TOP FILMS 2021

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Almodovar n'est jamais aussi inspiré que lorsqu'il aborde le thème de la maternité. Avec "Madres paralelas", il signe un film profondément émouvant, traversé de multiples questionnements.: qu'est-ce qui se joue dans la mise au monde d'un enfant? De quoi est-il l'héritier? Entre histoire familiale et inconscient collectif, une réflexion intense et puissante, portée par le personnage sensible et généreux de Janis, incarné par une Penelope Cruz solaire, parfaite. Du grand art!

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Julia Ducournau explore une violence féminine fantasmée. Entre fascination et rejet, écoeurement et compassion, elle ne nous laisse aucun répit, et déconstruit systématiquement tous les codes sociétaux liés à la féminité ou à la virilité. Caméra à fleur de peau, elle effectue sur les corps, tantôt sublimés tantôt martyrisés, un travail impressionnant. La mise en scène et l'esthétique sont de surcroît servies par l'interprétation, exceptionnelle, d'Agathe Rousselle et de Vincent Lindon. "Titane", c'est le lieu d'un féminisme féroce, certes violent mais aussi bouleversant.

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On retrouve dans cette adaptation toutes les thématiques chères à Murakami, et Hamaguchi a su saisir l'âme même des romans de cet auteur. Un tour de force. Si on y ajoute l'interprétation impeccable de ses acteurs, la beauté des plans et le travail effectué sur le son, on a un très, très beau film. Avec quelque chose d'envoûtant.

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Un film en apesanteur, comme un rêve brisé rempli d'amour et de désespoir, d'une poésie rare, née sur le terreau de la laideur de la cité, devenue un être à part entière, au coeur duquel s'épanouissent des liens, de haine ou de fraternité, fragiles ou durables,des liens toujours humains. Une très belle écriture, mélange de réalisme et de métaphores, sublimée par l'image et l'interprétation des jeunes acteurs. Une bande-son superbe en prime. A voir absolument.

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Un film-opéra grandiose, qui regorge de trouvailles toutes aussi épatantes l'une que l'autre. Chaque plan est inventif et la mise en scène riche de sens. Mention spéciale pour Adam Driver, absolument incroyable. Du très grand cinéma!

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Edgar Wright explore les codes du thriller pour nous plonger à la fois dans un univers urbain synonyme de mauvaises rencontres et de tentations malsaines, et dans les pièges d'une nostalgie mortifère pour sa jeune héroïne, incamée avec bonheur par une Thomasin McKenzie épatante. Excellent!

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Une radioscopie de la France de Macron, sous la forme d'un huis-clos asphyxiant, qui plonge le spectateur en apnée dans un service d'urgences où se côtoient et s'affrontent Gilets Jaunes et bourgeois. Pio Marmaï est poignant dans la peau d'un routier désespéré qui, à 40 ans, doit habiter chez sa mère pour s'en sortir. Face à lui, un couple de lesbiennes bobos , campé par Marina Foïs, toujours juste, et une Valeria Bruni-Tedeschi magistrale d'égoïsme, dont la seule préoccupation vitale est de garder sa compagne. On peut reprocher à Catherine Corsini un certain trop-plein mais quelle efficacité!

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Un film comme un long fleuve qui nous plonge dans la jungle. Celle, d'une beauté presque magique, des Philippines, et celle, complexe, tortueuse, de la folie d'un homme qui refuse d'en finir avec la guerre, peut-être parce qu'elle seule donne du sens à sa vie. Troublant, captivant de bout en bout. Magnifique!

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Un film à l'esthétique singulière pour nous conter un fait divers de sorcellerie du temps de l'Inquisition, qui tire sa force de la dualité qu'il met en scène constamment et de la symbolique qui s'y rattache ( féminin / masculin ; eau / feu ; teintes froides / couleurs chaudes ; douceur / violence ; fantaisie / rigorisme ; candeur virginale / désir refoulé ... ) Mais au-delà du récit ancré dans une période lointaine, , c'est de la femme, intemporelle, que nous parle Pablo Agüero, pour en défendre la liberté. Puissant et féministe! A voir absolument.

