Nous rencontrons des problèmes techniques sur la partie musique du site. Nous faisons de notre possible pour corriger le souci au plus vite.

Brèves critiques de films vus récemment

Sur les conseils de nibreh - Merci ! ;)
Cette liste s'arrêtera non pas sur tous les films que je vois mais sur quelques uns que j'ai envie de commenter. On remarquera qu'il ne s'agit pas vraiment de films tout fraîchement sortis, ni de pépites obscures totalement inconnues du quidam... Mais ...

Afficher plus

Liste de

14 films

créee il y a plus de 8 ans · modifiée il y a plus de 8 ans

La Chair et le Sang
7.4

La Chair et le Sang (1985)

Flesh + Blood

2 h 06 min. Sortie : 2 octobre 1985 (France). Aventure, Romance

Film de Paul Verhoeven

Saul_Shao_Gael a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Découvert enfin ce Verhoeven vieux de trente ans, et qui, bien sûr, a vieilli sur plusieurs plan ; mais j'ai été totalement emballé. Son indépendance formelle (qui pourrait rappeler quelque peu Excalibur de Boorman), sa mise-en-scène qui colle parfaitement, sans scorie, à ce quelle montre : des situations brutes, simplement humaines (compréhensibles par tous), loin des clichés et des morales convenues, font vraiment plaisir à voir. Certes, les scènes de bataille ne sont peut-être pas à la hauteur des attentes d'un spectateur de l'époque de Game of Thrones. Mais sur un plan humain et narratif, ce film est d'une puissance qui me paraît indémodable. Les raisons de cette réussite résident également dans l'écriture des deux personnages principaux, et leur impeccable interprétation. Les fans de Blade Runner ou des Verhoeven pré-Hollywood savent que Rutger Hauer est l'un des acteurs européens les plus charismatiques de la deuxième moitié du XXème : c'est ce que l'on vérifiera ici. Quant à Jennifer Jason Leigh, très jeune dans le film (je viens de vérifier : elle a 23 ans, mais elle fait vraiment moins), elle est époustouflante. Son rôle - qui est finalement le vrai rôle principal - est complexe, ambigu, difficile, comprenant beaucoup de scènes de nus ; or l'actrice tient parfaitement la route, sans pour cela se perdre dans des "morceaux de bravoure" à l'américaine comme le ferait aujourd'hui (par exemple) une Keira Knightley...
A noter aussi le traitement particulièrement réussi de l'érotisme. Peut-être parce que l'auteur a compris que le sexe n'est pas voué à n'être qu'un élément décoratif et racoleur (tiens, Game of Thrones...), mais peut révéler une grande épaisseur humaine chez les personnages, et peut constituer en soi un véritable noeud dramatique. Au fond, derrière la légendaire "brutalité" de Verhoeven, on trouve plus d'intelligence et de délicatesse que chez beaucoup de ses détracteurs... S'il s'oppose au puritanisme, et choisit de se placer "par delà le bien et le mal", il serait bien stupide de croire que ce n'est que par provocation. Au contraire, c'est cette vision indépendante et profonde qui lui permet de mettre en scène des conflits humains sans vains bavardages, mais non sans une rare subtilité : la preuve avec l'héroïne de ce film.
(NB : on peut lire l'entretien que le réalisateur accorde aux Cahiers ce mois-ci, qui a l'air fort intéressant...)

