2023 / Kino

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REVU NETFLIX
Très bon drame qui réussit un équilibre plutôt instable entre volonté subversive et attachement aux personnages. Ici l'alcool est dépeint ni comme un fléau ni comme un sauveur, mais plutôt un liquide qui va révéler aux personnages qui ils sont, et créer le choc dont ils ont besoin. Certes c'est plutôt mascu et conservateur (mais assumé), et peu inspiré dans la mise en scène, mais ça fonctionne.

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Si Black Swan, Amadeus, l'actu #MeToo, le wokisme et France Musique s'associaient, ça pourrait donner quelque chose qui ressemble à Tàr. Fresque ultra bavarde et érudite, qui demande un peu de patience à son spectateur pour proposer une leeeeente descente aux enfers, qui se termine en chute libre, sans jamais suivre de chemin balisé. Cate Blanchett est excellente et arrive très souvent à se faire oublier derrière son personnage.

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Comédie, drame, un peu des deux... Martin McDonaugh retrouve le ton très particulier de Bons Baisers de Bruges (et ses acteurs) après son 3 Billboards beaucoup plus "grand public" et propose un conte moral assez fascinant, difficile à complètement appréhender mais toujours passionnant sur l'âme humaine, sa noirceur, et son isolement. Inisherin devient un petit laboratoire cruel, dans un film qui aurait pu traiter son histoire avec un peu plus de coeur pour complètement m'emporter.
Le surgissement d'un surnaturel finalement très naturel donne une aura particulière que le film aurait aussi un peu plus creuser.

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REVU / 3D VFR
Toujours un choc incroyable, même après une deuxième vision. L'impression de voir se futur se dérouler devant nos yeux est intacte, et on se demande bien comment aller voir autre chose en salle tellement l'expérience est folle, grande et passionnante.

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Oui c'est beau, la tension monte efficacement, les acteurs sont bons... Mais parfois, et c'est rare, le propos d'un film suffit à le rendre abject. Même en enlevant sa fin qui va chercher dans les plus profonds abysses de l'horrible, le film déploie une réflexion d'une stupidité confondante... Peur des étrangers, violence des méchants pauvres qui veulent juste faire souffrir les gentils riches... Une sombre merde réac qui ne mérite pas une seconde de votre temps.

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Petite satire pas désagréable qui a le mérite de passer assez vite, même si chaque ficelle narrative se voit beauuuuucoup, et que ça manque de péripéties. On peut quand même questionner la finalité de tout ça, le discours global ne sortant pas vraiment de la rigolade goguenarde sur le milieu de la cuisine, des foodies...

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VU LA FIN / -1
Faux-documentaire sur une vraie star de la pop, le projet partait très bien en brouillant efficacement les pistes entre fiction et réalité, le tout doublé d'une petite réflexion sur la célébrité et la persona des artistes. Dommage que la fin se vautre un peu trop facilement dans une imagerie à la Lynch de bas-étage, il y avait des idées.

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REVU
Toujours un excellent divertissement ! Avec les visionnages successifs les (quelques) défauts sont à peine visibles et on reste juste pour les personnages et la maestria visuelle de Peele qui iconise son décor, ses personnages... avec une envie de cinéma communicative.

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J'ai à moitié envie de mettre 1 aussi, avec la même logique que Speak no Evil, mais le film de Franco est un peu plus complexe que ça. Globalement ça reste un truc plutôt malsain, trip révolutionnaire qui se rêve en adaptation moderne de Salo mais qui reste au niveau du torture-porn pour pseudo-Marxistes. On ne comprend jamais où le réal' veut en venir, et à part quelques scènes de tension dans le premier tiers, le soufflé retombe bien vite et bien bas.

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REVU POUR LA 1°°°ème fois
C'est super, et ça enterre en deux plans toute la série de Prime... Chaud que 21 ans plus tard personne ne soit capable de filmer la fantasy avec l'énergie et l'inventivité de Jackson.

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Je continue ma plongée dans le cinéma misanthrope et cynique après Speak No Evil et Nuevo Orden, en découvrant un des papas du style. Et force est de constater que c'est quand même largement mieux quand celui qui tient la caméra a un cerveau. Haneke a un message, et qu'on soit d'accord ou pas, son film va déployer toute une variété d'idées pour la matérialiser et la développer. Film d'horreur inexistant, thriller sans frissons, tout est fait pour questionner la violence des images, et la position du spectateur.

