Cover Top 10 Films

Top 10 Films selon burekuchan

Cette liste de 14 films par burekuchan est une réponse au sondage Top 100 films des Tops 10

Si on me demandait actuellement quels films m'ont marqué dans ma vie, voici probablement ce que je répondrai.
Bien sûr, c'est pas cohérent. Dans les notes, y a du 10, du 8, du 9, du 6 même...
J'ai besoin de temps pour revisionner ces films et m'en refaire une lecture complète, mais ...

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Liste de

14 films

créee il y a presque 9 ans · modifiée il y a 4 mois

Dogville
7.5
1.

Dogville (2003)

2 h 57 min. Sortie : 21 mai 2003. Drame, Thriller

Film de Lars von Trier

burekuchan a mis 10/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Critique de l'américanisation, de la société du capital en général, à travers une allégorie christique ou religieuse tout court. Zoom sur un groupe social restreint et donc sclérosé (que l'on retrouvera aussi dans le magistral La Chasse de Vinterberg notamment), qui analyse les rapports humains sous leur dualité aimable et hostile qui fait frémir. On n'a pas envie de vivre en petit village après ça (encore moins quand on a vu La Chasse après, d'ailleurs).
Le choix du décor minimaliste est audacieux mais donne une puissance symbolique profonde au film, on reconnaît bien la critique de l'histoire des Etats-Unis à travers des éléments de décor (affiche "wanted", les armes, le langage, les vêtements, etc), et de la fin bien sûr, mais la mise en retrait des signes donne une marge d'interprétation très large de l'histoire humaine, dont les 2000 dernières années se retrouvent globalement ratissées. Sans équivalent dans l'histoire du cinéma.

Taxi Driver
7.9
2.

Taxi Driver (1976)

1 h 53 min. Sortie : 2 juin 1976 (France). Drame, Policier

Film de Martin Scorsese

burekuchan a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Je n'ai jamais compris la fin de Taxi Driver, et je n'ai pas vraiment envie. Je ne la répudie absolument pas et c'est une bonne façon de dénouer le drame, d'ailleurs le problème est peut-être, plus généralement, qu'il ait une fin. Parce que ce qui me capte et me dévore, ici, c'est juste la beauté des images et du son, la puissance pure du matériel audiovisuel qui avale toute autre considération sur son passage. La bande-son est magnifique, à la fois classe, apaisante et désabusée, elle donne un ton mélancolique au film en même temps qu'elle lui permet cet éternel recommencement de l'espoir. Le héros, solitaire, décalé, vivant de nuit, permet par les simples caractéristiques de sa personnalité et de sa vie, de suivre des scènes expressives : le comportement incongru avec la femme aimée, l'égo-trip délirant, et surtout ces magnifiques scènes dans le New York nocturne, sale, piaillard et vicieux, mais qui crève l'écran avec ses lumières colorées et ses enseignes dorées.
Taxi Driver n'est pas là parce qu'il est un chef d'oeuvre, mais parce qu'il m'a frappé tout droit au coeur (certes, les deux sont intimement liés).

Mysterious Skin
7.7
3.

Mysterious Skin (2004)

1 h 45 min. Sortie : 30 mars 2005 (France). Drame

Film de Gregg Araki

burekuchan a mis 10/10.

Annotation :

Avec Araki, j'ai découvert la shoegaze, l'esthétique des films teenager underground américains des années 90, et le fait que l'homosexualité existe vraiment dans la vie des gens, que non ce n'est pas une maladie, ni un problème en soi, ni même une aventure provisoire et solitaire que l'on a avec un autre cowboy paumé au fin fond de la montagne. Bon, ici, c'est pas forcément l'espoir. On parle quand même d'une histoire de viol pédophile, qui a des séquelles différentes, mais tout aussi dévastatrices, sur deux jeunes garçons qui ne trouvent plus aucun sens à leur vie après ça.
Mais là encore, c'est l'objet esthétique qui m'a touché. A la fois kitch, à fond dans la shoegaze/alternative tristoune et les montages éclectiques et colorés qui donnent de la vivacité à l'ensemble, et en même temps d'un réalisme cru et posant une désolation inconciliable du début éthéré à la fin magistrale du film, l'oeuvre emmène le spectateur dans une ambiance de rêve, de mélodrame, de tableau chatoyant qui respire la mort en même temps que la jeunesse éternelle.
C'est très beau, et les acteurs sont beaux, c'est triste, c'est moche par moments mais toujours fascinant, ça ne peut pas, par définition, plaire à tout le monde, car il y a trop de partis pris esthétiques qui exigent "d'aimer ça", mais je le conseille à quiconque aime vraiment le cinéma, au moins pour essayer.

Réalité
7.2
4.

