Cover 2022 : journal de lectures

2022 : journal de lectures

2021 était une petite année, beaucoup de pavés sont passés par là, et 2022 démarre de la même façon. Je ne suis pas certaine que cette liste dépassera les dix livres, mais on va faire du mieux qu'on peut, y compris côté annotations, même s'il est bancal, ce système reste bien pratique.

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Liste de

18 livres

créee il y a environ 2 ans · modifiée il y a plus d’un an

Anéantir
6.7

Anéantir (2022)

Sortie : 7 janvier 2022. Roman

livre de Michel Houellebecq

-Ether a mis 7/10.

Annotation :

Certains critiques ont parlé de chef d'oeuvre pour ce livre de façon un peu excessive. Anéantir constitue la quintessence du style houellebecquien, avec son humour caustique et ses phrases lapidaires, mais le livre est bien trop long, 730 pages qui n'apportent finalement rien de plus que ce qui a déjà été fait n'est pas suffisant pour le dithyrambe, surtout si on prend en compte les quelques faiblesses de l'ouvrage, comme les rêves, trop nombreux, mal amenés et surtout mal décrits. Ces passages-là devraient donner du fil à retordre à n'importe quel lecteur, Houellebecq a essayé de changer sa manière d'écrire lorsqu'il est question du monde onirique, mais ça tombe complètement à côté de la plaque.
Pour le reste, pour peu qu'on soit ouverts à ses ouvrages, on rit devant certaines scènes complètement ubuesques, et il faut aussi saluer l'effort tangible effectué dans la description technique et minutieuse de certaines institutions (médicales, notamment) comme des pathologies cancéreuses. Lui-même le dit à la fin du livre, il a fait des recherches, contacté des spécialistes dans certains domaines, en somme, il ne se moque pas du lecteur avec son travail d'écriture, ce qui mérite d'être mentionné.

L'Étranger
7.7

L'Étranger (1942)

Sortie : 19 mai 1942. Roman

livre de Albert Camus

-Ether a mis 6/10.

Annotation :

L'Étranger est le livre typiquement lu en classe par les collégiens ou lycéens français, ce qui n'a pas été mon cas. En le lisant avec je suppose le recul de l'âge adulte, je ne trouve pas que ce soit le meilleur exemple du triptyque autour de l'absurde de Camus, Calligula est bien plus puissant en soi.
Ce qui est vécu comme absurde dans ce livre est le fonctionnement de la justice, la peine de mort, et tout le cérémonial qui va avec. Or, il n'y a rien de plus logique que le fonctionnement d'une institution, et ce qui est logique, en apparence et dans les faits, quoi que cela puisse avoir de révoltant n'est absurde que d'un point de vue subjectif. L'Étranger pâtit aussi d'une dissonance entre le projet initial, le "tone of voice" de son personnage principal et les tics d'écrivains de Camus, que l'on voit déjà à l'oeuvre dans son premier roman. En s'éloignant malgré lui d'être dans la tête de quelqu'un, on quitte sa psychologie qui était pourtant bien inconsistante. Je me demande sinon à quel point les passages en pleine immersion dans la conscience de Mersault ont inspiré Houellebecq, tant les deux me semblent proches.

La Folie Almayer
7.6

La Folie Almayer (1895)

(traduction Anne-Marie Soulac)

Almayer's folly, a story of an eastern river

Sortie : 1919 (France). Roman

livre de Joseph Conrad

-Ether a mis 7/10.

Annotation :

C'est le premier roman de Conrad qu'on y trouve déjà un style bien installé, avec un usage à outrance de la figure de style de la personnification. Conrad a toujours fait ça dans tous ses livres, avec en apogée "Au coeur des ténèbres", et c'est ce qui donne du relief à ses écrits, plus que la catégorie d'auteurs de romans de voyages (maritimes) dans laquelle il a été enfermée.
La folie Almayer est une histoire d'amour assez banale, un quasi vaudeville, s'il n'y avait le sérieux prégnant des parties prenantes, que ce soit les blancs pontifiants, ou les Malais et leurs croyances animistes. C'est assez remarquable à quel point Conrad à son époque a très vite compris qu'un(e) métisse est d'abord de la couleur de peau autre que des blancs, et que cela conditionne toute une existence, avec les possibles souffrances qui vont avec. Le lieu et la faune contribuent à alimenter l'évasion du lecteur, tandis que la manière dont sont décrits les sentiments reste conventionnelle, au sens universel du terme. Quelques passages sont légèrement ronflants, mais vu la qualité de l'ouvrage, on le lui pardonne.