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REVU +1
Spielberg convoque les guerres du monde pour décrire son invasion alien de la plus puissante et dure des façons... En résulte un blockbuster noir, centré sur une cellule familiale détruite avec un Tom Cruise qu'on a rarement vu être employé comme ça.

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CINOCHE (en AVP, j’ai résisté à la tentation du streaming) // ET REVU
Après ROMA, qui faisait de l’enfance de Cuaron une fresque intime sur le Mexique des années 60, et NIGHTMARE ALLEY dans lequel Del Toro faisait un pas de côté pour explorer son statut de cinéaste et de forain, c’est au tour de Spielberg de se frotter à l’exercice de l’introspection autobiographique.

En résulte un projet vertigineux, une mise en abîme d’une puissance incroyable de son regard de cinéaste, un miroir qui passe au crible son rapport à son art, à sa famille, qui réhabilite son père et égratigne sa mère… Un film qui donne l’impression de découvrir un classique, un film dans lequel le quotidien le plus trivial devient matière à l’émerveillement le plus total, qui évacue la nostalgie et le fétichisme pour chercher des émotions pures et complexes.

Un film réalisé par un maître au sommet de son oeuvre, mais qui continue de cultiver son regard d’enfant, un enfant qui n’a jamais su s’exprimer autrement qu’avec les images.

Un chef d’oeuvre instantané.

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CINOCHE
Quel bordel ! Il y a sûrement un film super de 1h30-2h dans ce fouillis. Chazelle réussit quelques morceaux de bravoure dans cette fresque crado qui fait des acteurs des saltimbanques, des producteurs des forains et des financiers des mafieux. Hollywood redevient un Far West dans lequel les rêves se créent en déversant des litres de pisse, de sang, de sueur, de morve et de merde. Jusqu’à ce que la morale et les bourgeois viennent tout casser évidemment.

MAIS ça dure 3 interminables heures, rythmées par une reprise de 2h45 de La danse des canards et du Petit bonhomme en mousse, ça hurle sans la moindre once de subtilité et sans nous laisser une seconde répit… Tout absorbé par sa démesure, le film en oublie d’écrire des personnages et des enjeux pour qu’on s’y attache, préférant balancer sa caméra n’importe comment dans tout les sens cherchant un style hypertrophié plutôt que du sens..

Et apparemment Chazelle est tombé autant amoureux de Margot Robbie que de ce putain de trou de trompette dans lequel on plonge 5 fois.

Dites à votre grand-mère d’enlever ses appareils auditifs, et demandez lui le contact de son prothésiste, vous en aurez besoin en sortant.

Comme diraient les pros de la critique : c’est bif bof.

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Petite merveille de subtilité, Zlotowski s'empare d'un sujet qui a souvent été caricaturé, au cinéma comme dans la vie, et en tire un portrait sensible, nuancé et touchant, aidé par Virginie Efira au sommet de sa forme et Roschdy Zem, qui peut tout jouer.
Un peu dommage d'avoir surligné son propos avec cette sous-intrigue de recherche de maternité, le film n'avait pas besoin de ça.

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PRIME VIDEO
Cadavre exquis dans tous les sens du terme, des dialogues finement ciselés délivrés par des comédiens au sommet de leur art. C'est un peu longuet au milieu, mais ça reste un OVNI franchouillard complètement dinguo, une rencontre de Beckett et des frères Coen avant l'heure.

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C'est rare de voir un film qui invite totalement à l'aventure, non seulement avec ce qu'il montre, mais aussi ce qu'il passe sous silence. Avec ses grandes plages musicales, Conan stimule l'imagination du spectateur, et donne à voir une fraction d'un monde que l'on imagine immense.
Dommage que la mise en scène ne soit pas un peu plus dynamique pour complètement en faire un chef d'oeuvre.

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PRIME VIDEO
Visionnage annuel obligatoire. Quel plaisir de replonger dans cette fantasy tournée avec les tripes. Et le connaitre par coeur ne gâche jamais rien au plaisir.

