CANNES 2015 - sélections parallèles

Un Certain Regard / Semaine de la critique / Quinzaine des réalisateurs

Liste de

6 films

créee il y a presque 9 ans · modifiée il y a presque 9 ans

Les Délices de Tokyo
7.3

Les Délices de Tokyo (2015)

An

1 h 53 min. Sortie : 27 janvier 2016 (France). Drame

Film de Naomi Kawase

Le Blog Du Cinéma a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Je ne connaissais pas le cinéma de Naomi Kawase. Je ne connaissais pas non plus les Dorayakis. Puis j’ai vu AN, de la réalisatrice japonaise, en ouverture de la sélection Un certain regard. Depuis, j’ai très envie de goûter à ces pâtisseries – deux pancakes fourrés de pâte de haricots rouges confits -, et à la filmographie de la cinéaste. Comme quoi ça ne tient à pas grand-chose les envies. À des rencontres, tout au plus (...)Chronique du temps qui passe. Éloge de la patience et de l’abnégation. AN ouvre aussi l’appétit le temps d’une recette où Kawase filme la cuisine presque sensuellement. Comme si les haricots étaient aussi vivants que Tokue le dit. Au fil des saisons qui s’égrènent sur les cerisiers qui jouxtent l’échoppe, la réalisatrice distille encore d’autres préoccupations. Elle évoque notamment la discrimination, le handicap, la question de la transmission ou l’importance de la nature, « faite pour qu’on la regarde ». Naomi Kawase ne s’y trompe d’ailleurs pas en la filmant avec poésie et finesse (...)

Critique par Etioun, pour Le Blog du Cinéma

Sleeping Giant
5.9

Sleeping Giant (2016)

1 h 29 min. Sortie : 17 février 2016. Aventure, Drame

Film de Andrew Cividino

Le Blog Du Cinéma a mis 5/10 et a écrit une critique.

Annotation :

(...) les premières images nous laissaient deviner un sens esthétique intéressant et son pitch n’était pas sans nous rappeler un certain Stand by Me. Jugez plutôt : la compétition et la rivalité chez trois jeunes adolescents en manque d’aventures à un âge où tout se bouscule. Même si tout semble beaucoup plus cérébral et complexe ici.

Le jeune réalisateur réussit parfaitement à retranscrire cette période trouble et très agitée de la vie masculine adolescente, où les hormones sont en ébullition. Influence des uns sur les autres, provocation, combats de lutte au grand air, vols groupés et surtout une affinité précoce envers les substances illicites, on s’y croirait vraiment, d’autant plus que tout ceci est remarquablement interprété par de jeunes faux acteurs brillantissimes (...) Andrew Cividino mise beaucoup trop sur la relation fusionnelle entourant ses comédiens au détriment de son histoire et se contente de les filmer à coup de caméra portée et de plans rapprochés pour titiller notre fibre émotionnelle, en vain (...)

Critique par Loris, pour Le Blog du Cinéma
http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-sleeping-giant-59309/

Trois souvenirs de ma jeunesse
7

Trois souvenirs de ma jeunesse (2015)

2 h 03 min. Sortie : 20 mai 2015 (France). Drame, Romance

Film de Arnaud Desplechin

Le Blog Du Cinéma a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

(...) Le réalisateur nous fait rentrer dans le récit par petites touches. Mais dès qu’on aperçoit Esther, la manière dont Paul la regarde, la façon dont il la dévore des yeux, on se laisse happer par cette histoire d’amour. Esther est loin d’être une beauté, et pourtant elle magnétise le regard, celui de Paul mais aussi le nôtre. La relation ambivalente entre les deux jeunes adolescents est exploitée comme rarement au cinéma. Alliage de tendresse et d’infidélités assumées, le couple se consume dans le feu de la passion, tout en gardant intact comme au premier jour son amour.
Séparés et se voyant peu (Esther est encore au lycée à Roubaix tandis que Paul suit des études d’anthropologie à Paris) leur amour est mis à mal. Ils communiquent par écrit, au téléphone, en permanence. Esther, jeune adolescente fragile et névrosée ne supporte pas cette séparation et se replie sur elle-même ou trompe Paul pour passer le temps, ne retrouvant la joie de vivre qu’en sa présence. Mais comme dira Bob son cousin, « Elle n’aime que toi », il le sait, elle le sait et portant inexorablement tout devient plus compliqué (...)

L'intégralité de la critique de PAUL, sur Le Blog du Cinéma
(avec aussi, sa critique - Desplechin 20 ans plus tôt - de Comment je suis disputé ...)
http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-trois-souvenirs-de-ma-jeunesse-59587/

L'Ombre des femmes
6.1

L'Ombre des femmes (2015)

1 h 13 min. Sortie : 27 mai 2015 (France). Drame

Film de Philippe Garrel

Le Blog Du Cinéma a mis 3/10 et a écrit une critique.

