Cover Discographie chronoLOGIQUE de David Bowie

Discographie chronoLOGIQUE de David Bowie

Les albums sont placés dans l'ordre de parution originale, sauf s'il s'est écoulé au moins un an entre l'enregistrement et la sortie. Dans ce cas, c'est la date d'enregistrement (du dernier morceau enregistré) qui est prise en compte.

10 = chef-d’œuvre - 9 = indispensable -8 ...

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125 albums

créee il y a 4 mois · modifiée il y a 20 jours

Early On (1964–1966)
6.3

Early On (1964–1966) (1991)

Sortie : 1991 (France). Rock, Pop rock

Compilation de David Bowie

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

1964-66

David Robert Jones veut devenir célèbre pour fuir un environnement dans lequel il étouffe pour des tas de raisons. Sous l'influence de son demi-frère Terry, il découvre le jazz et le rhythm'n'blues. Il apprend le saxo. Après l'explosion Beatles en 1962-63, comme beaucoup d'autres, il se dit "Et pourquoi pas moi !"

Après maintes péripéties, il parvient à sortir un premier 45T en 1964 (Davie Jones & The King Bees : "Liza Jane"/"Louie, Louie Go Home") qui passe totalement inaperçu.
En 1965, avec The Manish Boys, il récidive avec "I Pity the Fool"/"Take my Tip" qui ne rencontre pas plus de succès (on notera la présence de Jimmy Page sur la face A). À cette époque-là, on le repère seulement pour ses discours sur le droit des garçons à avoir les cheveux longs. La même année, Davy Jones & The Lower Third sortent "You've Got a Habit of Leaving"/"Baby Loves that Way" et c'est un troisième bide.
La série continue en 1966 avec "Can't Help Thinking About me"/"And I Say to Myself", "Do Anything You Say"/"Good Morning Girl" et "I Dig Everything"/"I'm Not Losing Sleep".

À noter toutefois qu'on a grandement suggéré à David Robert de changer de nom car il y a déjà sur le marché un Davy Jones (The Monkees) et que ça pourrait prêter à confusion. Il adopte donc David Bowie (with The Buzz pour "Can't Help Thinking..." puis seul ensuite) mais ça ne lui porte pas plus de chance qu'auparavant.

Tous ces 45T sympathiques et plein de charme sont présents sur EARLY ON, une excellente compil' sur laquelle on trouve également quelques demos redécouvertes à l'occasion et dont personne n'avait entendu parler auparavant ("That's where my Heart Is", "I Want my Baby Back", Bars of the County Jail", "I'll Follow you", "Glad I've Got Nobody"). On regrettera seulement que le dernier 45T de 1966 ("Rubber Band"/"London Boys") ne soit pas dessus pour être complet sur la période.

David Bowie with The Buzz "Good Morning Girl" (1966) :
https://www.youtube.com/watch?v=LiR2NCrtKv8

Everything Is You / Social Girl (Single)

Everything Is You / Social Girl (Single) (1967)

Sortie : 1967 (France).

Single de David Bowie

Muffinman a mis 4/10.

Annotation :

1966

Acetate non paru à l'époque, contrairement à ce qui est indiqué (il s'agit d'un pirate). C'est d'ailleurs curieux de trouver ça sur SC.
Ces deux chansons (des maquettes) auraient pu trouver leur place sur EARLY ON au même titre que les demos rares qu'on y trouve déjà. Cela dit, ce n'est pas vital et ça ne peut intéresser que les complétistes.

"Everything Is you" :
https://www.youtube.com/watch?v=34PhKoctLoU

Rubber Band (Single)
6.3

Rubber Band (Single) (1966)

Sortie : 2 décembre 1966 (France).

Single de David Bowie

Muffinman a mis 5/10.

Annotation :

1966

Suite à ses échecs successifs, la maison disque ne renouvelle pas son contrat avec Bowie. Il signe néanmoins chez Decca/Deram et publie "Rubber Band"/"The London Boys" qui rompt avec le style rhythm'n'blues pour aller dans une direction plus pop et contemplative, limite surannée. Encore une fois, la réussite n'est pas au rendez-vous. Et ça peut se comprendre lorsqu'on compare la désuétude de "Rubber Band" au reste de la production musicale de l'époque. La face B est plus intéressante.

"Rubber Band" :
https://www.youtube.com/watch?v=pRy3qFBLgiI

The Toy Soldier EP (EP)

The Toy Soldier EP (EP) (2013)

Sortie : 17 juin 2013 (France).

EP de The Riot Squad

Muffinman a mis 5/10.

Annotation :

1967

Bowie se cherche. Il veut devenir célèbre à tout prix et expérimente dans tous les sens. Il s'intègre cette fois à un groupe plus large, et leur propose des idées théâtrales qui ne suscitent pas l'enthousiasme. Il leur fournit deux ou trois chansons ("Toy Soldier", "Silver Treetop School for Boys", "Silly Boy Blue") qu'on retrouve sur cet EP aux côtés d'une excellente reprise de "Waiting for the Man" du Velvet Underground dont Bowie est un des rares à avoir acheté l'album qui vient de paraître dans l'indifférence la plus totale.
Bien sûr, personne ne leur prête attention.

The Riot Squad "I'm Waiting for the Man" :
https://www.youtube.com/watch?v=gK3H2JJhxqw

The Laughing Gnome (Single)
5.1

The Laughing Gnome (Single) (1967)

Sortie : avril 1967 (France). Pop, Rock, Pop rock

Single de David Bowie

Muffinman a mis 3/10.