Panic sur Florida Beach
7.2

Panic sur Florida Beach (1993)

Matinee

1 h 39 min. Sortie : 28 juillet 1993 (France). Comédie dramatique

Film de Joe Dante

Saul_Shao_Gael a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Emprunté par hasard le DVD à la médiathèque, et voilà encore une excellente surprise ! Dans la série des films "méta", à la fois divertissants et malicieusement théoriques, celui-ci tient une bonne place au même titre que la tétralogie des "Scream", "EdWood", "Hollywood Ending", etc. Joe Dante rend hommage aux films qui l'ont formé - films d'horreur à petit budget des années 50-60, mais je ne suis pas très calé sur le sujet - tout en nous livrant une chronique finalement pas si anodine, se déroulant dans une une petite ville de Floride pendant les années de Guerre Froide. Habilement, Joe Dante joue du décalage entre la terreur qu'inspirait à l'époque ce cinéma de genre, et ce qu'il peut avoir de risible aujourd'hui (ou plutôt en 1993 à la sortie du film). Car un pertinent parallèle est suggéré entre cette peur liée au pur "entertainment", et la phobie qu'entraînait alors la menace nucléaire... Ainsi, sous ses apparences légères de comédie de moeurs sur des ados, avec quelque chose d'un peu potache grâce à la truculence du très bon John Goodman, "Matinee" lance beaucoup de pistes qui nous amènent à réfléchir au rôle que joue le cinéma dans la gestion de nos peurs. La dimension théorique du film - truffé de références, de mises-en-abîme et autres jeux baroques - mériterait à elle seule une critique bien plus approfondie que ces humbles commentaires. (Et cette critique approfondie a certainement déjà été menée.) Je mettrai donc l'accent, pour finir, sur un autre aspect qui me paraît très réussi dans le film : sa reconstitution d'une époque, avec une atmosphère particulièrement prenante et bien rendue, et une galerie de personnages très convaincants. Sur ce dernier point, une chose m'a frappé : parmi tous les jeunes héros, il n'y en a pas un seul qui soit "tête à claque", ou abusivement caricatural, comme c'est d'habitude le cas avec ce type d'univers. Tous, malgré leurs défauts, sont finalement plutôt aimables - c'est assez rare pour être noté... Même le "beatnik" ridicule et brutal a quelque chose de sympathique, et débite des poèmes vraiment hilarants (malgré eux)!...
En somme, ce film surprend, car il nous donne à voir tout autre chose que les clichés auxquels on s'attend. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle Joe Dante dit n'avoir pas réussi à bien vendre le film à sa sortie. Eh oui, dès que la marchandise n'est plus "étiquetable", le public ne suit plus... :-P

Machete Kills
5.6

Machete Kills (2013)

Machete Kills

1 h 47 min. Sortie : 2 octobre 2013 (France). Action, Comédie

Film de Robert Rodriguez

Saul_Shao_Gael a mis 4/10 et a écrit une critique.

Annotation :

RR poursuit son délire autour de Machette, avec pour ligne de conduite : pousser toutes les recettes du "genre" à leur paroxysme. Et cette règle ne concerne pas que la violence - extrême, quoique "déréalisée" par le second degré, mais qui peut toutefois être perturbante. Le scénario lui-même est un festival de parodies, un jeu de distorsion et saturation extrême (comme on le dirait d'un son de guitare) de tous les codes qu'il manipule. Mais la démesure à laquelle tout cela le conduit me paraît finalement assez vaine. RR avait su éviter cet écueil dans Planet Terror, un peu moins dans le 1er Machette, encore qu'il avait encore à proposer une atmosphère tex-mex plutôt réjouissante. Ici, pour ne pas s'épuiser dans la redite, son seul recours est la surenchère... et c'est un peu lassant ! A ce titre, on pourrait presque parler d'un film expérimental, d'une grosse boutade consistant à chauffer à blanc des procédés déjà éculés afin de trouver malgré tout une forme de "nouveauté". Ce n'est donc pas un film anodin dans la filmographie de RR, me semble-t-il, car il pose d'une certaine manière ses limites, l'ultime délire au-delà duquel même le fun n'est plus fun. Je comparerais donc paradoxalement ce film à une oeuvre conceptuelle, quoiqu'il paraisse uniquement axé sur le plaisir primaire du spectateur de série B ; il me fait éprouver le même type d'ennui que face à du mauvais pop art ; en jetant sa tambouille sur la toile avec pour seule consigne de dosage : le surdosage, RR perd mon intérêt de spectateur. Après, comme il n'a jamais prétendu au chef-d'oeuvre, on ne lui tiendra pas rigueur de cette galéjade, qui est tout de même en cohérence avec une production abondante et tout à fait respectable.

