Challenge 1900-2000

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Énorme coup de cœur, et une grande envie de voir la director's cut !

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J'aime beaucoup le cinéma de Kitano, mais je n'avais pas encore vu Hana-bi. Arte l'ayant diffusé, j'ai pu sauter sur le replay, et je ne regrette pas. Après une mise en place un peu longue (j'ai mis du temps à remettre les choses dans l'ordre et à comprendre où on allait), je suis replongée avec plaisir dans le cinéma de Kitano, avec ses silences si éloquents, ses longs plans suspendus, sa vision tragique du monde et ses personnages cartoonesques. Clairement, c'est mon genre de came au cinéma.

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Le deuil à échelle d'enfance. Un peu long, mais de vraies fulgurances dans les moments entre gamins, ou les interactions entre Ponette et les adultes. La difficulté de parler du deuil, de le comprendre et, surtout, de l'expliquer à la petite enfance est très bien rendue. Et la performance de la jeune actrice est ahurissante. Les dernières minutes m'ont semblé très touchantes.

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"Fais-moi confiance, c'est un film de Noël". C'est en disant cela que Monsieur a lancé The Hudsucker Proxy, Le Grand Saut en français, hier soir. Passé l'étonnement de voir une esthétique aussi Art déco pour 1958, je me laisse intriguer. Le héros avec son projet mystérieusement révolutionnaire (You know, for kids !), la journaliste prête à tout pour un bon scoop, chapeautés par un Paul Newman qui s'amuse comme un petit fou... le tout en dépeignant de manière ma foi fort graphique l'aliénation du monde du travail... Le ton était donné et me plaisait. J'ai été très décontenancée par la fin, que j'ai d'abord trouvé débordante de bons sentiments. Trop gentille finalement, au vu de ce que le film avait réussi à véhiculer jusque là. Comment aller si loin dans la dénonciation d'un capitalisme écrasant si c'est pour conclure d'un gentillet "Quand c'est géré humainement, ça va" ? Ce qui sauve le film, c'est son ton et ses moments d'absurdité distillés ça et là. De fait, les inventions tant révolutionnaires que simplistes du protagoniste, son obsession pour la circularité sont peut-être la meilleure représentation de ce monde clos, entre-soi - vaste serpent qui se mord la queue.

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Je n'avais encore jamais vu Invasion Los Angeles, alors même que j'en connaissais certains passages iconiques. Passé le vernis années 80 (et la superbe BO de Carpenter, depuis fort utilisé en ambiance dans des parties de jeu de rôle sur table), j'ai été marquée par la violence de ce film. Jouissif, légèrement malaisant parce qu'on ne regarde pas une fusillade de journalistes avec autant d'insouciance qu'avant. Et malgré tout, iconique. Parfois, dans la rue, j'ai l'impression d'avoir malgré moi ces lunettes, révélation et malédiction à la fois, qui empêche de se laisser bercer par l'illusion du modèle capitaliste.
On pourrait déplorer le fait que les adversaires soient, trop prosaïquement, des extraterrestres, mais je reste hantée par ses images longtemps après visionnage.

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Un registre très différent, mais un film très drôle, qui prend à contrepied les codes de ce type de comédie. Très surprenant.

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On fait une excursion hors Carpenter pour 1984, mais les années 80 ont décidément un truc pour les machines dangereuses. Superbes animatronics. Scénario attendu mais très sympa à regarder !

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Vroum vroum

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Bon on a un peu développé une passion pour Carpenter, alors ça va parasiter un peu le challenge. J'ai beaucoup apprécié The Thing, son horreur très organique, la simplicité et l'efficacité de la mise en place (très jeu de rôle finalement).

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Les années 1980, c'est visiblement parti pour regarder beaucoup de John Carpenter... On est tombés dedans et on est devenus un peu accros...

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Ce film a eu un effet hypnotique sur moi. Son travail sonore, ses images, me mettaient dans une sorte de transe, parfois à la limite de l'endormissement. Et pourtant, des images résiduelles fortes, un souvenir qui me hante. Je pense que je penserai longtemps à ce film après visionnage.

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La violence symbolique dans ta gueule.
C'est un classique et c'est une grosse claque. Étouffant, profond, visuellement fort.

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Un bien drôle de film que celui-là, avec un chouette cameo de Christopher Lee. Les passages horrifiques sont bien faits (surtout les effets sur les cadavres). Un sentiment de dépaysement et d'étrangetés pour moi et une histoire à fort potentiel.