Annotation :

1967

"The Laughing Gnome" est le 45T honteux de David Bowie.
"Ha Ha Ha ! Hi Hi Hi ! Je suis le gnome rieur et tu peux pas m'attraper !" (sic) avec voix de schtroumpf shooté à l'hélium incluse. Ouille ! ça fait mal.
C'est dans la même veine que "Toy Soldier", mais en pire.
Gênant.
Le plus curieux, c'est que la musique est inspirée du Velvet Underground.

"The Gospel According to Tony Day" (la face B) est autrement plus intéressante avec ses inspiration et rythme soul.
Évidemment - et logiquement - le disque fit un flop.

"The Gospel According to Tony Day" :
https://www.youtube.com/watch?v=CZWX_BPnr9o

David Bowie
6.2

David Bowie (1967)

Sortie : juin 1967 (France). Psychedelic Pop

Album de David Bowie

Muffinman a mis 5/10.

Annotation :

1967

Il est tout de même surprenant qu'un type déclarant avoir pour influences majeures les Who, les Kinks ou le Velvet Underground (Bowie a toujours été très fier d'avoir été un des premiers acheteurs du "Banana album" paru en mars '67) pondent un tel premier album ! sur lequel il chante comme Anthony Newley (chanteur ringard de l'époque en Angleterre).

Après la série de 45T rhythm'n'blues, mod ou pop parus régulièrement sous divers noms et avec diverses formations, mais avec une certaine constance depuis 3 ans, DAVID BOWIE est un disque des plus curieux, en décalage total avec son époque (paru le même jour - pas de bol ! - que SGT. PEPPER'S LONELY HEARTS CLUB BAND), au charme désuet mais certain, notamment du côté de la seconde face. Mais dans une période où la décadence est reine, le suranné ne peut évidemment pas fonctionner (la valse de "Little Bombardier", des cuivres de fanfare, les cordes..). Et ce premier album passa tout aussi inaperçu que le reste... et à juste titre, malgré quelques belles idées ("When I Live my Dream", "Come and Buy my Toys", "She's Got Medals", "Maid of Bond Street").

À noter que "Maid of Bond Street" et "We Are Hungry Men" (écoutez un peu les paroles...) ont été retirées de la version US de l'album. À cette époque, les Étasuniens considéraient en effet qu'on ne mettait que 12 titres sur un 33T ; d'où le massacre des albums anglais sur leur marché (OUT OF OUR HEADS des Stones en est un des plus beaux exemples).

Bowie continue à se chercher.

"She's Got Medals" :
https://www.youtube.com/watch?v=4pfUqN1SFUo

Love You Till Tuesday (Single)
6.5

Love You Till Tuesday (Single) (1967)

Sortie : 14 juillet 1967 (France).

Single de David Bowie

Muffinman a mis 5/10.

Annotation :

1967

La version 45T de "Love you till Tuesday" est différente de celle de l'album, mais moins "réussie". "Did You Ever Have a Dream ?" est sympathique.
Dans la continuité de l'album, ce nouveau single ne fit pas parler de lui.

"Did You Ever Have a Dream ?" :
https://www.youtube.com/watch?v=dD22AzjkKtU

Conversation Piece

Conversation Piece (2019)

Sortie : 15 novembre 2019 (France).

Compilation de David Bowie

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

1968-69

CONVERSATION PIECE est une grosse boîte qui contient SPYING THROUGH THE KEYHOLE (1968), CLAREVILLE GROVE DEMOS (1969) et THE MERCURY DEMOS (1969) précédemment parus en 2019 ainsi que d'autres morceaux enregistrés entre la fin du contrat de Bowie avec Decca et l'enregistrement de son deuxième album. On y trouve ainsi quelques perles comme le dernier 45T non sorti de 1968 ("In the Heat of the Morning"/"London Bye Ta-Ta") et quelques demos sympas, seul ou avec John Hutchinson ou en trio avec Feathers (les deux mêmes plus Hermione Farthingale). Le premier album ne s'étant pas vendu, Decca n'avait pas sorti le 45T précédent non plus ("Karma Man"/"Let me Sleep Beside you" avec John McLaughlin). On trouve également des enregistrements à la BBC et des extraits de sessions du deuxième album, avec bien sûr toutes les étapes de la création de "Space Oddity", inspiré - peu de personnes l'ignorent désormais - de 2001, L'ODYSSEE DE L'ESPACE.
Ce type d'objet s'adresse plus aux inconditionnels qu'au grand public mais vaut le coup d'oreille. La version remixée en 2019 de DAVID BOWIE (1969) n'a absolument aucun intérêt.

"In the Heat of the Morning" (1968) :
https://www.youtube.com/watch?v=EbCuIV1aCKU

David Bowie
7.6

David Bowie (1969)

Space Oddity

Sortie : 4 novembre 1969. Folk Rock, Pop rock

Album de David Bowie

Muffinman a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

1969

Bowie commence à y croire. "Space Oddity" est son premier 45T à obtenir un véritable succès en Angleterre en juillet 1969, pile poil au moment où Apollo alunit. Mais il faudra attendre le mois de novembre pour que l'album paraisse. Et dans l'une des années les plus riches et passionnantes de l'histoire du rock, il ne faut surtout pas laisser le fer refroidir face à une concurrence exceptionnelle. Lorsque ce deuxième album sort, personne à part John Peel de la BBC ne le remarque et il fait un four. Encore.
Le public n'attend rien de Bowie qui le considère comme le gentil chanteur d'un tube unique. Il a pourtant considérablement évolué depuis le premier album. Cette fois-ci, il s'essaie au folk rock aux accents progressifs ; c'est-à-dire tous les courants à la mode en 1969. Ça donne quelques bonnes choses ("Janine", "Memory of a Free Festival", "An Occasional Dream", "Unwashed and Somewhat Slightly Dazed") mais aussi quelques moments affreusement pompeux et caricaturaux ("Cygnet Committee") ou anecdotiques ("God Knows I'm Good"). Il aurait dû garder "Conversation Piece".

