En passant par la Lorraine...

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Né à Metz (1844 - 1896).

Extrait de "Ode à Metz" :

« Ô Metz, mon berceau fatidique,
Metz, violée et plus pudique
Et plus pucelle que jamais !
Ô ville où riait mon enfance,
Ô citadelle sans défense
Qu’un chef que la honte devance,
Ô mère auguste que j’aimais. »

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Né à Épinal (1858 - 1917)

Extrait d'un article du journal "Le Monde" du 27/06/2008 :

« Le sociologue Émile Durkheim appréciait de passer ses vacances dans sa ville natale d’Épinal (...) Durant ses vacances, Émile Durkheim se rendait chez ses parents au numéro 2 de la rue des Forts (aujourd'hui rue Aristide-Briand), assure Jacques Grasser, adjoint à la culture du maire d’Épinal.

Un bureau avait été aménagé pour lui au premier étage. Sa mère travaillait à domicile dans l'entreprise de dentelles qu'elle avait créée, pour compléter les revenus de son mari, Moïse, rabbin de la ville. »

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Né à Charmes (1862 - 1923)

Extrait de "La Colline Inspirée" :

« Il est des lieux qui tirent l’âme de sa léthargie, des lieux enveloppés, baignés de mystère, élus de toute éternité pour être le siège de l’émotion religieuse (…).

La Lorraine possède un de ces lieux inspirés. C’est la colline de Sion-Vaudémont, faible éminence sur une terre la plus usée de France, sorte d’autel dressé au milieu du plateau qui va des falaises champenoises jusqu’à la chaîne des Vosges. (…)

Dans tous nos cantons, dès que le terrain s’élève, le regard découvre avec saisissement la belle forme immobile, soit toute nette, soit voilée de pluie, de cette colline, posée sur notre vaste plateau comme une table de nos lois non écrites, comme un appel à la fidélité lorraine. »

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Né à Épinal (1872 - 1950)

Extrait de https://gw.geneanet.org

« Marcel Mauss naît en 1872 dans la ville d’Épinal. Son père Gerson, originaire du Bas-Rhin, a épousé quelques années auparavant Rosine Durkheim, la sœur aînée d’Émile Durkheim, qu’il a rejointe dans la ville lorraine pour y reprendre l’atelier textile de sa mère qui devient sous la houlette du jeune couple la Fabrique de Broderie à Main, Mauss-Durkheim. (...)

Son oncle, Émile Durkheim, de quatorze ans son aîné, joue un rôle majeur dans la vocation puis la carrière de Mauss. »

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Né à Nancy (1896 - 1970)

Extrait de "Petite suite de maximes et de caractères" :

« Les Parisiens ne tiennent pas à ce que les provinciaux de leur connaissance s'installent à Paris, comme s'ils redoutaient de voir découvrir les secrets d'une ville qui ne doit appartenir qu'à eux seuls. Et ils le redoutent d'autant plus que, des secrets, ils n'en ont guère. »

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Né à Lunéville-en-Ornois (1902 - 1985)

Extrait d'un article d'Hélène Combis (France Culture 22/01/2016) :

« Fernand Braudel naît en Lorraine, dans un vingtième siècle à peine balbutiant (1902). Ses parents, résidant dans un petit appartement parisien, le confient d’emblée à sa grand-mère maternelle, et c’est dans la Meuse, là même où il a vu le jour, qu’il passe sa plus tendre enfance. Très tôt lui échoit une certaine intimité avec l’univers paysan, la nature et ses grands espaces, si bien qu’il est légitime de conjecturer que ces jeunes années l’ont prédisposé à sa vocation.

Sans compter que quelque vieille figure loquace de la bourgade, ayant décelé chez le tout jeune garçon une appétence de connaissances certaine, prend le pli de lui inculquer de premières notions d’histoire en lui racontant, mêlant ses propres souvenirs à la mémoire du village, les guerres napoléoniennes, ou la guerre de 1870, ou la guerre de Crimée.

