Lu en 2022

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J'ai eu un peu de mal à me plonger dedans, mon esprit étant vampirisé par la représentation faite de ce récit par Bela Tarr. Mais après une centaine de pages, je me suis laissé emporté. Le style de Krasznahorkai est vraiment plaisant (même si j'ai du mal avec le choix de ne jamais revenir à la ligne), ses descriptions fascinantes, son récit pessimiste, sombre mais très humain.

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C'est difficile de noter un livre comme celui-ci mais bon, c'est le principe du site après tout...
Evidemment que sur le fond, c'est un bouquin nécessaire s'il peut faire prendre conscience des dérives hallucinantes du monde universitaire et des ravages de la précarité sur les jeunes chercheurs.
Il n'empêche que sociologiquement, c'est très, très faible. La couverture annonce une "enquête" et le titre évoque des pratiques généralisées. Au final, le livre est composé de trois témoignages, certes révoltants, mais insuffisants pour faire une enquête, qui est vaguement résumée à travers des chiffres balancés sur 30 pages (sur les 300 du livre).
Mais au delà de ça, le fait que l'ouvrage soit composé à 90% de trois témoignages réécrits dans comme une fiction adolescente (avec le style qui va avec) est plutôt en décalage avec le propos de l'ensemble...

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Pas grand chose à dire qui n'ait pas déjà été dit sur cet immense classique de théâtre. Une histoire universelle, qu'on a l'impression d'avoir déjà lue ou déjà vue (en films)

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Un chouilla moins emballé que le premier tome qui était assez incroyable par la construction d'une mythologie. Les Deux tours est plus direct, il va davantage à l'essentiel et le fait bien. Découpé en deux parties bien distinctes (la bataille contre Saruman d'un côté, Frodo en route vers le Mordor de l'autre), il offre 500p épiques qui se lisent sans aucun problème (n'ayant jamais lu l'ancienne traduction, peut-être que Denis Lauzon y est pour quelque chose).
Après avoir lu les deux premiers tomes, j'ai vraiment du mal à comprendre comment des gens ayant aimé les films peuvent trouver ces livres chiants ou trop longs. J'ai vraiment l'impression jusqu'à maintenant qu'il n'y a pas de gras (et certainement pas la longue partie chez les Hobbits dans le premier tome qui est passionnante)

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Formidable regard sur les époques d'une vie. A partir de photos de sa vie, Annie Ernaux raconte, avec un regard de femme de gauche, ce que c'est que vivre en France dans les années 40, 50, lors des événements de mai 68, sous Giscard, Mitterand, au début du XXIe siècle. Une vie qui défile en quelques heures

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Zola retourne à Plassans et finalement, jusqu'à présent, c'est là que se situent les meilleurs épisodes des Rougon Macquart. La société de ce simili Aix en Provence est passionnante à suivre. L'arrivée d'un abbé chargé de faire basculer la ville dans le Bonapartisme va déchaîner les passions et révéler la nature de chacun.
Pour le style, il faut aimer Zola. Ça prend son temps, ça décrit beaucoup (et bien), mais ce livre en particulier fait doucement monter la tension pour aboutir à un final superbe.

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C'est pas mal, c'est bien écrit, intéressant et j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre en parallèle de la découverte des films de Cassavetes. Mais c'est complètement hors sujet. La moitié du livre est consacré à Cassavetes sans Gena, et même pas par les yeux de Gena. Qu'il y ait beaucoup sur le couple, c'est normal, mais là... Si un étudiant me rend une copie comme ça sur le sujet "Gena Rowlands", je peux pas mettre la moyenne !

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Pas de note pour l'instant, on verra quand j'aurais fini les deux tomes. Pour l'instant, c'est très agréable à suivre, comme pour l'Appel de Cthulhu, le mariage entre le texte de Lovecraft et les dessins de Baranger fonctionne parfaitement.
Ça met cependant un peu de temps à démarrer et donne l'impression que le tome se termine au moment où tout commence réellement. Moins de variété aussi, car tout se passe dans les mêmes décors.

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"L'épreuve du SIC" : Une courte nouvelle qui entame le cycle du midi des Strougatski, publié chez Mnémos. Intéressant, avec une bonne chute propre au format nouvelle, mais trop court pour vraiment rentrer dedans.