Réalité (2014)

1 h 27 min. Sortie : 18 février 2015. Comédie

Film de Quentin Dupieux (Mr. Oizo)

burekuchan a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Kids
7.2
5.

Kids (1995)

1 h 31 min. Sortie : 22 novembre 1995 (France). Drame

Film de Larry Clark

burekuchan a mis 8/10.

Annotation :

Kids, c'est encore un film pervers de ce bon vieux réalisateur en quête de jeunes minets à photographier. C'est pour ça que c'est très humain, très naturel, très vrai et franchement fascinant. La réussite de ce film n'est pas forcément son image, qui certes donne vraiment un ton et une personnalité marquants au tout, mais c'est surtout l'ambiance de l'oeuvre, ses choix et ses partis pris qui m'ont marqué et ont orienté la lecture générale que j'ai fait des films que j'ai vus par la suite. A commencer par ce titre, "Kids", qui figure l'intention de parler de la jeunesse, mais la jeunesse puérile, insensée et démesurée, dans toute sa frivolité et ses excentricités d'abord, puis dans toutes les conséquences tragiques de ses excès. L'atmosphère super réaliste n'est pas seulement "cool" ou "audacieuse", elle donne du corps à un propos qui n'existerait pas autrement.
Ce film est potentiellement excitant, écoeurant, léger, grave, drôle, triste, comique, tragique, artistique, pathétique. Sa trivialité intime lui accorde une puissance qui donne vraiment envie d'envisager le cinéma différemment. Depuis, lorsque je vois un portrait cool et désabusé de la jeunesse errante, je me dis que je regarde un film de type "kids" (avec ou sans SIDA d'ailleurs). Et si ce private joke (enfin ce private truc parce que c'est pas une blague) reste personnel (c'est tout l'intérêt d'un top 10 d'ailleurs), je ne peux pas m'empêcher de défendre les films de type "kids".

L'Auberge espagnole
6.7
6.

L'Auberge espagnole (2002)

2 h 02 min. Sortie : 19 juin 2002. Comédie romantique

Film de Cédric Klapisch

burekuchan a mis 8/10.

Annotation :

Et toute la trilogie, surtout le Casse-tête chinois.

La Pianiste
6.9
7.

La Pianiste (2001)

2 h 11 min. Sortie : 5 septembre 2001. Drame, Thriller, Musique

Film de Michael Haneke

burekuchan a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Plaisir coupable bien difficile à justifier devant ses potes, beaucoup plus facile en revanche au sein d'une élite cultivée dans laquelle on voudrait se vanter ("oui donc moi j'aime les films d'auteur franco-autrichiens m'voyez, Haneke quel homme de goût, et Huppert, ah ! Isabelle, quel talent").
Mais ce n'est pas ça dont il s'agit, c'est plutôt de la mise en scène à l'écran, de manière aussi frontale, concrète et explicite, mais bien sûr toujours avec une certaine sobriété, de la perversion, du fétichisme, du sadisme, du masochisme. La pianiste est une femme malade, enfermée dans sa rigueur de conservatoire, qu'elle fait subir à des élèves en brisant leurs rêves du mieux qu'elle peut, de sa sécheresse, de sa jalousie et de sa haine. D'une part, ce portrait est effrayant et inspire le dégoût, de l'autre il est fascinant et appelle presque à la pitié du spectateur, lorsqu'on se rend compte de la faiblesse effective de ce personnage. Etrangement, le résultat est jouissif, la rigueur extrême d'Erika, qui peut rappeler dans une moindre mesure celle vue dans Whiplash (sorti après, certes, c'était par rapport à l'ambiance "conservatoire"), est amusante à suivre parce qu'on se demande sur qui, comment, quand ça va tomber, parce qu'elle a de la répartie, c'est un personnage comique dans une certaine mesure. L'affrontement avec Walter fait partie de ces moments jouissifs qui donnent du piment au métrage et lui permettent de divertir l'auditoire en même temps qu'il lui fait du mal. La suite est tout aussi déconcertante, au fur et à mesure que le personnage se révèle dans sa posture de faiblesse. Je n'ai pas trouvé cette sorte d'ambiance aussi bien retranscrite dans un autre métrage, et le sentiment spécial que m'inspire celui-ci lui donne une place tout aussi spéciale dans mes souvenirs de cinéma.

Paris, Texas
8
8.

Paris, Texas (1984)

2 h 25 min. Sortie : 19 septembre 1984 (France). Drame, Road movie

Film de Wim Wenders

burekuchan a mis 8/10.