De plus, la Lorraine étant une région limitrophe (« Nous sommes adossés à la France », dira-t-il plus tard), l’enfant commence d’ores et déjà à se questionner sur le concept de définition des territoires. »

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Né à Toul (1916 - 2010)

Extrait de "Ma vie pour la France" :

« Je suis né à Toul, en Lorraine, le 14 février 1916, et c’est là que je finirai ma vie. Je suis toujours revenu à Toul. C’est important d’avoir un endroit où l’on se sent chez soi. Important d’avoir des racines auxquelles on est toujours attaché. Surtout quand on a baroudé aux quatre coins du monde. Et moi, j’ai aimé la Lorraine avec mes tripes, de tout mon être. C’est ainsi, ça ne s’explique pas. »

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Né à Flirey (1918 - 1932)

Extraits de la fiche Wikipedia "Rintintin" :

« Rintintin (en anglais Rin Tin Tin), né en septembre 1918 en Meurthe-et-Moselle et mort le 10 août 1932, est un acteur canin. Il s'agit d'un chien mâle de race berger allemand.

Situé au cœur de la zone des combats, le village de Flirey fut conquis par l'armée américaine lors de l'offensive des Cent-Jours. Le 15 septembre 1918, le caporal américain Lee Duncan, (…) découvre une femelle berger allemand (Betty) et ses cinq chiots de quelques jours, seuls survivants d'un chenil d'un camp de l'armée impériale allemande bombardé à Flirey. Les soldats se partagent les six chiens. Le caporal Lee Duncan adopte deux chiens qu'il nomme Nénette et Rintintin en référence à deux poupées fétiches que les enfants lorrains offrent aux soldats pour leur porter chance. Quelques mois après, seuls les chiots de Lee Duncan survivent.

Pendant le retour aux États-Unis, Nénette meurt durant la traversée de l'Atlantique. » [Ne reste donc que Rintintin…] « S'avérant un animal exceptionnellement habile, Rintintin se produit dans divers spectacles. (…) Rintintin joue ensuite dans une série de trente westerns produits par la Warner Bros, dont le premier sort sur les écrans en 1923. »

Petite anecdote concernant Robert Mitchum et Rintintin : Quand on a demandé à Robert Mitchum ce qui l'avait conduit à choisir cette carrière, quel avait été le déclic de sa carrière, il a répondu : "Un jour, j'ai vu les aventures du chien Rintintin à la télévision. Et je me suis dit: si lui peut le faire, je peux le faire."

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Né à Vittel (1925 - 2006)

Extrait du site http://www.lesgensducinema.com

« La marginalité de Darry Cowl se caractérise dès sa naissance : d'origine basque, il naît André Pierre Darricau à Vittel le 27 Août 1925, officiellement de Joseph Darricau, radiologue, et de Louise Gastineau.
En fait, le futur comédien devra attendre l'âge de 16 ans pour comprendre la douloureuse indifférence de sa mère à son égard : il est en fait le fruit des amours illégitimes de son père avec une de ses nombreuses maîtresses, et comme la scène se passe dans la haute bourgeoisie, on résout le problème avec originalité, l'épouse trahie simulant à l'entourage sa grossesse à l'aide d'un coussin gonflable... »

Dans "Mémoire d'un canaillou", Dary Cow écrit : « Quand je suis né, à Vittel, dans les Vosges, un 27 août 1925, j'étais très jeune et totalement inculte ! »

[Je ne suis pas sûr que ce soit drôle...]

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Née à Nancy (1929 - 1998)

Extrait de la fiche Wikipédia de Catherine Sauvage :

« Jeannine Marcelle Saunier naît le 29 mai 1929 à Nancy. Durant sa jeunesse, Charles Trenet lui donne le goût de la chanson, du théâtre amateur et de la scène. En 1940, la Seconde Guerre mondiale la pousse, elle et sa famille, à rejoindre la zone non-occupée, à Annecy. »

[je n'ai rien trouvé qui puisse dire que Catherine Sauvage avait un attachement à sa région natale...]

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Née à Longwy (1932 - 2023)

Extrait du site du "Républicain Lorrain" (2/08/2023) :

« Geneviève de Fontenay vient de décéder à l'âge de 90 ans. La dame au chapeau était passée par Thionville en octobre 2011 pour assister à l'élection de Miss Lorraine Nationale, élection qui ne manquera pas de faire parler d'elle par la suite.

"Je suis contente d’être en Lorraine, à Thionville. Mais je reviens de loin ! Vous savez, je suis née au pied des hauts-fourneaux, donc je suis en acier trempé", confiait-elle ! »

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Né à Pagny-sur-Moselle (1933 - 2015)

Extrait d'un article du "Républicain Lorrain" (17/09/1989) :

Parvenu à la mi-temps de son existence, Vautrin parle volontiers de "sa Lorraine", remet ses pas dans les traces de ceux qui l’ont précédé. Un rien de nostalgie vient à l’âge de la maturité.

