Mes Années 2020 au Cinéma

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Premier film de Gu Xiaogang, Séjour dans les monts Fuchun peut à la fois se voir comme une chronique familiale, ainsi que celle d'un pays. Le jeune cinéaste chinois parvient à capter les dégâts du temps et les brisures familiales, capable d'être masquées durant longtemps puis de vite refaire surface.
Sa caméra, parfois virtuose, à l'image des magnifiques travellings sur l'eau, s'arrête sur ces êtres brisés, il filme à hauteur d'Homme, tisse habilement les liens entre les personnages avant de les défaire, et rend émouvant tous ces personnages qui vont chercher à s'éloigner des problèmes, s'attardant autant sur les échecs que les réussites.
Le rythme est bien géré, il sait prendre son temps, laissant l'atmosphère se mettre en place et adopter plusieurs points de vues sans jamais perdre le spectateur. Les comédiens sont bons, assez sobres et le cadre de l'œuvre, soit passionnant, soit magnifique.

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En signant Les Enfants du Temps, Makoto Shinkai propose une oeuvre ambitieuse, à la fois douce, mélancolique et propice à une certaine poésie. Si on peut regretter une fin un peu trop longue et dont l'émotion n'est pas à la hauteur de l'ambition, le film n'en reste pas moins prenant de bout en bout, entraînant lorsqu'il le faut et proposant un voyage où le rêve est omniprésent. Derrière cet univers particulier, se cache aussi un portrait de l'adolescence, de la fuite et de l'émancipation, mais aussi de Tokyo et de certaines difficultés sociales japonaise. Si tout cela est intéressant, c'est grâce à des personnages qui sont bien dépeints, tant les principaux que secondaire, ainsi que d'un cadre parfaitement exploité, tant dans le fond que la forme, avec de superbes dessins, une animation à la hauteur et une bande-originale collant parfaitement aux images.

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En signant Marche avec les Loups, Jean-Michel Bertrand nous emmène dans les Alpes pour y suivre le parcours des loups sauvages, rendant encore plus fascinant cet animal.
On le suit lui tentant de se mêler à cette nature, sachant être juste et proposer des réflexions sans être lourds, principalement autour du rôle de l'humain face à cette nature, et la façon dont la peur et/ou la méconnaissance de l'inconnu peut pousser à avoir des comportements bêtes et destructeurs.
Les images sont superbes et le documentaire parvient à avoir un souffle intimiste, une certaine authenticité donnant plus d'ampleur à ce voyage dans la vie des loups et les voyages qu'ils font.
Plusieurs moments se révèlent assez mémorables, et les mots et actes de l'auteur forment une vraie osmose avec la nature, avec quelques séquences poétiques, rendant ainsi un vrai hommage à cette magnifique nature et ses représentants.

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En signant #Jesuislà, Eric Lartigau signe une oeuvre particulière, mettant en scène un homme semblant en décalage avec son époque et surtout les gens qui l'entourent. C'est parfois maladroit, surtout lorsque les personnages principaux se croisent, mais Lartigau parvient à en faire ressortir une petite poésie lorsqu'il ne se concentre que sur un touchant et authentique Alain Chabat, avec quelques séquences plutôt marquantes, notamment celles légères à l'aéroport. Le film marche souvent un fil, pas loin de tomber à certain moment mais dans l'ensemble tout se tient, et s'il y a une légère déception face à son potentiel, ça n'en reste pas moins une oeuvre agréable à suivre, atypique et portée par de bons comédiens, Chabat en tête.

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En signant The Gentlemen, Guy Ritchie reprend la recette qui a jadis fait son succès, nous emmenant dans un monde de gangsters, avec l'Angleterre en toile de fond, pas mal de testostérone et une mise en scène stylisée. Les excès ne sont pas toujours bien loin mais il évite tout de même d'y tomber, la galerie de personnages qu'il dépeint est intéressante à suivre, avec de nombreux cas atypiques. Il y a de bonnes idées, des séquences qui marquent, de bon comédiens ou encore du rythme, de quoi ne pas regretter la séance.

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Herculanum, ville enfouie au même titre que Pompéi par le Vésuve, moins connue mais mieux conservée, et surtout la majorité des fouilles reste encore à faire.
Le sujet est donc passionnant, mais le documentaire un peu moins, la faute principalement à des conclusions hatives qui s'invitent régulièrement dans le documentaire ainsi qu'un approfondissement de points très secondaires quand des principaux sont un peu oubliés.
Dommage car les images sont superbes, quelques intervenants pertinents ainsi qu'une reconstitution 3D plutôt réussie.

