autre, il faut bien avouer que SCH arrive bien à incarner les différentes ambiances et évolutions de son personnage grâce à ses variations de flow, tantôt grave et hargneuses dans les phases d'action, tantôt enrobées dans un vocoder haut perché dans les phases de mélancolie / ivresse. Après je suis content de la découverte mais c'est clairement pas ma came , je trouve l'ensemble très monotone et les réflexions sur la vie de mafieux sont quand même ultra-clichés, romancées et balisées et n'apportent pas vraiment de pistes intéressantes. Je retiens quand même le magnifique "Otto" qui sort clairement du lot, et puis "Prêt à partir" aussi a quelque chose de particulier, je ne sais pas si c'est parce que c'est le seul feat de l'album. Mais honnêtement je pense que j'écouterai quand même le 2 d'ici quelques temps, par curiosité encore.

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Réécoute /

Pour son deuxième album , Glover a trouvé le moyen le plus intelligent d'éviter de répéter ses marottes de "Camp" concernant sa recherche de légitimité en tant que rappeur : celui du concept album. ça va loin puisqu'il y a un scénario qu'on est censé lire, et qui indique à quel moment lancer les chansons pour se resituer dans l'histoire. J'avoue ne pas avoir joué le jeu à ce point , même si j'ai bien plus cherché à comprendre le contexte par rapport à me première écoute. On suit donc les réflexions et expériences d'une jeune garçon nommé "The Boy", visiblement issu d'une famille assez aisé, ses sorties entre potes, ses aventures amoureuses, son rapport à ses parents, sa dépression / tentative de suicide, et surtout son rapport à la technologie, mais aussi à la vie et la peur de la mort. Rien de bien original mais au moins Glover arrive pleinement à s'exprimer , à tenter des expérimentations... Il s'est même clairement amélioré en terme technique, écriture, production, et amorce vraiment sa phase ultra-expérimentale qui va suivre dès son prochain album. C'est très bien qu'il s'exprime pleinement en tant qu'artiste , mais impossible de ne pas avoir une pointe d'amertume quand on aime le Glover post-ado du début 2010. Ici il se prend quand même vachement au sérieux, même si ça reste agréable à écouter et à décortiquer, mais les meilleurs moments de l'album restent les plus simples, les plus "campesques" quelque part ("Sweatpants", "Oakland", "The worst guys", "3005") , la partie finale étant quand même très brouillon.

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C'est pas forcément le Cash que je préfère, ce rockab plan plan et un peu lisse, quand même assez monotone. Par contre j'ai l'impression que quand c'est lui qui le chante c'est tout de suite à des kilomètres au dessus de la mêlée de ce genre hyper calibré où tout le monde chante les mêmes chansons traditionnelles. Il ne cherche pas à modeler sa voix pour la faire rentrer dans des cases ou pour suivre une mode, elle est d'ores et déjà reconnaissable entre 1000 et vraiment inimitable. Je connaissais la plupart des chansons de ce premier album et j'en adorais certaines de tout mon cœur ("Folsom Prison Blues" bien sûr , mais aussi sa formidable version de "I was there when it happened" , qui donne envie à l'athée que je suis de rentrer dans les ordres), mais il y a quand même eu des découvertes plutôt cool ("Doin' my time"). Malgré tout ça a quand même le mérite de poser les bases plus que solides du bonhomme, à base de train, de prison et de cœur brisé, et de révéler la personnalité d'un des plus grands artistes du 20ème siècle.

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Celui-là je l'ai eu à l'usure! Au début j'ai trouvé ça bizarre cet enchaînement de feat dont certains où Alpha était carrément absent. J'ai considéré ça comme une sorte de parade où tout le monde vient montrer sa belle crête, loin de l'ambiance plus concrète et personnelle d'un "Une main lave l'autre". Mais après y être revenu plusieurs fois et après avoir laissé infuser la mixtape force est de constater que l'exercice reste assez passionnant. Il y a une réelle sensation de liberté qui habite la mixtape, un réel souffle de fraîcheur, mais tout en maitrise quand même. Je ne connais pas la moitié des artistes en feat, mais pourtant il n'y a vraiment personne en dessous du lot, et l'ensemble a un côté "oeuvre collective" que je trouve au final assez formidable. Certes les morceaux où Alpha est seul ou apparaît le plus sont les meilleurs (incroyable "Philly Flingo") mais il y a une cohérence dans le tout qui m'a vraiment accroché.

