Lectures (et relectures) en cette belle année 2015

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La démocratie sans le peuple, c'est tout de suite plus facile. Prenez du Rancière, c'est bon pour la démocratie.

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Houllebecq sans surprise.

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A cheval entre le manifeste politique et l'essai philosophique, Michéa est intéressant, a le sens de la formule, est parfois amusant (punchlines sur Badiou ou Deleuze) mais frôle dangereusement les raccourcis.

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Descombes, c'est le philosophe qu'il faut mettre entre toutes les mains, il est pertinent, extrêmement bon lecteur de l'histoire de la philosophie, ce sans jamais céder à la facilité dans laquelle tombe la plupart des vulgarisations) et tout en évitant les étiquettes (il arrive même à faire de la philosophie analytique un truc intéressant).

Ici, il analyse le passage à la Modernité à travers l'irruption du moi, avec Montaigne puis Descartes, en interroge la légitimité, la pertinence et la postérité en passant par Heidegger, Merleau-Ponty, Ricoeur ou encore logiciens et pragmatiques anglo-saxons.

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Emerson, c'est cet américain qui a fait réagir ses compatriotes qui devant ses divagations, se sont tournées vers la philosophie analytique. Il nous insuffle un vent de fraîcheur, à travers une voix singulière non sans être teintée de stoïcisme et de spinozisme. Un vent aussi (donc) de déjà-vu, mais on se laissera porter. Nietzsche ne l'oubliera pas : "Emerson a cette gaieté bienveillante et pleine d'esprit qui désarme le sérieux. Il ne se rend pas compte à quel point il est déjà vieux, à quel point il sera encore jeune à l'avenir".

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Sans idéologie, il voit déjà que la pensée qui se borne à opposer capitalisme et communisme ne peut être qu'au mieux stérile. Reste que le rêve d'une société humaine s'est transformé en cauchemar, pus exactement en l'opposé de ce qu'elle projetait.

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Sacré ovni, c'est quand même complètement ouf ce roman.

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Quoi, un gars qui arrive qui n'a pas retenu la leçon de Derrida, de l'intertextualité, des frontières et de tout le machin ? Bon ça va, il a pas essayé.

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C'est pour les petits enfants... un peu niais, un peu (beaucoup) facile, mais aussi un peu poétique, très allégorique... C'était beau finalement.

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Je suis le prophète... sécularisé !

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Robespierre n'a jamais rien publié mais le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il l'a faite la Révolution. C'est bien là l'intérêt d'en faire un livre, combien sont-ils à avoir théorisé, pensé la Révolution. Robespierre lui, s'est contenté de la faire, épousant ses flux et reflux, ses hésitations et sa potence pour finir comme elle, écrasé.

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Pal mal de nos plus pertinents philosophes actuels, ça ne peut rien donner de très mauvais non ? Du rouge (Badiou), de la dictature du prolétariat (Zizek), du scandale démocratique (Rancière).

Des banalités (je ne citerai pas de noms comme dirait Colin Powell ou Amary Levaux tiens), des véners (Badiou, Zizek), des démocrates et leur progéniture (Rancière, Agamben, - Bensaïd ?) et des pas trop démocrates quand même (Nancy). Ne sais pas s'ils sont tous Charlie, veuillez m'en excuser- enfin, Badiou n'a pas l'air de l'être, je dis ça...

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Introduction incroyablement claire à la philosophie marxiste, qui passe évidement par la case Hégel qu'il s'agit de remettre sur pieds.

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Old school l'ami Herder que plus personne ne lit.

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Étrange, étrange, assez fascinant. Le sujet moderne, dissout.

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C'est peut être son essai le plus dense et le plus achevé, on y trouve l'ensemble de ses problématiques. Rancière est toujours aussi indispensable, combien de fois faut-il le répéter ? Au fait, il est pas mort hein, il écrit même des choses plutôt pertinentes par rapport à la joyeuse actualité faite de terrorisme et de pseudo-politique.

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Relecture de "la question de la technique". Loin d'être une ontologie creuse, n'en déplaise à Adorno, sa pensée d'une essence de la technique propre à la modernité, le fameux Gestell, est extrêmement profonde. Reste que la traduction est discutable, la lecture parfois (souvent) pénible.