Cover Morceaux rock emblématiques

Liste de

32 morceaux

créee il y a environ 5 ans · modifiée il y a environ 1 an

That’ll Be the Day
7.6

That’ll Be the Day

That'll Be the Day

02 min. Sortie : 0001 (France). Pop rock

Morceau de Buddy Holly

PiotrAakoun a mis 10/10.

Annotation :

2 septembre 1957

En 1956, Buddy Holly et Jerry Allison, respectivement chanteur-guitariste et batteur, visionnent La Prisonnière du désert de John Ford. Ils y entendent John Wayne répétant « That will be the day » chaque fois qu'un personnage énonce un fait qui, pour lui, ne se produira pas de sitôt, et que l'on pourrait traduire par « Ce n'est pas demain la veille !. »

Martin (Jeffrey Hunter) : « I hope you die! »
Ethan (John Wayne) : « That'll be the day. »

Révérend Clayton (Ward Bond) : « You wanna quit, Ethan? »
Ethan : « That'll be the day. »

Quelque temps plus tard, alors qu'ils s'entrainent à jouer chez les parents de Allison, Holly lui propose de travailler à l'écriture d'une chanson. Allison lui répond « That will be the day », parodiant ainsi John Wayne, convaincu que la proposition est utopique. Mais Holly, qui lui ne plaisantait pas, lui retourne que c'est une bonne idée de titre. Paroles et musique sont créées en seulement 30 minutes et constituent leur première collaboration en tant qu'auteurs.

Les paroles de la chanson relatent un dialogue entre le chanteur et sa compagne. Le chanteur lui annonce que le jour où ils se quitteront n'est pas près d'arriver, et que cela ne se fera qu'à sa mort ('That'll be the day when I die').

https://www.youtube.com/watch?v=eq9FCBatl3A

(I Can't Get No) Satisfaction
7.8

(I Can't Get No) Satisfaction (1965)

(I Can't Get No) Satisfaction

03 min. Sortie : 15 août 1965 (France). Pop rock, Country

Morceau de The Rolling Stones

PiotrAakoun a mis 9/10.

Annotation :

6 juin 1965

C’est durant son sommeil que Keith Richards eut l’idée du riff. Se réveillant au cours de la nuit, il alluma un magnétophone pour saisir son inspiration en deux minutes à la guitare sèche, puis se rendormit en laissant la bande magnétique tourner et enregistrer ses longs ronflements.

Excepté le titre I Can't Get No Satisfaction, Mick Jagger a écrit la totalité des paroles qui ont aussi participé à la popularité du morceau : le texte dénonce l'aliénation par la publicité et les frustrations de tous ordres qu'engendre la vie dans une société de consommation. Certaines paroles ont provoqué l'émoi à l'époque en raison de leur référence au sexe. Dans le dernier couplet, Mick Jagger évoque sa déception lorsqu'il essaye de « se faire une fille », quand celle-ci lui dit de revenir la semaine prochaine parce qu'elle est « dans une mauvaise phase », ce qui peut être compris comme la période des règles chez une fille.

Et aussi parce que dès le second couplet il affirme « But he can't be a man 'cause he doesn't smoke / The same cigarettes as me » à propos d'une publicité à la télévision, ce qui n'a pas manqué de laisser croire à certains qu'il faisait allusion à la marijuana (la presse montera en épingle en 1967 les déboires des musiciens à ce sujet, mais The Times comme nombre de personnalités prirent leur défense).

La structure musicale de la chanson est construite autour d'un riff de guitare électrique devenu légendaire, basé sur les notes si, do#, ré, dont la sonorité saturée est donnée par une pédale fuzz ; c'était la première fois qu'un tel son « trafiqué » était mis en avant de façon aussi ostensible dans le rock, (dans le sillage d'un Link Wray pionnier de la distorsion), ce qui participera à l'énorme succès de cette chanson. Un an plus tôt les Kinks avaient fait un pas dans cette direction avec le riff à la sonorité volontairement « sale » de leur chanson You Really Got Me, mais cet effet avait été obtenu de manière plus artisanale, le guitariste Dave Davies ayant lacéré la membrane du haut-parleur de son amplificateur.

https://www.youtube.com/watch?v=nrIPxlFzDi0

Like a Rolling Stone
8.3

Like a Rolling Stone

06 min.

