Cover Edward Montgomery Clift : entre l'ombre et la lumière

Edward Montgomery Clift : entre l'ombre et la lumière

Un hommage à l'homme, à sa beauté et sa fragilité, à l'acteur aussi dont le jeu sobre et émouvant me fascine, son regard exprimant si bien les fêlures d'une vie.

Il naît le 17 octobre 1920 à Omaha dans le Nebraska.

Son enfance est marquée par l'omniprésence de sa mère ...

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17 films

créee il y a presque 11 ans · modifiée il y a environ 1 an

Les Anges marqués
7

Les Anges marqués (1948)

The Search

1 h 44 min. Sortie : 7 octobre 1949 (France). Drame, Guerre

Film de Fred Zinnemann

Annotation :

"C'est en 1948 que le cinéma s'intéresse à ce jeune homme en lui offrant un premier rôle en or dans un film de Fred Zinnemann, Les Anges marqués (1948).
Pour sa prestation de soldat américain qui va aider un jeune tchèque à retrouver sa mère, le comédien est déjà nommé aux Oscars."

La Rivière rouge
7.7

La Rivière rouge (1948)

Red River

2 h 13 min. Sortie : 10 août 1949 (France). Western, Drame

Film de Howard Hawks

Aurea a mis 9/10.

Annotation :

Premier western de Hawks : face au monstre sacré John Wayne, Montgomery Clift est époustouflant.

"La Rivière Rouge constitue une œuvre charnière, annonçant de grands chambardements stylistiques.

Raffiné, mystérieux et sophistiqué, Montgomery Clift va influencer bon nombre de comédiens américains. Sans lui, point de James Dean, nul Marlon Brando ou Paul Newman. Premier véritable acteur hollywoodien à transformer ses fragilités en forces, Clift livre une prestation inoubliable. Il expose sa féminité, laisse apparaître ses failles et ses doutes face à un John Wayne semblable à une statue du Commandeur, progressivement ébranlée dans ses croyances et ses convictions."

La Ville écartelée

La Ville écartelée (1950)

The Big Lift

2 h. Sortie : 13 novembre 1950 (France). Drame, Guerre

Film de George Seaton

Aurea a mis 7/10.

Annotation :

Réalisé par George Seaton

"ll s'agit seulement du quatrième film de Montgomery Clift.
Transitant pendant une quinzaine de jours à Londres avant de rejoindre l'Allemagne, il se rend alors compte qu'il est plus populaire en Europe qu'aux Etats Unis.
Montgomery a pu imposer la présence sur le plateau de sa mentor et conseillère artistique, Mira Rostova. Les choses se dégradent rapidement.
A l'issue de chaque prise, Monty se tourne vers elle pour guetter son approbation, ce qui met en fureur George Seaton et son chef opérateur qui lui dit un jour exaspéré"Qui dirige le film, vous ou elle?"Seaton demande à Mira de quitter le plateau. Clift refuse. Seaton cède."

L'Héritière
7.8

L'Héritière (1949)

The Heiress

1 h 55 min. Sortie : 5 avril 1950 (France). Drame, Romance

Film de William Wyler

Aurea a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

"Le charme de Montgomery Clift et son jeu dans l’économie, sous l’émotion mais avec intensité, apportent énormément de crédibilité, de chaleur et d’empathie à un personnage qui deviendra pourtant inexcusable. L’habileté et le talent de l’acteur à la tonalité fuyante arrivent à transmettre au spectateur la même fascination que son personnage exerce sur Catherine."

Par le jeu du comédien, impressionnant d'ambiguïté, on se prend d'une empathie non feinte pour ce personnage obscur et pourtant largement condamnable, et ce jusqu'à la dernière image du film.

Une place au soleil
7.7

Une place au soleil (1951)

A Place in the Sun

2 h 02 min. Sortie : 11 avril 1952 (France). Drame, Romance

Film de George Stevens

Aurea a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Ce récit d'une ascension sociale ratée bénéficie d'une interprétation très fine de Montgomery Clift dont l'ambition néanmoins n'apparaît jamais comme caricaturale ni dépourvue d'humanité.

"On retrouve tout le talent de l’acteur avec une interprétation en deux parties qui exposent toute la palette d’émotions de l’acteur. Dès les premières séquences, et notamment lorsqu’il est invité chez son oncle, on découvre ce jeu si intérieur et si naturel, il distille avec une grande finesse les émotions mais d’une force implacable et d’une intensité à toute épreuve.