Derrière le masque
7.4

Derrière le masque

Behind a Mask

Sortie : 1866 (France). Roman

livre de Louisa May Alcott

-Ether a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

L'histoire est un peu farfelue, mais bien menée. Jusqu'au bout, on ne sait pas si Alcott va choisir de donner raison à la morale bien-pensante de l'époque, qui veut qu'un noble le soit aussi de caractère ou à son personnage principale, dont les motivations sont esquissées à gros traits, à savoir sortir de la pauvreté.
Madame Muir a beau être une manipulatrice, c'est intéressant de remarquer que ce n'est pas elle qui prend le plus cher, mais bel et bien ceux chez qui elle officie en tant que gouvernante. Hormis la jeune femme (Bella) dont elle s'occupe, pas un seul personnage ne sort indemne de ses considérations, qu'elle déploie sous la voix de Muir. En somme, c'est l'histoire de quelqu'un pas propre qui s'en prend à des gens pas plus propres qu'elles, la seule différence étant que ceux-ci possèdent des titres. Le livre en résulte forcément noir, mais il n'y a aucune notion de thriller, ou de meurtre. On s'en tient au jeu de dupes, et comme c'est écrit avec un style d'une fluidité remarquable, ça se lit d'une traite. C'est le genre de bouquin parfait pour ceux qui auraient du mal à se concentrer sur leur lecture.
Je l'ai lue dans une édition différente de celle de SC, un peu cheap, avec sa couverture rose.

Aspects du drame contemporain

Aspects du drame contemporain

Sortie : septembre 1991 (France).

livre de Carl Gustav Jung

-Ether a mis 6/10.

Annotation :

Comme souvent dans les ouvrages tardifs de Jung on est dans la resucée, parce qu'il apporte des précisions à ce que ses contemporains avaient mal compris de ce qu'il avait raconté par le passé. Il n'y a que Wotan qui a été écrit un peu avant le reste, et c'est le texte qui m'a le plus déçu de l'ouvrage : on a fait croire sur sa seule base que Jung était un génie qui avait prédit la seconde guerre mondiale, alors que ce qu'il a écrit ailleurs (sans même parler des conférences de presse qu'il a données) étaient déjà édifiant à ce sujet. Wotan n'apporte pas grand chose à la pensée jungienne. En revanche, le texte sur la conscience morale qu'il différencie de l'éthique est éclairant, les retours sur ce que signifie l'archétype pareil et l'épilogue condense le tout sans fioritures. En somme, il y a à boire et à manger dans ce livre, qui ne vaut rien de plus qu'un "Dialectique du moi et de l'inconscient", dont il recoupe à peu près tout.

La Pensée straight
8.1

La Pensée straight (1992)

The Straight Mind

Sortie : 2001 (France). Essai, LGBTQ+

livre de Monique Wittig

-Ether a mis 8/10 et le lit actuellement.

Annotation :

Ce qu'il y a de plus intéressant et au fond de plus intelligent dans ce livre est le dialogue instauré entre ses différentes parties, malgré des disciplines très différentes abordées, même si le projet politique reste le même : on discute des catégories hommes, femmes, des genres, de l'hétérosexualité, du lesbiannisme et j'en passe à travers la philosophie, la littérature, la grammaire ou encore l'histoire. Wittig est en plein dans son époque avec ses références, et certaines parties malgré leur pertinence frôlent le simple jeu théorico-abstrait pour susciter autre chose qu'un mal de crâne sur le lecteur.
Toujours dans les liens étroits que "la pensée straight" entretient avec son temps, il faut noter le rapport autre mais pas infondé que le militantisme féministe à cette époque entretenait avec certaines questions, comme celle du mariage, par exemple. Il est très probable que Wittig aurait été contre le mariage pour tous, en 2017, comme elle aurait regardé de haut tout le délire autour de l'écriture inclusive ou le manque de distinction actuel entre universalisme et masculinité des pronoms, sachant que la plupart des individus croient désormais qu'on a abusivement fait du masculin l'universel, alors qu'il s'agit de l'inverse (l'universel a été attaché au masculin). Dit autrement, et en dehors des termes épicènes, puisqu'ils ne sont pas concernés à cause de leur nature, les termes féminisés parce que le masculin a été considéré comme universel au lieu de l'inverse (écrivaine, docteure, et on peut en trouver des tas) aurait été vu d'un mauvais oeil, dans le sens où en féminisant le terme, il ne fait qu'en surligner le genre sans jamais provoquer à aucun moment une forme d'émancipation de la catégorie dans laquelle il le circonscrit.
Ainsi, toutes ces réflexions deviennent de facto anachroniques, dans la mesure où le militantisme actuel n'a pas choisi cette orientation. Qu'est-ce qui a été conservé de "La Pensée straight" aujourd'hui ? Principalement l'idée que l'essentialisme féminin / masculin a bon dos en justifiant tout au regard de la nature, dans toutes les disciplines, idées qui font toujours de la résistance malgré l'avancée des sciences en la matière. Le statut de la femme, toujours réifiée, la reproduction en faisant partie, et les lesbiennes en catégorie à part.