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Tome 2 lu en début de semaine, j'ai enfin une vision globale de l'oeuvre. Sur la nouvelle en elle-même, j'ai beaucoup aimé. Certains trouvent qu'il abuse un peu de la description mais c'est précisément ce qui fait la force des Montagnes hallucinées : peu de confrontation face à l'horreur, mais un récit de la découverte d'une cité perdue en Antarctique. C'est hyper précis et pour peu qu'on soit dans une bonne ambiance de lecture, c'est vraiment passionnant.
Hélas, sur ce roman, le travail de Baranger n'est pas aussi indispensable que sur l'appel de Cthulhu. Les pages sont sublimes, elles maintiennent l'attention du lecteur mais tout se ressemble trop (à l'exception de certaines pages montrant la guerre ancienne entre civilisations cosmiques) pour apporter une réelle plus value. Au final, ça fait quand même un peu cher la lecture

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J'ai beaucoup aimé ce roman de Lovecraft. Certains trouvent qu'il abuse un peu de la description mais c'est précisément ce qui fait la force des Montagnes hallucinées : peu de confrontation face à l'horreur, mais un récit de la découverte d'une cité perdue en Antarctique. C'est hyper précis et pour peu qu'on soit dans une bonne ambiance de lecture, c'est vraiment passionnant.

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Je l'avais vu au théâtre des variétés avec Boujenah dans le rôle titre, j'ai voulu le lire pour mieux saisir les subtilités du texte. Mais dans les deux cas, je reste un peu sur ma faim : les ressorts du théâtre sont utilisés pour être utilisés, de façon parfois peu convaincantes (les quiproquos semblent répondre à un cahier des charges ici) et même si c'est plaisant à suivre/lire, ça se termine un peu n'importe comment

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Très intéressant à lire car cela permet d'avoir un regard sur l'enfance et la jeunesse d'une grande femme. Ça se parcourt avec plaisir mais je n'ai jamais eu ce petit truc en plus qui m'aurait permis d'être pleinement conquis. Ca reste un très bon livre pour se faire une idée de ce que voulait dire être une jeune femme dans les années 1920-30

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Un chouette Jules Verne malgré les griefs habituels que j'ai à l'encontre de l'auteur. Celui-ci a au moins le mérite d'avoir un début, un milieu et une fin sans deus ex machina un peu foireux. L'aventure est plaisante à suivre, c'est divertissant et ça se lit facilement.
Mais comme d'habitude, et même si c'était sans doute assez incroyable à l'époque, j'ai toujours l'impression que Verne n'écrit pas des livres pour raconter des histoires mais pour montrer qu'il sait des trucs, plein de trucs. Il y a donc un effet catalogue d'anecdotes encyclopédiques assez inévitable.

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Brillant plaidoyer contre la peine de mort, dont la meilleure idée est de ne jamais révéler le crime commis par le protagoniste, car ce n'est pas le sujet.

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Où l'on constate que Tarkovski a une vision assez extrémiste et jusqu'au-boutiste de l'art cinématographique, et une position assez réactionnaire sur la société et l'humanité. Il semblait se sentir d'une mission quasi-prophétique en tant qu'artiste, ce qui devait le rendre assez difficile à vivre au quotidien (notamment pour sa femme).
Mais il n'empêche que c'est absolument passionnant de voir un cinéaste de ce talent réfléchir autant sur son art et sur son travail, d'être capable de mettre autant de mots sur ses images (et parfois sur celles des autres). Cet essai permet de mieux comprendre son travail et de comprendre pourquoi ses films sont aussi uniques et aussi réussis.
Et puis, en le lisant, je me suis dit que j'aimerais beaucoup avoir l'avis de Tarkovski sur le MCU

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Le road trip lucide et désenchanté d'un grand écrivain, avec son chien. Steinbeck vieillit, voit l'Amérique changer et ne peut changer avec elle. Ça donne un livre très sobre, agréable à lire et particulièrement touchant