À noter qu'aux USA l'album s'appelait MAN OF WORDS/MAN OF MUSIC et qu'il a été rebaptisé SPACE ODDITY à partir de 1972, lorsque Bowie est devenu célèbre grâce à ZIGGY STARDUST. Mais on n'y est pas encore...
(pour plus de détails, voir critique)

"Janine" :
https://www.youtube.com/watch?v=73oBD2xLC4k

The Prettiest Star (Single)

The Prettiest Star (Single) (1970)

Sortie : 6 mars 1970 (France). Pop, Rock, Psychedelic Rock

Single de David Bowie

Muffinman a mis 8/10.

Annotation :

1970

Mauvais timing !
Trop de temps a passé depuis le succès de "Space Oddity" lorsque paraît ce petit bijou pop. Bowie se disperse, fait du théâtre et du mime pour un résultat des moins convaincants et se fourvoie. Lorsque ce très bon 45T paraît, tout le monde s'en moque. Et c'est bien dommage car les deux faces sont totalement réussies. La première électrique avec la participation de Marc Bolan à la guitare et la seconde ("Conversation Piece") acoustique et incompréhensiblement retirée du dernier album, faute de place. D'autres étaient plus virables.

"Conversation Piece" :
https://www.youtube.com/watch?v=w3GPhhzfjP8

Memory of a Free Festival (Single)
7.7

Memory of a Free Festival (Single) (1970)

Sortie : juin 1970 (France). Pop rock

Single de David Bowie

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

1970

Cette année-là, Bowie rencontre Mick Ronson et le courant passe immédiatement.
Histoire de se tester ensemble au plus vite, ils réenregistrent le final du dernier album dans une version plus rythmée et surtout électrique. Et l'amélioration est flagrante par rapport à la version originale. Bowie vient clairement de trouver son alter-ego.
On a déjà ici les prémices de la bombe future. Mais évidemment, comme d'habitude, tout le monde passa à côté.

"Memory of a Free Festival - parts 1&2" :
https://www.youtube.com/watch?v=VNcSk7ZkHkA

The Width of a Circle

The Width of a Circle (2020)

Sortie : 6 novembre 2020 (France).

Compilation de David Bowie

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

1970

Ce coffret concerne la période post-deuxième album et THE MAN WHO SOLD THE WORLD. On y trouve principalement des enregistrements de la BBC lors de plusieurs passages de Bowie et de son groupe à géométrie variable, mais aussi des 45T de l'époque ("The Prettiest Star", "Memory of a Free Festival" "Holy Holy"...) et des titres un peu plus rares datant de la période théâtrale avec Ken Pitt ou une reprise de "London Bye Ta-Ta" avec Marc Bolan.
Tout ça n'a principalement d'intérêt que pour les inconditionnels de l'artiste.

"The Prettiest Star" :
https://www.youtube.com/watch?v=16A1bxJsPNY

The Man Who Sold the World
7.5

The Man Who Sold the World (1970)

Sortie : 4 novembre 1970 (France). Glam, Rock, Hard Rock

Album de David Bowie

Muffinman a mis 7/10 et a écrit une critique.

Annotation :

1970

Virage à 180° (l'histoire n'a jamais dit si c'étaient des Celsius ou des Fahrenheit). Cette fois, Bowie donne dans le hard rock. Il faut dire qu'avec Ronson, il a un lieutenant totalement dévoué à la cause (rappelons que ce dernier est un grand fan de Jeff Beck).
C'est d'ailleurs Ronson et Visconti qui mènent la danse sur THE MAN WHO SOLD THE WORLD. Bowie s'étant "contenté" de fournir les chansons avec une base à la 12 cordes sur lesquels les autres se sont amusés à faire les arrangements.

"Space Oddity" est loin. Bowie doit quasiment tout recommencer de zéro pour faire parler de lui. Bolan ayant réussi à percer en inventant le glam rock, il s'y engouffre et s'habille en robe d'homme : la provocation est une valeur sûre pour faire parler de soi. Sauf que les USA distribuent l'album en novembre 1970 avec une autre pochette, façon cowboy de BD, tandis qu'il faudra attendre le mois d'avril suivant pour qu'il paraisse en Angleterre avec la couv' originale. Évidemment, on a plus parlé du contenant que du contenu, malgré de bonnes critiques. THE MAN WHO SOLD THE WORLD ne s'est pas plus vendu que le reste (un mec en robe affalé sur un canapé pour vendre du hard-rock, ce n'est pas commercialement viable en 1971), et c'est bien dommage car il s'agit du premier grand Bowie sur lequel on trouve quelques perles aux côtés du morceau éponyme. En fait, en dehors de "She Shook me Cold", un brin pénible à cause des délires exagérés de Ronson, il n'y a pas grand chose à jeter.

"All the Madmen" :
https://www.youtube.com/watch?v=KrlvgARHdzc

Holy Holy (Single)

Holy Holy (Single) (1971)

Sortie : 1971 (France).

Single de David Bowie

Muffinman a mis 4/10.