La Crue
7

La Crue (1983)

Blackwater, tome 1

Blackwater I: The Flood

Sortie : 7 avril 2022 (France). Roman, Fantastique

livre de Michael McDowell

-Ether a mis 7/10 et le lit actuellement.

Annotation :

Mon annotation ici va être valable pour tous les tomes, hormis le dernier sur lequel je conclurai. Blackwater n'est pas de la grande littérature, mais une série, un feuilleton efficace de qualité supérieure, avec ce qu'il faut de mélange entre chronique familiale et horreur par surprise, grâce à des descriptions distillées par touches dans le récit. Le travail de l'éditeur a été pas mal mentionné par les lecteurs de la saga et je m'inscris dans leurs pas, superbe couverture, choix d'illustration, choix aussi de l'illustrateur, avec des motifs qui donnent des indications sur le récit sans jamais le gâcher, on se surprend à retourner son livre dans tous les sens pour voir quel dessin parle de quel instant dans le livre, et je ne crois pas qu'une édition récente chez aucun éditeur n'ait fourni quoi que ce soit de similaire.

La Digue
7.2

La Digue (1983)

Blackwater, tome 2

Blackwater II: The Levee

Sortie : 22 avril 2022 (France). Roman, Fantastique

livre de Michael McDowell

-Ether a mis 7/10.

La Maison
7.6

La Maison (1983)

Blackwater, tome 3

Blackwater III: The House

Sortie : 5 mai 2022 (France). Roman

livre de Michael McDowell

-Ether a mis 7/10.

L'Homme invisible
7.1

L'Homme invisible (1897)

The Invisible Man

Sortie : 1897 (France). Roman, Science-fiction

livre de H. G. Wells

-Ether a mis 5/10.

La Guerre
7.5

La Guerre (1983)

Blackwater, tome 4

Blackwater IV: The War

Sortie : 19 mai 2022 (France). Roman

livre de Michael McDowell

-Ether a mis 7/10.

La Fortune
7.4

La Fortune (1983)

Blackwater, tome 5

Blackwater V: The Fortune

Sortie : 3 juin 2022 (France). Roman

livre de Michael McDowell

-Ether a mis 7/10.

Pluie
7.4

Pluie (1983)

Blackwater, tome 6

Blackwater VI: Rain

Sortie : 17 juin 2022 (France). Roman

livre de Michael McDowell

-Ether a mis 7/10.

Annotation :

Bilan pour la saga Blackwater, qui connaît son petit succès en librairies. J'avais d'emblée senti qu'il y avait quelque chose de particulier dans le récit, que ce soit son histoire ou ses personnages, avant de lire quelqu'un qui a mis le doigt dessus : l'auteur était gay, et si certains ne comprendront pas la différence, c'est qu'ils ont aveugles, les relations entre les hommes et les femmes ne ressemblent pas à des romans conventionnels, les femmes ont l'ascendant sur les hommes, et le principe de filiation est sans cesse chamboulé. C'est ce qu'il y a de plus notable dans cette série, là où j'ai trouvé l'horreur presque décevante, non pas dans ses actes ni ses descriptions, qui sont glaçantes d'effroi mais dans ses conséquences, quasi inexistantes à chaque fois. McDowell lance beaucoup de pistes dans chaque texte pour ne jamais y revenir et se contenter de dérouler son récit écrit au cordeau où rien ne dépasse. A force de lire des meurtres, on a envie d'en connaître les conséquences et les répercussions qui persistent à demeurer la plupart du temps inexistantes, ce qui engendre une certaine frustration pour le lecteur. Blackwater est tout aussi addictif qu'il laisse sur sa faim à cause d'un récit un peu trop rôdé à mon goût, dont la principale qualité est de sortir des carcans habituels du genre, ce qui le rend éminemment moderne.
La linéarité du récit qui se ressent dès le premier tome, interpelle pas mal : pourquoi chaque meurtre semble déboucher sur des conséquences minimales, voire inexistantes ? Pourquoi aucun des personnages ne se pose jamais de questions sur les évènements extraordinaires qui les entourent ? L'adaptabilité de chacun frise souvent avec une bonhommie absurde sur laquelle Blackwater se repose sans cesse, malgré des pistes lancées dans tous les sens. Ici un personnage qui pourrait revenir hanter sa famille, là un autre dont on ne sait s'il est tout à fait mort ou vivant... Le tout pour pas grand chose, ce qui empêche la série de vraiment décoller malgré ses qualités narratives et son originalité.

Le Corbeau
7.8

Le Corbeau

Une histoire culturelle

Sortie : 14 octobre 2021 (France). Essai, Histoire

livre de Michel Pastoureau

-Ether a mis 7/10 et le lit actuellement.

