Comics : en élargissant un peu le paysage...

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Intense et désespérée, Crossed hante. Longtemps.
Ce n'est pas seulement parce que c'est une des choses les plus violentes qui m'ait été donné de lire, mais parce que ça touche là où ça fait mal.
Et si l'on sait voir au delà du sadisme et des tripes, on trouve des choses inattendues, une profondeur de lecture que le trivial pourrait occulter. A prendre au sérieux.

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Une idée excellente par épisode, dont certaines VRAIMENT séduisantes.
Mais du sous Planetary par son auteur, ça a un petit goût de foutage de gueule.
Heureusement que la plupart des épisodes sont géniaux.

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Un album qui fait vraiment regretter que ça fasse partie d'un projet de quatre one-shots, car celui-ci est une vraie réussite.
Classique pour Ellis, on retrouve la grande ville devenue zone de quarantaine entre la communauté anarchiste et la fringe-zone à la New York 1997, un héros amoral, meurtri, une histoire sombre, des référence scientifico-mystiques, bref, rien que du bon.

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Toute la série écrite par Garth Ennis est saturée d'un humour caustique poussant souvent au rire franc. Le coté jusqu'auboutiste du personnage est utilisé à contre-emploi, et on sent Ennis et Dillon jubiler à chaque réplique choc, chaque regard, à chaque massacre. On retrouve un peu de la folie qui traversait les pages de Preacher et Ennis sauve un personnage qui aura subi les plus ridicules outrages scénaristiques avant qu'il ne prenne les chose en main. Indispensable!

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Ennis ose pousser la logique de la série ad absurdum dans un album sombre qui conclut parfaitement son passage dans la série "mainstream" du Punisher.

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Le problème quand on est un auteur comme Alan Moore, c'est que si on trouve pas 23 niveaux de lecture, on a l'impression que ce n'est pas assez.
Top Ten est excellent, souvent mésestimé à tort. Son seul vrai défaut est d'avoir changé de scénariste après 3 volumes et 2 spin-off.

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Quand on crée des surhommes, des dieux, il faut s'attendre à ce qu'ils pensent sur une autre échelle. Vous aimez Philip K Dick, William S Burroughs, Terrence McKenna ? Warren Ellis aussi. Et il le montre bien.

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Ellis se contente peut-être de faire un sous (ou sur) Desolation Jones, mais il le fait bien, avec des personnages troublés et troublants, toujours avec son amour assumé des marges et de ceux qui les habitent.

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Quand les obsessions de Carey effleurent l'univers de Grant Morrison (celui de 7 Soldiers of Victory) et celui de Neil Gaiman à travers un conte de fée aux résonances punk, magnifiquement mis en image de surcroît, pas question d'hésiter.

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Ellis est devenu feignant, ou simplement trop prolifique. Ses dernières sorties se limitent généralement au minimum syndical, et c'est bien dommage. Néouniversel appartient à une phase de transition et aurait pu être son Supreme Powers...si les créateurs (et certainement les distributeurs) avaient daigné faire plus que simplement nous allécher avec un volume particulièrement prometteur, puis plus rien... Mais que ça ne vous empêche pas de tenter le coup, c'est vraiment très bon!

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Toujours dans l'exploration du concept même d'anti-héros, Ellis se fait plaisir dans une trilogie particulièrement brutale, où les idées de Cronenberg croisent celles de Dick et de Burroughs, sur un fond de boucherie jubilatoire.

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Plus "enquête" que les deux autres de la trilogie, mais tout aussi nihiliste et jouissif, cette crapule de Ellis arrive à nous emporter, même en faisant le minimum syndical et se contente de se faire plaisir.

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Alan Moore réussit un coup de maître de plus, tant dans la relecture des icônes de la littérature populaire fantastique faite avec finesse et audace, que dans le scénario et la narration.
On sent l'écrivain plus que le scénariste, la justesse de ton est au rendez-vous, ainsi qu'une forme d'humour assez caustique.
Clairement une des belles réussites de l'auteur. Pourquoi créer des superhéros en slip quand la littérature populaire est peuplée de gentlemen extraordinaires ?

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Bendis se contente souvent du minimum syndical. Et parfois, ça suffit pour nous emporter dans un univers de roman noir des plus prenant. Mais une fois qu'il part, c'est la débâcle.
Restent les premiers excellents numéros.

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Excellent one-shot de Mark Millar, une lecture bien personnelle du Second Coming.
Ce serait dommage de passer à coté.

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Le trait de Ben Templesmith est simplement magnifique, et occulte le coté un rien simpliste du scénar. Mais on n'est pas là pour chipoter, mais se prendre une claque avec un récit parfaitement rythmé, plein de suspense, à l'ambiance sombre, dense, cohérente. Je n'ai pas lu les suites, mais ce volume-là, je peux le conseiller sans hésiter!

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Don't judge the book by its cover.
Dans les replis de ce conte se cache un des plus bel hommage à l'âge d'or, plus sombre qu'il n'y parait de prime abord, plus profond aussi.
A une époque où on remet les héros aux goûts du jour, avec des nouveaux costumes, nouvelles apparences...etc, Millar rend à Shazam ce qui appartient à Shazam (non, ce n'est pas une aventure de shazam, je vous rassure).

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Enfin arrivé en France sous l'impulsion du dernier film de Nolan, autant le premier volume avait ses forces et ses faiblesses, autant le second se hisse au delà et nous propose une histoire sombre, profonde, immersive. Vivement le troisième!!

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Sombre, road movie jusqueboutiste et désespéré, fuite en avant d'un Logan qui ne peut plus sortir les griffes et d'un Oeil de Faucon aveugle, duo de bras cassés qui en ont encore à revendre. Millar est un de ces génies qui réussi jusqu'aujourd'hui à ne jamais me décevoir. Une histoire indispensable, magistrale, émouvante, prenante de plus à son actif...

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Spin off de Kickass où l'humour trash bat son plein, la violence déborde les pages, et Hit-Girl continue d'assurer et de faire la nique à KickAss.
Millar tombe peut-être un peu dans la recette, mais franchement, quand le plat est aussi agréable à engloutir, on ne va pas faire de manière!

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Joe Hill, pour moi, c'est l'incomparable Locke & Keys, une des meilleures séries de ces dix dernières années. Du coup, forcément, ce qui vient après ne peut que difficilement faire le poids.
Pourtant, The Cape réussit à offrir une histoire un peu à la Millar, avec les mêmes qualités et défauts en fait. Ca se mange sans faim, ça s'oublie vite, mais ça fait rudement du bien!

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Là, j'ai hésité entre la liste des indispensables et celle-ci.
Car We3 n'a qu'un véritable défaut, celui d'être trop court! Récit émouvant brillamment illustré par Franck Quitely, impossible de ne pas finir la larme à l'oeil. Etrangement teinté "bédéfrancobelge", ou du moins tranchant sec avec l'ambiance des comics ainsi qu'avec le reste de l'oeuvre de Morrison, il faut profiter de la réédition pour goûter à cette petite perle.

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Encore un magnifique pavé de maître Morrison, une nouvelle danse entre rêve, hallucination et réalité, pleine des obsessions et du génie de l'écrivain.