Annotation :

1971

Alors là, c'est sans doute le truc le plus raté de Bowie dans les années 1970. La scie pénible sans le moindre intérêt. Poussif et chiant ! 3mn13 qui en paraissent 6mn26. On dirait une pauvre démo fourguée à la va-vite à la maison de disques. Curieux qu'ils l'aient sortie. Bowie a pourtant réenregistré "Holy Holy" pour ZIGGY STARDUST mais ne l'a (heureusement) pas conservée. Cette seconde version, plus rapide et un peu meilleure, est finalement parue en face B de "Diamond Dogs" en 1974.
"Black Country Rock" est autrement plus intéressante. Extraite de THE MAN WHO SOLD THE WORLD, elle annonce l'orientation glam prise par Bowie pour suivre les traces de son pote Bolan qui, lui, a commencé à bien marcher avec T-Rex. Il parodie d'ailleurs sa manière de chanter sur cette chanson, parce qu'il faut bien le dire : Bowie est un peu jaloux du succès de Bolan.
Le seul truc marquant à retenir concernant ce disque, c'est qu'il marque la fin de la première période discographique de Bowie.

"Black Country Rock" :
https://www.youtube.com/watch?v=8hey4WFp_mQ

Moonage Daydream / Hang On to Yourself (Single)

Moonage Daydream / Hang On to Yourself (Single) (1971)

Sortie : avril 1971 (France).

Single de The Arnold Corns

Muffinman a mis 6/10.

Annotation :

1971

Alors qu'il n'est même pas célèbre, Bowie se met en tête de lancer la carrière d'un certain Freddie Burretti - alias Rudi Valentino (tout un programme) - et crée un groupe pour lui, Arnold Corns. Ils enregistrent quatre titres en février 1971 : "Moonage Daydream", "Hang onto Yourself", "Looking for a Friend" et "Man in the Middle". Seuls les deux premiers, sur lesquels on entend à peine Valentino chanter, font l'objet d'une sortie en 45T qui passe bien évidemment inaperçu. Bowie les récupèrera et les améliorera quelques mois plus tard pour ZIGGY. "Looking for a Friend" également, mais ne l'utilisera pas. "Man in the Middle", la moins intéressante du lot, est sortie sur un maxi-45T pirate en 1985.

Arnold Corns "Hang onto Yourself" :
https://www.youtube.com/watch?v=TH0YYNSE3Y8

Divine Symmetry
8.2

Divine Symmetry (2022)

Sortie : 25 novembre 2022 (France).

Compilation de David Bowie

Muffinman a mis 8/10.

Annotation :

1971

Que voilà un bel objet !
Il y a des demos plus ou moins achevées qu'on connaissait déjà plus ("Right on Mother", "Tired of my Life", "How Lucky You Are") ou moins ("King of the City") en pirates, des versions surprenantes de morceaux connus ("Queen Bitch" chantée façon "Sweet Jane", une version lente de "Looking for a Friend") et puis des perles déjà connues ("Bombers", "Shadow Man" et "Lightning Frightening" plagiat du Crazy Horse) ou encore la toute meilleure version d"Amsterdam" enregistrée à la BBC (lors de "Sound of the 70's") et encore pas mal de demos et de passages radio. Il y a aussi le concert - malheureusement d'aussi piètre qualité que le pirate - à Aylesbury en septembre 1971 ; seul témoignage sonore d'un concert consacré exclusivement au futur HUNKY DORY.

"Bombers" :
https://www.youtube.com/watch?v=GpaJxZyBfXQ

Hunky Dory
8.1

Hunky Dory (1971)

Sortie : 17 décembre 1971. Glam, Pop rock, Art Rock

Album de David Bowie

Muffinman a mis 9/10.

Annotation :

1971

Après THE MAN WHO SOLD THE WORLD, Bowie retourne en studio en période de doute, mais pas encore totalement découragé. Car il faut bien admettre que depuis le début de sa carrière en 1964, il n'a rencontré qu'un seul véritable succès, limité à l'Angleterre : "Space Oddity" (la chanson). Il en vient même à se demander s'il doit poursuivre dans cette voie pour devenir célèbre (son rêve) ou tout laisser tomber. Il enregistre une grande quantité de morceaux dont une partie va former ce HUNKY DORY impérial, tandis qu'une autre est retenue pour un disque à suivre rapidement derrière. Il se coupe les cheveux au silex, les barbouille en rouge vif, se maquille, raconte à tout le monde qu'il est bisexuel, etc.

Quand HUNKY DORY sort en décembre 1971, la pochette nous le montre encore avec son look efféminé de THE MAN WHO SOLD THE WORLD, alors qu'il est déjà en route pour Mars. HUNKY DORY va enfin rencontrer le public - même si c'est encore bien timide - grâce au nouveau 45T "Changes" paru le mois suivant.
C'est son premier album à contenir des tubes incontournables ("Changes" et "Life on Mars ?") mais pas seulement ! Des titres imparables comme "The Bewlay Brothers", "Song for Bob Dylan", "Queen Bitch", "Oh ! You Pretty Things" ou "Kooks" font de HUNKY DORY son premier chef-d’œuvre. Il faudra néanmoins encore faire preuve de patience pour que le public s'en aperçoive...

"The Bewlay Brothers" :
https://www.youtube.com/watch?v=r8IGkLWmf4E

The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders From Mars
8.4

The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders From Mars (1972)

Sortie : 6 juin 1972 (France). Glam, Pop rock

Album de David Bowie

Muffinman a mis 8/10 et a écrit une critique.

Annotation :

1972

Deux mois après "Changes", "Starman" atteint les ondes radios : Ziggy arrive !
Mais il faut encore patienter, alors pour tuer le temps jusqu'à juin, on écoute HUNKY DORY.

