De shonen à seinen, et autres cas de catégorisations problématiques des manga

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D'abord prépublié en tant que shonen, il est rapidement publié dans un magasine seinen.

Un héros charismatique, et trop cheaté pour être réel, beaucoup d'action, ça va clairement plaire aux adolescents se disent les éditeurs.

Mais, le shonen avec ses intrigues moins solides, ou en tout cas moins dense, nécessite moins de temps de préparation et est donc publié à un rythme plus rapide. Or Vinland Saga, c'est une intrigue solide avec des recherches historiques, un développement de thèses et de personnages, qui se mêlent à de l'action et aux personnages charismatiques. Donc il devient impossible de suivre le rythme d'un shonen pour l'auteur, qui publie dorénavant dans un magasine seinen qui permet aux auteurs de prendre un peu plus de temps pour fournir un travail achevé !

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Manga régulièrement violent, et parfois très sensuel, il est publié sur plus de dix ans, et la catégorisation éditoriale devient souvent (mais pas tout le temps) plus pointilleuse sur ce genre de petits faits, pour se laisser ainsi plus de liberté les auteurs qui entament en parallèle un reboot du manga (simplement pour reprendre les dessins) en profitent pour faire passer le manga dans la catégorie seinen !

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Manga débuté en 1986 et toujours en cours, il a connu un nombre conséquent de tomes et est divisé en maintes parties. Shonen décérébré, laissant place à l'action et à une vision caricaturale de la virilité. Il est impossible de l'adresser à un public adulte à l'origine. Malgré donc une violence certaine, il reste pendant très longtemps catégorisée en tant que shonen. Mais en 2004 avec la septième partie Steel Ball Run, la violence légèrement accrue depuis quelque temps le fera passer malgré tout dans le genre du seinen. Cette fois, un public adulte est toujours là pour suivre ce manga. Toujours aussi dégénéré, ce shonen culte auprès d'une masse importante d'adolescents depuis 1986 voit sa fan base grandir avec lui, et les adultes nostalgiques du manga qui berçait leur enfance et leur adolescences peuvent aujourd'hui acheter des seinen.

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Bon, alors je ne connais que très peu le manga, mais étant donné qu'il adapte l'animé. Phénomène assez rare en comparaison de l'adaptation manga en animé, et souvent pourri, on devrait pouvoir déjà avoir quelques réponses quant à au pourquoi du comment en connaissant l'animé.

En effet franchement, entre les relations malsaine entre le héros et certaines femmes, certaines scènes clairement pas destinées à un adolescent et surtout l'aspect assez obscur de la teneur psychologique et philosophique de l'intrigue, on peut se demander qu'est ce qu'il leur a pris de foutre ça en tant que Shonen !!!!


Heureusement, il est passé en tant que Seinen, mais c'est la première catégorisation qui est incompréhensible. L'animé est en partie culte pour son côté difficilement compréhensible et son propos obscur.
Bien que j'aime à le répéter, les films assez récents pour le peu que j'en ai vus, sont beaucoup moins compréhensible que la série animée d'origine, où le propos est tout aussi flou et ressemble pour moi à une sorte d'escroquerie (même si j'ai apprécié l'animé, faut dire que pour ma génération, c'était vraiment quelque chose la découverte de cet animé), mais on est pas si perdu que ça.

Après le côté mystique, et cousu de fils blancs de l'univers, reste la marque de fabrication de beaucoup d'animés du studio gainax et particulièrement des méchas réalisés par celui-ci. Donc rien d'étonnant.

Complément apporté Francisravage en commentaire :
"Ayant lu le manga Evangelion, je dirais qu'il est assez fidèle a l'anime d'origine. Toutefois, l'auteur du manga a su imposer sa propre vision des choses et nous livre une plus pessimiste et virulente par rapport a l'anime.

Comme exemple, je peux prendre le moment ou un des copains d'école de Shinji devient pilote d'EVA. Par une succession d'événement, Shinji est forcé par son père (utilisant le nagi systemu, une sorte de sonde qui lui permet de contrôler a distance l'EVA) de tuer son camarade dont le robot est devenu fou.

Et bien dans l'anime, il me semble que ce copain survit et il est juste handicapé. Toutefois dans le manga, il est bel et bien mort et la scène est sanglante. Du coup, Shinji est mille fois plus traumatisé et haineux envers son père que dans l'anime. Ce qui influence la suite mais je n'en dirais pas plus ...

Donc oui, le manga s'approche plus du seinen."

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Là nous avons un cas de catégorisation assez étrange : Jyu-Oh-Sei, Shojo !
De l'action, une intrigue typique d'es animés catégorisés seinen, notamment un début dans un univers S-F, puis la majeur partie dans un univers de fantasy. Qu'est ce qui le différencie d'un seinen du même genre ? En réalité rien, et pourtant on le catégorise Shojo.
Pourquoi ? Trois tristes raisons !

1) Des graphismes assez fins notamment pour les traits de visages masculins qui rappellent certaines habitudes de shonen-ai (romances gay destinées à un public féminin), sauf que le manga n'a rien d'un shonen-ai. Au contraire des relations hétérosexuelles sont à la base de l'intrigue.

