Notes sur l'imaginaire mythique (gros mot)

ligne de conduite de pensées

"Le mythe est une histoire ayant des caractéristiques. Les mythes peuvent donner lieu à beaucoup de lectures, d’interprétation. Nous allons considérer le mythe comme l’élaboration de fantasmes communs à l’humanité. Un mythe ne peut pas donner à une seule ...

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14 livres

créee il y a plus de 9 ans · modifiée il y a presque 9 ans

Loki
7.9

Loki

Loki

Sortie : 1948 (France). Essai

livre de Georges Dumézil

slowpress a mis 8/10.

Annotation :

"La pensée mythique, je veux dire celle qui crée et administre les mythes, est intermédiaire entre la pensée onirique et la pensée verbale, entre le rêve, dont elle a le caractère illustré, dramatique et en général symbolique, et le discours, dont elle a le caractère lucide, articulé et en général cohérent. Mais, comme le rêve et comme le discours (...), elle se suffit à elle-même, elle fait elle-même les opérations qui, transposées dans la pensée verbale, seraient des analyses et des synthèses, mais qui, en elle, comme dans l'inuititon dynamique du peintre du poète ou du romancier, sont plutôt la prise de conscience immédiatement imagée et scénique des rapports essentiels (liaisons causales, ressemblances, oppositions), sans qu'il n'y ait à aucun moment dissociation de son ensemble. Ce n'est pas ici le lieu d'esquisser une théorique de la pensée mythique; elle soulève de gros problème dont l'un est justement celui de sa nature mixte, imagée et logique, de sa fantaisie associée à sa stabilité; et dont un autre (à moins que ce soit le même) est le "problème des auteurs" c'est-à-dire celui de la collaboration des individus et du groupe social dans la genèse, l'entretien, le rajeunissement, et aussi la "folklorisation" ou la mort des mythes."
"Beaucoup de peuples ont une philosophie mythique fort avancée qui n'ont pas encore ou n'auront jamais de philosophie discursive. La mythologie précède, prépare souvent, en tout cas remplace l'idéologie et rend les mêmes services."

La Saga de Sigurdr
9.2

La Saga de Sigurdr

ou la parole donnée

Sortie : 2007 (France). Mythes & épopée

livre de Régis Boyer

slowpress a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

"Notre époque a beaucoup réfléchi, beaucoup écrit sur la notion de mythe. Trop peut-être, au point que, noyée sous les analyses les plus savantes, voire les plus absconses, elle tend à échapper à toute définition intelligible. Me permettra-t-on, en se souvenant que nous sommes ici à un point d'articulation particulièrement bienvenu, entre mythe religieux et mythe proprement littéraire, de proposer une conception de cette notion qui demeure accessible tout en autorisant de fructueux développements ?
Car un mythe me paraît être d'abord une histoire, suscitée par (ou engendrant : je ne sais pas ce qu'il faut placer en premier lieu) un stock de grandes images, histoire et images ne possédant un tel pouvoir d'enchantement que parce qu'elles traduisent au plus juste l'esprit de force de vie typique d'une culture (éventuellement) voire de notre condition humaine universelle."
Activité fabulo-motrice ou industrie icono-motrice au départ ? Je ne sais. Toujours est-il que nous véhiculons, que nous vivons tous d'un trésor d'images quasi magnétiques, situées aux confins de la pure poésie et, comme elle, difficilement explicables, qui exigent des affabulations symboliques selon toutes sortes de variantes. Le but est évidemment de parvenir à un mode de fantastique transcendantal, où le pensable puisse être tenu pour possible, précisément par le truchement de l'image."

Femme et Mythe

Femme et Mythe

Sortie : 4 janvier 1999 (France). Essai

livre de Georges Devereux

slowpress a mis 5/10 et a écrit une critique.

Annotation :

"Je crois simplement que les mythes représentent souvent la projection d’insights égodystones, qui sont à la fois trop puissants pour pouvoir être refoulés et trop pénibles pour qu’on les applique à soi-même.
Ce que j’appelle “la position mythopoéique” semble être la suivante : “Ceci est la vérité - mais ce n’est pas arrivé à moi, mais à quelqu’un d’autre.” De telles inventions sont acceptées par l’audience et sont ensuite transmises à la génération suivante ; parce que l’inconscient de celui qui écoute (ou lit) le mythe fait écho au contenu latent du mythe, alors que le contenu manifeste du mythe - le fait que ce que l’on écoute (ou lit) est un mythe - permet à celui qui l’écoute (ou le lit) de ne pas appliquer l’insight des questions à lui-même."