ZIGGY STARDUST est à HUNKY DORY ce que Mr. Hyde est au Dr. Jekyll. En gros, ZIGGY est plus guitare que DORY, plus piano. Ils ont d'ailleurs été enregistrés quasi en même temps ("Queen Bitch" ne dépareillerait pas sur ZIGGY). Il existe d'ailleurs un premier track-listing daté de décembre 1971 (le mois de la parution de HUNKY DORY) où l'on pouvait voir notamment que "Velvet Goldmine", enregistré à l'origine pour HUNKY DORY, trouvait sa place à la suite de "Ziggy Stardust" et était suivi de la version réenregistrée de "Holy Holy". "Port of Amsterdam", "Round and Round" et une version refaite de "The Supermen" devaient également figurer sur l'album.
Les seuls reproches que je fasse au deuxième chef-d’œuvre de Bowie, c'est "It Ain't Easy", obscure et faiblarde reprise d'un chanteur tout aussi obscur et "Lady Stardust", une ballade boursouflée pour ado prépubère. Dire qu'il avait "Velvet Goldmine", "Looking for a Friend" ou "Sweet Head" et "Shadow Man" sous la main !

Mais le principal est que Bowie trouve enfin le succès avec ce classique qui ressuscite le bon vieux rock and roll enrobé d'oripeaux glams chers à Marc Bolan. Il se vit même décerné le titre d'album "le plus influent des années 1970" par les-gens-qui-savent. Et pourquoi pas après tout ? Il faut dire qu'il est très efficace. Bowie s'est enfin trouvé dans ce concept grand-guignol alliant science-fiction, ambivalence sexuelle et rock'n'roll. Les ados adorent. Le succès est là et bien là. Et à l'instar de SGT. PEPPER'S LONELY HEARTS CLUB BAND, THE RISE AND FALL OF ZIGGY STARDUST & THE SPIDERS FROM MARS est un faux album-concept (voir critique pour plus de détails)

"Moonage Daydream" :
https://www.youtube.com/watch?v=RPUAldgS7Sg

John, I’m Only Dancing (Single)
7.9

John, I’m Only Dancing (Single) (1972)

Sortie : 1972 (France). Pop rock

Single de David Bowie

Muffinman a mis 5/10.

Annotation :

1972

"John, I'm Only Dancing" est une chanson qui ne m'a jamais vraiment plu. Contrairement à son auteur qui en a fait plusieurs versions et a plusieurs fois envisagé de la faire figurer sur un album.
Après sa parution en 45T en septembre 1972, il l'a réenregistrée en janvier 1973 pour l'album suivant mais ne l'a pas gardée, puis l'a une nouvelle fois enregistrée dans une version soul en 1974 pour THE GOUSTER et finalement l'a retirée lorsque l'album est devenu YOUNG AMERICANS.
La version rejetée d'ALADDIN SANE (dite "sax version", la meilleure) est sortie la première fois par erreur sur certains pressages de CHANGESONEBOWIE en 1976 et la version soul (une horreur, estampillée "disco") est sortie en 45T en 1979 avec un remix de la version originale en face B.

"John, I'm Only Dancing" :
https://www.youtube.com/watch?v=dC9jae9F3b0

Aladdin Sane
7.8

Aladdin Sane (1973)

Sortie : 19 avril 1973 (France). Glam, Art Rock

Album de David Bowie

Muffinman a mis 6/10.

Annotation :

1973

Enregistré trop vite pour être honnête, ALADDIN SANE, composé de ville en ville durant la tournée étasunienne de ZIGGY STARDUST, n'est certes pas aussi abouti que son illustre prédécesseur, mais il contient quelques perles incontournables. La partie centrale de l'album ("Cracked Actor", "Time", "The Prettiest Star" réenregistrée) + "The Jean Genie" est intouchable. Dommage que "Let's Spend the Night together" (déjà médiocre à l'origine) vienne gâcher l'ensemble.
"Aladdin Sane (1913-1938-197?)" est l'autre grand moment du disque grâce à Mike Garson et son piano magique. Le reste est beaucoup moins intéressant ; même "Lady Grinning Soul" (malgré le même Garson) car vraiment trop maniérée. Mais l'ensemble sonne parfois trop bâclé ("Watch that Man", "Drive-in Saturday", "Panic in Detroit").
Ce n'est pas le chef-d'œuvre évoqué par certains, mais un bon disque tout de même. Le moins bon de la trilogie (pour parler moderne) HUNKY DORY/ZIGGY STARDUST/ALADDIN SANE. Un bon album de conclusion pour la période cependant, avec une pochette devenue icône (qui, n'empêche, mit la coupe mulet à la mode, Bordel de m... !)

"Time :
https://www.youtube.com/watch?v=GDP9jLwzh0g

Pin Ups
6.3

Pin Ups (1973)

Sortie : 19 octobre 1973 (France). Glam, Pop rock

Album de David Bowie

Muffinman a mis 5/10.

Annotation :

1973

PIN UPS, sorti 6 mois après ALADDIN SANE, est l'occasion pour Bowie de rendre hommage à ses inspirateurs et du même coup fait figure de disque d'adieu à son groupe fétiche depuis deux ans (Woody Woodmansey a déjà quitté les Spiders après l'ultime concert du mois de juillet à l'Hammersmith Odeon).
La critique descendit PIN UPS à sa sortie en déclarant que seule la pochette (avec Twiggy) en était parfaite. Il est vrai que certains titres sont assez anecdotiques, pour ne pas dire insignifiants ("Rosalyn", "Here Comes the Night", "I Wish You Would", "Shapes of Things") et qu'on s'ennuie pas mal avant le cinquième titre.
À noter qu'il dort quelque part dans les cartons une version de "White Light/White Heat" qui fut rejetée de l'album et que "Port of Amsterdam" qui devait figurer à l'origine sur ZIGGY STARDUST servit de face B à "Sorrow", le nouveau 45T annonciateur de l'album.