Morceau de Bob Dylan

Annotation :

20 juillet 1965

Contrairement aux hits de cette époque, les paroles de Like a Rolling Stone ne parlent pas d'amour mais expriment bien plutôt le ressentiment et un ardent désir de revanche. L'auteur Oliver Trager décrit ces paroles comme évoquant « le sourire méprisant de Dylan adressé à une femme tombée en disgrâce et obligée de se débrouiller et de lutter dans un monde hostile et inconnu. ». Jusqu'à maintenant, la cible de cette chanson, Miss Lonely (« Mademoiselle TouteSeule »), a toujours pris les chemins les plus faciles, est allée dans les meilleures écoles et connaît des gens haut placés, mais dorénavant, sa situation étant devenue beaucoup plus pénible, elle n'a aucune expérience intéressante qui pourrait l'aider à se tirer d'affaire. Les premières lignes de la chanson rappellent les conditions d'existence de Miss Lonely avant sa déchéance :

Il fut un temps où tu portais des vêtements très chics
Tu jetais alors des petites pièces aux clochards du temps de ta splendeur, n'est-ce-pas ?

Et la première strophe se termine sur ces lignes, tournant en ridicule sa situation actuelle :

Maintenant tu la ramènes moins
Maintenant tu es moins fière
D'avoir à quémander ton prochain repas.

Malgré ces attaques au vitriol, cette chanson montre aussi une certaine forme de compassion pour Miss Lonely, ainsi que la joie et la liberté obtenues à la suite de la perte de tout ce qui la rattachait à son ancienne vie superficielle. La dernière strophe se termine sur ces vers :

Quand on a rien, on n'a rien à perdre
T'es invisible maintenant, tu n'as plus de secrets à cacher

Et le refrain met l'accent sur ces thèmes :

Qu'est-ce que ça fait ?
Qu'est-ce que ça fait ?
D'être seule au monde
Sans foyer où revenir
Comme une parfaite inconnue
Comme une pierre qui roule (un euphémisme pour « vagabond »)

Les paroles de la chanson s'adressent à une jeune femme autrefois prospère qui est tombée dans la misère. Elle n'est pas nommée explicitement, et il existe beaucoup de spéculations à ce sujet. L'une des hypothèses les plus classiques se base sur Edie Sedgwick, une actrice et top model connue pour avoir travaillé avec Andy Warhol ; elle est souvent identifiée à des protagonistes d'autres chansons de Dylan de cette époque. Joan Baez a également été envisagée comme une destinatrice possible de la chanson.

https://www.youtube.com/watch?v=IwOfCgkyEj0

Good Vibrations
8.2

Good Vibrations (1966)

Good Vibrations

04 min. Sortie : 1966. Pop rock

Morceau de The Beach Boys

Annotation :

10 octobre 1966

Début 1966, en pleines sessions pour Pet Sounds, Brian Wilson a l’intuition d’une chanson comme personne n’en a jamais écrite. Il parle aux membres du groupe d’une « symphonie de poche ».

L’idée lui est venue d’une discussion avec sa mère quand il avait quatorze ans. Celle-ci lui avait expliqué que les chiens aboient quand ils ressentent certaines vibrations. Dix ans plus tard, assis derrière son piano sous influence chimique, Wilson se rappelle cet échange et plaque une première série d’accords pour restituer « les vibrations de l’Univers ».

En février, il débute l’enregistrement de ce qui s’appelle encore Good Vibes. Wilson veut produire des sons « qui n’existent que dans sa tête ». Pour y parvenir, il combine violoncelle et thérémine, clavecin et orgue Hammond. Il multiplie les prises dans quatre studios différents, déconstruit les parties instrumentales en courts fragments, enregistrés individuellement puis assemblés selon le principe de la mosaïque.