Morphologie du conte
7.4

Morphologie du conte (1928)

Sortie : 1 juin 1970 (France). Essai, Littérature & linguistique

livre de Vladimir Propp

slowpress le lit actuellement.

Annotation :

"La morphologie doit encore être légitimée comme science particulière, faisant son principale sujet de ce qui n'est pas traité dans les autres qu'à l'occasion et en passant, ramassant ce qui est en elles dispersé, établissant un nouveau point de vue qui permette d'examiner facilement et commodément les choses de la nature. Les phénomènes dont elle s'occupe sont hautement significatifs; les opérations mentales à l'aide desquelles elle compare les phénomènes sont conformes à la nature humaine et lui sont agréables, de telle sorte qu'une tentative, fut-elle avortée, allie pourtant l'utilité et la beauté." Goethe
"L'histoire de la science prend toujours un aspect très important au point où nous nous trouvons; bien sûr, nous estimons nos prédécesseurs, et nous leur savons grè, jusqu'à un certain point, du service qu'ils nous ont rendu. Mais personne n'aime les considérer comme des martyrs qu'un penchant irrésistible attirait dans des situations dangereuses et quelque fois presque sans issue; et pourtant, on trouve souvent plus de sérieux chez les ancêtres qui ont posé les fondements de notre existence que chez les descendants qui dépensent cet héritage." Goethe

Une histoire du diable
7.2

Une histoire du diable (2000)

Sortie : août 2000 (France). Essai, Histoire

livre de Robert Muchembled

slowpress a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

"L'imaginaire est objet de recherche, comme les actions visibles des hommes. Il ne s'agit pas d'une sorte de voile global provenant des desseins divins, ni d'un inconscient collectif au sens de Jung, mais d'un phénomène collectif bien réel produit par les multiples canaux culturels irriguant une société. Une sorte de machinerie cachée sous la surface des choses, puissamment active parce qu'elle crée des systèmes d'explication et motive aussi bien des actions individuelles que des comportements de groupes. Chacun est dépositaire de parts de ce savoir et des lois qui le régissent, permettant de comprendre ce qui arrive à l'individu, c'est-à-dire de partager avec les autres, avec d'autres en tout cas, un sens commun dont le nom définit précisément un effet d'unité. La rumeur appartient à cet univers, car elle n'a d'importance que parce qu'elle se propage selon des mécanismes de participation culturelle peu apparents. L'imaginaire collectif est vivant, puissant, sans se trouver obligatoirement homogène car il se modèle infiniment selon les groupes sociaux, les classes d'âge, les sexes, les temps et les lieux. Bati sur des bases communes identiques dans le cadre d'une culture nationale donnée, ce qui distingue par exemple l'imaginaire français de celui des Américains, il varie ensuite pour se couler dans des besoins spécifiques, distinguant ainsi l'approche des jeunes de banlieue de celle d'autres représentants de leur génération, mais aussi les formes de cultures des jeunes Français en général de celles, diverses également, des adultes. Saisi à un moment donné, le flux d'une civilisation est alimenté par de nombreux courants distincts. On oublie trop souvent l’importance des expériences vécues par chaque génération, productrices de liant pour ses membres, mais aussi de sentiment de différence avec les autres, ce qui donne notamment des sens communs décalés, variations sur la partition nationale. On peut représenter ce système souple de l'imaginaire collectif par l'image d'une forêt de canalisations invisibles irriguant le même ensemble, mais ne délivrant pas la même quantité, ni exactement la même qualité, d'idées et d'émotions tous ceux qu'elle dessert, après le passage par beaucoup de filtres et de relais. Sans oublier les contre-cultures qui refusent ou détournent les mêmes messages."

https://docs.google.com/document/d/160qOkXIAWAONw7x48PZlPVmZ7ZAFDUlsRHDem68mDZQ/edit?usp=sharing