Annotation :

Bien plus complexe qu'il n'y paraît, "Le Corbeau" est un vrai ouvrage d'universitaire, essentiellement focalisé sur le Moyen-Âge, ce qui n'a rien d'étonnant quand on sait que Pastoureau lui-même est un médiéviste. C'est donc moins une histoire culturelle du corbeau qu'une focalisation sur une période précise dans les trois quarts du livre, ce qui passe plutôt bien puisque le corbeau était surtout un objet de haine pendant cette période, moins aujourd'hui évidemment (il laisse plus indifférent). A noter aussi la qualité de réalisation de l'ouvrage : j'ai beau détesté la place des notes en fin de livre, le papier glacé est merveilleux, les oeuvres d'art comme les enluminures sont bien reproduites, ça se voit que le projet a été édité avant le début de la crise qui touche le papier.

Tokyo revisitée
6.1

Tokyo revisitée (2021)

Tokyo Redux

Sortie : 16 mars 2022 (France). Roman

livre de David Peace

-Ether a mis 6/10.

Annotation :

Je n'ai pas lu les deux autres ouvrages de la trilogie tokyoïte de Peace, je ne sais pas non plus si je vais le faire, "Tokyo revisitée" ne m'y a pas spécialement motivé. Le livre se scinde à travers trois protagonistes, aux histoires de qualité variable. La première est sympathique, la seconde un peu plus antipathique, et la troisième avec ses allures de film d'action un peu fauché est presque déplaisante. C'est d'autant plus dommage que Peace a un style qui rappelle le nouveau roman, surtout dans ses dialogues à la ponctuation classique quasi absente.
Le problème de "Tokyo visitée" est sûrement sa longueur : quasiment 400 pages sur liseuse pour une affaire à demi résolue à grands coups de rame, c'est assez compliqué. Il faut être capable de tenir avec le lecteur, je ne serais pas étonnée que le bouquin malgré ses qualités comme sa description précise des différents lieux dans la capitale japonaise soit tombé des mains des lecteurs.

La Maison des feuilles
8.1

La Maison des feuilles (2000)

The House of Leaves

Sortie : 29 août 2002 (France). Roman, Fantastique

livre de Mark Z. Danielewski

-Ether a mis 7/10, l'a mis dans ses coups de cœur et le lit actuellement.

Annotation :

Ma note est moins enthousiaste que la moyenne du livre sur le site, un peu surélevée à mon goût. Danielewski a mis dix ans selon ses dires pour parvenir au bout de l’écriture de « la maison des feuilles » et on comprend pourquoi. La frontière est mince entre qualité et onanisme, elle est parfois franchie par l’auteur au détriment de la lecture, qui en déconcertera plus d’un. L’avantage du livre est de décomplexer son rapport à la littérature, je n’ai pas hésité à sauter quelques passages à force d’inanités, j’ai été à mon avis loin d’être la seule. Le travail fait côté réédition est admirable, c’était la moindre des choses pour aborder ce récit long de plus de 600 pages.
Ceux qui pensent le lire en tenant dans leurs mains un grand récit d’horreur se trompe, on n’est pas dans la littérature de genre de ce côté-là (oubliez les King, Rice, etc), « La maison des feuilles » s’inscrit plutôt dans la veine des modernistes américains, Pynchon, pour ce que j’en ai compris, DeLillo, plus récemment Wallace, Ellis, etc. La structure du récit qui en fait de facto un livre concept s’apparente à une vaste blague parfois un peu trop longue et élaborée. Il y a des gens qui seront clients et foncièrement enthousiastes, d’autres qui vont aimer le projet mais avec circonspection. J’ai préféré la partie horreur au récit dans le récit, un peu trop classique à mon goût dans la veine sexe et drogues.

Le Mage du Kremlin
7.4

Le Mage du Kremlin (2022)

Sortie : 14 avril 2022. Roman

livre de Giuliano da Empoli

-Ether a mis 8/10.

Le cœur ne cède pas
8

Le cœur ne cède pas (2022)

Sortie : 31 août 2022. Roman

livre de Grégoire Bouillier

-Ether a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Je sais que quasiment personne ne va le lire, parce que c'est un roman de littérature contemporaine française, parce qu'il fait 900 pages en version papier, qu'il va s'éteindre dans l'indifférence générale propre au tout-venant des rentrées littéraires qui se succèdent dans l'Hexagone, mais si vous avez du temps, que vous êtes curieux et que vous aimez les faits divers, il vaut vraiment le coup d'y sacrifier un à deux mois. Je comprends pourquoi Transfuge en a fait sa couverture il y a quelques temps avec le titre "notre Goncourt". Il n'aurait pas juré avec le prix, et comme il n'en a eu aucun à ma connaissance, ou aucun de notable disons, il perdurera difficilement. Bref, c'était passionnant, à tel point que je me suis moi-même mise à faire de la généalogie en le lisant.

-Ether

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