Vacances cinématographiques en 2019 (avec annotations)

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Avril 2019 - Streaming
(Note : 7/10)

Découverte fructueuse de Raymond Depardon à travers ce documentaire qui compile différentes audiences de tribunal correctionnel (cad pour les délits). Pour avoir déjà assisté dans la réalité à des comparutions immédiates et même à des audiences correctionnelles en appel, je peux dire que le montage est dynamique et les moments sont parfaitement choisis, ce qui en fait un documentaire palpitant, alors que dans la réalité c'est plus lent et moins fulgurant. On sent la patte Depardon qui veut nous montrer que le tribunal, ça peut concerner tout le monde, puisque les délits peuvent être des affaires banales (conduite après avoir bu qq verres d'alcool, port d'un couteau suisse, etc...). On peut toutefois être perplexe quant au fait de regarder ce genre de "spectacles" où des gens sont cuisinés, mis en accusation, se prennent des amendes, risquent la prison pour les récidivistes, d'autant plus que Depardon fait des prévenus des personnages mémorables dont on se souvient (entre mauvaise foi, délinquant d'habitude ou simplement des miséreux qui n'en mènent pas large).

Un choix et un traitement subtil pour ses audiences filmées qui me donne naturellement l'envie de poursuivre la filmographie de Depardon.

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Avril 2019 - Streaming
(Note : 8/10)

Poursuite de la découverte de Depardon, et une grosse claque que ce "12 jours". Un documentaire qui montre différentes audiences de juge de libertés et de la détention qui doivent permettre de valider l'internement de malades psychatriques, mais il s'agit d'un face à face dans un petit bureau entre un juge et un malade mental, ainsi que son avocat. Il y a beaucoup d'émotions dans ce film, puisque les visages sont filmés de près, et les malades psychatriques sont très attachants, et donnent envie de pleurer. Les juges le sont aussi, puisque certains sont empathiques, et percoivent bien la souffrance de ces personnes dont ils doivent valider l'internement. Bien évidement, aucun n'a envie d'être interné, mais pratiquement tous le seront, et tous souffrent également. Depardon nous gratifie d'intermèdes lyriques où ils filment les internés dans leur cour de promenade qui ressemble beaucoup à une prison.

Un film vraiment émouvant, dont on ressort bouleversé, et qui place la barre haut sur le thème de la psychatrie.

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Avril 2019 - Streaming
(Note : 6/10)

Ce Depardon est plus ancien que les deux autres mais c'est aussi celui qui m'a le moins emporté. Il s'agit de suivre le quotidien des urgences psychatriques en plein Paris. L'idée reste la même que pour le tribunal, à savoir montrer la banalité des patients, même s'il montre aussi des pathologies plus lourdes. Le personnage du vieux dépressif suicidaire m'a particulièrement marqué, digne d'un personnage de Dostoïevski. D'autres cas m'ont plus ennuyé comme celle de la vieille bipolaire qui raconte sa vie à un psy de permanence.

Une petite déception car c'est un Depardon en deça des deux autres, car il est un peu daté, trop froid, mais surtout inégal. Cependant, il a le mérite d'aborder de manière frontale la réalité des troubles psychatriques.

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Février 2019 - Télévision
(Note : 2/10)

J'avais l'envie de me vider la tête et je suis tombé sur ce blockbuster à la telé que j'ai finalement regardé en diagonale tellement c'était mauvais. Un aspect comique à ce genre de navet américain totalement surréaliste, et qui nous gratifie de la fin héroïque et patriotique habituelle.

Un énième blockbuster basique impliquant la maison blanche au bugdet inversement proportionnel à son intérêt artistique, mais qu'on peut regarder sous un angle comique.

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Juin 2019 - Emprunt DVD
(Note : 3/10)

Bien entendu je l'attendais pas au film qui bouleversera ma vie, mais là c'était catastrophique, surtout la performance de Virginie Efira à vrai dire, puisque Pierre Niney n'est lui pas mauvais, mais les deux ensemble ça ne fonctionne pas. L'intrigue professionnelle est emmerdante au possible et caricaturale. Il y avait du potentiel avec la relation "cougar" mais ce n'est ni drôle ni touchant ni subtile.

