TOP FILMS 2020

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Déjanté évidemment, drôle souvent, mais aussi bouleversant et tendre, ce dernier opus de Dupontel est une pépite de fantaisie et d'émotion, servi par un duo magnifique et improbable : une Virginie Efira sensible et lumineuse et un Dupontel effacé et maladroit. Une merveilleuse rencontre, sublimée par des dialogues riches de sens. Quant à la fin, elle est absolument parfaite!

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Un magnifique récit de résilience, une actrice, Marta Nieto, qui nous emporte avec force et grâce dans son rôle de mère qui a perdu son fils, remarquablement interprété par le jeune Jules Porier, des plans fabuleux et une photographie bien pensée... un très très beau film!

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La légèreté, la grâce et la complétude d'un haïku... Une invitation et un enseignement à nous connecter à chacun de nos sens pour apprécier la quintessence de chaque instant... Un film qui au-delà du coeur murmure à notre âme.... Un enchantement!

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Un dessinateur rend hommage à un autre dessinateur, témoin de la Retirada et de toute une page de l'Histoire franquiste. L'originalité de la démarche tient au savant mélange des dessins d'Aurel et des croquis de Josep Bartoli. Un mélange qui montre à quel point un coup de crayon peut en dire long, souvent avec sobriété et subtilité. Une oeuvre émouvante et passionnante, un de ces petits bijoux qui donnent au film d'animation ses lettres de noblesse.

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Le Reich vu à travers les yeux d'un enfant. Taika Waititi assume pleinement son choix de réaliser une comédie grand-guignolesque parfois, empruntant son côté "cartoon" à Wes Anderson tout en flirtant avec la figure d'un Hitler / Chaplin ( admirablement interprété par le réalisateur en personne ), pour ridiculiser les Nazis mais aussi en dénoncer la violence et les dérives racistes. A des scènes extrêmement drôles succèdent brutalement des scènes-chocs, et on admire la gestion impeccable de ces ruptures de ton. Mention spéciale aussi pour le jeu de la merveilleuse Scarlett Johansson. Un petit bijou de film!

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L'alcool comme un défi, l'alcool comme un palliatif au vide existentiel, à l'ennui, à la routine ou la solitude... Vinterberg fait le tour de toutes les raisons qu'ont ses 4 personnages de se livrer corps et âme à une ivresse suicidaire et nous offre une radioscopie sans concession de la société danoise. Transcendée par la présence quasi magnétique d'un Mads Mikkelsen toujours parfait. Un grand film!

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Ce qui aurait pu n'être qu'un film de cavale de plus, à la manière de Bonnie and Clyde, trouve son inspiration et sa force dans le traitement de ce duo improbable, que tout oppose hormis sa couleur de peau, et qui se retrouve, par un mauvais tour du destin, la cible d'une chasse à l'homme en mode transaméricain. En fond de tableau, une Amérique divisée montrée sans manichéisme, mais surtout la très belle rencontre de 2 êtres humains, qui s'apprivoisent, apprennent à se connaître et à s'aimer, et surtout enseignent l'un à l'autre ce qui lui manquait d'essentiel. Quelques longueurs mais un grand 1er film. On attendra avec impatience le prochain long métrage de Melina Matsoukas.

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Le combat d'une vie. Rob Bilott a consacré plus de 20 ans à un combat contre le géant DuPont de Nemours. Mark Ruffalo interprète avec force et conviction cet homme engagé,tenace et incorruptible, et le scénario, monté comme un thriller, est d'une précision implacable. Mais au-delà d'indéniables qualités cinématographiques, c'est surtout un film nécessaire et éminemment politique qui réussit à rendre accessibles tous les rouages judiciaires de cette lourde affaire, et qui; en même temps qu'il dénonce les agissements criminels de la firme, met en lumière de manière criante la responsabilité du grand Capital dans tous les fléaux environnementaux : pollution de l'air et des eaux, empoisonnement des sols, extinction d'espèces animales, cancers et malformations congénitales... et j'en passe. Un film qui s'achève sur un constat terrifiant... A voir absolument.

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Pablo Larrain manipule ses spectateurs comme son héroïne manipule son monde, dans un film dérangeant, amoral et explosif. Une réalisation enfiévrée par une bande-son obsédante bien choisie et une esthétique parfaite, servie par 2 acteurs au jeu ambigu à souhait. On ressort de là avec le sentiment désagréable mais excitant, terriblement, ambivalent, d'avoir été joué, malmené, entraîné malgré soi au bord de l'abîme.