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Le film était d'abord un souvenir d'enfance, mais je ne savais absolument pas ce que l'adulte allait en penser. Finalement, le film baigne dans son époque tant par son esthétique que par sa musique, en passant par la manière de traiter son sujet, mais il se trouve n'avoir pas tant vieilli que ça. Magnifique dernière scène
Une très bonne surprise.

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Onirique et dérangeant. Une petite fille a disparu mais les repères de la réalité se troublent de plus en plus. De vraies trouvailles de mise en scène, notamment dans l'exploration de bâtiments labyrinthique. Un film noir à la très inquiétante étrangeté !

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Je rédige cette critique des mois après visionnage, et je n'ai plus grand chose à dire. Le film n'est pas inoubliable. Il n'est pas mauvais non plus, et je me souviens de deux choses : la présence de Price, et la solitude des plans de ville déserte, couverte de cadavres. Fond philosophique à base de tâche sisyphienne et de fatalité qui nous écrase. Je le reverrai sans doute à l'occasion !

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Il fallait dans cette liste un (ou deux, ou trois ?) vieux films de monstres de la Hammer. Celui-là commence étrangement bien, avec des réflexions intéressantes, une ambiance bien posée et des dialogues plus soignés qu'on n'aurait pensé (ah les préjugés !). Bon, ça tourne un peu rapidement en rond et, comme souvent, la fin n'est pas à la hauteur des enjeux posés au début. Mais c'est gentiment gothique et il y a Christopher Lee en universitaire badass-costume trois pièces qui intimide des policiers. (Pourquoi avoir situé l'histoire en Allemagne au début du siècle en revanche ? Le mystère reste entier...)

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Film rythmé un peu bizarrement : on a du mal à voir où ça va jusqu'à l'élément déclencheur. Assez sombre, concentré sur une étude de personnage, avec la présence de Newman. Ca donne un peu envie de jouer au billard même si ce n'est sans doute pas l'effet escompté.

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Revisionnage pour moi, et ça fait partie des films que l'on peut tout de même revoir et qui tiennent la route. Réalisation au cordeau, évidemment.

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Les films à chute, ça existait avant Nolan et Shyamalan. En témoigne le carton final du film Les Diaboliques de Clouzot : "Ne soyez pas diaboliques ! Ne détruisez pas l'intérêt que pourraient prendre vos amis à voir ce film. Ne leur racontez pas ce que vous avez vus."
De là, difficile de révéler quoi que ce soit. Certains disent que la révélation finale a vieilli, pour nous autres spectateurs trop habitués aux retournements de situation. Pour ma part, je m'étais fait avoir comme une bleue, tandis que Monsieur avait plus ou moins deviné. Le film l'a tout de même un peu mené en bateau, car le scénario a l'art de brouiller les pistes. Dans tous les cas, le film supporte aisément un second visionnage, et y gagne en profondeur. Certains lieux ou éléments clés apparaissent alors savamment mis en scène et on est à même, l'histoire connue, de savourer la réalisation de Clouzot, qui est impressionnante.
Je me suis aussi fait la réflexion qu'on accrochait tant à l'histoire par la force des personnages. Il y a les protagonistes, fortement campés (bien que les 3 personnages-clés soient, chacun, des "types" bien définis) mais il y a aussi toute une galerie de personnages secondaires aux détails plus qu'humains. C'est peut-être cela qui nous fait suspendre notre incrédulité et accueillir l'extraordinaire de l'histoire, plus encore que tout le reste.
A voir et à revoir, donc.

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Peut-être pas le meilleur Hitchcock, mais de sympathiques trouvailles : la scène où le psychopathe se retrouve au milieu des spectateurs d'un match de tennis est très marquante visuellement ! Et comme la douche dans Psychose, le carrousel devient lieu de tous les dangers. Mention spéciale également pour la mère du psychopathe, qui cache un monstre sous des dehors d'amabilité ennuyeuse.
Le film a néanmoins un peu vieilli, tant dans la gestion des motivations des personnages que dans la vision de la place de la femme : la première épouse, montrée comme une traînée, est symboliquement réduite au silence, tandis que la fille du sénateur, courtisée par le héros, est la femme parfaite des années 50, tant physiquement qu'en terme d'attitude.
Sympathique, mais un peu long.

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Un film noir aussi minimaliste qu'efficace. De bonnes trouvailles en matière de plan, une action resserrée sur l'essentiel, et un scénario qui m'a tenue de bout en bout. L'histoire d'un gars qui a pas de chance. Mais genre, vraiment pas de chance.
La fin est un peu gâchée par les exigences de la censure, mais on passera outre aisément.