Après le navet américain, le classique de la médiocre comédie française, dont on retiendra que Virgine Efira ne devrait plus jamais faire de cinéma.

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Juin 2019 - Emprunt DVD
(Note : 7/10)

Mes vacances cinéma ne commencent réellement qu'ici avec cette pépite russe choisie presque par hasard, auquelle il ne manque pas grand chose pour que ce soit excellent. Ce qui m'a exaspéré, ce sont les références christiques permanentes, et puis j'avais l'impression qu'on se dirigeait vers un film à twist final ou à énigmes, alors qu'il n'y avait pas de réel scénario.
C'est un père qui ressurgit dans la vie des deux jeunes enfants et qui les emmène en excursion, sans leur mère qui jusqu'à présent s'occupait seule d'eux. Le film marque par l'ambiguité de la relation père/fils, proche de la maltraitance, mais avec des moments de bonheur tout de même, mais aussi la différence de réaction entre les deux frères face à la même situation.

Une pépite russe pas exempte de défauts, mais saisissante, car elle retranscrit bien le vécu difficule d'un enfant face au mystère planant sur le père.

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Juin 2019 - Emprunt DVD
(Note : 6/10)

Quelle déception ! Pourtant, j'adore Haneke et ce film m'a été conseillé de longue date par un proche, mais je n'ai pas accroché. À vrai dire, j'ai été pris au dépourvu face à ce thème violent de la maltraitance des enfants. L'idée est bonne de montrer que la violence d'une société se mesure à celle exercée par les adultes aux plus jeunes. Ce que je déplore, c'est surtout la longue durée, pour un film historique c'est toujours barbant, et ça perd en tension, et moi ça perd mon attention. Le parti pris de la froideur m'a cette fois laissé froid, mais sinon le noir et blanc rien à dire sublime, les acteurs sont excellents, et les personnages emblématiques, de nombreuses figures de patriarches pervers, et surtout l'instituteur gentil qui est géniale.

Objectivement un film de qualité (image, son, acteur, etc...) mais une grande déception pour moi, ça ne m'a pas emporté alors que pourtant j'adhère au propos.

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Juin 2019 - Emprunt DVD
(Note : 6/10)

Une relative déception, car je ne m'attendais pas à un grand film et que j'ai tout de même passé un bon moment. Il faut dire que le scénario de descente aux enfers dans la drogue a été bien saigné par la suite, mais le film ne se situe qu'en 1969, et à l'époque j'imagine que c'était + l'apologie de la drogue. Le film est un peu daté, un peu fade et pas très fulgurant. Ce qui m'a vraiment deçu c'est la musique, car il était présente comme LE film avec la BO de Pink Floyd, et ça n'a même pas retenu mon attention + que ça alors que j'adore ce groupe. Si la fin est convenue et tombe comme un cheveu au milieu de la soupe, j'ai trouvé que les acteurs étaient bons, et incarnaient bien leur personnage, avec des psychologies difficiles à cerner, en particulier la femme toxico, instable et énigmatique et l'homme aussi, on se demande bien ce qui le pousse vers elle.

Tout de même un bon moment passé devant ce film, même s'il aurait pu largement être mieux, mais qui a le mérite de parler de la drogue à cette époque sans exagérer.

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Juin 2019 - Emprunt DVD
(Note : 5/10)

Il n'y a pas plus frustrant que ça! Esthétiquement, le film est sublime, avec des paysages profonds! On retrouve une veine expérimentale, avec le son de la nature. Le personnage principal est extra avec une gueule de cinéma, qui n'a rien à envier au Stalker. Le problème c'est la fille qui ressemble à Indochine, elle est tellement désagréable à regarder, c'est insupportable, les scènes où elle se dénude et l'autre scène porno avec une randonneuse est dégeulasse. D'ailleurs, dégeulasse, les scènes fantastiques le sont. Ça tue toute la poésie et la rêverie du film. L'idée que l'homme errant puisse incarner un criminel me plaît beaucoup, mais cet aspect fantastique m'a tué toute passion. Sinon il n'y a rien dans le propos auquel j'adhère, j'imagine qu'il s'agit encore d'un cinéaste qui se perd dans le religieux.