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Enfin fini ce monument de la littérature française. Je triche un peu en le mettant dans la liste "Lu en 2022" car je l'ai commencé en septembre 2021... Il y a quelques passages dans cet ouvrage qui relèvent de l'excellence littéraire : toute l'introduction sur Monseigneur Bienvenu, l'apparition du personnage de Valjean, la fameuse "tempête sous un crâne" jusqu'au procès, les barricades... Malheureusement, j'ai aussi trouvé ce livre beaucoup trop long et les passages exceptionnels sont de plus en plus rares au fil des pages (ou alors, ma patience avait atteint ses limites).
J'ai un peu de mal avec les romans de l'époque, lorsque les auteurs voulaient faire des livres ayant aussi une visée éducative (on trouve ça chez Jules Verne). Le nombre de digressions, de parenthèses (on parle beaucoup de Waterloo qui est beaucoup trop racontée en effet, mais "laissez moi vous parler des couvents en général", sérieux Victor, ça m'intéresse pas) nuisent au rythme et au récit.
Reste un livre excellent en de nombreux points mais que j'aurais sans doute apprécié davantage s'il avait été raccourci d'un tiers.

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Livre culte qui m'est tombé des mains à de nombreuses reprises et que j'ai péniblement terminé. Je n'ai pas aimé l'écriture, je n'ai ressenti aucun attachement à ces personnages faussement détachés de tout, faussement débrouillards. Un récit d'aller-retour aussi épuisant à lire que si j'avais été dans la voiture avec eux.

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Livre passionnant sur "l'héritage" culturelle des descendants d'un harki, où comment une décision à un moment donné peut profondément changer l'existence de plusieurs générations.
Ça se lit tout seul, on peut apprendre beaucoup de choses si l'on n'est pas familiers de ce qu'il s'est passé durant la guerre d'Algérie, les personnages sont très attachants et authentiques.
Quelques réserves sur le style : je trouve l'écriture au présent un peu pauvre et surtout pas adaptée à la forme du récit qui mêle passé et présent ; je trouve plus généralement qu'Alice Zeniter a tendance a laisser ses doigts se balader sur le clavier et écrit parfois beaucoup trop de mots pour décrire une chose très simple

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Après deux belles découvertes l'an dernier, je poursuis l’œuvre de Panaït Istrati avec ce court roman superbe, qui offre une vision désabusée et violente de l'amour, de l'enfance et du passage à l'âge adulte. C'est clairement un auteur dont je vais continuer à picorer les œuvres petit à petit.

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On peut faire de mauvaises adaptations de grands livres, et on peut aussi, comme le montre l'Homme qui voulut être roi, faire des grands films avec des livres sympathiques mais somme toute assez oubliables. L'original de Kipling est plutôt agréable à lire mais ne décolle jamais vraiment, et il souffre de la comparaison avec le film d'Huston

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Nouvelle expérimentale de Gogol qui nous met dans la tête d'un fou en rédigeant son journal intime. C'est un exercice de style réussi, à la fois fascinant et plutôt drôle

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Mémoires de Paul Hirsch, grand monteur hollywoodien, qui ressemble en fait davantage à un grand livre d'anecdotes, avec les intérêts et inconvénients que cela implique. C'est passionnant à plein d'égards, on voit parfaitement à travers ce livre l'évolution du métier de monteur et du cinéma US en général depuis les années 1960 jusqu'à aujourd'hui, c'est parfois assez drôle et Hirsch a un regard assez acéré sur l'ensemble (en n'évitant pas quelques remarques qui sonnent un peu vieux con, mais ça reste à un degré raisonnable). Le problème, c'est que le format du livre rend l'ensemble trop linéaire, surtout quand on passe 4h à lire des anecdotes sur des films que personne n'a vu en France et qui n'ont pas l'air d'être des chefs d'oeuvre (il y a de ce point de vue un gros ventre mou, entre les débuts avec De Palma/Star Wars/John Hugues et ses films récents depuis Source Code et MI 4). Pas très stimulant d'un point de vue littéraire non plus, mais ça permis de l'écouter en VO en livre audio, je conseille pour faire travailler son anglais !

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Nouvelle d'une efficacité redoutable qui a l'intelligence de toujours laisser planer le doute sur la réalité des événements décrits dans le journal intime du personnage principal.