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Si la Domus aurea est aussi fascinante, c'est par son gigantisme et ce qu'elle dit sur Néron, mais aussi toutes les rumeurs colportées depuis l'antiquité sur le grand incendi de Rome qui permit cette construction.
Si le documentaire reste un peu vague et n'approfondi pas assez son sujet, il n'en reste pas moins passionnant, par ses images, la documentation sur le fonctionnement de la villa ainsi que sur l'incendie de Rome.
Si très vite les successeurs de Néron ont construit à la place ou par dessus (le Colisée notamment !), il reste encore aujourd'hui bien des mécanismes et salles encore intacts.

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Il y aurait finalement beaucoup à dire sur l'Appel de la Forêt, évoquer les nombreux recours aux effets spéciaux (ce qui n'est pas forcément synonyme de ratage, pour les paysages, ça fonctionne très bien, un peu moins pour le chien principal quand on abuse sur les expressions de visage), la dimension très (trop ? enfin c'est selon) familiale du film, ses points historiques un peu douteux mais j'ai surtout envie de retenir Harrison Ford.
Immense comédien maintenant au crépuscule de sa carrière, chacune de ses apparitions est un plaisir, il a l'air content d'être là, dans un rôle qui finalement lui va mieux que de ressortir son vieux blaster (et j'ai peur pour son lasso). Chris Sanders semble avoir conscience de l'immense comédien qui se dresse devant sa caméra et semble lui aussi en admiration, et rien que pour ça, je ne regrette pas de l'avoir vu.
Malgré ses failles (c'est quoi ce méchant ??), son côté lisse et trop formaté, le film reste plutôt sympathique à suivre, plutôt dans un cadre familial évidemment, il y a de jolies scènes aussi et une dernière partie particulièrement réussi, rattrapant toute la mise en place (soit les moments sans Harrison !) plus laborieuse.

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Les années passent et Clint Eastwood se montre toujours prolifique derrière la caméra, signant avec Richard Jewell une oeuvre passionnante, mêlant le destin d'un homme atypique à celui de son pays, et dont les failles, peu préjudiciables, n'empêchent pas de s'imprégner de ce classicisme maîtrisé.

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Dark Waters présente toutes les caractéristiques de l'Histoire vraie à l'américaine à la sauce judiciaire, se basant surtout et trop sur le récit initial bien souvent très romancé,, comme de nombreux avant lui avec des résultats très variables.
Le film de Todd Haynes n'échappe malheureusement pas à tous les défauts de ce type de production, évoquant le combat type David contre Goliath des bas fond de l'Amérique face à une très riche et implantée multinationale.
On a l'impression que Todd Haynes a principalement suivi un cahier des charges, avec toutes les étapes obligatoires à l'image des fausses peurs qui planent sur les gens biens, et une opposition parfois un peu trop simpliste du bien très bien contre le mal très très méchant.
Heureusement il reste des qualités, dans son sujet de base déjà aussi captivant que terrifiant, mais aussi quelques moments de tensions qui fonctionnent, une jolie photographie et un sens du rythme certain, de quoi rendre le récit agréable à suivre, bien qu'il ne propose guère plus que son postulat de base.

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En signant La Communion, Jan Komasa met en scène une tentative de rédemption qui va en entraîner d'autres, mais comme nous l'a appris le Cinéma, le passé n'est jamais loin de rattraper ces gens-là.
La force du film se trouve certes dans le portrait de cet ex-délinquant mais surtout dans la façon dont l'auteur s'en sert pour dresser un portrait de société via un petit village où lynchage, regret, blessures intérieurs et non dits sont nombreux. De la même façon, par le prisme de ce personnage, il évoque la foi et les possibles évolutions de la religion, à travers, notamment, l'opposition entre lui et l'ancien prêtre, quelques séquences en deviennent assez marquantes, comme celles de confession.
Enfin, on notera aussi de bons comédiens, ainsi qu'un cadre naturel intéressant et bien exploité par la photographie.