Un film frustrant, car un potentiel expérimental et artistique dingue, mais complètement gaché par son actrice, par le fantastique et par le religieux.

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Juin 2019 - Emprunt DVD
(Note : 6/10)

Voir un format court de comédie n'est pas déplaisant, mais en un temps court j'aurais aimé plus d'idées que ça, car là c'est frustrant. La photographie/l'image est merveilleuse dans ses tons jaunes. Les acteurs sont excellents, le duo Poelvoorde/Ludig fonctionnent bien avec une mention spéciale à Monsieur Fraize. Le gros problème c'est qu'ils n'ont pas grand chose à jouer, sous couvert de l'absurde et du non-sens le scénario est pauvre, les dialogues le sont aussi, avec des comiques de répétition agaçants. Le final est consternant, je m'attendais à un évènement impliquant Mr Fraize tout se résout dans la facilité c'est dommage.

Tout de même, un bon moment passé devant cette comédie, mais le film avait un potentiel supérieur au rendu final de part son casting ce qui laisse un goût amer.

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Juin 2019 - Emprunt DVD
(Note : 3/10)

Quel souvenir douloureux que ce film pour lequel je n'éprouve que de la répulsion. La direction d'acteurs est catastrophique, ils ont la consigne de "réciter" de manière inspirée à une cadence infernale un texte totalement abscons, au point que les acteurs vomissent leur texte soi disant littéraire et poétique mais qui n'est même pas compréhensible par la mauvaise diction. Depardieu sauve un peu les meubles, mais Bonnaire est en perdition et elle n'y est pour rien, tous les acteurs jouent de cette manière délirante. C'est assez rare mais ce défaut de direction d'acteurs tue tout le film, au point que c'est un calvaire et que je ne saurais pas émettre un avis sur le reste, esthétiquement il me semble que ce n'est pas si mal. On est dans le domaine de l'adaptation ratée d'un roman religieux. Pialat c'est terminé pour moi.

Une honte que ce film ait eu la palme d'or, c'est catastrophique. C'est abscons, et pédant au plus au loin. Un délire religieux et fantastique de très mauvais goût.

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Juin 2019 - Emprunt DVD
(Note : 7/10)

Je n'ai jamais vu de Dario Argento, et ce "Deep Red" n'est pas loin d'être un grand classique du cinéma. Sa grande force est bien évidemment sa musique culte, associée à une qualité visuelle prodigieuse. Les scènes de manoir m'ont beaucoup marqué ! L'autre force c'est David Hemmings, qui était déjà excellent dans "Blow Up", et qui crève encore l'écran.
Le problème c'est la pauvreté du scénario, avec des scènes de meublage, et un twist final astucieux mais qui laisse finalement indifférent. Savoir l'identité de l'assassin nous fait une belle jambe étant donné que ce n'est pas vraiment psychologisé et donc peu réaliste. On se situe dans le film de genre certes, et du coup ça sombre dans la facilité des coups de sang bien rouges, et surtout des clichés du film d'horreur (le paranormal, les poupées, ou les oiseaux noirs) qui ne font que peu d'effet.

Un classique du cinéma d'horreur à la musique culte et visuellement réussie, mais qui pêche par la pauvreté de son scénario, et par les clichés du film de genre.

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Juin 2019 - Emprunt DVD
(Note : 8/10)

Après avoir vu le chef d'oeuvre "L'Armée des Ombres" il y a plusieurs années, c'est avec un grand enthousiasme que je revois un film de Melville, et je n'ai pas été déçu.
On a ici un formidable duo Lino Ventura dans le rôle du criminel endurci, Paul Meurisse, dans le rôle du flic malin et cynique. C'est l'exemple même du film noir passionnant, du côté des gangsters, mais tout de même centré sur la folie criminelle du seul personnage incarné par Lino Ventura, qui est un anti-héros attachant, et retranscrit sans concession avec sa cruauté, comme avec son humanité. Matériellement, la photographie en noir et blanc est somptueuse, tout comme la mise en scène, tous les acteurs sont bons, et on a le droit à de la musique jazz délicate de temps à autre.