Créatures célestes
7.1

Créatures célestes (1994)

Heavenly Creatures

1 h 49 min. Sortie : 3 juillet 1996 (France). Drame

Film de Peter Jackson

Saul_Shao_Gael a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Je connaissais mal l'oeuvre de Peter Jackson antérieure à ses grandes adaptations pompières de Tolkien (ah ah ah !! - non mais je les aime quand même... sauf Bilbo). Du coup, ce film fut pour moi une agréable surprise. Inspiré d'un fait divers fameux dans son pays - paraît-il -, Jackson filme au plus près l'intimité de deux jeune filles, unies par une imagination débordante et par une forme d'amour scandaleuse pour l'époque (nous sommes dans les années 50). L'intérêt du film réside à la fois dans la grâce avec laquelle on nous montre cet amour qui naît puis s'épanouit dans une grande innocence, et dans la fracture sourde qu'entraîne cette relation, confrontée à la rigidité de la morale du temps. On sait gré au réalisateur de ne pas tomber dans la caricature, de ne céder à la tentation d'aucun machiavélisme. Le personnage de la mère de l'héroïne (par exemple...) illustre bien cet aspect : limitée malheureusement par la bien-pensance ambiante et par son peu d'éducation, elle n'en est pas moins une femme bonne, sincère, qui s'inquiète pour sa fille. [Alerte SPOILER] Parallèlement, l'amour très innocent qu'éprouvent l'une pour l'autre les deux héroïne, et leur réelle souffrance quand on leur interdit de se voir, les conduit progressivement à refuser toute humanité à ceux qu'elles estiment responsables de leur séparation, et passent ainsi insensiblement du statut de victime à celui de bourreau. D'ailleurs, ne choisissent-elles pas de défouler leur haine sur la personne qui, finalement, est la plus vulnérable, la plus faible, sur la victime la plus facile ? [Fin SPOILER]
Toutefois, au-delà de ces considérations morales, ce qui pour moi marche le mieux dans le film, c'est la manière qu'a l'auteur de filmer un premier amour avec une grande justesse. On comprend ces émois comme de l'intérieur, on est totalement avec les deux jeunes filles (remarquablement interprétées, d'ailleurs), et il y a quelque chose de très naturel dans la façon dont c'est amené : ce qui suffit à prouver qu'il y a un coeur derrière la caméra. Et il faut bien admettre que ça ne transparaît pas toujours dans les toutes dernières oeuvres du même homme (il s'agissait, si je me rappelle bien, d'un genre de clip de heavy metal qui durait plus de huit heures...)

L'Hirondelle d'or
6.9

L'Hirondelle d'or (1966)

Da zui xia

1 h 33 min. Sortie : 28 janvier 2004 (France). Arts martiaux

Film de King Hu

Saul_Shao_Gael a mis 6/10.

La Cabane dans les bois
6.2

La Cabane dans les bois (2012)

The Cabin in the Woods

1 h 35 min. Sortie : 2 mai 2012 (France). Épouvante-Horreur, Action, Comédie

Film de Drew Goddard

Saul_Shao_Gael a mis 8/10.