« L’autre jour, un ami lorrain m’a envoyé une carte postale ancienne de la gare de Pagny-sur-Moselle, c’est une gare de western. On aurait pu y tourner "Le train sifflera trois fois".

Depuis deux ou trois ans, quand je vais dans l’Est, je remets mes pieds sur ma terre. Quelquefois, le mal du pays me prend. Cela m’était arrivé, il y a longtemps, en Inde, quand j’étais l’assistant de Rossellini. A Bombay, j’imaginais la France, là-bas, très loin, sans savoir quand je rentrerais ».

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Né à Metz (1936 - )

Extrait de sa fiche Wikipédia :

« Issu d’une famille de sept enfants, Jacques Charrier naît le 6 novembre 1936 à Metz au hasard d’une affectation de son père, militaire de carrière. »

[C'est à peu près tout ce qu'on peut dire sur son "attache" à la terre lorraine...]

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Né à Lunéville (1938 - 2016)

Extrait d'un article de "L'Est Républicain" (31/03/2016) :

« Jean-Pierre Coffe portait en lui une fierté de sa Lorraine natale, et notamment de Lunéville. Pas du chauvinisme, une vraie fibre régionale. Il savait mettre sa notoriété, son exposition médiatique, ses relations, au service d’événements ou de produits.

Parmi ses nombreuses sollicitations, il privilégiait celles de l’Est. Il a ainsi été le parrain du salon "des Toques et des Étoiles". Il a participé activement à la renaissance du Melon de Lunéville, pour lequel il incitait les producteurs à aller chercher l’AOC. De même pour l’abricot "Pêche de Nancy" qu’il avait relancé avec l’école d’horticulture de Roville-aux-Chênes .»

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Né à Mirecourt (1939 - )

Extrait du site du "Républicain Lorrain" (10/01/2012) :

« S’il faut un chouïa de culot pour prétendre que Jack Lang est vosgien, l’ancien ministre de la Culture dispose de pas mal d’arguments pour se présenter comme un Lorrain pur sucre. Né un peu par hasard à Mirecourt, le 2 septembre 1939, Jack Lang a vécu une jeunesse dorée à Nancy. Albert, son grand-père, avait fait fortune à la tête d’une entreprise de récupération et de traitement des déchets industriels.

Jeune bourgeois élevé au contact des arts et de la culture, orphelin de père à l’âge de 16 ans, le jeune homme décrocha, sans trop se fouler, son bac au lycée Henri-Poincaré. "Trop d’absences ; la conduite laisse à désirer", notait sur son bulletin scolaire le proviseur, en 1954. »

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Né à Épinal (1940 - )

Extrait de sa fiche Wikipédia :

« Ses parents d'origine espagnole disparus au début de la Seconde Guerre mondiale, Jean-Marie Cavada est confié très jeune à l'Assistance publique et passe sa petite enfance dans la famille Blaise, famille d'accueil de Saulxures-sur-Moselotte dans les Vosges.

Son instituteur lui donne le goût des études et il poursuit sa scolarité au lycée Jules-Ferry de Saint-Dié-des-Vosges, ce qu'il raconte dans son autobiographie, "Une marche dans le siècle". »

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Né à Réhon (1941 - 1983)

Reiser (prénom Jean-Marc) [site de France Culture] :

« Mon boulot, c'est de dessiner, pas de parler. Et puis je suis trop timide, trop complexé au départ ; moi, je viens d’une famille de prolos… Et d’ailleurs, c'est peut-être à partir de là que j’ai fait du dessin. Car, là, je suis à égalité avec tout le monde… »

[Il existe un lycée Jean Marc Reiser à Longlaville en Meurthe-et-Moselle ! [https://lyc-reiser.monbureaunumerique.fr/]
Pas sûr que l'intéressé eût apprécié...]

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Né à Thil (1947 - )

Extrait d'un article du "Républicain Lorrain" :

« Hervé Barulea, aujourd’hui installé du côté de Nancy, n’a jamais oublié sa commune natale, Thil, et son quartier, la cité ouvrière Sainte-Claire, dont il fait référence de temps en temps dans ses histoires. Il est né et a grandi au-dessus de l’ancien Café du Stand (transformé en appartements en 2016), dont un de ses dessins orne une partie de la façade.

