2024: Montagnes Hallucinées de Films Matés

Annotation :

Bien commencer l'année avec un monstre historique du cinéma ! Derrière son gros lézard se cache un film sur la folie violente de l'Homme et ses conséquences, la peur et le trauma atomique qui brûlent encore et en conclusion, un sacrifice pour sauver ce qui reste d'humanité. Malgré des effets un peu dépassés mais qui impressionnent pour l'époque, il y'a des scènes marquantes qu'on connait tous aujourd'hui. Le monstre atomique est-il vraiment mort? Il est préférable qu'on ne sache jamais la réponse.

Annotation :

Kino_Au Pays des Merveilles ! Un plaisir de découvrir un nouveau Miyazaki après tant d'années. Le Garçon et le Héron est un très beau film visuellement et rien ne vaut une plongée dans l'imaginaire si riche du sensei, mais il faut bien avouer que je suis un peu déçue du scénario. Pour une fois devant un de ses films, j'était perdue car ça manquait de clarté, et de réel attachement pour le personnage du garçon qui était assez distant et pas assez approfondi. Le voyage dans ce monde merveilleux se fait dans une ambiance assez sombre, du début violent au trauma de la guerre, puis au deuil à faire pour enfin prendre un nouveau départ avec une nouvelle vie. Ca reste toujours une expérience magique de découvrir un Miyazaki, ne boudons pas ce plaisir !

Annotation :

Pilotage pour les grands ! Une escale fascinante chez ces aviateurs de tous les temps qui savent profiter des moments de vie et oublier ceux de la mort, soudés autours d'un verre ou d'un piano, toujours là pour allumer une cigarette, et toujours prêts à voler. Comme Bonnie (la charmante Jean Arthur), on veut rester encore un peu avec ses gaillards, et surtout pour les yeux du ténebreux Cary Grant, malgré son caractère de cochon :)

Annotation :

Pour un film devant lequel je n'avais aucune attente particulière, je dois dire que c'était un festival. Plus ça va et plus on ouvre la bouche en grand... plus pour rigoler que pour crier de terreur :D Je ne suis pas sûre que ce soit vraiment le but qu'avait James Wan en tête pour ce Malignant, ou peut-être pas assez en fait. On est entre de l'épouvante maléfique et du nanar gore, et ça fait un peu mal de se retourner les os pour tout suivre ;)

Annotation :

Shadowz_La Pleureuse des peuples meurtris. La Llorona est une petite leçon d'Histoire qui utilise le fantastique pour parler du drame humain et familial. Un film onirique qui doit beaucoup à sa belle mise en scène et ses travelling (notamment la scène d'ouverture et celle du témoignage au tribunal), car malgré sa lenteur on est vite pris dans les griffes de son mythe, symbole d'un devoir de mémoire et de justice. Dans ce presque huis-clos, les cris de protestations et les fantômes du passé vont enfin révéiller les femmes de la famille de leur déni. Mais La Llorona pleurera toujours, tant qu'il y'aura des peuples opprimés.

"Transforme ton angoisse en sérénité, Pleureuse, et l'aube en rosée."
https://youtu.be/9FL7GmbNzK4

Annotation :

Shadowz_Les apparences, même auditives, peuvent être trompeuses. Concept intéressant qui fait jouer notre imagination baladeuse et qui met à mal nos jugements hâtifs. La tension arrive à monter en jouant sur le son et les réactions en gros plan du protagoniste (très bon Jakob Cedergren), et la double intrigue qui se dessine petit à petit formera un tout sur la culpabilité et l'ambiguïté.

Annotation :

Pretty Fun ! Zombieland est comme son nom l'indique, un parc d'attraction filmique pour un divertissement garanti et sans prise de tête, avec des clins d'oeil référencés et quelques petites piques ici et là sur les us des USA. Buddy movie attachant avec des personnages que le zigouillage de zombies et l'envie de survivre réunissent pour une comédie horrifique sympathique.

"Rule #32 Enjoy The Little Things."

Annotation :

C'est embêtant car The Mist comporte pas mal de défauts assez évidents et il ne fait certes pas dans la subtilité, il n'empêche que j'ai apprécié de suivre jusqu'au bout cette bataille des nerfs avec les monstres extérieurs et intérieurs. Dommage donc que le casting ne soit pas très efficace et que certains effets visuels floppent. Dans une atmosphère de tension, entre des créatures parfois très mal foutues (oh tentacules...) et parfois plutôt sympathiques (les araignées brr), et la montée du fanatisme en meute, la peur prend forme et la fin désespérée ne gâche rien. Dans le mystère de la brume se cache aussi l'Enfer des autres.

Annotation :

En pays de camelote, Ash est roi. Il faut bien avouer que ce 3e opus d'Evil Dead est un plaisir coupable particulièrement fun et reposant. On part dans tous les sens et Bruce Campbell est en freestyle, le tout en mode visiteur en temps médieval. Le charme des vieux effets en solide opère et même si on peut trouver le tout un peu débile, on a le sourire et ça c'est groovy.