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MyCANAL
Troisième essai et cette fois j'ai réussi à aller au bout ! Park Chan-Wook fait une masterclass de réalisation avec chaque plan du film, c'est d'une beauté à couper le souffle, MAIS malheureusement l'intrigue est un peu fouillie, surtout au début, et ça a tendance à me perdre un peu. Dommage parce que cette histoire d'amour pleine de non-dits était très belle, comme si Basic Instinct s'était assagi.

Annotation :

PRIME VIDEO
Subversion à tous les étages encore une fois pour Blier, qui nous fait encore un truc jamais vu ailleurs, et sans doute jamais refait depuis. J'ai un peu de mal à savoir exactement ce que le film cherche à raconter, mais ces polars situés dans une espèce de France parallèle et fantasmée me plaisent énormément.

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ça aurait pu être un 7, mais la fin tire un peu trop en longueur... Il n'en reste pas moins que Deadstream est un film d'horreur inventif, qui va utiliser efficacement tous les outils de son postulat de base (un film en temps réel diffusé sur Twitch) pour créer de l'angoisse.
Blair Witch meets Evil Dead, et pendant 1h ça fonctionne super bien, même les jump-scares sont efficaces. Après une fois que les artifices se craquèlent, et que les réalisateurs essayent de construire une mythologie (même quasi parodique), ça devient un peu longuet.

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NETFLIX
Comme on pouvait s'y attendre, c'est éclaté au sol. mais ça ne dure que 1h30.

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CINOCHE
Assez difficile à évaluer, Ashkal a le mérite de ne ressembler à rien de connu, ou alors à des projets trop rares. Exploitant une mythologie que l'on a pas l'habitude de voir à l'écran, couplée à une métaphore politique intéressante, le film reste quand même poliment chiant. Une fois qu'on l'accepte c'est pas très grave, mais il y avait moyen de faire un truc peut-être un poil plus tendu.

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La claque. Alors certes c'est mon premier John Ford, mais quand même... La gestion des couleurs, des cadres, des arrières-plans, chaque élément du film hurle cinéma. Et en plus le scénario est plutôt complexe, en tout cas dans les émotions qu'il convoque, donnant à Wayne un rôle plus nuancé que son image d'Epinal.

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NETFLIX
Fascinant de voir comment Spielberg s'empare du cinéma virtuel, et réussit à faire sentir son génie dans le maniement d'une caméra qui n'existe pas ! Les transitions sont top, l'action aussi... Un vrai film de metteur en scène qui fait plaisir à voir.

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Revu surtout pour la scène de Raskarkapak dans Les 7 boules de cristal, qui fait toujours aussi peur aujourd'hui ! ça ressemble à une scène de Lovecraft chez Tintin. Et on adore ça.

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REVU
Toujours un des plus grands films du monde ! Au delà du plaisir évident de SF hardcore, le film de Verhoeven est une réflexion limpide et passionnante sur le fascisme ordinaire (et tout court), une anticipation d'une précision redoutable sur l'Irak et le 9/11, un film qui dézingue des insectoïdes pour rendre compte de la lente mort de la démocratie... Un vrai tour de force !

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YOUTUBE - SUR LA CHAINE D'ARTE CINE
Toute la carrière de Clint résumée en 1h20, c'est passionnant, bien raconté, et ce n'est pas une simple description de sa vie son oeuvre, mais aussi une analyse de son cinéma, de ses obsessions.

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CINOCHE
Film de genre, film expérimental, film de survie art et essai... C'est dur de décrire ce projet qu'est La Montagne. En tout cas le résultat final est lent et fascinant, Thomas Salvador déployant un univers jamais vu auparavant, qui fait parfois penser à du Miyazaki en live, et raconte aussi en second plan une histoire d'amour toute douce et qui retranscrit parfaitement les émois intérieurs des personnages, et un peu les nôtres aussi. C'est top.

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CINOCHE
Shymalan continue son retour sur des productions plus réduites, et ça donne un film assez sympa à suivre, qui utilise très bien son espace et le physique de ses personnages pour raconter ce home invasion centré sur la parole plus que sur la violence, et qui filme ses scènes spectaculaires via un écran de télé. Après je suis pas sûr de savoir où ça va, et ça ne dépasse jamais vraiment l'exercice de style de genre.