Anthropologie du sacré

Anthropologie du sacré

Sortie : 1996 (France). Culture & société

livre de Régis Boyer

slowpress a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

"Il ne sert à rien de protester là-contre : l'homme ne cesse, depuis que nous sommes capables de l'appréhender, d'ériger en Sacré, en lui-même ou, normalement, au-delà de lui même, une ou des représentations grâce auxquelles il veut vivre ou accepte de mourir en paix, voire en joie ; ou encore, mais c'est dire la même chose, il admet la temporalité, la justifie ; ou encore, il comprend pour quelles raisons sa volonté légitime de savoir et de rendre intelligible sa condition et son environnement ressortit à un domaine qui le dépasse et qu'il ne lui reste plus qu'à adorer après qu'il a constaté l'échec des moyens dont il s'était doté pour l'accrocher. Laissons de côté la prodigieuse débauche de vocabulaire qu'aura suscité, depuis des millénaires et dans toutes les langues, la notion de sacré. D'une façon plus générale, écartons ici les subtilités, les absconses et vaines disputes sur le contenu ontologique - ontologique, exactement - de toutes ces dénominations ou figurations. Il reste, selon la formule bien connue, d'ailleurs maladroite et inadéquate parce que trop étroitement anthropomorphique et mécanique, que l'homme est une machine à fabriquer des dieux et que la condition humaine revient à une entreprise, souvent désespérée ou romantique aux temps modernes, de dépassement de soi en direction d'un pôle qui est de nous tout en se situant en dehors, au-dessus de nous."

http://happy.joueb.com/news/79-anthropologie-du-sacre-1-introduction#debutArticle

La Relation d'objet
7.3

La Relation d'objet (1957)

Le Séminaire, livre IV

Sortie : 1998 (France). Essai

livre de Jacques Lacan

Annotation :

" Ce qu'on appelle un mythe, quel qu'il soit, religieux, folklorique, je veux dire pris à différentes étapes de son legs, c'est quelque chose qui se présente comme une sorte de récit. On peut dire beaucoup de choses de ce récit. On peut le prendre sous différents aspects structuraux, par exemple dire qu'il y a quelque chose d'atemporel. On peut aussi essayer de définir sa structure quant aux sites qu'il définit. On peut aussi le prendre sous le caractère, la forme littéraire dont il nous paraît frappant qu'il ait quelque parenté avec la création poétique, et en même temps qu'il soit quelque chose qui en est très distinct, en ce sens que lié à certaines constances absolument non soumises à l'invention subjective.
C'est aussi quelque chose qui nous permettrait au moins d'en indiquer les problèmes qu'il pose. Je crois que dans l'ensemble nous dirons que cela a un caractère de fiction mais d'une fiction qui a en elle-même une sorte de stabilité qui ne la rend pas du tout malléable à telle ou telle modification qui peut lui être apportée, ou plus exactement qui implique que toute modification en implique de ce fait même une autre, suggérant invariablement la notion d'une structure. Que cette fiction d'autre part n'ait qu'un rapport singulier avec quelque chose de toujours impliqué derrière, et même dont elle porte en elle-même le message formellement indiqué, à savoir la vérité. Voilà quelque chose qui ne peut être détaché du mythe."
"Les mythes, tels qu'ils se présentent dans leur fiction, visent toujours plus ou moins, non pas l'origine individuelle de l'homme, mais son origine spécifique, la création de l'homme, la genèse de ses relations nourricières fondamentales, l'invention des grandes ressources humaines (...). Nous y trouvons aussi constamment mis en question le rapport de l'homme avec une force secrète, maléfique ou bénéfique, mais essentiellement caractérisée par ce qu'elle a de sacré." (voir plus ci dessous, en commentaire)

Psychanalyse et anthropologie

Psychanalyse et anthropologie

Sortie : 1950 (France). Essai

livre de Géza Roheim

slowpress a mis 6/10.

