Romans à suspense méconnus qui valent le détour

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Ce roman n'est pas vraiment un roman policier mais, un peu à la manière de "La maison assassinée", la trame s'inscrit autour de la quête/enquête d'un héros qui fouille dans les ruines d'un passé synonyme de malheur. Ici, on suit le retour au pays du "petit" qui cherche à savoir la vérité sur un meurtre dont on l'a accusé et pour lequel il a passé quinze ans en prison. C'est bouleversant, tragique, et superbement écrit.

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Un whodunit à la manière d'Agatha Christie mais dans un cadre plus moderne à l'ambiance déjantée. Un peu comme si Almodovar se mettait à tourner un polar gastronomique!

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L'intrigue de ce roman est simple mais tendue, tout part du doute concentré autour de l'oncle du narrateur (enfant au moment des faits) qui est soupçonné d'avoir eu des attouchements sexuels sur des jeunes filles de la communauté indienne lors de ses consultations médicales. Or le shérif de la ville est aussi le frère de l'accusé. Et il s'agit de la famille la plus puissante du comté. L'action se concentre sur les déchirements moraux du père du narrateur, tenaillé entre la fidélité à sa famille et le respect de l'ordre et de la justice. Un bon petit thriller psychologique prenant place au coeur du Montana dans une ambiance rurale et rétro parfaitement retranscrite.

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Chandler n'est pas à proprement parler un auteur de romans policiers méconnu mais cette oeuvre est rarement citée dans le panthéon des romans noirs. Et pourtant, quelle histoire! A mon sens meilleure et plus profonde que celle du Grand Sommeil qui doit sans doute sa grande notoriété au film mythique avec Lauren Bacall et Humphrey Bogart.

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Difficile de cataloguer ce livre tant il est à la croisée de plein de genres différents : roman d'espionnage, thriller, drame historique, réflexion sur le monde et la culture nippone confrontée à la civilisation occidentale. On suit la vie rocambolesque d'un personnage atypique, né d'une mère aristocrate russe et d'un père nazi, élevé par un haut gradé japonais, pétri de multiples cultures, polyglotte et philosophe averti, qui après avoir travaillé comme mercenaire pour une multinationale aux intentions opaques a décidé de raccrocher, afin de mener à bien une quête introspective qui le conduira à vivre pleinement le "shibumi". En japonais, le shibumi est une sorte de sentiment du beau émanant du simple. C'est la beauté sans artifice, ramenée à une pureté originelle. C'est un art de vivre, une philosophie de l'existence dont notre héros est pétri. Mais sa retraite spirituelle sera bien vite gâchée par l'arrivée chez lui dans son château basque d'une jeune américaine , fille d'un ancien ami et complice récemment décédé, dont la vie est en danger. Il reprend alors du service et les péripéties vont s'enchaîner à un rythme endiablé, mais on est loin d'une littérature formatée comme on a l'habitude d'en voir chez les auteurs américains. Le personnage principal est tellement éloigné des sentiers battus, tellement bien écrit dans son caractère et ses particularités qu'il éveille un intérêt nouveau et finalement, en croisant de nombreuses réflexions sur la société de l'époque (le roman a été écrit dans les années 70) à l'action proprement dite, Trevanian nous promène d'un souffle dans son univers décalé, ironique et très coloré.

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Distribué par une petite maison d'édition, voilà un roman policier riche en rebondissements et en annotations sur les répercussions politiques de la guerre d'Algérie, et sur les arcanes des sociétés secrètes, qui méritait une diffusion plus large.

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On pourrait mettre tout le catalogue Gallmeister dans cette rubrique, tant la sélection de cette maison d'édition est classieuse et variée.
Il ne faut pas se fier au titre racoleur qui fait penser aux pires films thrillers américains des années 90. Ici, on a une enquête qui se déroule au fin fond de la cambrousse américaine, dans le Maine plus exactement, territoire des pêcheurs à la mouche. Le héros, vendeur dans un magasin de pêche, doit faire face au meurtre de son meilleur ami, en même temps qu'il doit composer avec sa mémoire lacunaire puisqu'un accident survenu cinq ans plus tôt lui a fait perdre tout souvenir de sa vie d'avant. Alors attention, la quatrième de couverture est un peu trompeuse car on a l'impression qu'on va avoir affaire à une sorte de version rurale de la BD XIII, où le héros court autant après sa mémoire qu'après des meurtriers. Ici la quête de soi passe au second plan, et il s'agit d'une vraie enquête policière dans la plus pure tradition qui est évoquée, avec en arrière-fond les rivalités de voisinage d'un monde rural où les pires travers humains s'expriment avec brutalité.

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Pas aussi célèbre que les Dix petits nègres, Mort sur le Nil ou le Crime de l'Orient-Express, cette enquête d'Hercule Poirot n'en est pas moins exquise à lire et remarquable dans son procédé : ici il s'agit d'enquêter sur un meurtre qui a été commis vingt ans plus tôt. Pas facile de reprendre une affaire, de partir à la quête d'indices et de s'entretenir avec les suspects vingt ans après les faits!

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Best seller en son temps, ce livre ne figure pas souvent dans les listes des meilleurs ouvrages policiers alors qu'il ne démérite pas par son originalité. A conseiller aux amateurs d'art, d'échecs et de logique.

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L'histoire de ce roman a été adaptée au cinéma par Gérard Lautner qui avait choisi le tout jeune Patrick Bruel pour interpréter le rôle de cet orphelin revenant dans la maison familiale près de vingt ans après l'assassinat de sa famille entière. Son retour marque son désir d'abolir les blessures du passé tout en levant le mystère sur ce crime abominable. Beaucoup moins fort que "Retour à Malaveil" dans le même registre, mais d'une lecture agréable.

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Le roman tout entier est constitué d'un dialogue entre deux personnages qui ont pour point commun d'avoir été les éléments participants ou témoins d'une tragédie ayant eu lieu vingt ans auparavant dans une petite bourgade américaine et qui reviennent sur ces événements macabres. La tension monte crescendo à mesure que s'accentuent les zones d'ombre autour du narrateur pas aussi victime qu'on pourrait bien le croire. Ce polar psychologique fait le portrait tout en nuances de deux égarés de la vie et maintient un suspens constant dans une intrigue qui déploie sa complexité au fil des chapitres.

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Pour les amateurs du polar noir et des univers à la Raymond Chandler, Ross Mac Donald est une bonne lecture, on retrouve tous les stéréotypes propres au genre (la femme fatale, l'épouse désoeuvrée et séductrice, le détective privé blasé du genre humain, la corruption des moeurs, un crime bien sordide...). La trame narrative m'a même semblé mieux construite que chez Chandler qui avait tendance à se laisser guider par l'improvisation et était connu pour écrire ses histoires au fil de la plume, sans vraiment voir de plan préétabli. Ici, l'action est complexe et solide, et s'il est vrai que les dialogues n'ont pas le même mordant que ceux du maître du polar, ce petit roman est malgré tout très divertissant.

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L'un des romans les moins connus de Japrisot, moins abouti sur le plan de l'écriture que l'Eté meurtrier ou Un long dimanche de fiançailles, néanmoins l'histoire est bien alambiquée et ça se déguste tout seul!