Il faut six mois pour achever la seule partie instrumentale, interdisant au titre de figurer sur l’album prévu pour le printemps. Wilson a maintenant besoin de paroles pour continuer son œuvre. Il fait appel à Tony Arsher, qui a travaillé sur Pet Sounds. Arsher écrit un texte, rejeté, dont l’apport majeur sera de changer Vibes en Vibrations. Brian Wilson demande alors à Mike Love, voix basse des Beach Boys et parolier régulier, de s’en occuper.

Les deux hommes sont en conflit artistique depuis le virage musical décidé par Wilson. Mike Love s’exécute toutefois et le groupe débute l’enregistrement des voix. Love se souviens : « J’ai fait jusqu’à trente overdubs de la même partie vocale, et quand je dis la même partie, je veux dire une même section de deux, trois ou quatre secondes ». Les prises se multiplient et le mixage s’affine durant deux mois supplémentaires.

Le 10 octobre 1966, le groupe sort le 45 tours Good Vibrations. Huit mois au total ont été nécessaires à sa réalisation. Quatre-vingt dix heures d’enregistrements ont été réorganisées en trois minutes de musique. Son coût de production s’élève à 50000 dollars, l’équivalent de 400000 aujourd’hui, ce qui en fait, à l’époque, la chanson la plus chère de l’histoire.

(Eva Kristina Mindszenti)

https://www.youtube.com/watch?v=Eab_beh07HU

Light My Fire
8.3

Light My Fire

07 min.

Morceau de The Doors

Annotation :

24 avril 1967

Les Doors disposent de plusieurs chansons pour composer leur premier album qui portera le nom du groupe, comme c'est souvent le cas à cette époque. "The End", une longue complainte freudienne qui résulte d'une improvisation de Morrison, un soir sous LSD au Whisky a Go-Go, "Break on Through", une apologie du LSD qui permet d'ouvrir les Portes de la Perception, "The Crystal Ship", une chanson d'amour, "Take it as it comes", "Soul Kitchen", qui repose sur les sonorités peu communes au groupe d'un hard-rock naissant, "Twentieth Century Fox", une métaphore de l'univers du cinéma et de la télévision, sont autant de titres rodés.

Mais Jim Morrison cherche un titre nouveau, une chanson que le public n'aura pas encore entendue au moment de la sortie de l'album prévue pour la fin de l'année. Robbie Krieger propose alors une de ces composition, "Light my Fire", longue ballade doucereuse qui ne cadre pas forcément avec le rock psychédélique proposé par The Doors. L'ambiance de la chanson plait à Jim Morrison mais son texte n'est pas tout à fait achevé. Aussi le retravaille-t-il pour y apporter le second couplet. John Densmore propose d'accélérer un peu le tempo tandis que Ray Manzarek compose une intro à l'orgue qui s'inspire de Jean-Sébastien Bach. Ainsi retravaillée, Light my fire est devenue un ballade psychédélique de sept minutes. Pur produit de la créativité commune des quatre membres des Doors, la chanson est parfaite et est choisie pour être le premier single mis sur le marché.

L'album The Doors est enregistré en une semaine à la fin du mois d'août 1966, il est complété par la reprise d'un vieux blues de Howlin' Wolf, "Back door man", et l'adaptation d'un air d'opéra écrit par Bertholf Brecht et Kurt Weill, "Alabama Song".

Le single sort en version raccourcie à trois minutes pour passer en radio et en télé. La chanson franchit l'Atlantique pour envahir la vieille Europe et le Pacifique pour conquérir l'Australie; The Doors deviennent mondialement célèbres avec leur premier 45 tours. Light my Fire sera reprise plus de cent fois par des artistes totalement différents, elle sera mise à toutes les sauces, version soul par Stevie Wonder, Isaac Hayes, Minie Riperton ou Al Green , version R&B par The Four Tops, version flamenco par José Feliciano, version jazz par Nancy Sinatra, version bossa-nova par Astrud Gilberto, version trip hop par Massive Attack, version disco par Victoria Abril, ...

https://www.youtube.com/watch?v=deB_u-to-IE

All Along the Watchtower
8.8

All Along the Watchtower

03 min.