Annotation :

Avant-propos de Dadoun :
"La construction de Totem et Tabou ne serait alors pas autre chose qu'une histoire mythique élaborée en vertu d'un mythe de l'histoire, c'est-à-dire d'un pouvoir « poétique » reconnu à l'histoire d'organiser, de structurer, de déployer pour l'appréhension cognitive un donné inconscient insaisissable autrement. "
"Pour qu'une conception ontogénétique de la culture puisse s'articuler, pour qu'il soit rendu compte de la variété, de la mobilité et de la force des « êtres » culturels, il faut établir leurs racines vivaces dans une ontogenèse en quelque sorte pléthorique, il faut traverser l'Oedipe et retrouver le monde encore plus obscur des fantasmes préœdipiens."

Œuvres

Œuvres (2008)

Sortie : mai 2008. Essai, Culture & société

livre de Claude Lévi-Strauss

Annotation :

Article La structure des mythes : http://litgloss.buffalo.edu/levistrauss/text.shtml
"Qu'on me permette d'ouvrir ici une brève parenthèse, pour illustrer, par une remarque, l'originalité qu'offre le mythe par rapport à tous les autres faits linguistiques. On pourrait définir le mythe comme ce mode du discours où la valeur de la formule traduttore, traditore tend pratiquement à zéro. A cet égard, la place du mythe, sur l'échelle des modes d'expression linguistique, est à l'opposé de la poésie, quoi qu'on ait pu dire pour les rapprocher. La poésie est une forme de langage extrêmement difficile à traduire dans une langue étrangère, et toute traduction entraîne de multiples déformations. Au contraire, la valeur du mythe comme mythe persiste, en dépit de la pire traduction. Quelle que soit notre ignorance de la langue et de la culture de la population où on l'a recueilli, un mythe est perçu comme mythe par tout lecteur, dans le monde entier. La substance du mythe ne se trouve ni dans le style, ni dans le mode de narration, ni dans la syntaxe, mais dans l'histoire qui y est racontée. Le mythe est langage ; mais un langage qui travaille à un niveau très élevé, et où le sens parvient, si l'on peut dire, à décoller du fondement linguistique sur lequel il a commencé par rouler."

Phantasme, mythe, corps et sens

Phantasme, mythe, corps et sens

Essai

livre de Jean-Paul Valabrega

slowpress le lit actuellement.

Annotation :

"Selon notre conception, la psychanalyse est une anthropologie, en ce sens qu'elle confère au sujet une origine antérieure et extérieure à son être. C'est-à-dire un mythe.
De même, et pour les mêmes raisons, l'anthropologie ne saurait désormais se passer de la psychanalyse, en dépit de la persistance d'un nombre non négligeable d'ethnologues - parmis les meilleurs - à vouloir nier ou expulser l'inconscient, pour on ne sait quelle anachronique revendication de propriété de leur matériau et de leur terrain.
Car le mythe, les mythologies, ainsi que le phantasme, la phantasmatique qui en sont les éléments constituants, sont issus de l'inconscient. Sinon, d'où pourraient-ils venir ?
Psychanalyse et anthropologie sont donc destinées à devenir inséparables, parce qu'elles ont une matière commune.
***
Le mythe, justement, est cette matière commune. C'est lui et les corpus auxquels il renvoie - les mythologies - qui, croyons nous, occuperont une place et une fonction de plus en plus importantes à la fois dans la psychanalyse et dans l'anthropologie.
(...) les mythes se nourrissent de symboles, c'est leur matière première, et à leur tour, ils en produisent. Matière et fonction.
(...)
le mythe est porteur de caractères dominants hérités de son générateur. Intemporel : il n'a aucune datation assignable (...) Hors du temps, le mythe est également sans auteur, anonyme. Ni individuel ni collectif, personnel ou impersonnel, mais les deux à la fois.
Ni interne ni externe, endogène ou exogène, immanent ou transcendant, mais les deux ensemble.
Ni vrai ni faux : le mythe implique une autre structure et d'autres rapports entre vrai et faux, oui et non, affirmation et négation, que celui de l'alternative ou opposition dualiste à laquelle le structuralisme le réduit. Car outre les antagonismes qu'il contient : le cru et le cuit (cf Lévi-Strauss), l'homme et la femme, le jour et la nuit, la vie et la mort, il y a le récit mythique qui, lui, raconte l'origine de toutes choses.
Voici précisément son dernier caractère, et le plus fondamental : le mythe est fait pour dire et expliquer l'origine. Tout mythe est un mythe d'origine. Et pourquoi en est-il ainsi ? Parce que à la question des origines premières, et des fins dernières, il n'y a pas de réponse autre que mythique."