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La famille Wood, notamment sa première fille Natasha, revient sur la vie de Natalie, principalement en dehors de la scène (ses mariages, dépressions, enfants, sa façon de vivre, son univers et le monde qui vivait autour d'elle ...).
C'est là tout l'intérêt du documentaire, pour les images d'archives et la découverte de Natalie Wood en dehors de la scène, ainsi que quelques intervenants pertinents, à commencer par Robert Redford et Robert Wagner.
La mise au point autour de la mort de celle-ci n'est pas spécialement intéressant, on en a déjà tellement entendu sur le sujet, et on a juste l'impression que la famille cherche à mettre les points sur les i et se défendre.
Excepté ce dernier point, c'est un immense plaisir de (re)découvrir N. Wood, les liens entre sa vie privée et ses films, les images de ceux-ci aussi et à quel point elle était magnifique.

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Souvent cités mais jamais dans les premiers, The Kinks demeurent un groupe marquant dans l'explosion du rock britannique dans les années 1960, et Christophe Conte leur rend hommage avec ce documentaire.
Bien ficelé, avec de passionnantes anecdotes (à l'image de celles sur la jeunesse des deux frangins) et ce qu'il faut de mélancolie, c'est un plaisir à suivre l'aventure de Ray Davies, son frère et son groupe. Le premier cité est la pierre angulaire du groupe et donc du métrage, on y voit ses particularités, ambitions et ses qualités d'écrivain sont bien mises en avant, notamment lorsqu'il évoque le peuple anglais.
Alors, il y a bien des exagérations, dans les anecdotes ou même le potentiel du groupe ou de Ray Davies, avec beaucoup de si (s'ils avaient été aux USA, s'il avait fait des films...), mais ça n'empêche pas le documentaire d'être une réussite.

https://www.youtube.com/watch?v=VfUS0HkyEk0

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En signant Chained, Yaron Shani suit le quotidien d'un flic qui va peu à peu voir son monde s'écrouler. Il opte pour un point de vue plutôt naturaliste, ne cherchant à rien surjouer et dresse ainsi un portrait intéressant d'un homme qui va doucement vivre une descente aux enfers. Ce qui fonctionne bien, c'est que Yaron Shani ne dépeint pas homme parfait, loin de là même, et l'ambiguïté se trouve partout. Néanmoins, il peine un peu à créer une vraie dramaturgie autour de lui, alors que l'écriture y était propice, et si ce n'est pas totalement préjudiciable, c'est tout de même dommage.

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Si on passe un bon moment devant Lucky Strike, signe d'un jeune metteur en scène maitrisant au moins le tempo, il semble suivre des recettes un peu trop à la lettre.
On retrouve un peu de Coen sans la profondeur des personnages et des éléments s'exportant bien du cinéma populaire coréen sans la singularité de ses meilleurs représentants.
Du coup, on obtient un film un peu maladroit (aussi dans sa morale) et manquant de consistance (ce qui n'est pas grave pour un premier film !) malgré de bonnes idées par-ci par-là (comme la temporalité du récit). Et surtout, on a un film agréable à suivre, instaurant une légèreté qui fonctionne et dont les ruptures violentes marchent aussi, avec de bons comédiens ainsi qu'une certaine fraicheur.

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Chronique familiale rêveuse et d'un un tout autre univers, Felicità parvient à être attachant lorsqu'il le faut, on se laisse embarquer avec des comédiens disparaissant derrière des personnages barrés.
Alors tout n'est pas parfait et Bruno Merle ne parvient pas toujours à faire ressentir une émotion ou une atmosphère mélancolique, insiste un peu trop (verbalement notamment) sur l'idée du choix.
Enfin, cela n'empêche pas non plus d'apprécier le film, sa spontanéité, ses bonnes idées et sa fraîcheur.

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Plus un drame psychologique qu'un thriller, Madre permet à Rodrigo Sorogoyen de proposer une œuvre dérangeante et particulière, et dont les quelques erreurs sont pardonnables face à l'atmosphère troublante mise en scène, les tensions psychologiques imposantes ou de parfaits comédiens, Marta Nieto en tête.

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En signant The Climb, Michael Angelo Covino met en scène une amitié devant faire face aux conneries des uns, aux temps qui passe ou encore à deux caractères bien distincts. On passera facilement sur les petits points plus négatifs pour se concentrer sur l'essentiel, comme le burlesque, la fraicheur et de très bons comédiens.