"I ain't that good !"

Annotation :

The Dark Side of the Man. Jeu de piste glauque et sordide où le noir domine, mais avec une qualité cinématographique assez fade. On en ressort un peu frustré car le sujet aurait pu être une petite mine d'or malgré son côté très classique, malheureusement le film ne marquera pas tant que ça les esprits. On retiendra pourtant la performance d'un Pierre Taki glaçant.

Annotation :

Un thriller psychologique qui fascine assez, notamment grâce à son ambiance étrange entre rêve et réalité, et qui, malgré sa lenteur et son manque de rythme parfois, accumule quelques atouts indéniables. Déjà le concept de départ du "mort-vivant", le puzzle mnésique qui se forme petit à petit, le mystère aux allures paranoïaques et politiques, le final glaçant et bien entendu la belle musique inquiétante et entêtante d'Ennio Morricone. What else !

"Rebels must be put to sleep."

Annotation :

Dans The New Centurions, les gardiens des nuits de L.A. errent en constatant la noirceurs des rues, et ce qui reste ne sera que pessimisme et sombre mélancolie. Un regard qui se veut réaliste sur le quotidien de ces patrouilles: pas de héros idéalistes ni de scènes d'action flamboyantes, juste la violence banale du monde. L'usure devient alors le maître-mot pour ces flics qui ne dorment pas la nuit.

"And I just begin to know..."

Annotation :

Kino_Nouveau conte philosophique de Yorgos Lanthimos. Emma Stone brille de milles feux et mérite tous les honneurs pour ce rôle frontal et insolant.

Annotation :

Adaptation classique du drame tragique de Oiwa: Yotsuya Kaidan. Tai Katō raconte cette histoire de manière assez proche du kabuki original, en noir et blanc et avec quelques beaux plans séquences. Parfois assez théâtral, avec certaines scènes très marquantes (l'horrible mort d'Oiwa) et d'autres plus poétiques (le ballet dans le brouillard). L'horreur est plus humaine que surnaturelle, et dans ce sens la cruauté de Tamiya Iemon est très bien representée ici sous les traits d'un immense Wakayama Tomisaburō, violent et détestable. Une sympathique adpatation moins connue que d'autres mais qui vaut certainement le coup d'oeil.

"...this life had nothing good in it..."

Annotation :

Vice et versa. Premier acte de la Trilogie du vice de Sergio Martino, ce giallo qui joue surtout de son érotisme, avec l'envoûtante Edwige Fenech (et plein d'autres filles à poil qui n'étaient certainement pas nécessaires -_-), n'arrive pas à complètement passionner, peut-être à cause de ses intrigues pas très claires qui tombent dans le twist un peu trop explicatif à la fin. Finalement, on oublie un peu le "vice" qui apportait un intérêt certain au personnage de Mrs. Wradt, et donc l'ambiance se perd sur la durée. Heureusement, le cinéaste se rattrappera sur les 2 autres opus de sa trilogie.

Annotation :

Décidément les films d'Ozu-sensei me laissent toujours avec le sourire aux lèvres et la larme à l'oeil. Du portrait léger du cocon familial, on passe petit à petit à une douce émancipation qui vient troubler les traditions. La toujours solaire Setsuko Hara agitera ainsi les vieux concepts en faisait ses propes choix, sans pour autant être dans le conflit: une émancipéé vieux jeu qui sait ce qu'elle veut. Au final, la vie est ce qu'elle doit être et le chemin vers la destinée laisse un petit goût amer.

"Il faut savoir se contenter de ce qu'on a."

Annotation :

Amityville, avant l'après. Je dois avouer que je n'attendais rien de cette suite (prequel) de la maison du diable de 1979, et pour le coup j'ai été agréablement surprise par l'effet de ce second film. Globalement mieux fait que le premier, avec une mise en scène riche en mouvements et une ambiance glauque à souhait, même si ça ne donne pas dans la subtilité vu qu'on aura droit aux trucs qui bougent dès le début du film. Le côté maison hantée est ici moins présent et le film se concentre plus sur la possession, en mode Exorciste surtout vers la fin, et une adaptation assez frontale du fait divers sanglant à l'origine de l'histoire. Tout est certes un peu pécipité mais on passe un bon moment horrifique devant ce Amityville II.

Annotation :

Les pieds dans le Noir. Ce pionnier du film noir dessine les contours du genre; les faux-semblants et les répliques fusent, et pour un premier film John Huston tacle le cinéma et ce genre émergeant en plus d'introduire Humphrey Bogart comme figure incontournable du Noir. Ce n'est certes pas parfait sur certains points et parfois pas très clair mais la base est bien plantée.

"The stuff that dreams are made of."

Annotation :

Revu sans corriger car toujours aussi bon !