Morceau de The Jimi Hendrix Experience

PiotrAakoun a mis 10/10.

Annotation :

27 décembre 1967

All Along the Watchtower est une chanson de Bob Dylan figurant sur son album John Wesley Harding, paru en 1967. La reprise de Jimi Hendrix est probablement la plus célèbre.

Plusieurs critiques musicaux ont mis en avant le fait que les paroles de All Along the Watchtower font référence au Livre d'Isaïe :

« verset 5 : On dresse la table, la garde veille, on mange, on boit ... Debout, princes ! oignez le bouclier ! verset 6 : Car ainsi m’a parlé le Seigneur : Va, place la sentinelle ; qu’elle annonce ce qu’elle verra. verset 7 : Elle vit de la cavalerie, des cavaliers deux à deux, des cavaliers sur des ânes, des cavaliers sur des chameaux ; et elle était attentive, très attentive. verset 8 : Puis elle s’écria, comme un lion : Seigneur, je me tiens sur la tour toute la journée, et je suis à mon poste toutes les nuits ; verset 9 : et voici, il vient de la cavalerie, des cavaliers deux à deux ! Elle prit encore la parole, et dit : Elle est tombée, elle est tombée, Babylone, et toutes les images de ses dieux sont brisées par terre ! »

— Livre d'Ésaïe, chapitre 21, versets 5-9

La structure inhabituelle de la narration a été remarquée par le professeur de littérature anglaise Christopher Ricks, qui voit dans All Along the Watchtower un exemple de l'audace de Dylan à manipuler le temps et la chronologie des événements : « à la fin du dernier couplet, on a l'étrange impression que la chanson démarre enfin, comme si le mythe recommençait ».

Les critiques musicaux ont décrit la version de Dylan comme un chef-d'œuvre de sous-entendus et de litotes. Selon Andy Gill : « Dans la version de Dylan, c'est le dénuement du scénario qui frappe les esprits, l'harmonica entêtant et suraigu et la rythmique simplissime de la guitare sèche annonçant les conséquences du cataclysme ; avec la version de Jimi Hendrix, … ce cataclysme est devenu palpable grâce aux riffs tourbillonnants de la guitare électrique. »

https://www.youtube.com/watch?v=TLV4_xaYynY

Baba O’Riley
8.4

Baba O’Riley (1988)

Baba O'Riley

05 min. Sortie : 1988 (France). Pop rock

Morceau de The Who

Annotation :

14 août 1971

Baba O'Riley est à l'origine une chanson écrite par Pete Townshend pour le projet Lifehouse, un opéra-rock qui devait être la suite de Tommy. C'est Ray, le fermier écossais, héros de l'album, qui devait la chanter, pour symboliser son exode en direction de Londres avec sa famille. La chanson est combinée avec une autre chanson du projet Lifehouse intitulée Teenage Wasteland qui n'avait cependant pas grand-chose en rapport avec Baba O'Riley.

Le nom de la chanson est une combinaison des deux influences philosophiques et musicales de Pete Townshend : (Meher) Baba et (Terry) Riley. Dans les notes écrites par Pete Townshend sur Who's Next, cette chanson est perçue comme ce que serait le résultat si l'esprit de Meher Baba avait été mis dans un ordinateur et transformé en musique, cela aurait été Baba dans le style de Riley : Baba O'Riley (« Baba de Riley »).

Baba O'Riley est remarquable pour la fusion innovante du son hard rock avec les premières expérimentations de synthétiseur de Pete Townshend (inspiré par le travail de Terry Riley) ainsi que pour la force des trois accords : fa, do, si bémol.

Le batteur du groupe Keith Moon a eu l'idée d'utiliser un solo de violon pour terminer la chanson. Il passe alors d'un rock éclatant à une musique presque tzigane, puis également irlandaise.

https://www.youtube.com/watch?v=x2KRpRMSu4g

Imagine
8.1

Imagine

03 min.