Melville reste fidèle à son oeuvre avec cet excellent film noir comme on n'en fait plus, et français qui plus est. Un film porté par la performance remarquable de Lino Ventura.

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Juin 2019 - Au Cinéma en avant-première
(Note : 8/10)

Le seul que j'ai vu en VF

Celui-là j'en ai fait une critique. Ça faisait bien longtemps que je n'étais pas allé au cinéma et j'ai pris du plaisir à y retourner. Il faut dire que j'adore la saga "Toy Story", mais là ils su maintenir leur niveau habituelle avec une animation exceptionnelle avec une myriade de détails dans les décors. Ils sont su insuffler un vent de nouveauté avec une galerie de nouveaux personnages attachants.

Un bien agréable moment de divertissement au cinéma, qui me fait déjà attendre avec impatience "Toy Story 5".

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Juin 2019 - Streaming
(Note : 6/10)

En grand fan du Metropolis original, il s'agissait de tester la version disco de Giorgio Moroder. Je salue la tentative artistique, mais je ne trouve pas ça bien réussie. Bien sûr, on a plaisir à retrouver la maestria du film original. Sur le moment, on se dit que la musique apporte vraiment quelque chose, et c'est vrai pour certaines scènes. Cette idée d'un mélange entre un chef d'oeuvre du cinéma muet de science fiction en avance sur son temps, et une musique disco moderne et futuriste est enthousiasmant. Pour autant, je crois que Giorgio Moroder s'est heurté à des contraintes techniques, car le film fait 1 heure de moins que l'original de sorte que le scénario est massacré. De plus, les musiques cools deviennent répétitives au fil du film.

Une petite déception pour cette version disco de Metropolis, peut être suis-je un puriste finalement. Je salue la tentative artistique qui est inédite, et pas dépourvue d'intérêts.

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Juin 2019 - Netflix
(Note : 7/10)

Alors là 7 je suis un peu sévère parce que ça m'a bien emporté malgré qq maladresses crispantes. Tout le film est construit autour de ce twist final émouvant au possible. Ces thèmes de l'absence, du deuil, de la souffrance et de l'amour de ceux qui restent sont traités avec brio, on peut presque verser une petite larme. Au niveau des acteurs, le plus surprenant est Kad Merad qui s'en sort vraiment bien dans ce rôle dramatique du père dur mais aimant, même si son côté "comédie" ressort au plus mauvais moment dans la scène finale. Même constat pour Mélanie Laurent qui est épatante, attachante mais qui parfois abuse de mimiques et de sourires forcées. Les autres personnages, les amis de l'héroïne, sont assez ennuyeux, surtout l'ami dévoué et peace and love.

Un bon film dramatique qui marque par son twist final émouvant ! C'est ce genre de films qui peut redonner du courage quand on est confronté à un deuil !

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Juillet 2019 - Emprunt DVD
(Note : 7/10)

Ça faisait un bout de temps que je voulais voir du Bruce Lee, et c'est chose faite. Quelle classe il a cet homme, une gueule de cinéma, un corps d'athlète et surtout le regard dea détermination. Les scènes d'art martiaux sont conformes à leur réputation, je comprends sa légende. C'est un film exotique, mais qui ne vole pas haut au niveau du scénario, et qui abuse des bruitages de coups façon nanar.

Un super moment passé devant ce film exotique d'art martiaux, et désormais fan de Bruce Lee et de sa dégaine. Un vrai dépaysement !

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Juillet 2019 - Emprunt DVD
(Note : 8/10)

Découverte de Dupontel sur le conseil d'un ami alors que je lui avais évoqué mon intérêt pour le sujet des criminels et des malades psychatriques (qui sont souvent inoffensifs pas d'amalgame). Une bombe cinématographique qui fait office d'Orange Mécanique français. Une ambiance totamement glauque et dérangeante, un humour corrosif porté par l'interprétation époustouflante de Dupontel. En revanche, j'ai moins aimé le personnage de la femme toxico. Un road movie sans concession au coeur d'un esprit malade qui se base sur la réalité sociale de l'abandon. On voit ça souvent dans les journaux, des bébés abandonnés, parfois jetés dans des poubelles, et l'on se demande bien comment l'enfant pourra s'en sortir et se construire décemment. Ici c'est le choix de l'humour noir pour dépeindre la misère la plus crasse, et cela peut être d'avantage pesant que amusant.