Annotation :

Ah les 80s, leur fantastique cheap, les dégaines wtf, le rock sur la plage, le kitch sanguin, les ados geeks en mode Val Helsing du pauvres, les ados cool en mode Dracula hard rock flashy, et la bande son sur les routes californiennes. Le culte ringard par excellence !

"Death by stereo!"

Annotation :

Une belle adaptation du Chien des Baskervilles avec des décors superbes, notamment les landes brumeuses de Dartmoor qui installent une angoisse mystique. Le duo Basil Rathbone et Nigel Bruce fonctionne très bien pour cette première apparition dans les rôles de Holmes et Watson, et le film déroule son mystère et son suspense jusqu'au bout.

"But that's where crimes are conceived and where they're solved, in the imagination."

Annotation :

Blind date with murder. Le film est un peu comme l'enquête à neuf queues; aux multiples pistes interrompues. Le suspense est au rendez-vous mais le fil est entortillé et il faut passer la baisse de rythme qui ralentit l'enthousiasme général. Quoi qu'il en soit, le maestro Argento sait quand même jouer de sa caméra pour garder notre intérêt.

Annotation :

La fusion de mes deux histoires nippones préférées, forcément j'étais bien curieuse de voir comment Kinji Fukasaku allait mêler la vertue des 47 ronin à la cruauté de Yotsuya kaidan. Un mash-up improbable qui marche assez bien à certains moments: notamment avec la réussite du montage alterné entre un spectacle de samourai, une dance frénétique de Oume-sama devant Iyemon et le poison fatal chez Oiwa... assez intense moment ! ou encore la tempête de neige fantômatique façon Yuki-onna. On regrettera pourtant l'effet compressé des deux histoires qui n'ont pas forcément le temps de déployer leurs profondeurs et de bien s'entremêler. Une interprétation bizarre en mode cocktail coloré qui mélange samouraïs et fantômes, musique et théâtre, vengance et nudité, violence et amour... Mix and shout !

Annotation :

Kino_Voyage mélancolique sur les traces du passé, entre rêverie surréaliste et réalité fantaisiste, au coeur de la solitude et dans les bras d'une isolation ordinaire, le tout eveloppé dans une jolie bande son. Il ne suffira que de 4 personnages pour nous faire ressentir la tristesse d'une vie; cicatriser les douleurs et briller en étoile. Andrew Scott est superbement touchant, tout en subtilité, le regard toujours parlant. All of us strangers.

Annotation :

Shadowz_Western horrifique et "Vorace", un premier film réussi qui joue des genres dans la poussière et la douleur. Une belle surprise avec quatre acteurs qui tiennent bien les rennes pour une virée héroïque à la limite du fantastique, des personnalités bien trempées face à une meute effrayante qui déploie sa violence dans une dernière partie brutale mais assez géniale. Cachez cet os que je ne saurais voir...

"Four Doomed Men Ride Out !"

Annotation :

Folie en la demeure. Avant la version américaine Gaslight de 1944 avec Ingrid Bergman et Charles Boyer, il y'avait cette première adaptation british qui est plus concise et sans fioritures. On est directement pris au piège de cette manipulation intime, sous l'emprise d'un Anton Walbrook cruel à souhait, instaurant l'angoisse et le suspense qu'il faut. Une version eclipsée mais certainement pas à négliger.

Annotation :

Cette trilogie animalière se termine en flop ! Il faut avouer que ces mouches sont d'un ennuie... En plus du manque de charisme du protagoniste, les autres personnages (inutilement nombreux) vont et viennent dans une étandue hétérogène de séquences sans aucun fil scénaristique solide, et tout ce petit monde a souvent des réactions encore plus chelou que la normale du genre. On est d'accord que le maestro gagne encore des points visuellement mais tout celà est un peu vide dans le fond.
C'était tout de même rigolo de voir apparaître Bud Spencer en Dieu ^^

Annotation :

Voyage au bout d'une enquête. Un puzzle qui dessine petit à petit la vie d'un ogre puissant, entre plusieurs pays et décors, rempli de personnages divers et variés, le tout dans un cadre graphique assez impressionnant. Mr. Welles renverse encore sa caméra pour nous conter son histoire.

"Anything... except your secret"

Annotation :

El Parásito. Film intéressant qui commence en mode film d'horreur hanté par l'ombre de la solitude pour basculer dans le thriller dramatique un peu malaisant. Il y'a bien quelques incohérences et la fin n'est pas vraiment convaincante mais le tout est assez bien mené grâce à une mise en scène réussie, et on est tout de suite pris dans cette angoisse paranoïaque qui vire à l'obsession.

Annotation :

Kino_Portraits d'une Nation. Paysages brutes dans des cadres magnifiques, traversés par la violences des hommes décimant tout sur leur passage. Une histoire de western codifiée qui raconte une Histoire oubliée. Sur les terres de feu sauvages jusqu'à "l'image" propre et civilisée, les blessures sont profondes, et un seul regard suffira à en dessiner la douleur perpétuelle. 

"Wool stained with blood..."