Morceau de John Lennon et Plastic Ono Band

Annotation :

11 octobre 1971

Hymne pacifiste et utopique, Imagine est souvent considérée comme une des meilleures chansons pop jamais créées, et une des plus grandes chansons de tous les temps ayant façonné le rock and roll.

Le thème central de la chanson est inspiré par "Cloud Piece", un poème de trois lignes d'instructions, paru dans le livre Grapefruit de Yoko Ono (1964). Les mots sont d'ailleurs reproduits sur la couverture arrière de l'album Imagine :

« Imagine the clouds dripping. Dig a hole in your garden to put them in »

ce qui se traduirait par : Imagine que les nuages tombent goutte à goutte, creuse un trou dans ton jardin pour les mettre dedans.

Les paroles ont été inspirées à Lennon par l'espoir d'un monde en paix, dont il dira lui-même : « Ce n'est pas un nouveau message : avec Give Peace a Chance, nous ne sommes pas déraisonnables, nous disons juste « donnez une chance à la paix ». Avec Imagine, nous disons « Pouvez-vous imaginer un monde sans pays ou religions ? » C'est le même message, encore et encore. Et c'est positif ».

Yoko Ono a expliqué que les paroles d'Imagine étaient « simplement ce que John croyait […], que nous étions tous un pays, un monde, un peuple. Il voulait faire ressortir cette idée ».

Lennon commenta aussi que la chanson « était « anti-religieuse, anti-nationaliste, anti-norme et anticapitaliste, mais qu'elle était acceptée parce qu'elle était enrobée de sucre ». Lennon l'a décrite également comme étant quasiment le « Manifeste du Parti communiste ». Lennon sait qu'il a écrit un morceau spécial. Dans l'une de ses dernières interviews, Lennon déclare au sujet d' Imagine que la chanson est aussi bonne que tout ce qu'il a écrit avec les Beatles.

https://www.youtube.com/watch?v=toCb3h1iTXs

London Calling
8.3

London Calling

03 min.

Morceau de The Clash

PiotrAakoun a mis 10/10.

Annotation :

14 décembre 1979

Le titre de la chanson fait allusion au slogan « This is London calling ... » qu'utilisait la BBC durant la Seconde Guerre mondiale, souvent sur les ondes des pays occupés. Strummer (qui a écrit le texte) parle ici de tous les événements néfastes survenus en Angleterre à la fin des années 1970, comme la mise en place du gouvernement de Margaret Thatcher (exprimé par « the ice age »), à laquelle fait aussi référence la « nuclear error » de la chanson. « London is drowning » fait référence aux fréquentes inondations de Londres par la Tamise, avant la construction d'une digue dans les années 1970.

La chanson possède également un message typique du mouvement punk : l'adresse aux jeunes. Le texte est très engagé politiquement, s'attaquant violemment aux symboles du passé (« cette Beatlemania ringarde a mordu la poussière »), en réaction à l'arrivée de Margaret Thatcher au pouvoir (« l'ère glaciaire nous tombe dessus »). Il incite aussi les jeunes à se réveiller de leur torpeur et de participer activement à la vie de leur pays (« Come out of the cupboard, all you boys and girls / […] now don't look at us »). Strummer dénonce également les violences policières ( " We ain't got no swing / 'Cept for the ring of that truncheon thing" ). "Truncheon" désigne un des nombreux noms donné aux matraques des policiers.

Dans cette chanson, Strummer exprime ses sentiments à l'égard des évènements mondiaux dont l'accident nucléaire de Three Mile Island, survenu l'année précédente en 1979. Il dit « We felt that we were struggling about to slip down a slope or something, grasping with our fingernails. And there was no one there to help us. ».

https://www.youtube.com/watch?v=EfK-WX2pa8c

Paranoid Android
8.4

Paranoid Android (1997)

Paranoid Android

06 min. Sortie : 26 mai 1997 (France). Pop rock, Bande-originale

Morceau de Radiohead

Annotation :

26 mai 1997

Paranoid Android a été écrite par le chanteur Thom Yorke, expliquant que les paroles lui ont été inspirées par l'intrusion de fans qui l'ont harcelé dans un bar de Los Angeles. Le titre est une référence à un personnage du Guide du voyageur galactique : Marvin, l'androïde paranoïde de Douglas Adams.