Sur la réédition de 1990 de l'album, on avait droit en bonus à "Growin' up", reprise d'un morceau de Springsteen de 1973 (donc pas dans le contexte de ces reprises : 1964-'67) avec Ron Wood à la guitare, mais enregistrée durant les premières sessions de l'album suivant, pas celles de PIN UPS.
Pas un disque indispensable donc, mais plaisamment écoutable... lorsqu'on se souvient qu'il existe.

"Everything's Alright" :
https://www.youtube.com/watch?v=rxIOr0wzXYI

Diamond Dogs
7.5

Diamond Dogs (1974)

Sortie : mars 1974 (France). Glam, Art Rock

Album de David Bowie

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

1974

Contrairement à la plupart, je trouve DIAMOND DOGS nettement meilleur que les deux précédents. On lui a reproché sa grandiloquence, sa parano, son austérité, son manque d'inspiration... mais il n'y a vraiment que deux morceaux un peu faibles : "We Are the Dead" (qui n'a plus de mélodie dans la partie parlée et qui détone même par moments) et "Rock 'n Roll with me" assez banale. Elle ne serait pas là, ça ne manquerait pas. La première face est occupée par une longue suite ininterrompue de haute volée (les 6 premiers morceaux - "Future Legend" n'en étant pas vraiment un).
Sur "Rebel Rebel" Bowie s'amuse à singer personnellement Keith Richards, alors qu'il n'a pas franchement la technique (la légende dit qu'il finit les séances avec les doigts en sang). Le final "1984/Big Brother" est également très bon ("Chant of the Ever Circling Skeletal Family" est plus à considérer comme l'épilogue du disque que comme une réelle chanson). Et si on a DIAMOND DOGS en 33T, il y a la belle pochette de Guy Peellaert qui joue beaucoup dans l'appréciation de l'ensemble. "1984" marque de son côté une première incursion de Bowie dans le monde de la soul, sous l'influence d'Ava Cherry. Puis il va s'expatrier aux USA pour une tournée mammouth controversée qui va le laisser exsangue. Mais à défaut d'avoir pu adapter l’œuvre de George Orwell en "comédie" musicale, il aura pu faire son propre show apocalyptique.

Et puis, dernier détail : vingt ans avant les autres, DB invente le "son" grunge (écoutez le final de "Sweet Thing - reprise").

"Big Brother" :
https://www.youtube.com/watch?v=5EOlZyD26T4

Young Americans
7.1

Young Americans (1975)

Sortie : 7 mars 1975 (France). Blue-Eyed Soul, Pop rock, Pop Soul

Album de David Bowie

Muffinman a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

1975

Durant le "Diamond Dogs Tour" de 1974, Bowie se passionne de plus en plus pour la soul. Lors des interruptions de tournée, il se consacre donc à l'enregistrement de THE GOUSTER, nouvel album créé avec quelques pointures de la musique soul que lui a présentées Ava Cherry, comme Luther Vandross, David Sanborn, Robin Clark ou Carlos Alomar. Il aura même le privilège d'être le premier chanteur blanc à passer dans l'émission "Soul Train" en 1975. Il fait une apparition au Dick Cavett Show où il joue "Footstompin'" et "Young Americans". Puis, une fois la tournée terminée, il la reprend avec un effectif réduit intégrant ses nouveaux musiciens ("The Philly Dogs Tour") et commence à étrenner ses nouvelles chansons auprès des anciennes remaniées à la sauce soul (pas toujours pour le meilleur).
À l'occasion d'une rencontre improvisée, il reprend "Across the Universe" avec John Lennon à la guitare et ils créent ensemble "Fame" basé sur le riff de Carlos Alomar pour "Footstompin'". THE GOUSTER est modifié ("John, I'm Only Dancing Again", "Who Can I Be Now ?" et "It's Gonna Be me" sont éjectées), il est rebaptisé YOUNG AMERICANS et sort en mars 1975. Cinq mois plus tard, "Fame" sort en 45T et devient n°1 aux USA. Bowie est une star.

En 1993, voilà comment un Bowie goguenard évoquait YOUNG AMERICANS : "Ouais, j'aime la soul ! Je m'appelle David Bowie et je vais faire un album soul. héhéhé."
Malgré ses réelles qualités, YOUNG AMERICANS relève avant tout de l'exercice de style. Il est facile d'accès et c'est ce que beaucoup lui ont reproché (comme à LET'S DANCE quelques années plus tard), mais ça reste un bon disque ("Young Americans", "Win", "Fascination", "Right", "Can You Hear me ?")