Dans ce qui était « le centre de (mon) monde », il côtoyait des jeunes de toutes origines : Italiens comme lui, Polonais, Arabes, etc. Le paysage de son enfance fut les usines d’Aubrives et de Micheville voisines, la coopérative, les sirènes de prise de poste, les mineurs et les ouvriers partant au (ou rentrant du) boulot, etc. »

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Né à Metz (1948 - )

Extrait du site https://matercine.com à propos du film "Une Femme française" :

« En analysant le rôle de Nancy dans le film, nous pouvons lui assigner une fonction diégétique narrative. En effet, le long-métrage est directement inspiré de la vie de la mère du réalisateur. Régis Wargnier investit Nancy, car c’est un territoire que sa mère a autrefois foulé.

Les lieux répondent donc à un souci de réalité et sont symboliques aux yeux du cinéaste. Son récit filmique, marqué par les différents lieux qu’il explore, matérialise le parcours mémoriel dédié à sa mère. La ville de Nancy est indispensable à sa démarche créative. »

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Né à Metz (1950 - )

Extrait de "Dictionnaire amoureux illustré de l'Alsace" :

« Depuis plus de vingt ans, moi le Juif polonais lorrain, mosellan, natif de Metz, j'ai élu domicile dans le Bas-Rhin, au pied ou presque du col de Saverne.

J'aurai retrouvé le grès rose de mon enfance, celui des rochers troglodytes de Graufthal et de la vaste forêt de La Petite-Pierre, celui-là même qui servit à la construction de la cathédrale de Strasbourg.

J'aime cette symphonie en vert (celui des sapins vosgiens) et rose (de la terre d'ici) qui est bien la marque colorée du pays. »

[Pudlowski traitre !!] 😎

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Né à Jœuf (1955 - )

Extrait de "Entre nous" :

« (…) le jeune enfant qui usait ses souliers dans la rue Saint-Exupéry de Jœuf sommeille toujours en moi. Je reste et je resterai quelqu’un de spontané, direct et entier. (…)

Dribbler avec les mots n’a jamais été chose aisée et spontanée, même si je pense, en toute humilité, avoir fait quelques progrès dans ce domaine. »

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Né à Nancy (1956 - )

Extrait de "Ode à l'Est" :

« Au-delà d’l’Alsace et du Rhin, à droite sur la carte
Derrière l’empire des mandarins, un nouveau jour s’en vient

On dit qu’ces gens-là sont sérieux, et qu’ils manient la pioche comme l’ironie
On croit que souvent il y pleut, qu’il y fait froid jour et nuit
Pourtant les enfants jouent entre eux, là-bas comme partout
Les couples amoureux se font des bisous dans le cou

Le soleil y pointe son nez, sous la voûte céleste
C’est là que je suis né, quelque part à l’Est »

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Né à Moyeuvre-Grande (1958 - )

Extrait d'un article de Jean-Christophe Dupuis-Rémond pour France 3 régions (24/05/2020) :

« Denis Robert n'est pas qu'un journaliste d'investigation, spécialiste des dossiers financiers, ou le père de Loulou et Nina ! Le Mosellan est également écrivain et auteur de scénario de livres et BD. Son dernier opus vient de sortir, en association avec le dessinateur marseillais Franck Biancarelli. ["Grand Est"]

Le titre sonne comme une nouvelle région administrative ! Et c'est bien dans celle-ci que l'intrigue se déroule avec la Lorraine, sa Lorraine, comme point de départ et d'arrivée de ce road movie d'un père avec son fils. Un trajet un peu, parfois beaucoup, autobiographique, qui vient de sortir chez Dargaud.

Le roman graphique débute à l’automobile club de Moselle, un écrivain en déprime, double virtuel de Denis Robert, décide d’embarquer son fils dans un périple en voiture en Lorraine et en Alsace. La montagne aux singes de Kintzheim, des amis à Carling, le haut-fourneau U4, le zoo d’Amnéville, dans cette bande dessinée, tout est prétexte à des souvenirs impressionnistes sur SA Lorraine et à un rapprochement entre le père et son fils.