Paranoid Android se divise en trois sections musicales distinctes. La première, qui commence avec la guitare acoustique par « Please could you stop the noise i'm trying to get some rest », la deuxième « Ambition makes you look pretty ugly » où le volume monte avec un passage violent, hard rock et la troisième « Rain down, come on rain down on me, from a great height », de nouveau plus calme, avant le retour de la partie hard rock pour le final.

Le groupe s'est inspiré du morceau de John Lennon "Happiness is a Warm Gun" dans l'album blanc des Beatles, qui est lui aussi construit en trois sections musicales différentes. On peut trouver aussi une ressemblance, dans les arpèges de guitare (lors du passage où Yorke chante what's thaaaaat), avec ceux de la chanson "In the Square" des Pretty Things (sur l'album Parachute, sorti en 1970). Colin Greenwood, le bassiste de Radiohead, explique en effet « Pour Paranoid Android nous avions en tête un DJ Shadow rencontrant le genre Beatles ». Thom Yorke va dans le même sens en racontant : « Cela a vraiment démarré comme trois chansons dont nous ne savions que faire. Puis nous avons pensé à "Happiness is a Warm Gun" qui était d'évidence constitué de trois parties mises ensemble par John Lennon, et nous nous sommes dit « pourquoi n'essayerions-nous pas ça » ? Le groupe se serait également inspiré de "Bohemian Rhapsody" de Queen.

https://www.youtube.com/watch?v=fHiGbolFFGw

Bitter Sweet Symphony (original)
7.9

Bitter Sweet Symphony (original) (1999)

Bitter Sweet Symphony

06 min. Sortie : 5 avril 1999 (France). Pop rock, Electro/techno, Blues

Morceau de The Verve

PiotrAakoun a mis 10/10.

Annotation :

16 juin 1997

La vidéo de Bitter Sweet Symphony met en vedette comme à son habitude le chanteur Richard Ashcroft. Celui-ci marche dans une rue de Londres, et, ignorant les passants et les obstacles, marche en chantant droit devant lui. Il bouscule ainsi plusieurs passants, les faisant parfois même tomber, ces derniers l'insultant sans que Ashcroft ne se retourne. Il va même jusqu'à sauter sur une voiture qui lui barre sa route pour éviter de la contourner, ce qui provoque la colère de la conductrice, qui le suit en lui criant dessus. Cependant Ashcroft l'ignore et poursuit son chemin. Vers la fin de la chanson le reste du groupe le rejoint, et on les voit marcher tous ensemble dans une rue, faisant ainsi la jonction avec la vidéo du single suivant, The Drugs Don't Work, dans laquelle on voit la suite de la vidéo montrant le groupe marchant dans cette rue.

La vidéo dure 4 minutes et 38 secondes, ce qui correspond à la version radio de la chanson, la version originale de l'album durant 5 minutes et 58 secondes.

Le clip serait un hommage à celui d’Unfinished Sympathy de Massive Attack.

Bien que les paroles de la chanson aient été écrites par le chanteur du groupe Richard Ashcroft, la chanson a été créditée également aux musiciens Keith Richards et Mick Jagger après un long procès surmédiatisé accusant The Verve d'avoir copié le thème d'une reprise par le Andrew Oldham Orchestra d'une chanson de 1965 des Rolling Stones, The Last Time.

À l'origine, The Verve avait négocié une licence pour utiliser un échantillon de l'enregistrement d'Oldham, mais on a accusé le groupe d'avoir abusé de cet échantillon. Ainsi ABKCO Records, possesseur du catalogue des Stones a lancé une poursuite, motivé de plus par le succès commercial du single. L'affaire a finalement été réglée, la totalité des droits d'auteur de la chanson revenant à ABKCO et les crédits d'écriture à Richard Ashcroft, Mick Jagger et Keith Richards.