Mais là où l’interprétation est saisissante, c’est sur sa tendresse, sa timidité et sa candeur, la relation avec Alice est d’une vérité, les premières approches délicates et douces sont d’une vraie puissance. La deuxième partie du jeu de Clift débute dès lors qu’il rencontre pour la deuxième fois, Angela. A ce moment-là, son interprétation devient encore plus intense émotionnellement, son amour devient passionnel, ses regards amoureux sont magnifiques mais surtout son jeu devient plus viscéral et nerveux jusqu’à la dernière partie qui est l’apothéose du jeu de l’acteur."

La Loi du silence
7.1

La Loi du silence (1953)

I Confess

1 h 35 min. Sortie : 24 juin 1953 (France). Thriller, Drame

Film de Alfred Hitchcock

Aurea a mis 8/10.

Annotation :

"Adepte de la méthode Stanislavski qui inspira Marlon Brando, James Dean, Al Pacino et Robert de Niro, Montgomery Clift tend vers l'introspection la plus complète à tel point que ce monolithisme agressif interroge sur les facultés mentales du héros.

Nous savons que l'entente ne fut pas cordiale entre l'acteur et son réalisateur. Pourtant c'est bien Clift qui fait monter d'un cran la qualité du film. Car pour déroutante qu'elle est, sa façon de jouer colle parfaitement au personnage et pour mécontent qu'il fut, Hitchcock sut en tirer parti pour laisser de grandes zones d'ambiguïté sur la nature et les pensées de son personnage."

Tant qu'il y aura des hommes
7.2

Tant qu'il y aura des hommes (1953)

From Here to Eternity

1 h 58 min. Sortie : 25 mars 1954 (France). Drame, Romance, Guerre

Film de Fred Zinnemann

Aurea a mis 8/10.

Annotation :

"Prewitt est intéressant dans le sens où, tout en incarnant le courage et la justice, il n’est pas un personnage complètement viril ; ces qualités - courage et sens de la justice - sont valorisées tout en étant distinguées de la force physique et de la brutalité. Cette prouesse, par laquelle Tant qu’il y aura des hommes se rattache à la tradition hollywoodienne du cinéma humaniste et non pas à celle des films de guerre nationalistes, on le doit en grande partie à l’acteur Montgomery Clift, à son physique mais aussi à la manière dont son corps est filmé.

Montgomery Clift joue en effet à merveille un soldat à la démarche chaloupée, au regard d’une douceur et d’une tristesse infinies. L’individu en révolte contre l’institution qui apparaît en ouverture est filmé dès la deuxième scène comme un jeune homme aux yeux clairs qui commence à jouer au billard et qui, alors que le sergent lui commande d’arrêter tout de suite, se permet, en un geste nonchalant, un dernier coup."

Station Terminus
6.3

Station Terminus (1953)

Stazione Termini

1 h 30 min. Sortie : 8 mai 1953 (France). Drame, Romance

Film de Vittorio De Sica

Aurea a mis 7/10.

Annotation :

"Un mélodrame typique userait très certainement du flashback pour montrer le passé amoureux, la rencontre et le bonheur récent du couple.
Il n’en est rien ici et De Sica fait de ces supposés adieux une longue errance en huis-clos au sein de cette gare où les amants vont s’embraser, s’affronter et se déchirer.
Les échanges se font ainsi sur le ton du reproche et de la rancœur entre une Jennifer Jones amoureuse mais rattrapée par ses responsabilités et un Montgomery Clift intense qui ne peut se résoudre à la laisser partir."

L'Arbre de vie
6.1

L'Arbre de vie (1957)

Raintree County

2 h 48 min. Sortie : 24 décembre 1958 (France). Drame, Romance

Film de Edward Dmytryk

Aurea a mis 6/10.

Annotation :

Sorti en 1957

"L'atout principal de l'acteur fut sa présence : avec son animalité naturelle et son regard prenant, il aurait pu se contenter d'apparaître à l'écran, sans se donner la peine de jouer, ce qu'il fit occasionnellement, mais Montgomery Clift était plus qu'un beau visage. Et cela, il a voulu, tragiquement, le démontrer.

Quand, pendant le tournage de l'Arbre de vie, un accident de voiture qui ressemblait à s'y méprendre à un suicide manqué, le défigura, la chirurgie plastique s'acharna à reconstruire sur lui un masque qui aurait été à l'image de Montgomery Clift. Dans ce visage désormais crispé comme dans l'attente de la mort, ne vivaient plus que deux yeux clairs, aux larges pupilles et à l'expression implorante."

