Chroniques du moment, Horreur, Survival, Epouvante, Science-fiction...

Annotation :

Un film "de genre" français comme on dit. Inclassable, et usant d'un ton inhabituel...
"Plus ou moins adapté" d'un roman de Martin Page, j'avoue avoir mis du temps à me mettre devant. Titre attirant, affiche tout autant, quelque chose dans son pitch ne me laissait rien présager de transcendant.
Cette littérature néanmoins m'intéresse et m'y confronter ne m'a finalement pas déçu. Introspection allégorique d'un personnage au sein d'un monde qui avait déjà proposé ses codes quantitatifs qui nous fait oublier la caméra, ce qui m'a bluffé pour m'emmener déambuler dans cet univers délaissé par "la vie" (pour raison indéterminée, ce qui n'est au final guère nécessaire) et tournoyant autour d'un personnage nous approchant de tout un tas de questions dont nous avons déjà plus ou moins les réponses.
Le film propose son constat, sa "conclusion", et des images qui auraient pu être signifiées de mille manières. Que dire de plus ? Parler de son introduction, de sa dernière image ? Qu'importe sans doute. C'est ce qui l'habite qui importe.
Je n'en parlerai pas plus pour ne pas dire les choses. Chacun en aura un goût en bouche personnel. Comme le dit notre personnage, "les autres ont toujours été des monstres, ce n'est pas surprenant de les voir devenir des zombies". Cela ne suffit pas à tout dire, à tout penser ni à tout conclure. Mais cela est dit...
J'ai vu ce film comme une envie de constater et d'interroger surtout.
Du lien, de la relation à l'autre, de l'isolement, de l'espoir...
Il faut juste trouver le bon moment pour le regarder.
Un simple merci, donc, à ce réalisateur, Dominique Rocher (proche de Coralie Fargeat - "Grave", "Revenge" entre autres) pour un film où j'y ai retrouvé quelque chose qui touche ce film belge justement , "Grave", qui, à l'époque, m'avait interpellé de mille manières, rappelant au passage que le cinéma n'est pas qu'un divertissement bien heureusement et que l'on peut jouer de mille façons avec un script pour nous amener à nous percevoir de l'intérieur.
Ne vous gênez pas pour le regarder. Un soir tranquille où vous auriez tout autant pu lire un bon bouquin...

Annotation :

Difficile de ne pas se délecter de ce petit moment halloweenesque qui est délicieusement bien écrit par le réalisateur de "Krampus" tout autant sympathique et maîtrisé comme il se doit. Comme quelques sketches accrochés les uns aux autres mais relativement bien ficelés au cœur d'une soirée de ce typique 31 octobre dont on peut parfois apprécier les dérives sanglantes apparues il y a bien longtemps avec un Michael Myers à la lame bien aiguisée.
Là, on circule plutôt dans un film qui se nourrit d'un ton comique plutôt bien écrit pour nous servir un film un peu trop court tant on se régale de chacun de ses petits instants bien bancales où le mal s'abat sur tant d'innocence.
C'est un vrai plaisir de se retrouver devant cette histoire où la musique apporte aussi son petit degré décalé qui fait de cet ensemble un film réussi dont on peut patienter, qui sait, une suite tout aussi réussie et "divertissante"...

Annotation :

Enfin une idée intéressante traitée avec originalité.
Difficile d'en parler sans spoiler. Son pitch dévoile les intentions d'un film traité sur le ton de la comédie et sur un petit fond de réseau sociaux qui aujourd'hui s’implémentent de temps à autre dans ce cadre où l'hémoglobine glisse sur la bobine. Comme le propose tout autant un "Slenderman" dont je ne parlerai pas plus tant il est caricatural mais contemporain de ce fait, nous dévoilant tel un "Endeviled" la dépendance de cette jeunesse à ne pas pouvoir échapper à cet armada d'appareils qui amènent ce souffle viral qu'il ne parait plus être possible de freiner une fois la machine lancée et la curiosité avivée.
Quand deux adolescentes décident de jouer dans la cour des méchants, avec ce petit manque d'expérience qui en fait un des atouts premiers de ce film qui parsème un peu partout bon nombre de clins d’œil à quelques films cités ou suggérés via des scènes qui rendent hommage sympathiquement au genre.
A voir avec un peu de popcorn et quelques amis pour passer un moment où "l'horreur" côtoie le ton de la comédie avec un deuxième degré plutôt rafraichissant.
C'est intelligemment traité et cela nous propose un "divertissement" plutôt bien écrit, tel aussi un "Suicide Squad" qui s'amusait tout autant avec les codes de ce genre "horrifique" si souvent sclérosé par des scénaristes manquant un peu d'imagination.

Annotation :

Bien agréable de retrouver Susan Sarandon dont j'ai toujours gardé en mémoire le rôle joué dans les "Sorcières d'Eastwick", bien ancien maintenant il faut avouer mais toujours aussi culte.
"The Calling" nous propose une histoire bien construite avec des acteurs de bonne facture pour nous emmener dans les pas d'un "tueur en série" bien différent des sentiers battus habituels.
Dans un paysage aussi froid qu'un "Fargo", l'histoire plutôt simple, certes, mais relativement bien écrite, nous délivre un récit qui se clôture avec moins de force que bien d'autres films du genre, mais l'ambiance est parfaitement imprégnée des ingrédients qu'un bon thriller sait semer sur son passage.
La fin n'est pas celle d'un "Seven" mais elle suit la logique d'un script bien mené et tout autant bien acté.

