Cinéaste : Wes Anderson - Symétrie mélancolique

Annotation :

Vu le 07/11/21

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Une nouvelle grosse déception de la part de mon ex-cinéaste préféré. Quand j'ai commencé à réellement découvrir et apprécier le cinéma il y a une bonne quinzaine d'années, la découverte de La Famille Tenenbaum, Fantastic Mr Fox, Rushmore et autres avait placé Wes Anderson tout en haut de la liste des mes cinéastes préférés. Et puis, j'ai découvert d'autres cinémas, qui m'ont paru petit à petit plus intéressants, plus profonds. The French Dispatch avait déjà été une vraie rupture avec Wes Anderson et malheureusement Asteroid City vient confirmer la donne.

Je crois ne plus supporter ces dialogues vides et inutilement complexes, et surtout cette manie de faire parler tous les personnages de la même manière détachée, vide d'émotion. Tous les personnages finissent pas se ressembler, finissent par être des coquilles vides indistinguables les unes des autres. Si le casting a le mérite d'être plus resserré que The French Dispatch, et son interminable liste de stars, la profusion de personnages empêche clairement de donner à chacun suffisamment de temps et au spectateur de s'attacher à ne serait-ce que l'un d'entre eux.

La structure du film est également plus resserrée que celle du précédent : fini les 4 histoires différentes, une seule histoire ici. Et pourtant, ça ne fonctionne pas non plus. La deuxième couche du film centrée sur les coulisses de la pièce de théâtre ne donne l'impression que de support pour pouvoir offrir quelques secondes d'écran aux copains de Wes Anderson.

Au final, on s'ennuie, on ne comprend pas bien où Wes Anderson veut nous emmener (comme le dit si bien le personnage joué par Jason Schwartzmann à Adrien Brody vers la fin du film), et on se rend compte que Wes Anderson a beaucoup à nous montrer mais malheureusement plus rien à nous dire. Et c'est bien triste.