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Les bases du style Social Distortion sont là , un punk rock assez maitrisé loin du côté brouillon et de l'agressivité mal dosée de certains groupes de l'époque. La voix de Mike Ness avait déjà ce côté rugueux , presque folk, et contribue très bien à donner ce style assez unique, même si on sent qu'il cherche un peu à singer les voix d'autres groupes de la même mouvance, avec ce côté trainant un peu sale gosse. Si l'ensemble des morceaux ne s’avèrent au final pas non plus ultra-marquants , "Mommy's little monster" est quand même un sacré tube. Je préfère les albums des 90's , mais ça reste du bon.

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PNL au début j'ai eu un rejet vraiment viscéral. J'ai commencé petit à petit à être intrigué par le culte que certains leur portaient, mais j'ai toujours eu des blocages dès que j'ai essayé d'écouter "Dans la légende". Enfin j'ai commencé à être vraiment curieux et certains morceaux ("A l'ammoniaque" et "La misère est si belle") m'ont vraiment tapé dans le tympan. Bilan de cette première découverte, même si je n'adhère pas toujours, je pense que j'ai enfin compris. Je comprends pourquoi ça parle autant à certains, ce mélange de récit très cinématographique relatif à la vie de dealer dans les quartiers, mais entourés par cette ambiance vraiment vaporeuse dans lequel le spleen inhérent à cette vie arrive à pleinement s'exprimer. Il y a un côté très puéril (ça va j'ai des sentiments de temps en temps, mais j'ai le droit je suis un vrai bad boy en vrai) mais même si les 2 morceaux pré-cités restent mes préférés, il y a quand même des belles découvertes ("Au DD", "Chang", "Coeurs", "Shenmue", "Zoulou Tchaing") où le mélange est vraiment réussi. Par contre sans surprises il y en a qui ne passent pas du tout, souvent la faute à des refrains vraiment grotesques et lourdauds et des thématiques qui tournent quand même méchamment en rond ("Blanka", "Kuta Ubud", je suis moins fan des morceaux plus énergiques aussi). Mais je suis content, j'ai compris! Et puis vu d'où je pars avec eux c'est pas dit que j'augmente pas la note d'ici quelques temps.

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Réécoute / +3

De temps en temps on retombe sur des albums de son adolescence qu'on avait presque oublié, et on se rend compte qu'on s'en rappelle encore quasiment par cœur, et surtout à quel point ils nous ont en réalité profondément marqués. C'est le cas pour ce "Mest", réécouté par hasard, parce que je me suis surpris à avoir "Jaded" dans la tête). Et là tout m'est revenu, les paroles , les montées en puissance absolument jouissives ("Rooftops"), les hymnes pop-punk à tomber par terre ("Burning Bridges", "2000 miles") et bien sûr ce superbe "Jaded" qui arrive à prendre du recul et à parler de ce sentiment de pré-nostalgie qui nous prend parfois quand on réalise la chance qu'on a de vivre le moment présent. Cette façon de penser "je sais que ce moment va me manquer", c'est assez étrange et ici ça marche vraiment. Après je préfère les morceaux chantés par Lovato à ceux chantés par Rangel , plus bruts et émos, même si j'avoue que "Your Promise" est vraiment excellente. Il y a des tâches bien sûr, comme dit précédemment certains morceaux émos sont malheureux et on a même une ballade acoustique / violon incroyablement sirupeuse ("Chance of a lifetime") mais que pourtant j'adore. J'adore cet album dans la moindre de ses maladresses.

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Un peu à la manière du rap français j'ai toujours eu un mélange curiosité / méfiance envers le métal. Dans le cas de "Hatebreed" je savais qu'il y avait une touche hardcore à laquelle je suis plus familier, ce qui m'a peut être encouragé au moment de lancer ce "The rise of brutality". Aucun regret , c'est une sacrée claque. Malgré l'apparente monotonie de l'ensemble les morceaux arrivent tous à exister à leur façon et il y a des véritables tubes ("Live for this" et "This is now" en tête). Je n'ai pas ressenti de lassitude lors de l'écoute , même si honnêtement je n'écouterais pas ça tous les jours, ça reste loin de ma zone de confort. Mais pour le coup je suis bien content d'avoir tenté celui-là, le sentiment de rage et d'énergie pure ne semblent absolument pas fake et donne une album vraiment réussi.