Le Bal des maudits
7.1

Le Bal des maudits (1958)

The Young Lions

2 h 47 min. Sortie : 2 avril 1958. Drame, Guerre

Film de Edward Dmytryk

Aurea a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

" Après son accident, cloîtré chez lui, il interdit l'accès de son appartement et ne donne de ses nouvelles que par téléphone. En 1957, il est engagé pour le Le Bal des maudits, où il partage l'affiche avec Marlon Brando et Dean Martin.
Malgré le thermos rempli de drogues et d'alcool, il se montre un Noah très émouvant, luttant à la fois pour s'imposer face à ses camara­des de chambrée et à la famille de celle qu'il aime. Cela n'empêche pas l'acteur de se muer peu à peu en épave. Brando tente de le convaincre de s'inscrire avec lui aux Alcooliques anony­mes. Sans succès."

Cœurs à la dérive

Cœurs à la dérive (1958)

Lonelyhearts

1 h 40 min. Sortie : 27 décembre 1963 (France). Drame

Film de Vincent J. Donehue

Annotation :

"Dore Schary, un indépendant, l'engage pour jouer dans Cœurs à la dérive (Lonely Hearts), réalisé par Vincent J. Donahue. Comme on sait maintenant que, passé midi, la star est incapable de se souvenir de son texte, on organise le tournage en fonction de cet impératif, et le film est terminé dans les délais."

Soudain l'été dernier
7.6

Soudain l'été dernier (1959)

Suddenly, Last Summer

1 h 54 min. Sortie : 23 mars 1960 (France). Drame, Thriller

Film de Joseph L. Mankiewicz

Aurea a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

"Dans « Soudain l’été dernier »(1959) , Clift joue une partition parfaite , c’est l’un des premiers films où l’on parle d’homosexualité! Pour la petite histoire, ce serait Elizabeth Taylor qui l’aurait imposé!"

Le Fleuve sauvage
7.6

Le Fleuve sauvage (1960)

Wild River

1 h 50 min. Sortie : 2 mai 1962 (France). Drame, Historique, Romance

Film de Elia Kazan

Aurea a mis 8/10.

Annotation :

"Clift habite complètement le rôle et par sa seule présence imprègne le film d’un sentiment diffus de fatigue et de lassitude."

Les Désaxés
7.3

Les Désaxés (1961)

The Misfits

2 h 05 min. Sortie : 19 avril 1961 (France). Drame, Romance, Western

Film de John Huston

Aurea a mis 8/10.

Annotation :

"Le mythe des Désaxés tient aussi à sa valeur de chant du cygne prémonitoire.
Il y a à l’évidence une atmosphère mortifère dans le jeu fantomatique de Montgomery Clift, qui n’est plus que l’ombre de lui-même (voir ainsi la scène où il tente de faire croire que les traces de son visage ravagé ont disparu) ou dans la façon dont Clark Gable rappelle que vingt ans auparavant, il était le « roi d’Hollywood » par le biais de son personnage refusant de vieillir."

Jugement à Nuremberg
8

Jugement à Nuremberg (1961)

Judgment at Nuremberg

3 h 06 min. Sortie : 20 décembre 1961 (France). Drame, Historique, Guerre

Film de Stanley Kramer

Aurea a mis 10/10.

Annotation :

"L'épave qu'était devenu Clift à cette époque collait parfaitement au personnage de Petersen qu'il devait incarner (il dut même improviser son texte à partir des grandes lignes car il n'était plus capable de mémoriser complètement son rôle) et l'on doit saluer l'extraordinaire intensité de son jeu."

Freud - Passions secrètes
7

Freud - Passions secrètes (1962)

Freud

2 h 20 min. Sortie : 12 décembre 1962 (États-Unis). Comédie dramatique, Biopic

Film de John Huston

Aurea a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

"L'interprétation de Montgomery Clift, elle, est tout simplement magistrale, d'une sobriété à toute épreuve, entièrement et uniquement fondée sur son regard passionné, enthousiaste, effrayé, plein de doute, convaincu et se voulant convaincant, fort bien mis en relief par de légères contre-plongées et un judicieux et discret éclairage latéral.

Quand on sait combien désaxé et malade l'acteur était à cette date, on en est d'autant plus admiratif."

L'Espion
5.7

L'Espion (1966)

1 h 46 min. Sortie : 9 novembre 1966 (France). Policier

Film de Raoul Levy

Aurea a mis 6/10.

Annotation :

"En 1966, il apparaît une dernière fois dans le film raté de Raoul Lévy: «L’espion», où il donne la réplique à la française Macha Méril. Il n’est plus que l’ombre de lui-même. Montgomery Clift meurt le 23 juillet 1966 à New York, victime d’une occlusion coronarienne provoquant un arrêt cardiaque."

Aurea

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