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Ozon est de retour avec un film plein de tact et de finesse qui, s'il emprunte les codes du teen movie, en nous racontant l'histoire d'un premier amour, lumineux et tragique à la fois, n'en explore pas moins des thèmes comme le rapport au sexe, à l'amour, ou à la mort. Dialogues, photographie, bande-son, tout est soigné. Quant aux deux jeunes interprètes, solaires, ils sont tout simplement renversants et bouleversants.

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Agnieszka Holland réalise là un magnifique biopic, vibrant hommage au reporter courageux et visionnaire,, lanceur d'alerte avant l'heure, Gareth Jones. La photographie admirable ainsi que l'écriture, efficace et glaçante, constamment sous tension, reprend les codes des meilleurs films d'espionnage. Servi par un James Norton excellent, le film interroge avec subtilité l'espoir des peuples face aux révolutions et aux grands leaders de ce monde, l'aveuglement qui peut en découler et la difficulté de démêler le vrai du faux lorsqu'on vit en direct les bouleversements de l'Histoire. En choisissant de placer en arrière-plan l'écriture de 'La Ferme des Animaux" d'Orwell, la réalisatrice met en abyme une réflexion humaniste intelligente et profonde sur tous les totalitarismes et sur les travestissements nés de la propagande, les manipulations médiatiques et les complaisances politiques et idéologiques de tous poils. On ne peut s'empêcher de penser que la question est d'une grande actualité, à notre époque où les "fake news" sont légion. Un film à voir.

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Un peu à la manière de Mati Diop dans "Atlantique", Bustamente reprend les codes de la "ghost story" pour dénoncer le génocide des Mayas-Uxil dans les années 80 au Guatemala. C'est un récit lent et profond, d'une grande beauté, qui touche en plein coeur et prend aux tripes.

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Une réalisation impressionnante, totalement immersive, avec des plans-séquences hallucinants. Pas un énième film de guerre ancré dans le contexte de 14 - 18, mais un film qui nous parle de guerre et d'héroïsme, construit plutôt comme un survival, le récit d'une aventure humaine exceptionnelle. Un brin manichéen mais renversant!

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Excellent film, qui place le spectateur dans la posture délicate et inconfortable d'un juré d'Assises. Un scénario habile, d'une grande rigueur et précision, un montage intelligent, une bande-son bien choisie, et des interprètes convaincants, à commencer par la révélation du film : Melissa Guers.

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Un magnifique, pudique et émouvant plaidoyer pour le droit de mourir dans la dignité, porté par une Susan Sarandon extraordinaire. On pleure, évidement, mais Roger Mitchell a su éviter le pathos à outrance qui caractérise souvent ce type de sujet.

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Un film à la force tranquille, qui tire sa puissance de l'interprétation habitée, presque hallucinée, de son acteur principal, et du portrait amer et désespéré d'une société villageoise gangrenée par ses propres démons et faiblesses.

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Comme d'habitude, Anne Fontaine s'intéresse avant tout à ses personnages, bien plus ici qu'à l'institution policière. Elle les filme avec bienveillance, s'attachant de très près à chaque émotion. Elle a su réunir et diriger un excellent trio, Efira, Gadebois et Omar Sy, s'affrontant dans une sorte de huis-clos nocturne à l'intérieur d'un véhicule de police, alors qu'ils sont chargés de raccompagner un demandeur d'asile politique. Au-delà des uniformes et des fonctions, des êtres, des coeurs, confrontés à leurs doutes, leur désaccord quant au bien-fondé de la procédure, et la possibilité d'un choix à faire. Un film profondément humain, réalisé avec efficacité, force, et finesse.

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Une comédie pétillante, menée tambour battant par une Laure Calamy irrésistible et un bourricot qui l'est presque autant! Un petit régal des familles, même si le scénario est au final assez convenu!

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Un portrait au vitriol de la société privilégiée des "expats", doublé d'une intrigue policière qui présente quelques coïncidences assez difficiles à croire. Mais on est tout de même captivé par l'ambiance malsaine qui se dégage du film et ses rebondissements successifs, ainsi que par l'interprétation impeccable de Karin Viard, une nouvelle fois parfaite.