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Un casting ahurissant au service d'un véritable manifeste d'écriture wes-andersonienne! Des récits qui s'imbriquent à l'intérieur d'une nécrologie et accumulent détails surréalistes, scènes de comédie complétement loufoques, et clins d'oeil à sa propre oeuvre. De quoi déconcerter, mais aussi rire, devant ce foisonnement de répliques et de trouvailles scénaristiques. Succulent questionnement, au fond, sur comment écrire, ce "French dispatch" égratigne gentiment quelques-uns de nos comportements, en même temps qu'il rend paradoxalement hommage à une culture française fantasmée.

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The Mauritanian" est un film coup de poing, un de ces films nécessaires , une dénonciation implacable et magistrale du non-respect des Droits de l'Homme à Guantanamo. Un scénario au scalpel et une réalisation efficace , portés par l'interprétation extraordinaire de Tahar Rahim et celle, tout en finesse et puissance à la fois, de Jodie Foster. A voir absolument.

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Une adaptation brillante du roman de Balzac,

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Une structure narrative intéressante, en triptyque, qui nous invite à écouter 3 versions du même récit , du point de vue de chacun des trois protagonistes. Si le récit se situe au Moyen-Age, il est cependant d'une grande modernité puisqu'il interroge la notion de vérité dans une affaire de viol. La violence faite aux femmes affleure à chaque plan, ad nauseam. Quant à l'affrontement entre Matt Damon et Adam Driver, c'est un morceau d'anthologie. Un grand Ridley Scott.

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Un 1er film d'une maîtrise saisissante, l'art de s'approprier les codes du film d'horreur pour nous proposer une dénonciation de la condition des agriculteurs acculés par la loi du marché à opter pour des solutions dangereuses, comme la manipulation du vivant, à des fins de rentabilité. Une approche servie par le contraste entre la douceur de Suliane Brahim, excellente, et ses actes, d'une folie implacable et cruelle. A voir absolument.

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A la croisée des chemins, entre "rape and revenge" et histoire de la construction d'un pays, l'Australie, forgée sur la violence et la cruauté des Anglais, envers ses forçats irlandais déportés ou les aborigènes. La soif de vengeance de l'une, Clare, violée, traumatisée par le meurtre sous ses yeux de son mari et de son bébé ( très belle prestation de la jeune actrice ), épouse celle, aussi légitime, du Noir Billy, dont l'ethnie est victime d'un génocide. En-dehors de la vengeance, point de secours à attendre d'une société corrompue, gangrenée par la haine et la violence. La réalisatrice prend son temps pour mieux nous imprégner de son récit, implacable et puissant. Qui laisse des traces en nous bien après que la dernière image, rédemptrice, ait disparu de l'écran.

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Une réalisation percutante,comme un uppercut, montée comme un film de guerre, pour mieux montrer l'affrontement entre les dealers et les forces de l'ordre dans une banlieue devenue zone de non-droit. Le point de vue choisi est clair : c'est un hommage aux flics, une dénonciation de leurs conditions d'exercice, auquel on peut reprocher son manque de nuances concernant les habitants de la Cité, tous assez flippants. Mais la réalisation est d'une telle efficacité, les scènes d'action tellement bien filmées et le trio Lellouche / Civil /Leklou tellement juste qu'on est happé, et admiratif du savoir-faire de Cédric Jimenez.

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Une mise en scène grandiose, qui n'est pas sans rappeler les plus beaux moments de "Star Wars". On est captivé par la personnalité tourmentée et la trajectoire de Paul Atréides, excellemment incarné par Chalamet... et on attend le 2ème volet avec impatience!

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Un tableau sans concession de la société iranienne,gangrenée par la drogue et la corruption, qui bénéficie d'un montage efficace et irréprochable, à la manière d'un polar. Excellent!

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Un petit film familial réalisé avec bien peu de moyens, mais qui nous prouve qu'un réalisateur de talent n'a pas besoin d'un budget exorbitant pour nous offrir une pépite cinématographique. Outre son esthétique, qui doit tout à un traitement du noir et blanc sublime, Rockwell nous invite à regarder à travers les yeux des enfants les ravages de l'alcool qui menacent la cellule familiale, et partant la société, sur fond de précarité. Le ton est juste, les enfants formidables de sincérité et de naturel, et la démarche remplie de bienveillance.

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Une double révélation : Charlène Favier ( non, aucun lien familial avec moi... à ma connaissance! ) qui signe là un 1er film très maîtrisé, sobre et nuancé, explorant avec rigueur la relation toxique entre ses deux personnages et le cheminement de son héroïne, et Noée Abita, absolument parfaite. Une belle direction d'acteurs, une 1ère oeuvre prometteuse, dotée d'une belle esthétique de surcroit.