«On nous a dit que ça allait être une répartition 50/50, puis ils ont vu le succès que l'on tirait de cette chanson», a dit Simon Jones, le bassiste du groupe. « Ils ont téléphoné et ont dit "nous voulons 100% ou nous le faisons sortir des magasins, vous n'avez pas beaucoup de choix". »

La chanson a été utilisée plus tard plusieurs fois, contre la volonté du groupe, pour des publicités. Celui-ci était impuissant, les droits étant en possession de ABKCO Records. Ainsi Nike l'a utilisée, ainsi que Opel.

https://www.youtube.com/watch?v=1lyu1KKwC74

Fell in Love With a Girl
7.9

Fell in Love With a Girl (2002)

Fell in Love With a Girl

Sortie : 29 janvier 2002 (France). Pop rock

Morceau de The White Stripes

Annotation :

23 avril 2002

The White Stripes est composé de Jack White au chant, à la guitare, au piano et à l'écriture et de Meg White à la batterie, au chant et au piano, Ils s'affichent comme frère et sœur (alors qu'ils sont en réalité ex-époux, mariés en 1996, puis divorcés quatre ans plus tard, en 2000).

Les rythmes de batterie extrêmement basiques de Meg accompagnent toujours un Jack White habile à la guitare. En l'occurrence Jack White utilise surtout une guitare Airline Res-O-Glass rouge et blanche, guitare entièrement en fibre de verre, quasi introuvable aujourd'hui dans cette version et dont il est très difficile de jouer, et une Kay, avec caisse en bois, qu'il branche sur une pédale d'octave pour jouer leurs chansons sur scène.

Jack White puise la source de ses compositions directement chez les plus grands bluesmen américains comme Son House, Robert Johnson ou Blind Willie McTell, mais également chez des groupes de garage rock comme The Gories ou The Sonics, le son des groupes de Détroit pré-punk comme les MC5 et The Stooges, ou le groupe punk de Los Angeles des années 1980 The Gun Club. Il est aussi un grand admirateur de Jimmy Page.

Les White Stripes jouent sur trois couleurs : le rouge, le noir et le blanc. Leurs pochettes de disques, leurs vêtements, leurs instruments sont tous de ces couleurs. La raison est simple, lorsque l'on naît, on ne peut percevoir toutes les couleurs. Le rouge est la première d'entre elles que l'on perçoit, mis à part le noir et le blanc. Jack White a également expliqué dans une interview que ces couleurs étaient les plus fortes, ayant le plus d'impact au niveau historique. Il cita comme exemple à ce titre le nazisme et le Coca Cola. Une autre origine du nom « White Stripes » proviendrait d'un bonbon que Meg et Jack auraient très bien connu durant leur enfance, aux rayures rouges et blanches. Enfin, bien sûr, ce trio de couleurs est en lui-même symbole de la simplicité et de la puissance du rock.

Le video-clip du morceau "Fell in Love With a Girl", animation faite avec des cubes de Lego est signée Michel Gondry.

https://www.youtube.com/watch?v=fTH71AAxXmM

Rebellion (Lies)
8.3

Rebellion (Lies) (2004)

Rebellion (Lies)

05 min. Sortie : 14 septembre 2004 (France). Pop rock

Morceau de Arcade Fire

Annotation :

14 septembre 2004

En première lecture, les paroles de Rebellion (Lies) sonnent incroyablement paranoïaques, décrit dans un contexte oppressant, obligeant les gens à garder précieusement ce qu’ils possèdent au risque de se les faire voler. Voler par tous, par n’importe qui, un univers où la confiance n’est plus reine, où la confiance s’est perdue comme notion commune, où elle n’a plus aucun droit de cité.