Annotation :

Le film d'horreur "méta" est quasiment un genre en soi. En fait, depuis au moins Evil Dead, il est souvent difficile de dire où s'arrête le premier degré, où commence le jeu sur le genre. Les bons réalisateurs d'aujourd'hui se doivent en tout cas de connaître sur le bout des doigts les effets, les structures, les clichés, les divers ingrédients du genre, afin soit de les employer efficacement, si possible en les renouvelant, soit d'habilement les contourner, soit de les détourner, en leur ajoutant une dimension plus personnelle. C'est de ce dernier cas qu'il s'agit avec La Cabane dans les bois, film qui m'apparaît comme une grande réussite. L'idée de base paraît plutôt simple - et elle est annoncée dès le début (ce qui évite intelligemment l'écueil des twist finals un peu lassants), donc ceci n'est pas un spoil : un groupe de jeunes se retrouve embarqué dans une aventure qui aura toutes les apparences d'un teen movie d'horreur, alors que des caméras les filmeront (sans qu'ils le sachent, bien sûr) jusqu'à leur mort programmée. Les orchestrateurs de ce reality show cauchemardesque ressemblent à des producteurs débiles de TV, à ceci près qu'ils semblent agir ainsi pour des raisons plus graves, que l'on comprend petit à petit. Cette "deuxième histoire" rappelle par certains aspects l'univers de Lovecraft, je n'en dirai pas plus. Quant aux héros de la première histoire, ils se révéleront moins naïfs que leurs prédécesseurs, victimes des slashers de tout bord, qui ne connaissaient pas encore leurs classiques (pour cause : ils en étaient eux-même les héros)...
S'ensuit donc un réjouissant spectacle alternant les scènes que réclamerait un public "traditionnel" et d'autres plus surprenantes qui renversent avec bonheur tous les codes habituels. Les dialogues sont remarquablement bien écrits, et les bonnes idées de scénario fusent jusqu'aux dernières minutes du film. C'est dire que l'on a affaire à de vrais scénaristes, qui ne prennent pas les spectateurs pour des cons, et paraissent autant s'amuser à écrire ce film que nous à le regarder.

Légendes vivantes
6.7

Légendes vivantes (2013)

Anchorman 2: The Legend Continues

1 h 59 min. Sortie : 12 juin 2014 (France). Comédie

Film de Adam McKay

Saul_Shao_Gael a mis 5/10.

A Touch of Sin
7.1

A Touch of Sin (2013)

Tian Zhu Ding

2 h 13 min. Sortie : 11 décembre 2013 (France). Drame, Sketches

Film de Jiǎ Zhāng-Kē

Saul_Shao_Gael a mis 8/10.

Le Dernier Pub avant la fin du monde
6.6

Le Dernier Pub avant la fin du monde (2013)

The World's End

1 h 49 min. Sortie : 28 août 2013 (France). Comédie, Science-fiction, Action

Film de Edgar Wright

Saul_Shao_Gael a mis 6/10.

Le Cuisinier, le Voleur, sa femme et son amant
7.7

Le Cuisinier, le Voleur, sa femme et son amant (1989)

The Cook, the Thief, His Wife and Her Lover

2 h 04 min. Sortie : 1 novembre 1989 (France). Policier, Drame

Film de Peter Greenaway

Saul_Shao_Gael a mis 6/10.

Kick-Ass
6.9

Kick-Ass (2010)

1 h 57 min. Sortie : 21 avril 2010 (France). Action, Aventure, Comédie

Film de Matthew Vaughn

Saul_Shao_Gael a mis 5/10.

Vivre !
7.8

Vivre ! (1994)

Huozhe

2 h 13 min. Sortie : 18 mai 1994 (France). Drame, Guerre

Film de Zhāng Yì-Móu

Saul_Shao_Gael a mis 7/10.

Southland Tales
5.8

Southland Tales (2006)

2 h 25 min. Sortie : 24 mars 2009 (France). Comédie, Drame, Science-fiction

Film de Richard Kelly

Saul_Shao_Gael a mis 6/10.

Shanghaï Blues
7.5

Shanghaï Blues (1984)

Shang Hai zhi yen

1 h 44 min. Sortie : 11 octobre 1984 (Hong Kong). Comédie, Drame, Romance

Film de Tsui Hark

Saul_Shao_Gael a mis 8/10.

Liste vue 232 fois