Annotation :

(...) Je suis pas du genre chiant, mais quand on me sert un synopsis à la telle teneur parodique ça a plus tendance à me faire esquisser un rictus que me donner envie d’aller m’asseoir, ne serait-ce qu’une heure et demi, dans une salle obscure. Pourtant bien m’en a pris. En effet, si les sièges de la Quinzaine ne sont pas les plus confortables de la Croisette, on s’est tout de même bien marré avec un public qui peinait – comme moi – à savoir si ce qu’il voyait était à prendre au second degré ou non.
Il faut dire qu’entre une mise en scène plus fade que « minimaliste », une trame plus bête que « réduite à l’essentiel » et des dialogues d’une stupidité crasse il y avait de quoi cliver. Ravir une certaine critique en laissant de côté le public à qui on donne à voir un triangle amoureux sans saveur. Où la seule consigne de jeu semble être « fais la gueule et exprime le moins d’émotion possible ». Seule peut-être Clotilde Courau, il faut l’admettre, sort son épingle du jeu avec une aisance naturelle qui tranche avec la marche forcée de ses camarades. La musique de Jean-Louis Aubert en fond n’est, quant à elle, pas déplaisante. C’est toujours ça (...)

L'intégralité de la critique d' Etioun, sur Le Blog du Cinéma
http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-lombre-des-femmes-60484/

Béliers
7

Béliers (2015)

Hrútar

1 h 33 min. Sortie : 9 décembre 2015 (France). Drame

Film de Grímur Hákonarson

Le Blog Du Cinéma a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

HRUTAR se situe pour sa part dans l’arrière-pays islandais, où un tiers seulement de la population résiste au climat dans des paysages à couper le souffle (la densité en Islande est de 3,2 habitants au km², un record minimal pour l’Europe !). Là, Gummi (Sigurður Sigurjónsson) et Kiddi (Theodór Júlíusson), deux frères sexagénaires et célibataires qui ne s’adressent plus la parole bien qu’étant voisins, vivent de l’élevage de moutons et de concours du plus vigoureux bélier des environs. Cependant, lorsqu’un cas de tremblante du mouton, maladie dégénérative incurable touchant les ovins, se déclare dans la ferme de Kiddi, ce sont tous les troupeaux de la région qui doivent être exterminés. Débute une lente agonie pour ces éleveurs, dont la seule ressource provenait de leurs bêtes. Partir ou rester, et craindre les dettes et la pauvreté ; persévérer ou se reconvertir, et émigrer. Les décisions sont ici cornéliennes et brisent les cœurs. Pour faire face à l’impensable, Gummi sombre dans la solitude et Kiddi dans la boisson. L’hiver succède à l’été, et les montagnes se drapent d’une neige collante sans que les frères n’aient cherché à se pardonner, eux qui communiquent par de petits morceaux de papier transmis par le chien qu’ils affectionnent ensemble, mais chacun de leur côté. Il y a une tristesse au milieu de cette nature toujours active.

Lire l'intégralité de la critique de Tom Johson, sur Le Blog du Cinéma
http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-hrutar-beliers-61543/

Mustang
7.6

Mustang (2015)

1 h 34 min. Sortie : 17 juin 2015 (France). Drame

Film de Deniz Gamze Ergüven

Le Blog Du Cinéma a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

(...)La facilité serait alors de rapprocher MUSTANG du premier film de Sofia Coppola, Virgin Suicide (1999). Les articles sur le film se succèdent et on peut déjà lire en masse : « Le Virgin Suicide Turque ». Cependant MUSTANG est bien autre chose et cette comparaison limiterait le film à une relation de cinq sœurs et à une certaine nostalgie de la jeunesse. Avec MUSTANG, Deniz Gamze Ergüven montre avant tout la place des jeunes femmes en Turquie, ou du moins dans une partie encore archaïque de la société. Exprimant une envie de révolte contre ces conditions d’enfermement et de contrôle. Un enfermement qui se matérialise sous les yeux de Lale, qui voit sa maison, anciennement pleine de vie, se transformer en une prison, barreaux aux fenêtres et grilles autour de la propriété. Le contraste entre ce lieu et ces jeune filles solaires émeut. De plus, si MUSTANG frappe autant, c’est grâce à la réalisation intelligente d’Ergüven qui transcende son sujet. Des plans sublimes où les corps et les longs cheveux bruns des actrices s’emmêlent, évoquant ainsi leur union et leur solidarité face aux épreuves, à de simples regards pleins de détresse, Deniz Gamze Ergüven envoûte.(...)

Lire l'intégralité de la critique de Pierre, sur Le Blog du Cinéma
http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-mustang-62630/

Liste vue 437 fois

1