Une bombe cinématographique sur une réalité sociale terrifiante, qui compte de nombreuses scènes cultes. Chapeau Monsieur Dupontel !

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Juillet 2019 - Emprunt DVD
(Note : 7/10)

J'avoue qu'au début je n'accrochais pas trop, mais c'est le genre de film qui peut faire beaucoup plus d'effet après coup. J'affectionne ce thème de la violence, de la maltraitance et de la fatalité. Cela permet de comprendre l'itinéraire d'un criminel ou délinquant. On se demande si le libre arbitre joue encore dans un milieu violent où les comportements nocifs se reproduisent tragiquement. Je n'ai pas aimé la manière de filmer la violence avec des scènes de tabassage omniprésentes! Mais j'ai bien aimé le côté réaliste avec une alternance entre scène quotidienne, et scène indicible. J'ai trouvé les acteurs excellents, avec des personnages animés par leurs tragédies personnelles. Par moment je trouvais le scénario confus, mais ça s'est mis en place petit à petit, et je trouvais ça intéressant la posture adoptée de gens qui se cotoient sans se comprendre et ne communiquent qu'en s'insultant ou se battant. Et que dire de la fin, elle est exceptionnelle c'est un twist final perturbant qui résume tout.

Un bon film coréen d'une violence rare au twist final particulièrement émouvant. Le point de vue adopté est intéressant et permet de poursuivre une réflexion sur le libre arbitre.

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Juillet 2019 - Emprunt DVD
(Note : 8/10)

Moi qui voulait trouver un bon film sur la piraterie moderne sans passer par le Capitaine Phillips que j'imagine dégoulinant d'américainisme, ça n'a pas trainé. Le scénario est simple : Un grand bateau de marins danois, des pirates qui les prennent en otage pour demander une rançon, et des négociations entre les pirates et les dirigeants de l'entreprise du bateau. À partir de ça, un film magistral à la tension constante et éprouvante, qui sans montrer toute la violence nous la fait ressentir. C'est intelligemment fait, par exemple la scène d'envahissement du bateau par les pirates est occultée. Pour autant l'accent est mis sur le décalage entre la promiscuité des marins pris en otage, et les dirigeants confortablement installés dans leur bureau. C'est un film terrible sur le rapport à l'argent, l'appat du gain des pirates motivés par leur misère, la radinerie du Pdg qui veut payer le moins possible d'argent.

Un thriller danois d'une tension éprouvante, et d'une grande qualité, renonçant au manichéisme, et à la facilité, pour tenter de toucher l'impalpable de l'évènement par la psychologie.

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Juillet 2019 - Emprunt DVD
(Note : 6/10)

J'ai beaucoup apprécié l'ambiance du film, son esthétique, sa musique aussi, l'ensemble est classieux, mais la relation entre Dodd et Freddie ne m'a pas emporté à cause de la performance de Joaquin Phoenix que j'avais pourtant trouvé excellent dans "Her". J'ai trouvé le rythme beaucoup trop lent, et puis j'avais des attentes importantes sur le thème de la secte, j'ai bien retrouvé la veine de la scientologie, et son atmosphère, avec Dodd qui est presque un sosie de Ron Hubbard mais la façon de retranscrire l'emprise et de la manipulation ne m'a pas captivé pour autant. Mon expérience avec les films de Paul Thomas Anderson est toujours un peu la même à savoir que je trouve la forme bonne sans être emporté par le fond.

Un bon film classieux à l'ambiance et à l'esthétique agréable, mais qui ne m'a pas emporté malgré le thème masqué de la Scientologie qui m'intéresse beaucoup.

