Chris Marker: l'as du montage

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Il y a le plaisir d'entendre la voix de Chris Marker.

On côtoie Sans Soleil, Coréennes, les chats, les chouettes, Vertigo, toujours... Marker nous donne l'impression de le connaître alors que nous le connaissons si peu.

Et je rêve d'un travail mettant en écho l'œuvre de Sebald et celle de Marker. Je me demande si l'un connaissait l'œuvre de l'autre. Cette application à œuvrer pour la mémoire, à utiliser l'image, lucidement, pertinemment.

"Je souffre des maux de temps comme on a des maux de tête. C’est là, ça tourne à l’intérieur. On voudrait l’ôter, se mettre à l’extérieur et laisser sa tête avoir mal toute seule, pendant qu’on va se promener. Je voudrais laisser le temps se débrouiller tout seul avec lui-même et moi vivre au présent, parler au chat, sentir le premier soleil de printemps sur ma peau. Mais rien à faire, le temps est là qui me taraude. Je reçois des décharges électriques, des névralgies de temps, images d’une maison silencieuse, d’un jardin sous la neige, d’un jour de pluie, une barrière par dessus laquelle je caresse un cheval. C’est en moi et ce n’est pas à moi la migraine du temps, où le temps n’est plus qu’une douleur fugace et inutile, sans sentiment, sans nostalgie, une piqûre du temps. La piqûre d’un insecte invisible contre lequel on ne peut rien."

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« Nous avons rencontré des hommes libres. Nous leur avons donné la plus grande place dans ce film. Ceux qui sont capables d’interroger, de refuser, d’entreprendre, de réfléchir, ou simplement d’aimer. Ils n’étaient pas sans contradiction, ni même sans erreur, mais ils avançaient avec leurs erreurs. Et la vérité n’est peut-être pas le but, elle est peut-être la route. »

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Malicieux, Chris Marker se fait ici très Cortázarien.

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(Texte)

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À travers le travail de Denise Bellon, Chris Marker et Yannick Bellon (fille de) proposent une promenade photographique dans le siècle, dans son Histoire, comme un écho à Si j'avais 4 dromadaires. Mais la voix de Pierre Arditi n'est pas la plus marquante de la filmographie markerienne et le film n'atteint jamais la grâce d'autres films, corrompu par une impression de déjà-ressenti. Au final, Le souvenir d'un avenir est un film à l'ombre des autres, une ombre comme le feuillage d'un arbre, avec quelques éclats de lumière, mais ombre malgré tout.

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L'histoire d'une jeunesse qui passe "de l'attitude politique au geste politique". L'histoire d'un changement. Une pièce de puzzle qui viendra compléter Le Fond de l'air est rouge.

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Ni plus ni moins qu'un témoignage, et Marker qui écoute, ce que peu sont capables de faire, et il en garde la trace, pour nous, et cela suffit.

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Ça ne dit rien, mais c'est tendre, et on sent la beauté du geste d'amour de Marker. Parce que c'est Marker. http://youtu.be/MrEHvDdEPrI

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http://www.dailymotion.com/video/xjvj5j_chats-perches-chris-marker_shortfilms

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Un film réunissant Chris Marker et William Klein, autant dire que j'aurais aimé l'aimer.

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http://www.youtube.com/watch?v=MGkSAe0SzIg