2) L'auteur est une femme. Sauf que.... Et bien bon d'accord c'est une femme, mais depuis quand les femmes ne pourraient pas faire de la science fiction ou de la fantasy sans tomber dans des romances niaises ? On a de très bons auteurs de fantasy féminins dont on a même pas envisagé pendant longtemps qu'elles n'aient pas de couilles. (j epense notamment à Megan Lindhomme, qui s'est fait connaître sous le pseudo plus masculin de Robin Hobb)

3) Parce qu'on a pas un enchainement de scènes d'actions qui oublient de traiter la psychologique des personnages. Et oui, c'est un animé qui s'intéresse aussi à ce que ressentent les personnages face à l'univers et aux événements qu'il subissent. Sauf que justement, on est pas dans du shonen, et si le jeune adolescent qui sent monter en lui la testostérone n'est pas forcément le plus amateur des scénario solides qui n'oublient pas leur personnage, le jeune adulte masculin n'est pas plus con que la jeune adulte et sait bienq ue pour créer une intrigue solide , il faut s'intéresser aux relations entre les personnages et à leurs sentiments, sans pour autant tomber dans le genre de la romance.

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Et bien ici, on a un cas très similaire à Jyu Oh sei, donc je vais pas développer davantage. Catégorisé Shojo, je vois pas pourquoi avoir douze ans et porter des jupes me rendrait plus sensible à ce manga ...

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Pas besoin de développé beaucoup, on a aussi un univers selon les clichés habituels sexistes très masculin ! Et qui a eu un public principalement masculin, notamment pour l'animé, mais qui est catégorisé shojo, à cause du style graphique des personnages et de l'intérêt porté aux relations entre les personnages.

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Catégorisé en tant que shonen, ce manga me pose problème. Il livre un scénario solide proposant une véritable réflexion sur la peine de mort mais surtout sur l'essence corruptrice du pouvoir. Notamment dans sa première partie, il plait aussi bien aux jeunes adultes qu'aux adolescents, je suis pourtant peu convaincu de la capacité d'un jeune adolescent à saisir réellement les enjeux du manga.

Il ne suit d'ailleurs presque aucun code du shonen, une structure qui régulièrement joue avec la linéaire, un anti-héros sans aucune quête de rédemption, une rivalité Tragique et non pas finalement positive, utilisation par le héros de moyens clairement malsain, notamment en jouant sur les sentiments....

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Catégorisé en tant que shonen, ce manga pose problème. Certes le fond du scénario est typique de ce que recherche la cible visée, de l'action, une intrigue peu solide qui renvoie éternellement les questions les plus importantes à plus tard pour éterniser des arcs remplis d'action.

Sauf que quand même, c'est un manga ultra violent, avec des scènes assez choquantes psychologiquement, personnellement je ne le mettrais pas dans les mains d'un adolescent !

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Classé en tant que shonen, on est pour moi clairement dans un cas assez proche de Death Note, un manga qui se révèle au fil des tomes trop violent selon moi pour cibler les adolescents, notamment parce qu'on a un certain nombre de scènes dures et crues, impliquant souvent des enfants ou des tentatives de viols.

Il ne se distingue en rien pour moi des seinen habituels !

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Classé en tant que shonen, on est pour moi clairement dans un cas assez proche de Death Note, un manga qui se révèle, avec une intrigue très solide, être parsemé d'un sérieux assez inhabituel pour un shonen. Commençant d'ailleurs et centrant toute son intrigue autour d'un assassinat assez cru. Ceci dit, tout reste assez implicite, sans que les images en soient vraiment gênantes.
J'avoue que ce cas-là est plus problématique, il n'y a pas de raisons absolument évidentes de le changer de catégories.

Pour autant, il se rapprocherait bien plus de la plupart des seinen que j'ai lus, si ce n'est l'absence assez courante de scènes de sexe dans cette catégorie. La romance ici initiée vers la fin reste très pudique et gentillette.

De plus, pour moi l'un des aspects traditionnels des shonen, c'est le caractère évident du héros, il fait parti des bons, des gentils, qui luttent contre les méchants. (même si je caricature)
Au fil des tomes ce manga, nous fait au contraire douter énormément des personnages. Se trompent-on à leurs sujets ? Sont-ils autres qu'ils semblaient au début ? Un traitre se cache-t-il de la part de ceux dont on s'y attend le moins.

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Alors là, c'est un cas assez simple mais qui reste problématique. Dans le fond, on a clairement un shonen, la structure de l'intrigue, les thèmes abordés...
Le problème c'est l'auteur, Oh! Great! Ce mec dessine très bien les corps, formé à l'école du hentaï, les courbes n'ont aucun secret pour lui. Et c'est vraiment plaisant quand on lit un "Enfer et paradis", on pourrait croire que pour un shonen destiné à un public jeune, il ferait attention à ne pas trop user des ses péchés mignons ! Et pourtant on y retrouve du fan service à gogo, certes assez courant dans le shonen, mais là on a des femmes à poils (magnifiquement dessinées au passage) qui se font peloter les seins, (le code veut que dans un shonen normalement, si on se fait peloter des seins, c'est au-dessus des vêtements) des corps nus de femmes qui se pressent les unes contre les autres. Un humour très vulgaire, des flirts extrêmemement sensuels ! Faut définitivement être taré pour laisser son enfant, ou son adolescent lire ça, par principe !

Et en même temps, c'est un shonen de base dans le fond, donc s'adresse beaucoup moins à un public adulte.
(mon avis sur la série ne porte pour l'instant que sur les quatre premiers tomes ceci-dit, il parait que le scénario prend de l'ampleur par la suite et peut-être qu'alors même un public adulte traditionnel peut aussi trouver son compte dans le scénario ) !