En 2018, par le méchoui fortuit

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La découverte de cette année 2018 : un jeu de massacre sur une île perdue dans le Pacifique, orchestrée par un russe fortuné qui a fui la révolution. Il ne m'en fallait pas beaucoup plus. Si en plus le film est réussi, selon les standards de l'époque bien entendu, alors là ! Certes il a vieilli, c'est indéniable, mais après plus de 80 ans, l'on ne peut pas vraiment le blâmer. Surtout que sans être bluffant, le métrage reste crédible. Par exemple, ce qui ne pouvait être techniquement montré est élégamment suggéré. Le décors sont bien faits et le film est ambitieux sans trop l'être. Il ne faut pas non plus oublier Zaroff, extrêmement charisatique et offrant le parfait archétype de l'aristocrate sadique.

Bref : c'est court, simple, efficace. Il s'agit tout bêtement d'un récit équilibré et mené de main de maître en une toute petite heure, à une époque où il ne fallait pas en faire des caisses pour raconter une bonne histoire.

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Honnêtement, ça sent parfois un peu l'esbrouffe, mais c'est pour ça qu'on l'aime...

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Toujours aussi excellent ce Barry Lyndon. Un peu long parfois certes, mais au vu des plans et des compositions de Kubrick, on lui pardonne aisément.

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+1

Inutile de bouder son plaisir devant ce Carpenter plus que réussi.

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Revu, non noté auparavant.

Que dire ? Brian De Palma maîtrise parfaitement son sujet. Lorsqu'il se retient d'en faire trop comme dans son Scarface, aussi culte que vulgaire, de grandes choses peuvent en ressortir et Al Pacino, tout en sobriété, y participe amplement. Même la voix-off n'est pas un défaut. La course-poursuite finale est à ce propos grandiose : on pourrait la regarder des dizaines de fois qu'elle en serait toujours aussi haletante, que l'on en redemanderait encore et encore et que l'on pourrait même la revoir à l'infini sans jamais se lasser. Toute cette immense scène à Grand Central Terminal était encore imprimée dans mon esprit, alors que des années de cinéphilie (au moins sept et à mon âge ce n'est pas rien) sont passés dessus, alors que tant de grands films plus récemment vus ne sont pas toujours aussi clairs dans mon esprit. C'est dire. Et puis un bon vieux film de gangster à l'ancienne, avec le code d'honneur et les emmerdes qui vont avec ; y'a pas à tortiller : ça me manquait.

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Une maîtrise formelle, tant visuelle que sonore, rare. Le scénario, quoique simple sur le papier, se montre d'une efficacité redoutable. Tatsuya Nakadai est en plus habité, au milieu d'une brochette d'acteurs convaincants.

Le résultat est un fim noir, crépusculaire, calme, mais se trouvant capable d'insuffler des souffles d'une violence incroyable répartis sur toute une palette allant de la froideur à l'érotisme en passant par une rage, une haine pure.

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Loin de l'image d'Épinal de bête romance classique, Gone with the Wind se trouve être bien plus subtil, bien plus riche et contrasté. L'héroïne Scarlett O'Hara, aussi éloignée de la cruche écervelée que possible, trouve son pendant naturel dans un Rhett Butler déjouant tous les clichés. Les personnages sont vivants, cela se sent : tandis que Vivien Leigh est aussi insupportable que possible, le charisme de Clark Gable transperce l'écran. Tout cela ajouté à un scénario d'ampleur, traversant même, et à un couple réalisation/photographie impeccable, il est facile de comprendre pourquoi ce film a surclassé tous les autres aux Oscars 1940. Et si en plus il a bien vieilli...

On ne peut finalement lui reprocher qu'une troisième partie qui s'étire un peu trop et une image trop lisse des États du Sud.

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Classique, maîtrisé, doté d'une bien bonne brochette d'acteurs : ce Vol du Phénix a tout pour plaire. C'est surtout une belle aventure, entre survie et mécanique, dans l'interminable étendue désertique du Sahara. Le postulat de départ est pourtat des plus simples, pour ne pas dire minimaliste. Il s'en dégage même une certaine pureté, tant dans le concept que l'exécution, et le film prend le parti de ne pas dévier de son sujet, comme pour mieux nous plonger au coeur de cet hostile désert. Les réalisateurs actuels auraient beaucoup à apprendre de ce film, qui ne fait que placer 12 hommes et une carcasse d'avion dans un tas de sable mais arrive pourtant à tenir le specateur en haleine presque deux heure et demie avec brio, sans artifice.