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Avec Hotel by the River, Hong Sang-soo trouve une osmose entre pensées et émotions ou profondeur et légèreté, ses thématiques trouvent une résonance forte dans la richesse des personnages, des mots et des paysages qu'il met en scène, avec autant de lyrisme que d'épure. Somptueux.

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Déjà, il ne faut pas se fier à la bande annonce qui vend surtout le film comme un thriller, ce qui n'est pas le cas, c'est avant tout un portrait de femme, un drame où l'on va peu à peu découvrir qui est vraiment l’infirmière en question.
L'oeuvre va être de plus en plus troublante, jouant sur plusieurs temporalités pour mieux essayer de cerner cette femme. Elle ne laisse jamais indifférent et s'inscrit dans un cadre assez froid, neutre dans ses couleurs et dans le choix des appartements et rues.
C'est aussi un film intriguant sur ce qu'il dit de la société japonaise où le harcèlement et la destitution renvoient ici à des principes de la société féodale. L'impact de ceux-ci peut réduire des vies à néants, et cette toile de fond forme une osmose avec les autres composantes du film.
Enfin, l'actrice principale porte le film sur ses épaules, et les liens qu'elle entretient avec les autres personnages, notamment Motoko, participe à la réussite de L'Infirmière.

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En signant Family Romance, LLC, Werner Herzog est à la limite du documentaire et voyage, dans tous les sens possibles (dans le cinéma, une vision de la réalité, géographiquement ...) dans un Japon aussi beau que paradoxal.
Il interroge sur le bienfait ou non de société louant de l'humain et de l'émotion, sur les frontière entre la réalité et le faux ou encore le rôle de comédien, et les limites de celui-ci lorsqu'il joue sur les émotions des autres. Il le fait avec justesse, sans jugement et brio, on se retrouve plongé dans cette vision du Japon, où le modernisme côtoie le traditionnel, offrant au passage quelques séquences mémorables, on s'intéresse à ces âmes qui se cherchent et le jeu, tout en sobriété et émotion, de ceux qui les interprètent, qu'ils soient comédiens ou non.

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En voilà une oeuvre bien singulière !
Une histoire d'amour contrariée, un homme, 3 femmes (!) et beaucoup de mystères. C'est à la fois léger et grave, Fukada alterne, et il s'arrête sur des moments du quotidien, ne rendant son film que plus beau.
Il montre qu'il sait filmer la vie, tout simplement.
Enfin, une vie excessive, ce qui lui permet de créer des situations atypiques, dont il en tire systématiquement une émotion précise, et ça fonctionne parfaitement, avec une atmosphère prenante d'un bout à l'autre.

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Avec L'Homme du Président, Woo Min-ho met en scène une partie importante de l'histoire de la Corée du Sud avec l'assassinat du dictateur Park à la fin des années 1970. Il mise sur un laps temporaire serré, tout se joue vite, la tension monte en peu de jours et il s'intéresse surtout au pourquoi du comment.
Alors, l'œuvre est imparfaite, misant surtout sur son sujet plus que la mise en scène, qui elle, est parfois trop appuyée, en particulier dans les moments clés (effets musicaux annonciateurs, gros plan sur les visages, insistance un peu lourde sur de grandes phrases chocs et typées …), empêchant ainsi le film d'être plus qu'une (jolie) reconstitution au sujet fort mais ne dépassant pas le cadre de la "fiche Wikipédia".
Heureusement, il reste une efficacité derrière la caméra, une tension parfois bien mise en scène ainsi que des comédiens arrivant à s'effacer derrière des hommes de pouvoirs mais faillibles.

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Avec The Silencing, on se retrouve face à un polar aussi efficace que bien ficelé, sachant surprendre (et sans devoir attendre la fin) tout en créant de l'intérêt pour les personnages, en particulier de l'empathie pour le principal, dont le schéma est certes déjà vu mais bien écrit et mis en scène.
Robin Pront réussi à, à la fois, prendre son temps si nécessaire et accélérer le rythme lorsque cela est nécessaire, avec une tension forte dans les moments clés. Si les derniers instants ne sont pas parfaits, ils ne gâchent en rien le visionnage et on appréciera aussi le contexte du film, une vision de l'Amérique profonde, très bien éclairée et participant à l'atmosphère du film, pittoresque lorsqu'on est plongée dans cette ville, de jour comme de nuit.