Finalement on se rend compte que ce regard désabusé du monde dans lequel on vit, n’est pas vécu par un adulte, mais par un enfant qui perd son innocence. Un enfant qui grandit et qui perd ses rêves, ses convictions, tout ce qu’il croyait pour acquis, l’altruisme, la confiance, les valeurs humaines se perdent, disparaissent sans que l’on puisse y faire quoique ce soit. Comme un croyant qui perd la foi qui le rend vivant cet enfant se ferme et prend peur. Peur de ce monde individualiste, peur de perdre pied dans ce monde qui ne lui sied pas, un monde sans repères, sans attaches, sans amour.

Une perte d’innocence, une sensibilité froissée voire brisée, la nostalgie d’une époque dorée durant laquelle rien n’avait de limite, une époque où le rêve permettait tous les excès. La dualité se caractérise par l’association oxymorale des paroles et de la mélodie. La rudesse du monde est exprimée par les paroles tristement réalistes, situationnistes, apposées à une mélodie inspirée par le songe, l’émerveillement, la légèreté. Ainsi Rebellion (Lies) dispose des paroles lourdes, réalistes engoncées d’une mélodie dont le rythme imposé par le clavier de Régine Chassagne, est porté jusqu’au cieux par les violons en contrebas.

Cependant, ces deux pôles s’emmêlent, se mélangent, puis s’enchevêtrent, s’emboîtent pour ne finalement plus former qu’un immense dévalement de son, 7ème ciel d’un univers côtoyant joie et tristesse.

https://www.youtube.com/watch?v=MQvZ4N1RfS8

Johnny B. Goode
8.3

Johnny B. Goode (1958)

02 min. Sortie : 31 mars 1958. Rock & Roll

Morceau de Chuck Berry

PiotrAakoun a mis 7/10.

Smells Like Teen Spirit
8.3
Hey Jude
8.1

Hey Jude (1970)

Hey Jude

07 min. Sortie : 26 février 1970.

Morceau de The Beatles

PiotrAakoun a mis 7/10.

My Generation (mono version)
8

My Generation (mono version) (1998)

My Generation

03 min. Sortie : 16 juin 1998 (France). Pop rock, Bande-originale, Hard/metal

Morceau de The Who

Yesterday
8

Yesterday

Yesterday

02 min. Sortie : 0001 (France). Pop rock

Morceau de The Beatles

Blowin' in the Wind
8.4

Blowin' in the Wind (1963)

Blowin' in the Wind

02 min. Sortie : 1963 (France). Pop rock

Morceau de Bob Dylan

PiotrAakoun a mis 9/10.

Born to Run
7.9

Born to Run

04 min.

Morceau de Bruce Springsteen

Layla
8.5

Layla

07 min.

Morceau de Derek and the Dominos

PiotrAakoun a mis 10/10.

I Walk the Line
8

I Walk the Line

02 min.

Morceau de Johnny Cash

Last Nite
8

Last Nite (2001)

Last Nite

03 min. Sortie : 22 mai 2001 (France). Pop rock

Morceau de The Strokes

Mr. Brightside
7.6

Mr. Brightside (2004)

Mr. Brightside

03 min. Sortie : décembre 2004 (France). Pop rock

Morceau de The Killers

I Want to Hold Your Hand (mono)
7.6

I Want to Hold Your Hand (mono) (2004)

I Want to Hold Your Hand (mono)

02 min. Sortie : 16 novembre 2004 (France).

Morceau de The Beatles

Maybellene
7.6

Maybellene (1955)

Maybellene

02 min. Sortie : juillet 1955. Rock & Roll

Morceau de Chuck Berry

PiotrAakoun a mis 8/10.

Hound Dog
7.9

Hound Dog

02 min.

Morceau de Elvis Presley

Let It Be
7.8

Let It Be (1970)

Let It Be

04 min. Sortie : 18 mai 1970 (France). Pop rock

Morceau de The Beatles

Stairway to Heaven
8.9

Stairway to Heaven (1971)

Stairway to Heaven

08 min. Sortie : 1971. Hard Rock

Morceau de Led Zeppelin

PiotrAakoun a mis 9/10.

PiotrAakoun

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