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Si le début de l'enquête est un peu laborieux, si les différents fils initiaux peinent à réellement capter l'attention du spectateur, (ce serait le « Derrick japonais » selon mon père qui a d'ailleurs boycoté la séance, bientôt suivi par mon frère), la suite se révèle d'une puissance rare. Le temps de mise en place se retrouve amplement compensé. Du grand art.

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Vu par bribes il y a fort longtemps.

Bien éloigné de la réputation de simple actionner bourrin qu'il véhicule, Rambo se révèle un solide, voire excellent film de traque avec en toile de fond le PTSD des anciens soldats de la guerre du Viêt Nam. Seules les quinze dernières minutes en font clairement trop, préfigurant les films futurs (qui eux sont clairement et bêtement bourrins).

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+ 1

Franchement ? C'est toujours aussi excellent.

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Le propos n'est pas idiot, le film bien fait et l'intrigue prenante. On peut mettre un petit WTF sur la fin, au demeurant fort drôle, mais pour l'époque, c'est fort.

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Voir le chambara se réapproprier la poussière de Yojimbo, après l'emprunt léonin, dans une réalisation aux contours atypiques n'est jamais désagréable. Le noir et blanc vaut en plus le détour et un Tatsuya Nakadai désabusé apporte une touche d'humanité bienvenue. Le film sait en plus surprendre, sans frustrer, et l'humour se place en contrepoids bienvenu, de manière à atténuer toute lourdeur dramatique superflue. On pourra par contre lui reprocher son côté parfois un peu chaotique, mais c'est un mal des plus mineur.

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Comme pour La Vallée des abeilles, l'interprétation du Moyen-âge est ici bien plus viscérale et désabusée que ce à quoi le cinéma occidental nous a habitué. Ici, point de grands châteaux en pierre de taille. Ce sera au mieux un fortin crasseux en pierraille. Point non plus de chevaliers pétris d'héroïsme et parés de magnifiques armures. Le seul chevalier qui ira trop témérairement au case-pipe, plus par orgueil que par bravoure, ne porte qu'une armure cabossée, associée à un archaïque heaume empenné et sera proprement hérissé par moult dards.

L'aspect visuel rustique reste également toujours aussi bluffant : entre boue et neige, dans un salmigondis organique et minéral de terre, de bois, de mauvais acier et de fourrure, toujours crasseux. Et des gueules, de vraies gueules. C'est tout autre chose que les visages angéliques, poupins et grâcieux que l'on peut voir habituellement. Le seul visage qu'il l'est, la fameuse Marketa, cristalisera les envies et ne sera qu'impitoyablement enlevée puis violée pour cette raison.

Le noir et blanc est aux petits oignons malgré quelques faiblesses relatives où il se trouve parfois équivoque et souvent trop sombre pour les plans nocturnes. Artistiquement l'intention est louable, mais techniquement en République Tchèque dans les années 1960 c'est beaucoup trop juste et le résultat n'est pas à la hauteur des ambitions du réalisateur.

Mais malheureusement, la temporalité est beaucoup moins réussie. Le scénario étant peu touffu, le film est beaucoup trop étiré pour ce qu'il s'y passe et la narration polyphonique se trouve ponctuée de flashbacks parfois peu clairs. Preuve en est sa durée de presque 2h40, soit une heure entière de plus que son successeur, pour une intrigue pas spécialement plus riche. Après toutes ces qualités, c'est quand même bien dommageable.

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+1

Dommage que la musique, que certains verront inspirée, soit aussi envahissante. Conan tend un peu vers le nanar par moment, mais c'est aussi ce qui fait partie de son charme 35 ans après. Pour le reste c'est simple, brutal, efficace.

De toute façon la classe absolue et badass de l'épilogue vaut à elle seule cette note.

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+ 1

Si Marty ne devient pas son propre père, il conduit une caisse qui roule au plutonium. La grande classe.

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Vu il y a longtemps et non noté auparavant.

Honnêtement ça mérite 6 mais rien que pour l'Hoverboard et les Nike autolaçantes je veux bien faire un effort... Domage que Zemeckis se soit senti obligé de nous fourguer l'ambiance sombre, fumeuse et urbaine, vue et revue, des films de SF de la décennie.

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Audrey Hepburn, facile. Même si l'alchime du couple vedette n'est pas véritablement présente, la bleuette plutôt simple, les péripéties assez banales, si cette Rome manque un peu de couleurs, eh bien force est de constater que le film fonctionne. La fin est très bonne également, tout en retenue et en mélancolie, comme si tout cela n'avait été qu'une parenthèse, un songe.

Il reste cependant un fait malheureux : autant le noir et blanc de Fellini magnifie la ville éternelle, autant chez Wyler le résultat est fade, sans plus d'intérêt que cela. Mais bon, il m'a tellement donné envie de retourner à Rome que je me vois forcé de le pardonner...