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Juillet 2019 - Emprunt DVD
(Note : 5/10)

Un Dupieux déroutant comme d'habitude avec une musique géniale, la BO vaut le détour, c'est de la techno bien grasse. Il y a une ambiance particulière qui n'est pas désagréable, le problème c'est que j'ai l'impression que c'est un film fait pour plaire aux américains, à savoir que c'est l'humour gras, et donc pas drôle, enfin un mauvais délire. Le scénario et le tout n'est finalement pas si original et s'apparente à une banale série américaine avec des flics pourris et vulgaires. Je retiens l'apparition sympa d'Eric Judor que j'adore, mais bon ça ne sauve pas le film.

Une comédie à l'humour gras faite pour plaîre aux américains. Si la musique vaut son pesant d'or et que l'ambiance est sympa, le reste n'est pas drôle et dénué d'originalité.

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Juillet 2019 - Emprunt DVD
(Note : 4/10)

L'idée de base d'une juge prude mise enceinte par un criminel est assez comique, et il n'y a pas beaucoup de comédie qui se déroule dans le milieu de Justice il me semble. Disons que cette comédie est mauvaise, bon y a 2/3 gags sympathiques, comme les vidéos de surveillance, ou les JTs télévisés et puis le vieil avocat bégaillant et paumé m'a fait rigolé. Le reste m'a laissé indifférent, en fait c'est Kimberlain que je n'ai pas aimé, elle prend trop son rôle au sérieux. Le problème de ces comédies est de devoir dérouler leur scénario convenu sous une forme dramatique classique, alors qu'elle n'a pas d'intérêt, et qu'il faudrait mieux la négliger et travailler le comique.

Une comédie française plutôt mauvaise, même si elle est parsemée de quelques gags qui font sourire, mais comme toujours c'est trop convenu et on s'ennuie ferme.

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Juillet 2019 - Emprunt DVD
(Note : 8/10)

Un classique aux notes assez moyennes de mes éclaireurs, ce que je ne comprends pas, car c'est de bonne facture. Visuellement il y a des scènes fortes, et le noir et blanc est sublime. Le film est surtout porté par l'interprétation sans aucunes fausses notes de l'acteur principal qui arrive à jouer la folie simulée comme la folie réelle avec justesse. On pourrait arguer que le scénario est convenu, avec l'infiltration dans l'hopital psychatrique qui rend fou l'infiltré, mais du moment que c'est bien exécuté ça ne pose pas problème. Surtout qu'à l'époque la critique des asiles psychatriques était novatrice.

Un classique novateur sur le thème de la folie porté par l'acteur principal, par des personnages forts, ainsi que par un beau noir et blanc.

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Juillet 2019 - Au Cinéma
(Note : 9/10)

Décidemment, je choisis bien ce que je vais voir au cinéma ! Après "Toy Story 4", j'y retourne pour le film coréen du moment, et quel film, une vraie bombe ! Autant j'aimais bien Bong Joon Ho, mais je ne le pensais pas capable d'atteindre ce niveau. Sa présence dans le top 111 me faisait peur et me laissait perplexe, et je l'ai trouvé rapidement comprise. Les 2 heures sont passés tellement vite, le scénario est prodigieux plein de rebondissements et de pirouettes, la mise en scène est léchée, les scènes avec de la musique classique sont joussives, et les acteurs sont tous parfaits dans leur personnage. Le thème riche/pauvre m'intéresse de base, et le voir traiter de manière frontale et intelligente est encore plus réjouissant.

Un film captivant, émouvant et surtout complet, car bien réalisé en mêlant le drame, l'humour, la violence, et la réflexion sur le décalage riche/pauvre qui cristallise les tensions, le tout avec d'excellents acteurs.

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Juillet 2019 - Emprunt DVD
(Note : 7/10)

Un film que j'ai vu au petit matin et que j'ai bien apprécié. J'avais envie de le voir pour le thème de la perversion narcissique, mais je redoutais les notes pas terribles de mes éclaireurs. J'ai trouvé un peu ça du même niveau qu'un American Psycho, puisqu'évidemment il s'agit de la caricature du psychopathe, mais l'acteur qui l'interprète réalise une belle performance, on sent son pouvoir de séduction rassurant, l'apparente perfection de son être, ainsi que la tension et la jalousie qui l'anime. Ce qui gache un peu ce sont les musiques clichés, style film d'horreur, alors que j'ai aimé la lenteur, le côté vie quotidienne et terre à terre. Tous les acteurs m'ont fait bonne impression, et le duo entre le père de famille gentillet, et le pervers fonçeur fonctionne bien. Ils forment évidemment la même personne, avec les deux facettes de son être.