"Can You Hear me ?" :
https://www.youtube.com/watch?v=jYja4pwwY1s

Station to Station
7.9

Station to Station (1976)

Sortie : 23 janvier 1976 (France). Art Rock, Funk Rock

Album de David Bowie

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

1976

Dans la foulée de YOUNG AMERICANS, Bowie joue le premier rôle dans un film de SF de Nicolas Roeg, THE MAN WHO FELL TO EARTH. Il rend également visite à Iggy Pop en énième cure de désintox. Ils trouveront toutefois le temps d'écrire leur première chanson ensemble "Sister Midnight", se promettant de travailler ensemble dès qu'Iggy sera sorti.
Mais avant ça, et une fois le film terminé, Bowie retourne en studio. Dans un premier temps, il sort "Golden Years" un médiocre 45T qu'il avait essayé de fourguer à Elvis, qui l'avait poliment refusé. Le nouvel album est vite prêt, mais RCA refuse de le sortir considérant que c'est trop tôt par rapport à YOUNG AMERICANS qui marche toujours bien. Il faut donc attendre l'année suivante.
STATION TO STATION sort donc dès janvier car Bowie a le projet d'une tournée mondiale (sa première) pour engranger un max de blé afin de financer ses projets suivants ; car il en a. Et à l'écoute de ce nouvel album, on n'en doute pas.

Ici, finis les délires glam, SF ou soul ! Bowie associe rythmique funk étasunienne et mélodie européenne et devient artistiquement adulte. "Golden Years" est certes un brin faiblarde et pénible une écoute sur deux ("TVC15" itou, cela dit) mais la chaude rythmique funk de Murray, Davis & Alomar se marie à la perfection aux froids habillages de Slick, Bittan & Bowie, qui, quelques années après, se souvenait d'ailleurs à peine des séances d'enregistrement (trop de neige sur les cloisons nasales sans doute).

À noter qu'il devait y avoir aussi une reprise d'"It's Hard to Be a Saint in the City" de Springsteen sur l'album, mais Bowie l'a élégamment retirée à la demande de l'auteur qui la trouvait atroce (personnellement, je la préfère à "Golden Years").
Pour l'anecdote, la photo de la couv' est tirée du film L'HOMME QUI VENAIT D'AILLEURS. Bowie appréciait beaucoup les pochettes des deux premiers Dr. Feelgood, c'est pourquoi il a rejeté la photo couleur pleine page (qui a été utilisée pour les rééditions des années 1990) au profit du cliché en noir et blanc et du cadre blanc, qui colle mieux au Thin White Duke, le nouveau personnage qu'il vient de se créer pour "Station to Station" et la tournée qui va avec.

Après l'"Isolar Tour" de 1976, Bowie va rentrer en Europe pour se consacrer à des projets plus expérimentaux en embarquant Iggy - enfin sorti de cure - avec lui.

"Stay" :
https://www.youtube.com/watch?v=eGuu7NiALvo

Low
8

Low (1977)

Sortie : 14 janvier 1977. Art Rock

Album de David Bowie

Muffinman a mis 10/10.

Annotation :

1977

Après la grosse tournée "Isolar" de 1976, Bowie décide de se faire très discret et d'adopter un profile bas (d'où le jeu de mots de la pochette : LOW-profile) pour se consacrer entièrement à son nouveau projet expérimental avec Brian Eno. L'album ne rencontra qu'un succès d'estime à l'époque (ne comportant pas de tube) mais s'est imposé avec le temps comme son chef-d’œuvre. Bowie exhortait d'ailleurs le public à n'acheter que l'album et pas les 45T que RCA avait difficilement réussi à en extraire. Lui-même a d'ailleurs toujours considéré ce disque comme son plus abouti.

Après s'être fait la main sur THE IDIOT d'Iggy Pop (qui sortira 2 mois après) en commençant à expérimenter des sons, il se lance dans son projet à lui, LOW, qui n'a de bas que le titre. Pour reprendre une expression chère à Zappa : c'est "un film pour les oreilles". D'ailleurs "Speed of Life" qui ouvre l'album a tout d'une musique de générique. L'album passe tellement vite, qu'on croit parfois avoir écouté un 45T. Et dans "Sound and Vision" - une de mes préférées - on a tout Bowie en un seul titre ; le morceau qui reflète le mieux toute sa personnalité : une simplicité apparente, mais une complexité réelle. LOW est l'indispensable de Bowie, au-dessus même de HUNKY DORY ou n'importe quel autre.
La direction de RCA se demanda ce qu'elle devait faire de cet album lorsqu'elle le reçut. Elle lui demanda même de retourner en studio faire un nouveau YOUNG AMERICANS.
Comme pour STATION TO STATION, ils trouvèrent que LOW arrivait trop tôt et il fallut attendre l'année suivante pour le sortir.

Avec Eno, Bowie a inventé la New Wave sans même s'en rendre compte. Et durant les pitoyables années 1980, on ne comptera plus les chanteurs et les groupes qui vont le singer jusqu'au ridicule et l'overdose.
Doit-on donc le remercier de nous avoir offert un tel chef-d’œuvre, ou doit-on le honnir pour avoir inspiré en mal toute une génération de plagiaires peroxydés souvent sans talent ?
Et comme pour STATION TO STATION, la photo de la couv' est tirée de L'HOMME QUI VENAIT D'AILLEURS.

"Subterraneans" :
https://www.youtube.com/watch?v=FVY2ERXkNgY

Peace on Earth / Little Drummer Boy (Single)

Peace on Earth / Little Drummer Boy (Single) (1982)

Sortie : 1982 (France). Electronic, Novelty, Vocal

Single de David Bowie et Bing Crosby

Muffinman a mis 3/10.