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Réécoute / +3

La pochette résume mieux l'album que n'importe quelle annotation. On est dans le siège passager d'une vieille voiture ricaine, le Boss est au volant et on fonce sur une route désertique, froide, pendant qu'il nous raconte les fantômes de son passé, l'histoire d'âmes brisées, d'espoirs déchus. Il y a à la fois un côté très rassurant et enveloppant malgré tout, mais en parallèle une envie de foncer sur cette route pour s'échapper le plus rapidement possible de cette réalité. Les thématiques sont les mêmes peu ou prou quels que soient les albums du Boss, mais c'est peut être dans "Nebraska" qu'elles arrivent le mieux à s'épanouir et à trouver une résonance éternelle. C'est un album intimiste, enregistré à l'arrache entre 2 méga-albums à gros tubes destinés à remplir des salles. Un peu comme si Springsteen avait eu besoin de s'isoler et souffler pour accoucher de ces scénarios particuliers qui n'auraient pas trouvé leur place autrement que dans ces conditions très solitaires et mélancoliques. Les textes sont magnifiques, et la voix et l'accompagnement musical (guitare / harmonica, rien de plus) ne servent qu'à les soutenir. Il n'y a rien à jeter et c'est bouleversant.

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Si je goûte peu à ce blues rock de MJC très 80's qui habite la plupart des morceaux (surtout le balourd "That's the truth") , je reste toujours admiratif par cette capacité de Johnny Cash à collaborer avec énormément d'humilité et d'élégance vis à vis de ses compositeurs et producteurs (capacité magnifiée par Rick Rubin quelques années plus tard). Il fait le taff quelle que soit la tonalité du morceau, arrive toujours à rendre intéressantes les reprises choisies (ici les 2 reprises du Nebraska de Springsteen) et on trouve même un formidable duo avec sa non moins formidable June Carter ("Brand new dance") ainsi qu'un morceau country à l'ancienne vraiment cool ("I'm ragged but I'm right"). On sent que c'est une période un peu creuse pour Cash mais son talent d'interprète et son amour de la musique et des musiciens suffisent pour donner de l'intérêt à n'importe lesquels de ses projets.

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Quelques morceaux plus nébuleux et lents auxquels je goûte un peu moins ("Lonely"), mais pour ce qui est des morceaux plus rugueux et organiques , qu'ils tendent plus vers la folk ou vers un jazz nocturne et sombre, c'est vraiment savoureux. Le piano qui parsème l'ensemble des morceaux apporte une mélancolie vraiment bien dosée et à l'époque Tom Waits donnait très bien le change en grand frère de Bruce Springsteen dans le phrasé et les thématiques (visiblement ça va changer par la suite). Quoiqu'il en soit c'est très beau.

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Réécoute

A la revoyure ce "OK human" passe toujours aussi bien, il a une place vraiment unique dans la disco de Weezer par sa douceur et ses mélodies, et "All my favorite songs" est un de mes morceaux préférés du groupe.

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Je me suis retrouvé happé par ce mini-album , totalement fasciné par la maîtrise tout en retenue de Staples, une ambiance très enveloppante, avec des touches de jazz/funk qui marchent vraiment bien dans son univers et des morceaux tous plus intéressants les uns que les autres. Même les interlude ("Lakewood mall") sont fascinants, je ne sais pas quoi vous dire...

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Réécoute /

Toujours cette excellente impression, écriture intelligente, flow assez unique , et surtout des morceaux empreints d'une vraie bonne énergie sans jamais mettre l'émotion de côté. Certains morceaux sont un peu surchargés et passent moins bien (le dernier) mais dans l'ensemble c'est un super disque.

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J'aime bien ces petits albums de Vince Staples, le fait de condenser les titres empêche les temps morts et il y a une spontanéité et une fraîcheur qui changent des albums d'1h. Ici il y a plus de bangers que sur le "Vince Staples" de 2021 , plus d'énergie, mais je préfère quand même l'ambiance un peu plus vaporeuse de ce dernier. Mais si les textes sur les gangs et le hood ne me touchent absolument pas d'habitude, la manière dont Staples parle de Long beach , impliqué sans en faire des caisses , détaché sans être déconnecté , me touche tout particulièrement. Pour le coup c'est tellement bien imagé et mis en musique que l'immersion est vraiment très facile et perso je trouve ça assez fascinant.

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Les Street Dogs permettent de rendre justice à l'importance de McColgan dans la création des Dropkick Murphys. Même si j'ai une affection sans borne pour la voix rugueuse d'Al Barr et son duo avec Ken Casey, on peut voir dans ce "State of Grace" à quel point McColgan n'était pas juste le frontman du premier album des DKM, mais bien un artiste à la personnalité vraiment marquée, plus premier degré et rentre dedans que ce que sont devenu les DKM , mais capable de sortir des compositions vraiment remarquables. C'est un pur Bostonien qui avait laissé tomber la musique pour devenir pompier, et ce côté working class hero donne à l'album une intensité et une honnêteté qui marche du feu de Dieu. Tous les morceaux sont remarquables, des plus pêchus comme aux plus mélancoliques, mention spéciale bien évidemment au magnifique "Free"" qui clôture l'album.