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Audrey Hepburn, même en incroyable michto dont s'amourache un gigolo au charisme discutable, reste pourvue d'une classe absolue.

On oubliera juste le chinetoque (croyez-moi, on n'est plus à ça près) sorti tout droit d'un mauvais cartoon.

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Si l'on peut justement reprocher le côté initial assez « Papa Schultz », tant au niveau de la présence de gags, d'allemands top facilement joués et d'une musique que n'auraient pas reniée les Charlots, force est de constater que la suite prend une envergure toute autre. On est certes loin d'une reconstitution historique, mais ce n'est pas vraiment le propos. Et puis Steve McQueen irradie, illumine l'écran à lui seul par sa présence hors-norme.

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Il faut prendre Battle Royale pour ce qu'il prétend être : un film de massacre barré et un peu foutraque où le « no reason » cotoie le drama improbable et l'action gore kitsch. Inutile d'aller chercher plus loin ; ce serait que s'assurer une déception cuisante.

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Cet espèce d'humour noir et burlesque, parfois glaçant, un brin british à la Monty Python, fonctionne bien. Dommage qu'il s'aventure aussi souvent en dessous de la ceinture. En plus, les acteurs jouent parfaitement leur partition, mention spécialeau duo vedette Steve Buscemi (Khrouchtchev) / Simon Russell Beale (Béria) et à quelques seconds rôles réjouissants. Si en plus cela permet d'éclairer (certes fort modestement et jamais sans vérification ultérieure) une partie souvent ignorée de l'histoire de l'URSS...

Une seul bémol, et non des moindres, est cependant à déplorer : le film est en anglais. On fait difficilement plus contre-immersif... Un Staline ça dit « Niet », pas « Yes ».

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Toujours pareil : une bonne idée, bien exploitée malgré un ensemble trop hystérique et parfois un peu désincarné.

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Un excellent divertissement, même si l'on sent que le schmilblick n'avance pas trop. On reste encore plus ou moins bloqués 14 ans en arrière, sur les enjeux du précédent volet. C'est une force, ou une faiblesse : tout dépend de la perception de celui qui le regarde. Encore reste-t-il à accepter l'intemporalité résolument 60's dans laquelle il se situe.

En tout cas, même si l'on peut regretter l'absence d'évolution des personnages et une trame globalement prévisible, il est difficile de nier que le reste soit excellent : image bluffante, musique jazzy du meilleur effet, action solide et humour convaincant.

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Une mise en image sympathique du mythe homérique, certes avec son lot de raccourcis et d'entorses, mais qui a plutôt bien vieillie. Mention spéciale aux effets spéciaux, qui n'ont rien de ridicule malgré l'aspect forcément un peu kitsch du jeu et de la production. Mais quel péplum de l'époque ne l'est pas ? La narration est également intéressante, faisant du film plus qu'un simple imagier de l'Odyssée. Dans tous les cas voir Kirk Douglas dans un film du genre est toujours un plaisir.

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Clint Eastwood montre ici tout son éclectisme avec une romance qui évite la niaiserie et a le mérite de sortir des sentiers battus. En évitant tout morale sirupeuse, le pari est plutôt gagnant. On lui passera volontiers ses quelques légères maladresses : le film en vaut largement la peine.

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Wes Anderson est unique et le démontre encore, si tant est qu'il soit utile de le prouver. Les décors et les cadrages pétillent d'inventivité, l'humour pince-sans-rire est d'une efficacité déconcertante (à condition d'être client), sans oublier que la trame de fond est digne d'intérêt et traite d'un sujet complexe sans lourdeur. Réussir à être sérieux sans se prendre au sérieux est un exercice difficle, que ce filmr éalise pleinement. Après tout n'y est pas parfait, mais ça vaut le coup d'oeil. Réjouissant.

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Interstellar reste ce qu'il est : un spectacle, une ambiance qui ne recherche pas forcément la cohérence. Autant faire avec ; que le cinéma conserve parfois une part de candeur magique est à mon sens fort appréciable.

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Certes, le found-foutage montre ses limites techiques et narratives, certes l'ensemble est un peu long. Mais c'est efficace ! Le film, n'en faisant pas des tonnes pour rien (et c'est bien plus angoissant qu'avec le jump-scare réglementaires tous les 1/4 d'heure), ménage ses effets et révèle une tension, une subtilité dans son déroulement même, souvent insoupçonnée. Surtout, contrairement à cette merde de Blair Witch, le film est bien construit, en plus d'être rarement hystérique. En bonus, la thématique du mystère, orientée autour des vieilles légendes du folklore japonais est vraiment intéressante.

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+1

Une foire à la saucisse certes, mais une foire à la saucisse marrante.