Annotation :

1977

En septembre, Bowie participe à l'enregistrement du show de Bing Crosby pour Noël. On leur propose de chanter "Little Drummer Boy", mais Bowie qui hait cette chanson, refuse. Les responsables musique du show écrivent vite-fait "Peace on Earth" et finalement le duo chante un medley des deux : Crosby l'une et Bowie l'autre. Et tout aurait dû s'arrêter là.
Mais comme RCA n'avait plus rien de neuf à se mettre sous la dent au début des années 1980, ils ont exhumé cette chanson fin novembre 1982 et en ont fait un 45T qui eut un certain succès dans les pays anglophones (avec "Fantastic Voyage" de LODGER en face B). C'est désormais devenu un incontournable de Noël chez eux.

https://www.youtube.com/watch?v=lCpXMy5GalI

“Heroes”
7.9

“Heroes” (1977)

Sortie : 14 octobre 1977 (France). Rock, Experimental, Electronic

Album de David Bowie

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

1977

En deux ans Bowie a pondu quatre albums : deux pour Iggy Pop (THE IDIOT et LUST FOR LIFE) et deux pour lui. "HEROES" est le dernier des quatre et ça s'entend un peu. Le manque d'inspiration se fait parfois cruellement sentir. "V2 Schneider" en remplissage et "Sense of Doubt" anecdotique. "Joe the Lion" est un peu trop entêtante et "Sons of the Silent Age" est juste bonne (enfin, "bon" chez Bowie à cette époque, ça vaut "génial" chez les autres). En fait, si on parle tant de cet album c'est parce que "Heroes" (la chanson) est dessus et on finit souvent par occulter LOW, la véritable pépite.
À sa sortie en octobre 1977, le disque était vendu chez nous avec la version française de "Heroes" (à mourir de rire : "Moâ, je s'rai taaa roi !" hihihi...) et chez nos amis teutons avec la version allemande (plus écoutable). Il existe également, paraît-il, une version espagnole qui n'est jamais sortie.
En fait, "HEROES" vaut plus pour son ambiance générale que pour les titres qui le composent.

"Beauty & the Beast" :
https://www.youtube.com/watch?v=M_iyMOJ80eM

David Bowie Narrates Prokofiev’s Peter and the Wolf / Britten: Young Person’s Guide to the Orchestra
7.5

David Bowie Narrates Prokofiev’s Peter and the Wolf / Britten: Young Person’s Guide to the Orchestra (1978)

Sortie : 1978 (France).

Album de Sergei Prokofiev, David Bowie, The Philadelphia Orchestra et Eugene Ormandy

Muffinman a mis 7/10.

Annotation :

1978

Après le refus d'Alec Guinness, qui vient de cartonner dans LA GUERRE DES ÉTOILES, Bowie est sollicité pour enregistrer PETER & THE WOLF de Prokofiev. Dans l'idée de faire plaisir à Zowie (son fils rebaptisé Duncan depuis), il se prête au jeu avec plaisir et le disque qui sort en mai est tout à fait valable.

https://www.youtube.com/watch?v=2_0bTRMzpz0&list=PLonWRv9u8k-p-hpprl3rr-PmDOhlAzm1a

RarestOneBowie

RarestOneBowie (1995)

Sortie : mai 1995 (France).

Compilation de David Bowie

Muffinman a mis 5/10.

Annotation :

1972-78

Cette compil' est un pirate sorti contre la volonté de Bowie par son ex-manager Tony DeFries. Elle n'a plus grand intérêt aujourd'hui, mais à l'époque, elle permettait de découvrir la version (poussive) d'"All the Young Dudes" enregistrée en 1973 pour ALADDIN SANE et qui en fut heureusement rejetée, "Footstompin'" enregistrée lors du Dick Cavett Show en 1974 ou "I Feel Free" (qualité médiocre) enregistrée durant la tournée de 1972 avec les Spiders from Mars et une bonne version de "My Death", la même année, lors du concert au Carnegie Hall, premier concert primordial de Bowie devant la presse étasunienne le 28 septembre.
Depuis, tous ces morceaux sont sortis dans de meilleures versions, rendant ce disque malhonnête dispensable.

"Footstompin'/Wish I could Shimmy like my Sister Kate" (1974) :
https://www.youtube.com/watch?v=PCKFMTeVBO0

Lodger
7

Lodger (1979)

Sortie : 18 mai 1979 (France). Art Rock

Album de David Bowie

Muffinman a mis 8/10.

Annotation :

1979

Dernier volet de la pseudo-trilogie berlinoise (LOW fut enregistré en France et celui-ci en Suisse), LODGER est le mal-aimé de la discographie de Bowie. C'est sans doute son disque le plus sous-estimé. D'ailleurs Bowie et Eno ont plusieurs fois laissé entendre que s'il l'avaient fait, c'était parce qu'ils avaient annoncé une trilogie et qu'il fallait bien aller jusqu'au bout de l'idée pour ne pas passer pour des guignols (quinze ans plus tard, ça leur a passé, puisque 1.OUTSIDE qui devait être le premier chapitre d'une série de disques à paraître tous les 12 ou 18 mois n'eut jamais de successeur).

LODGER nécessite plusieurs écoutes pour être apprécié à sa juste valeur. Il est pourtant d'une richesse incroyable et contient quelques pépites aux sonorités internationales ("African Night Flight", "Yassassin", "Red Sails", "D.J." ou "Repetition"). Mais à sa sortie, l'accueil critique et public fut mitigé. Impression renforcée par cette drôle de pochette. L'année suivante Bowie pondra SCARY MONSTERS qui fera trop vite oublier la curieuse sensation provoquée par LODGER, notamment parce qu'il contient des tubes, lui.

À noter que "Red Money", variation de "Sister Midnight" (sur THE IDIOT d'Iggy) qui ouvrait cette faste période musicale, clôt l'album. La boucle est bouclée.

"Red Sails" :
https://www.youtube.com/watch?v=9Ssw6_NMlS0

Muffinman

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