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Une relecture moderne de Peter Pan est forcément un projet intéressant, vu toutes les passionnantes thématiques que l'on trouve dans l'univers de J. M. Barrie, surtout que Benh Zeitlin s'éloigne bien des adaptations les plus connues de cette oeuvre.
Il décrit bien l'enfance comme un paradis perdu, fait ressentir l'aspect mélancolique du temps où l'imagination pouvait l'emporter sur le réel, et donne aussi des repères importants, notamment avec le contexte familial de Wendy.
Alors, tout n'est pas parfait, on ne doute pas de la sincérité de l'auteur, mais il se perd parfois à trop vouloir rendre son récit réaliste, que ce soit avec sa caméra trop proche des personnages ou le côté carte postale. Il manque aussi de l'émotion, trop rare par rapport à son potentiel, ainsi qu'une atmosphère vraiment forte, malgré les bonnes idées que l'on voit parfois, ainsi que les jeunes comédiens, plutôt bons dans l'ensemble, notamment Devin France.

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Corps et âme est un documentaire plutôt sympathique, disponible sur Arte, et prenant le parti-pris intéressant de s'intéresser à des points précis de la carrière de Tom Cruise plutôt que faire un documentaire type Wikipedia.
Finalement, c'est surtout intéressant pour les liens entre l'homme privé et public, le côté persécuté qu'il ressentira et plusieurs petites anecdotes comme celles sur les tournages de Magnolia ou Eye's Wide Shut.

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Retour sur la carrière de Platini joueur, suivi d'une interview de l'actuel Michel sur sa carrière, globale, dans le foot.
Le documentaire vaut surtout pour ses images d'archives et commentaire de l'époque, on est plongée dans la France du foot des années 1970 puis 1980, on passe du jeune prometteur de Nancy au meilleur joueur de la planète à la Juve, en passant par les grands moments en équipe de France.
C'est aussi une autre vision du foot, plus exigente et amateur à la fois, le roi Platini devait réussir chaque match pour qu'on le toujours considère roi. Le montage est bien foutu, c'est dynamique et si on regrette que certains moments passent trop rapidement (les coupes du monde, sa finale perdue contre Hambourg ...) ça n'enlève rien au charme et à l'intérêt des années Platoche.

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En signant Slalom, Charlène Favier met en scène une histoire trouble, voire malsaine entre une jeune championne, du moins qui a le potentiel pour, et son entraineur.
Elle parvient à mettre en place une réelle ambiguïté, qui se retrouve notamment dans l'atmosphère troublante, et même glauque parfois. Les deux protagonistes sont aussi bien écrits que mis en scène, ils sont aussi bien joués et portent cette histoire sur leurs épaules. La réalisation reste à hauteur d'homme, et parvient aussi à capter avec brio les séquences sportives.

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Sébastien Tarrago explore le parcours des bleus à l'Euro 2000, et surtout la vie de groupe avec quelques anecdotes ainsi que de précieux témoignages. Les meilleurs moments du docu sont ceux racontés par les joueurs, notamment le génial Djorkaeff, Leboeuf, Barthez ou l'émouvant Manu Petit. Quelques images renvoient à d'excellents souvenirs, le documentaire est bien monté et c'est un plaisir de revoir ces gars.
Dommage, par contre, que l'équipe n'ait pas les droits d'images (bien que la façon de les contourner est sympathique) et que Tarragot est parfois trop envie de se mettre en scène.
Mais bon, quel plaisir de revoir des moments liés à cette aventure !

https://www.lequipe.fr/explore/wf16-euro-2020-histoire-secrete-des-bleus-video/

Sur le même thématique, avec plus d'images et moins de secrets, la fédé avait fait un documentaire sympa : https://www.youtube.com/watch?v=rckWDHZLqZc&t=2112s

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Médecin de Nuit fonctionne plutôt bien lorsqu'il reste focalisé sur son protagoniste, ses instants de vies captés avec une certaine mélancolie, et une description attachante malgré tout.
Par contre, le film peine à faire exister les personnages autours, certaines situations paraissent forcées et Médecin de Nuit se perd dans des dialogues ou bastons pas forcément bien amenés.
Sans rendre le film mauvais, ça offre quelques regrets, car Alie Wajeman a de bonnes idées derrière la caméra (il filme très bien Paris la nuit, faire ressentir la solitude et la détresse du protagoniste ...) et Vincent Macaigne est impeccable devant.