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Au-delà du magnifique portrait d'une mére-courage, un regard sur la cité vue de l'intérieur qui détonne sacrément avec celui d'un film comme "Bac Nord", un regard chargé de bienveillance et de tendresse, et surtout un plaidoyer pour le "Vivre ensemble" bien plus efficace qu'une campagne d'affiches à la Blanquer. Peut-être parce que la réalisatrice comme ses interprètes savent de quoi ils parlent. Un moment de cinéma qui, même s'il ne propose pas un vrai scénario, m'a bouleversée. J'aurais volontiers opté pour un 7.5.

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Etourdissant et survitamié, un "musical" urbain qui allie chorégraphies parfaites et musiques métissées de rap et rythmes latinos, pour nous embarquer dans une histoire qui nous parle de la difficulté de l"exil, de la nostalgie des racines, et de l'envie de s'intégrer dans le Rêve Américain, sans y perdre son identité. Des désillusions et de l'espoir. Un "West side story" mais sans rancoeur ni violence. Un film sur fond de militantisme, mais surtout un hymne à la solidarité, à la fraternité, à la Joie, à l'Amour et à la Vie. Avec des personnages attachants, bouleversants parfois ( comme la "abuela" ), qui ont tous un coeur grand comme ça et du peps à revendre. Je suppose qu'il faut aimer les comédies musicales pour apprécier mais si on adhère à ce genre cinématographique, et même si le film ne réinvente pas les codes à l'instar d'un "La la land", c'est un tourbillon de petits bonheurs. A ne pas bouder.

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Un suspense haletant, et le doute qui s'insinue, sans cesse, dans nos esprits, font la réussite de ce film, porté par l'interprétation parfaite de Pierre Niney. Un très bon moment de cinéma.

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Un film bien ficelé qui emprunte les codes du polar pour nous montrer un Paris nocturne où errent les déclassés, toxicos et prostituées. Une vraie tension dramatique et un scénario efficace, servi par un Vinent Macaigne toujours parfait, un Pio Marmaï lâche et salaud à souhait et une Sara Giraudeau enfin convaincante.

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Une première partie un peu longue, mais ensuite le film trouve son rythme et nous emporte dans un chassé-croisé constant et usant, reflétant avec acuité les crises, tantôt maniaques, tantôt dépressives, et l'épreuve qu'elles constituent pour la famille. Damien Bonnard s'impose dans ce rôle, qui aurait pu, me semble-t-il, lui valoir un Prix d'interprétation à Cannes : quant à Leila Bekhti, elle campe avec une sensibilité bouleversante cette épouse et mère confrontée à la violence et à la peur. Un éclairage sur la bipolarité bien différent et certainement plus sombre et réaliste que celui que nous avait proposé "Happiness Therapy" sur le même thème.

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Malgré une réalisation très classique, une belle aventure humaine, qui repose beaucoup sur la qualité des interprètes, tous formidables et touchants. Kad Merad s'y révèle, dans toute une palette d'émotions ( probablement son meilleur rôle ) Le fait de nous cacher le délit ou le crime commis par ces détenus ( à l'instar d'un Hugo qui ne livre pas cette information dans son "Journal d'un condamné" ) permet à Courcol de nous offrir un feel good movie d'une grande humanité. Et quelle jolie façon de militer pour que la Culture pénètre toutes les couches de la société, y compris en prison!

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La réalisation, un peu classique, de ce récit finalement moins sulfureux que je m'y attendais, m'a laissée sur ma faim, mais ce "Benedetta" reste tout de même un très bon crû, dans lequel Verhoeven poursuit son exploration de femmes avides de pouvoir, manipulatrices, ambigües, mi-anges mi-démons, tout en égratignant les gens de religion, rendus grotesques sous l'oeil de sa caméra.

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Un film d'une grande sensibilité, qui traite d'un sujet difficile ( le cancer à l'adolescence ) avec une douceur et une originalité formelle remarquables. Le regard que pose la caméra sur ses personnages est empreint de tendresse et non dénué d'humour et évite adroitement l'écueil du pathos. Enfin, l'interprétation de la jeune Eliza Scanlen est excellente.