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Deux trajectoires habilement mises en parallèle : celle d'un père et celle de sa fille, tous deux luttant contre l'obscurantisme religieux. Qu'il est difficile de faire entendre sa voix lorsqu'on est femme dans le régime saoudien! Mais Haifaa Al-Mansour signe malgré tout un film optimiste, en montrant les ouvertures possibles et les ( lents ) progrès vers une reconnaissance de la parole féminine. Vraiment intéressant et bien mené.

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En resserrant l'intrigue sur les derniers mois de Judy Garland, le réalisateur a fait le bon choix. Son biopic y gagne en intensité et en efficacité. Les flash-back sur la période de construction de la "petite fiancée de l'Amérique", peu nombreux et pertinents, éclairent sa personnalité, ses forces et ses faiblesses, et montrent aussi l'envers du décor de la "machine à rêves" hollywoodienne. Renée Zellwegger n'a pas usurpé son Oscar de la Meilleure Actrice : toujours sur le fil du rasoir, elle incarne une Judy bouleversante et éblouissante. Un grand moment d'émotion!

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De vraies fausses mémoires sur la vraie vie ou la vie réinventée au travers des souvenirs sublimés de l'enfance, de l'adolescence ou de la jeunesse. C'est frais, c'est drôle, c'est émouvant, ça déborde de tendresse, ça nous parle du temps qui passe, des regrets ou des chagrins, des conneries qu'on a pu faire... Le montage est original, la bande-son nostalgique, les dialogues savoureux et on se prend à avoir tellement envie de faire partie de cette bande de potes! Tout sourire, c'est le joli coup de coeur de ce début d'année!

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Un chef-d'oeuvre d'autodérision et surtout un film malin, qui se présente comme un faux documentaire pour mieux interroger la question du racisme. Très habilement, Jean-Pascal Zadi en montre toutes les facettes et pose les bonnes questions. Sans concession. Y compris envers les Noirs. On s'amuse mais on réfléchit aussi. Une belle réussite!

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On pouvait s'attendre à une adaptation moins académique, plus fantaisiste, de la réalisatrice de "Ladybird". Cette énième adaptation du célèbre roman de Louisa May Alcott, bien qu'un peu longuette, ne manque cependant pas de qualités : la photographie est soignée et lumineuse, Saoirse Ronan, explosive et émouvante, crève l'écran, une fois encore, et elle est bien entourée, surtout de Florence Pugh, toute en subtilité et douceur, et de Timothée Chalamet, décidément toujours à l'aise, quel que soit le rôle.

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Il est toujours difficile de transposer une oeuvre littéraire au cinéma sans en offrir une simple illustration. Sans avoir réellement évité cet écueil, Eric Barbier a su tout de même capter le regard de l'enfant confronté à la violence et il montre avec efficacité la montée en puissance des haines qui conduisent des hommes à s'entretuer. Un film plus qu'honorable, et touchant.

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Une bien jolie fable écologique en milieu urbain, qui mélange héritage du Japon ancestral et modernité des technologies nouvelles.

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Une esthétique quasi parfaite, qui intrigue car associée au traitement d'un sujet dérangeant, une compulsion mal connue. La maladie mentale est ici symptôme d'une nécessaire libération ( de la femme ) et cela rend le film particulièrement intéressant. Si on y ajoute la belle prestation de Haley Bennett, fraîche et lumineuse, c'est une jolie surprise!

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Une lenteur délibérée pour explorer en profondeur les méandres de l'âme humaine confrontée au pire : un enfant entre la vie et la mort. En fond de tableau, une Tunisie engluée dans des lois et des fonctionnements obsolètes, terrain propice à tous les retards mais aussi à tous les trafics les plus illégaux et les plus honteux. L'interprétation remarquable de Sami Bouajala et de Najla Ben Abdallah est aussi un atout pour ce film intimiste d'une grande sobriété.

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Un film de gangsters revisité par l'esprit caustique, un brin vulgaire parfois ( souvent ) de Guy Ritchie. Une parodie rythmée et jubilatoire, portée par des acteurs formidables. Un bon moment de cinéma.

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Une jolie surprise que ce 1er film de Marcaggi, bien plus fin que le scénario pouvait le laisser prévoir. Le réalisateur s'offre un duo épatant, à la fois drôle et émouvant, avec une mention spéciale pour Miou-Miou, toujours parfaite. Les dialogues sont savoureux, et on pardonne volontiers les clichés sur les Corses qui émaillent le film ça et là. Quant à la bande-son, signée Thomas Dutronc, elle est vraiment chouette!