Les Mille et Une Nuits
8

Les Mille et Une Nuits

(traduction Antoine Galland)

Kitāb ʾAlf Laylah wa-Laylah

Sortie : 1704 (France). Recueil de contes

livre

slowpress l'a mis en envie.

Annotation :

http://www.e-sorbonne.fr/sites/www.e-sorbonne.fr/files/theses/RIFAI_Nabila_2012_These.pdf

"Les mythes, en tant qu’expression sociale de l’imaginaire, contribuent au fondement de toute culture et civilisation humaines, et leur analyse nous permet de mieux accéder aux processus conscients et inconscients qui sous-tendent, transcendent et jalonnent un ordre social ou une société."

+ toute la partie de sa thèse au début où elle cause de ce qu'est un mythe.

Mythes et littérature

Mythes et littérature

Essai

livre de Joël Thomas et Frédéric Monneyron

slowpress a mis 6/10.

Annotation :

"la parole est d'abord oraculaire, Logos, Verbe que le prêtre commémore comme parole des Origines, de l'illud tempus, du temps mythiques et fondateur irriguant le temps des hommes."
"- la conscience mythique , comme structure de l'être au monde. Elle intervient dès la préhistoire. Elle est une relation au monde tendnt à intégrer le sujet dans le rythme du cosmos. Dans ce contexte, et dans la mesure où, depuis la naissance, l'existence est perçue comme traumatisme de séparation (ex-sistence signifie étymologiquement "sécession"), l'expérience mythique a pour fonction de réintégrer l'homme dans l'univers."
Après la conscience mythique se trouve la conscience intellectuel selon Gusdorf, et ajoute Dodds dans Les grecs et l'irrationnel : "en même temps que l'homme est devenu ouvrier de vérité, il devient coupable d'erreur. La perte du lieu ontologique garanti par le mythe est ressentie comme une transgression génératrice d'angoisse."
Puis, conscience existentielle / réconciliation : "la raison sépare, [...] explique, refoule. Le mythe, lui, est à la fois obscur et clair. Il rassure la conscience en disant l'angoisse, puis en la transformant par des moyens appropriés."
Théon d'Alexandrie : "Le mythe est un discours mensonger, parce qu'il traduit la vérité en images."
Yvonne Vernière : "L'exercice nu de la raison est mortel pour la pensée mythologique" mais "le retour total à dieu, à l'inverse, c'est aussi la mort des mythes."
"Le mythe, comme l'image, n'existent que par le sens qu'une société, une culture lui donnent. La notion de mythe des origines n'a donc aucune objectivité historique ; par contre, elle acquiert une forme de légitimité, et même de vérité, dans la mesure où elle nous donne la description d'un système du monde tel que les hommes se le représentaient."
Kierkegaard : "La mythologie consiste à maintenir l'idée d'éternité dans la catégorie du temps et de l'espace."

Les grandes conceptions de l'imaginaire

Les grandes conceptions de l'imaginaire

Essai

livre de Hélène Védrine

Annotation :

"l'imaginaire déborde de toute sa force le réel et renvoie à l'imaginaire, c'est-à-dire à tout un monde de croyances, d'idées, de mythes, d'idéologies, dans lequel baigne chaque individu et chaque civilisation. [...] l'imaginaire apparaît comme une condition indépassable de la vie en société : le mythe ordonne la société"

"Tentons une hypothèse : "les crises de la vérité ont toujours été réfléchies à travers des pratiques conceptuelles qui ont entraîné des remaniement de l'imagination. Dans une crise théorique, le rapport des faits au discours ancien devient incertain. Le dispositif qui articulait une épistémologie est cassé ou profondément perturbé : le remaniement conceptuel suppose d'abord un travail d'investigation et d'invention qui met en jeu l'imagination créatrice. Une fiction théorique se met en place qui prépare ainsi l'émergence d'un lieu conceptuel nouveau." (cf ex : la terre devenue ronde)

Questions de mythocritique

Questions de mythocritique

Sortie : 2005 (France). Essai

livre de Danièle Chauvin

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