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J'ai plus vraiment les mots pour décrire le boulot de Vince Staples. Depuis la découverte de "RPBMH" je n'arrive pas à écouter autre chose, il y a un spleen qu'on retrouve chez plein d'artistes, mais ici il y a une forme de pureté et d'honnêteté dans la manière de décrire la vie à Long Beach qui me broie complètement. La moindre ambiance sonore , le moindre petit sketch, tout est bien dosé et justifié, et concernant les morceaux il n'y a absolument rien à jeter, pas la moindre seconde. C'est léger et profond, et c'est tellement facile de s'immerger et se perdre dans cette chaleur nocturne qu'on arrive presque à sentir l'iode et le goudron qui s'en dégagent.

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Un concept album autour de la thématique du train avec tout ce que cela évoque dans le folklore nord américain. Chaque chanson est contextualisée par un spoken word de Cash, dont la voix transpire de dévotion et de respect pour tous ces pionniers qui se sont fait broyer pour bâtir ce pays. Si chaque chanson vaut le détour, c'est évidemment cette mise en contexte qui donne toute sa sève à ce "Ride this train", et quelle que soit la catégorie sociale du personnage (bandit, indiens, ouvrier, bucheron, maitre de plantation, amoureux transi...) et quel que soit le lieu de l'action (Mississippi, Louisiane, Arkansas, Iowa, Oregon...) ou encore l'époque. Cash arrive à retranscrire ces ambiances et à nous transporter, de par ses qualités d'interprètes hors norme, mais aussi son évidente empathie et sa passion pour ces petites gens, qu'il n'a pas besoin d'héroïser ou romancer à outrance pour nous impliquer émotionnellement dans leur histoire.

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Il n'y a pas vraiment de fausses notes dans ce Damso , c'est carré, bien écrit et bien produit, mais les morceaux s'enchainent avec un manque d'âme flagrant et semblent à des années lumières d'"Ipséité". ça commence très fort, avec une intro incroyable et un niveau très élevé de "Julien" (même si je vois mal des gens apprécier réécouter ce morceau) à l'excellent "Feu de bois" (mon pref) en passant par le très beau "Silence", mais après ça rentre vraiment dans le rang et il n'y a plus rien de marquant jusqu'à "William". Certes il y a moins de défauts que sur "Ipséité", mais dans l'esprit c'est absolument incomparable et c'est quand même décevant de la part d'un tel artiste.

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Ma première écoute m'avait semblé assez fade, pas vraiment de fil conducteur en terme d'ambiance, peu de refrains, des instrus très minimalistes qui mettent vraiment en avant le flow et les textes de Pusha T. Le truc c'est que ce flow me fait un peu ni chaud ni froid, j'aime bien les variations et les aspérités dans le hip hop, mais ici c'est carré et il n'y a rien qui déborde. Quant aux textes c'est inintéressant au possible, les 4 premiers morceaux parlent de drogue (consommation et vente), les 2 derniers parlent de clash et des haters, et autant vous dire que je m'en bats les reins. Seul "Santoria" sort du lot, avec ce refrain en espagnol, et l'émotion qui se dégage du fait de la thématique abordée (le meurtre d'un ami). Sinon ça a le mérite d'être court donc l'écoute n'est pas désagréable, mais ça ne m'a pas accroché.

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On continue dans la Dondadance avec cet EP encore une fois très réussi , dans lequel l'écriture d'Alpha Wann pose les bases de son excellent premier album qui suivra. Les premières écoutes furent assez brouillonnes mais une fois qu'on a fait tourner les morceaux quelques fois on ne peut que s'incliner devant la maîtrise tout en détachement du gars, qui parait avoir les pieds solidement ancrés sur terre. J'adore l"utilisation des extraits de reportage dans "Courchevel", qui reste méchamment en tête, j'aime bien aussi le côté presque vintage de "Saint Domingue". Après même si je suis curieux ça n'est toujours pas mon style de prédilection donc même si il n'y a pas de chansons que je déteste certaines me laissent assez hermétiques ("Prada", "Kim K") mais j'ai très envie d’enchaîner et de découvrir ses projets plus anciens. je vais surement remonter le temps petit à petit.