Annotation :

(à revoir absolument)
Quelques mois après avoir vu le film en ayant aimé sans trop comprendre, je fouine dans une énième liste SC, et je retombe sur cette affiche. Alors déjà, magnifique choix d'affiche puisqu'il s'agit de la scène la plus marquante, la plus forte de tout le film. (très bon choix de pull également) Directement, le message monte au cerveau, et je me souviens de ce vieux moustachu âgé au visage désolé, de cette jeune femme distraite qui elle aussi regarde ailleurs. Wenders filme la solitude à merveille, et Dieu sait que c'est un thème qui me touche au cinéma. Il parvient aussi à percer la barrière du dicible, et Paris, Texas en est sûrement la preuve la plus manifeste, bien que je n'aie pas vu beaucoup de ses films.
Donc j'ai vu cette affiche, et des images me sont immédiatement venues à l'esprit. Et j'ai compris un pouvoir du cinéma, élargi à la vidéo d'ailleurs, de s'incruster dans l'esprit jusqu'à en peupler l'inconscient, lorsque les images touchent de manière à dépasser la compréhension immédiate que l'on peut s'en faire. Alors les scènes restent comme des rêves perdus dans les limbes de la mémoire, comme de vieux souvenirs sous la poussière du temps. Et ce n'est que lorsque l'on dépoussière les vieux meubles pour faire du rangement, que l'on se rend compte de cette puissance.
(Il faut vraiment que je revoie ce film, donc.)

Tel père, tel fils
7.6
9.

Tel père, tel fils (2013)

Soshite chichi ni naru

2 h. Sortie : 25 décembre 2013 (France). Drame

Film de Hirokazu Kore-eda

burekuchan a mis 9/10.

Mon voisin Totoro
7.8
10.

Mon voisin Totoro (1988)

Tonari no Totoro

1 h 26 min. Sortie : 8 décembre 1999 (France). Animation, Fantastique

Long-métrage d'animation de Hayao Miyazaki

burekuchan a mis 8/10.

The Big Lebowski
7.7
11. The Big Lebowski (1998)

1 h 57 min. Sortie : 22 avril 1998 (France). Comédie, Policier

Film de Joel Coen et Ethan Coen

burekuchan a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Juste pour l'amour des scènes, des performances d'acteurs, des dialogues incongrus, de l'esthétique beaucoup trop léchée, inventive et éclatante pour un pitch aussi random, chose qui rend le tout d'autant plus drôle d'ailleurs. J'ai tout de suite compris pourquoi ce film était culte, chaque scène a quelque chose d'unique et de spécial. Les goûts discutables du Dude permet de suivre des univers colorés, vernis, la piste de bowling par exemple, en HD, c'est magnifique. Les méprises avec les deux Lebowski, c'est drôle. Les cendres, c'est tragique. Et c'est largement la meilleure expérience ciné dans un état second que j'ai eue, au-dessus de Quentin Dupieux et bien au-delà de JCVD.
Alors non, je ne saurais pas dire pourquoi j'aime autant ce film, et j'ai l'impression que le seul fait que mon enthousiasme soit partagé par beaucoup de monde le justifie suffisamment. (c'est sûrement une erreur, mais passons) Simplement, il y a un moment où la comédie devient tellement décalée qu'elle réussit à fasciner avec tout ce qu'elle entreprend en dehors du comique, et c'est sûrement le mieux qu'on puisse espérer d'une bonne comédie. Le cow-boy de la fin reste un souvenir impérissable. A bon entendeur !

Nobody Knows
7.9
12. Nobody Knows (2004)

Dare mo shiranai

2 h 21 min. Sortie : 10 novembre 2004 (France). Drame

Film de Hirokazu Kore-eda

burekuchan a mis 10/10.

Annotation :

à revoir aussi, je ne l'ai pas forcément compris sur le coup même si je me suis rendu compte, après coup, que j'ai adoré
étrange, non ? en même temps, avec les films très lents et contemplatifs de cette trempe, la beauté se montre toujours un peu à retardement...
et puis je tenais à mettre un film japonais, et plus particulièrement un Kore-eda, dont j'admire l'oeuvre
mais ça va peut-être virer avec un revisionnage ? je n'en sais rien !

Stranger Than Paradise
7.2
13. Stranger Than Paradise (1984)

1 h 29 min. Sortie : 9 janvier 1985 (France). Comédie dramatique

Film de Jim Jarmusch

burekuchan a mis 6/10.

Annotation :

à revoir quand même, il m'avait ennuyé sur le coup mais je n'ai jamais pu en oublier l'ambiance et certains plans marquants
si ça se trouve il va virer, mais en attendant il reste ici car il est joli

Mulholland Drive
7.7
14. Mulholland Drive (2001)

Mulholland Dr.

2 h 26 min. Sortie : 21 novembre 2001 (France). Drame, Thriller, Romance

Film de David Lynch

burekuchan a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

à revoir, bien évidemment
je le mets ici en attendant parce qu'il pète la classe

burekuchan

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