A la recherche du Graal cinématographique: Ep. 2023

Annotation :

Babylon est vertigineux.
Il déborde, il foisonne de sons et d'images, il vomit à la gueule du spectateur à quel point c'est justement magique d'être spectateur dans une salle de cinéma.

C'est une fresque excessive, démesurée, extravagante (trop ?), sur la grandeur du cinéma, sur ses fêtes bien trop colossales et alcoolisées, sur ses décadences sans limite, sur ses destins, grotesques, tragiques et magnifiques. Rien n'a de sens, rien n'est important face à la marche forcée du progrès dans le Septième Art, qui, quoi qu'il arrive, écrasera ceux qu'ils le font.

Certains lui reprocheront ce trop plein, ces excès, mais il ne s'agit finalement que du prix à payer pour atteindre cet état de sidération sur la fin du film, qui prend alors tout son sens dans un hommage méta où la salle de cinéma regarde une salle de cinéma.

Margot Robbie n'a jamais été aussi magnétique, possédé, sauvage. Elle prend en otage la lumière et la caméra du début jusqu'à la fin.

Annotation :

Steve Carell et Emma Stone sauvent le film en lui insufflant une dose d'honnêteté et de bonne volonté. Pour le reste, ce n'est pas inintéressant mais le film est long, et se permet de ne pas raconter grand chose derrière le sujet de base, c'est à dire l'opposition entre les deux, et le sexisme qui en découle dans le monde du tennis. Du coup, tout est téléphoné, pas désagréable, mais l'ennui guette à plusieurs moments du film. Les acteurs arrivent tout de même à injecter du sensible dans des scènes qui manquent cruellement d'audace visuelle.

Annotation :

Scandaleusement nul.
Canet avait-il VRAIMENT envie de réaliser un bon film ?

Annotation :

Marvel se casse progressivement la gueule en se foutant complètement de la notre.
Ant-Man est raté de bout en bout, quasi rien n'est à sauver.
C'est moche.
C'est écrit avec les fesses.
C'est joué avec les mêmes fesses. (Hope, Janet et Cassie, AU SECOURS)
Les enjeux sont assez flous pour qu'on comprenne qu'en réalité eux même n'ont rien compris.
Bref, c'est nul nul nul.

Dommage, j'aime bien Paul Rudd.
Dommage pour un film censé lancer la phase 5.

Annotation :

Un film, certes, empreint de beaucoup de délicatesse, de mélancolie et de sensibilité, mais avec une telle narration énigmatique, il laissera forcément du monde sur la touche.
Et ce fut mon cas. Jamais vraiment attrapé, on finit même par se demander si la réalisatrice, multipliant les procédés bien "arty" qu'apprécient ceux qui aiment se regarder le nombril, n'aurait pas trouver la formule pour arrêter le temps, et faire des 1h30 qui composent son film une brèche spatio-temporelle qui dure en réalité plusieurs jours.

Il n'empêche que Paul Mescal est convaincant, parfois touchant, et que, malgré tout, certains plans ou mouvements de caméra marchent très bien.

Annotation :

Est-ce que c'est intéressant ? Niais, oui, mais intéressant ?

Spielberg raconte son enfance (loin d'être passionnante) à travers des personnages caricaturés. Tous répondent à une mission de représentativité servant à montrer comment le jeune Steven s'est réfugié dans le cinéma: La mère rêveuse un peu fofolle, le père technicien, professionnel, bien trop terre à terre, le meilleur ami de papa qui se tape maman, le beau-gosse du lycée qui bully le petit nouveau..
2h30 de poncifs vus et revus pour au final ne rien raconter d'intéressants.
Les quelques scènes où l'on voit le jeune Fabelman faire du cinéma, filmer, créer, monter, sont les seules scènes intéressantes où il se passe quelque chose.

Du reste, il n'y a guère plus que des rires niais, des relations familiales faussement complexes et des souvenirs d'enfants ampoulés. Ampoulés au sens littéral du terme: Utiliser de grands mots pour exprimer de toutes petites choses.

Annotation :

Film trouble et contradictoire que voilà. Mais également passionnant dans ses défauts.

Parfois trop verbeux, souvent trop larmoyant, jamais vraiment délicat (Aronofsky fait pas dans la dentelles, ça on le savait).
Il n'empêche qu'au final, s'extirpe de ce bordel un Brendan Fraser tout en sensibilité, touchant, qui finit même par bouleverser par moment, tant la partition de l'acteur est juste malgré les fausses notes (ou gros sabots) du scénario.
A la fois coupable d'abandon, victime du deuil, solitaire, rieur, passionné, et finalement en quête de rédemption, la palette est complexe, si bien qu'elle finit forcément par convaincre. Et ce malgré une mise en scène de huis clos assez convenu, ni catastrophique, ni grandement inspiré.

Annotation :

Du divertissement haut de gamme à la française, obligé d'être satisfait tant cela est rare !

C'est pas parfait, loin de là. Mais c'est convaincant ! Déjà ça se prend au sérieux et c'est assez rare pour être souligné.
Décors, costumes, combats, rien ne fait faux. On sent toute l'application que Bourboulon a voulu insuffler à son film et la volonté de rendre quelque chose de sérieux, respectueux de son matériau de base (Coucou Astérix, coucou Canet). On oscille entre l'hommage de l'héritage à travers certains dialogues directement piqués au roman, et le détachement moderne imposé pour quand même en faire un divertissement rythmé.
Le casting est plus que convaincant, d'autant plus quand il s'agit du quatuor principal qui colle bien aux personnages. Et Louis Garrel, évidemment parfait dans son rôle de roi.

Quelques points dommage ?
Dommage que la lumière soit aussi sombre.
Dommage que cela manque d'un tout petit peu de folie en plus.
Dommage que cela manque de plans plus larges nous offrant une vraie vision du Paris de cette époque.