Un film plaisant par son ambiance même s'il semble parfois un peu cliché, mais qui touche tout de même par la dualité entre un personnage psychopathe, et un personnage plus conventionnel.

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Juillet 2019 - DVD en la possessuin
(Note : 9/10)

Enième revisionnage qui ne sera sans doute pas le dernier, car c'est un grand film qui fourmille de détails et de subtilités, et qui s'apprécie toujours différemment. Si j'ai été moins ému cette fois-ci, je reste admiratif d'Antonioni (le réalisateur) et de David Hemmings (l'acteur). Ce qui compte, c'est l'ambiance silencieuse, l'errance du photographe qui mène une vie trop superficielle et qui est plongé dans une sorte d'étonnement, de stimulation, de réflexion qui confine au recueillement, au deuil et à la métaphysique.

Annotation :

Juillet 2019 - Emprunt DVD
(Note : 4/10


De Maïwenn, on se souvient de Polisse, qui tout en étant lourdingue et maladroit avait le mérite d'aborder un sujet délicat avec la pédophilie. Là encore c'est le même principe, puisqu'il s'agit de la perversion narcissique, ou du moins d'une personnalité ou d'une relation toxique. Il y a des bonnes choses, mais le problème c'est que tout sonne faux. Je me suis souvent demandé si ce que je comprenais n'était pas l'inverse de ce que la réalisatrice voulait montrer tellement le tout est grotesque. Pourtant, Vincent Cassel se donne un mal de chien pour donner un peu de saveur à la fadeur du scénario. Par contre, l'actrice est pas mauvaise, mais assez moyenne, en fait son rôle de femme est tellement antipathique qu'on se demande qui est pervers dans cette relation. L'idée d'un anti-manichéisme est bonne, mais mal réfletée dans le film, puisqu'il épouse le seul point de vue de la femme offensée par l'homme qu'elle a elle-même chosie.

Un film maladroit, parfois grotesque qui m'a laissé perplexe, et qui se croit plus intelligent qu'il ne l'est. Possible que l'intention de départ ait été bonne mais que ce soit simplement mal fait car ça sonne faux.

Annotation :

Juillet 2019 - Emprunt DVD
(Note : 5/10)

J'avais l'habitude de bien accrocher à Gaspard Noé, mais là j'ai trouvé ça indigeste. Disons qu'on retrouve la même ambiance provocatrice, mais avec moins d'intérêt pour ma part. Que ce soit un film explicitement porno je m'y attendais, mais j'ai trouvé que ça n'apportait pas grand chose au final, car l'histoire d'amour entre les deux tox est assez fade, et pas vraiment attachante. Le porno n'apporte pas grand chose, ça devient vite écoeurant, et j'ai pas senti l'amour entre les deux, mais plutôt une sorte d'addiction sexuelle.

Une ambiance glauque comme Gaspard Noé sait en faire pour ce film porno où l'amour n'est malheureusement présent que dans le titre et ne se ressent pas dans les scènes de sexe.

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Juillet 2019 - Emprunt DVD
(Note : 7/10)

Un bon film de Lunet sur la descente aux enfers d'un flic vertueux confronté à la corruption de toute la police new-yorkaise. Al Pacino est comme toujours excellent dans ce rôle de Serpico, et rend le personnage attachant. C'est un film cauchemardesque où les idéaux de quelques uns ne peuvent pas s'exprimer face à la dépravation de tous les autres. Seul bémol, visuellement c'est assez fade et puis ça tourne un peu en rond sur cette corruption finalement, mais la fin n'est pas exactement celle que l'on attendait, et ça ça fait plaisir.

Un bon film policier, opposant la vertu d'un seul à la corruption de tous, et qui certes, traîne un peu en longueur, mais qui est porté par l'interprétation d'Al Pacino en Serpico.