2023 : REVOIR

Petit tour d'horizon des nouvelles visions avec peut-être une confirmation de l'impact du film sur moi. A voir donc si c'est pour le meilleur, le pire ou le même constat....

Liste de

21 films

créée il y a presque 3 ans · modifiée il y a 10 mois

6.6

Avatar - La Voie de l'eau (2022)

Avatar: The Way of Water

3 h 12 min. Sortie : 14 décembre 2022 (France). Action, Aventure, Science-fiction

Film de James Cameron

Seenzek7 a mis 9/10.

Annotation :

06 janvier

Deuxième visionnage moins émotionnel, mais toujours aussi fascinant. Le monde créé par Cameron est d'une richesse et d'une beauté incroyable. LA VOIE DE L'EAU est une déconstruction du premier, reprenant la structure en boucle pour accoucher d'une vision ambiguë du héros. Cameron rappel que le bonheur et ce qui nous semble être un Eden n'est qu'éphémère. Jake Sully n'est plus qu'un patriarche condamnant sa famille en raison de ses idées vieillottes et l'Homme toujours aussi destructeur dans son désir d'expansion de survie. L'espoir pointe néanmoins grâce à une nouvelle génération vectrice d'idées neuves par un désir d'indépendance ne négligeant jamais l'harmonie.
Cameron laisse apparaître quelques limites dans sa structure narrative sur la première partie ainsi que sur son désir de sérialisation, mais l'ampleur est si gigantesque, l'émotion si présente et le spectacle si total qu'il est impossible de résister à ce retour sur Pandora.
Et mes amis, quelle claque technique et visuelle ! L'immersion est phénoménale en 3D HFR dans une salle Dolby Vision et les séquences d'actions sont dantesques. Sans parler des nombreuses séquences dans sa seconde partie où l'émerveillement est sans pareil.
Un rêve de cinéma grand publique, simple mais jamais simpliste.
=9

7.9

Mommy (2014)

2 h 19 min. Sortie : 8 octobre 2014 (France). Drame

Film de Xavier Dolan

Seenzek7 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

08 février

Toujours un grand film sur une relation mère-fils assez particulière, mais qui touche à l'universel tant Dolan parvient à saisir CES moments faisant le sel de toute relation mère-enfant. On y ressent l'immense amour maternel, protecteur et déchirant. Et cela en grande partie grâce à la prestation d'Anne Dorval, absolument phénoménal. C'est too much, c'est épuisant, mais c'est d'une énergie complétement folle. Le tempo se colle au personnage de Steve, et cela dépasse tout le monde. On pourra simplement critiquer l'apport du personnage de Suzanne Clément, assez fonctionnel bien que plutôt beau sur la perte d'un enfant et l'impact d'une telle douleur.
On ne pourra toutefois pas renier la maîtrise de Dolan dans quasi tous les domaines. Il était en état de grâce, c'est certain, tant rien n'est gratuit dans sa mise en scène (et son scénario globalement malgré la réserve évoqué juste avant). Chaque effet fonctionne, sans jamais forcer véritablement le trait car les points de vues de Steve et Diane sont déjà excessifs. C'est du grand mélo qui s'assume, sans cynisme. Une belle retranscription du combat des mères célibataires et au sens général. C'est beau, c'est élégiaque, ça ne se refuse rien, mais ça fonctionne dans un équilibre souvent précaire, mais toujours fascinant. Il aurait cependant mérité une durée légèrement raccourci, le début du troisième acte traînant un peu la patte. Un petit détail signifiant sur cette structure narrative pas toujours solide pour tenir cette énergie au maximum. Même si l'idée de ralentir la cadence avant l'immense mandale du rêve de Diane fonctionne, ça reste une facilité qui détonne dans la maîtrise et la sincérité de l'ensemble.
Mais alors, plusieurs séquences sont tellement marquantes et émouvantes qu'il est impossible de nier l'immense talent de Dolan et la beauté de son cinéma.
-0,5

6.9

Titanic (1997)

3 h 14 min. Sortie : 7 janvier 1998 (France). Drame, Romance, Catastrophe

Film de James Cameron

Seenzek7 a mis 9/10.

Annotation :

12 février

Pas grand chose à dire à part qu'il s'agit toujours d'un chef-d'œuvre. Tellement d'éléments ont converger pour obtenir ce grandiose mélodrame. Le talent de Cameron pour allier un scénario limpide, exigeant et divertissant couplé à une Kate Winslet étincelante de naturel et un Leonardo DiCaprio charismatique font de TITANIC une pièce maîtresse du cinéma. La remasterisation 4K sublime le film, encore plus organique et concret malgré un ou deux sfx vieillissant et la 3D ajoute tellement au long-métrage. Une profondeur immersive dans les couloirs du bateau et ses lignes profilées ainsi que de l'ensemble de la mise en scène de Cameron jouant des premiers et seconds plans. Sans parler de l'immersion quasi-totale lors de la catastrophe finale.
Bien entendu, TITANIC est un formidable drame, toujours aussi émouvant car savamment construit autour de Rose, ce personnage génial. Elle est la vectrice de toute la dramaturgie du film, elle est son pouls et indéniablement sa réussite. Mais au-delà de ça, son écriture est superbe, jamais cliché ou si peu étant donné l'interprétation de Winslet qui parvient toujours a élevé le personnage.
Cameron bâtit en plus un propos, même si pas nouveau, pertinent. L'orgueil destructeur de l'Homme, persuadé de son génie et de sa toute-puissance. La lutte des classes et l'enfermement qu'il créé. Les dérives de la technologie et de notre croyance en son infaillibilité. Du divertissement, mais pas que.
C'est beau (visuellement et émotionnellement), c'est tragique, c'est épique, c'est divertissant, c'est plus intelligent que ça en a l'air. Bref, c'est TITANIC et c'est éternel.
=9

7.1

Minority Report (2002)

2 h 25 min. Sortie : 2 octobre 2002 (France). Science-fiction, Action, Thriller

Film de Steven Spielberg

Seenzek7 a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

15 février

Toujours superbe de revoir un Spielberg, qui plus est MINORITY REPORT !
Une belle mise en place des enjeux avec cette introduction folle et la construction du personnage d'Anderton (excellent Cruise - vraiment leur collaboration aura été formidable), parfaitement creusé petit à petit. Bien entendu, la seconde partie est fantastique. La mise en scène de Spielberg fait des merveilles pour créer une tension permanente et dépolie une telle immersion que tout semble simple. Malheureusement, le dernier acte souffre d'une résolution expédiée et étonnamment moins riche que la nouvelle de Dick. Un constat assez dommageable étant donné le travail passionnant fait tout au long du film pour creuser les thématiques chères à Spielberg ainsi que sa dimension politique.
Sinon, c'était un sans faute ! Le casting est irréprochable (mention à Farrell, top en jeune loup religieux), le world building fascinant d'anticipation, le tout dans un écrin visuel qui n'a pas vieilli (la photo de Kaminski) et une ambiance sonore magnifique (Spyders de Williams est un bijou de tension).
Une très légère baisse de note qui n'entache en rien le plaisir terrible de retomber dans ce film d'anticipation glaçant d'actualité sur les dérives d'une dépendance à la technologie dans nos rapports sociaux ainsi que cette question philosophique dont la nouvelle et le film permettent d'entamer une discussion importante. Sans oublier, l'émotion suscitée par le personnage d'Anderton et son deuil qu'il pensait irréparable.
Pardonnez mon pléonasme, mais c'est un grand Spielberg.
-0,5