Annotation :

Un soir, on pourra tout aussi bien regarder un blockbuster tel "The Predator" qui avait les moyens de nous en mettre plein la vue mais malheureusement tombé dans les mains de scénaristes trinquant la bière au lieu d'être plus imaginatifs que le sujet le demandait, ou s'accorder un temps pour un film indépendant frisant parfois les codes simplistes de la zone 51, mais qui se révèle un film bien rythmé avec du peps et des acteurs bien mis en scène.
Un bon divertissement qui n'a pas peur de friser quelques caricatures mais qui heureusement s'avère suffisamment convaincant pour nous faire passer un bon moment au "pays des petits êtres au bras longs".
On y retrouvera quelques visages qui donnent un peu de facture à la pellicule, mais n'oubliez pas le popcorn, la bière et quelques amis pour passer un bon moment devant un petit film d'ouverture de festival au script frais, ne se prenant lui pas tant au sérieux, et synthétisant un genre SF que l'on peut tranquillement regarder au second degré, en jouant avec ses codes sans trop se perdre dans le piège du film guimauve.

Annotation :

La petite surprise d'un film dont on aurait pu se dire à la vue de la jaquette que ce n'en était qu'un de plus parmi tant d'autres, sauf que celui-ci, imprégné d'un second degré à la "Sam Raimi" via un Bruce Campbell dont on garde tous en tête ce jeu maladroit mais toujours un peu en mode "Dumber" et qui là a pris possession du corps de deux pauvres "good guys" devenant bien malgré eux et malencontreusement des "tueurs en séries"...
Evidemment, je le cite mais il ne fait pas partie du casting qui l'aurait préfiguré sans encombre, tant le film se moque du genre et en inverse les habitudes au point de nous servir un film complètement atypique où il vous sera bien difficile de pas rire des situations proposées tant les improbabilités de ce qui s'y passe sont grandes mais malheureusement effectives.
C'est complètement décalé, proche du burlesque, étiqueté "horreur", mais c'est une comédie simplement délicieusement écrite.
Si on pouvait continuer à leur donner vie, via des situations simples dégénérant dans le pire au moindre mouvement, et avec les intentions les plus naïves qui soient, via une suite qui serait bien méritée, j'avoue que je m'y jetterais sans regret tant le moment passé à regarder leurs maladresses devenir des actes des plus morbides est un régal. Un bon détournement de genre comme on aimerait en voir plus souvent.

Annotation :

Bizarrement, le pitch m'avait laissé pensif.
Tant de films proposent des scénariis proches de celui-ci... à quelque chose près. Sachant que les histoires de "fantômes" ou de "spectres" me laissent en général assez froid. Mais là... il n'en est rien. C'est bien autre chose et c'est une idée plus qu'originale qui nous est proposée.
Après avoir vu le trailer, et les quelques effets spéciaux finement aperçus, je me suis dis, à la vue de quelques plans, que quelque chose méritait sans doute finalement que je tente le coup.
Et...

... Waouuu ! Ovni scénaristique, visuel purement sublime, intelligent, et ô combien singulier.
Comme d'hab les mots s'échappent quand pareille pellicule entre dans ma rétine.
FONCEZ sans réfléchir. Tout y est juste PERFECT !

La mise en scène, les plans, la photographie, le casting, le jeu des acteurs, l'histoire, certes adaptée d'un roman de Daniel Waters, " Break my heart one thousand times" mais adaptée merveilleusement par un inconnu à mon bataillon, Jason Fuchs, et réalisée avec tout autant brio par un certain Scott Speer que je ne risque pas d'oublier... même si sa bio ne révèle pas autant de petits bijoux.
Deux jeunes acteurs qui vous coupent leur souffle par leur présence si juste et leur attractivité. Une Bella Thorne, qui porte bien son prénom, et un Richard Harmon, qui arbore le rôle du dark guy semi-mystérieux mais ô combien attachant. Une belle petite équipe lâchée dans un scénario qui leur colle à merveille.

J'ai passé un vrai bon moment, ayant retrouvé des frissons que j'avais parfois oublié, même si tant de films auront tenté souvent de les réveiller.
Mais là, c'est haletant, prenant. Un thriller mêlant fantastique et science-fiction pour un mix qui fonctionne au poil.
Le scénario est simplement parfaitement maîtrisé et même si l'on y croisera un petit Deux ex Machina, la finesse pour une fois lui donnera le crédit nécessaire à boucler une boucle de la story, simple et efficace.

Un film où la neige s'invite évidemment avec grand plaisir pour apporter à l'image un petit grain made in Canada. Film tourné et produit par nos chers Canadiens de l'Ontario.
Le réalisateur sait utiliser les couleurs, la nuit, les camaïeux sombres à bon escient pour coller au fil d'une histoire qui petit-à-petit entre dans son cœur et sa vérité, et c'est simplement bien pensé et adapté à nos petits yeux qui nous proposent crainte, doute, frayeur et encore une fois ces petits frissons bienvenus.

Impossible d'en regarder un derrière celui-ci. J