Un père sensible et désabusé, sans concession sur cette région qu’il n’a jamais voulu quitter. »

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Né à Nancy (1959 - )

Extrait d'un entretien dans le journal "L@ Semaine" (6/11/2023) :

« Je me sens à l’abri devant ma cheminée, dans mon appartement derrière la cathédrale. C’est mon endroit depuis mes 20 ans, j’y ai passé mes années étudiantes et je suis en train de le retaper, pour le rendre un peu plus accueillant pour les autres. Je ne suis pas un loup solitaire et j’aime y passer des moments avec mes amis.

Quand j’étais jeune je rêvais de faire ma vie ailleurs qu’à Nancy aujourd’hui c’est l’inverse. Avant je disais « je rentre à Paris » aujourd’hui je « rentre à Nancy ». Je trouve que Nancy est devenue plus accueillante, moins austère, plus clarteuse. Elle est à la hauteur de sa réputation de ville bourgeoise de province. »

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Né à Dombasle-sur-Meurthe. (1962 - )

Article dans "La Semaine" 24 /01/2023 :

« Je suis lorrain, ce n’est ni une honte ni une fierté. Quand le succès arrive, il est courant de s’installer à Paris. J’ai choisi de rester ici, et pas par snobisme inversé. Je n’aime pas l’entre-soi parisien, ce qu’on m’a fait un peu payer médiatiquement. J’aime les gens vrais, j’ai besoin d’être connecté au monde réel. »

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Né en ... Lorraine (sic) (1965 - )

Extrait de "Ce qu'il faut de nuit" :

« Août, c’est le meilleur mois de notre coin. La saison des mirabelles. La lumière vers les cinq heures de l’après-midi est la plus belle qu’on peut voir de toute l’année. Dorée, puissante, sucrée et pourtant pleine de fraîcheur. Déjà pénétrée de l’automne, traversée de zestes de vert et de bleu. Cette lumière, c’est nous.

Elle est belle, mais elle ne s’attarde pas, elle annonce déjà la suite. Elle contient en elle le moins bien, les jours qui vont rapidement se refroidir. Il y rarement des étés indiens en Lorraine. »

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Né à Nancy (1965 - )

Extrait de "L'Amour et les Forêts" :

« C'était la première fois qu'elle roulait sur le segment sud de l'autoroute A4, entre Strasbourg et Metz.

Sur le tronçon nord, qu'en revanche elle empruntait régulièrement pour aller voir ses parents en Champagne, des panneaux se succédaient qui attestaient que l'histoire de cette région n'avait été qu'une suite de traumatismes et de péripéties blessantes ou décisives : VERDUN, L'OSSUAIRE DE DOUAUMONT, LA VOIE SACRÉE, LA BATAILLE DE VALMY, LES TAXIS DE LA MARNE, LA FUITE À VARENNES, GRAVELOTTE 1870, de sorte que l'automobiliste, au fil des kilomètres et des pancartes, finissait par se demander si l'existence de tout un chacun ne serait pas de la même façon une suite de traumatismes et de conflits, d'attaques, d'injustices, de spoliations, d'hostilités sanglantes et destructrices (...). »

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Née à Forbach (1966 - )

Extraits de la chanson "Une Fille de l'Est" (paroles Jean-Jacques Goldman) :

« Parce que nos cieux sont ténébreux
Et qu'ici on n'a pas la mer
On a mis le bleu dans nos yeux
C'est dans nos regards qu'on se perd
(...)
Je suis d'un pays d'un horizon d'une frontière
Qui sonne guerre, qui sonne éternel hiver
Et si tu veux m'apprendre
Si tu veux vraiment bien me connaître
Je suis dans chaque mot dans chacun de mes gestes
Une fille de l'Est

Ici le froid glace les corps
Mais la chaleur peut te bruler
Chez nous tout est intense et fort
On fait pas les choses à moitié »

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Née à Nancy (1969 - )

Extrait de "Cher Connard" :

« J’ai détesté Nancy, j’y repense rarement, et je n’ai aucune nostalgie de l’enfance – ça m’a surprise que quelque chose me revienne de cette jeunesse et qui soit agréable. (…)

Toi, je t’ai oublié mais je me souviens bien de votre maison, avec la petite cuisine à gauche en entrant et le salon en face, la chambre de Corinne était au fond du couloir à droite. Au-dessus du square Maurice Barrès.

Ils ne manquaient pas d’humour, à l’époque, quand ils baptisaient les quartiers. Nous on vivait à la Californie. Si c’est pas du foutage de gueule, je n’y connais rien. (…)

J’aimais bien ce quartier. Je n’ai jamais pensé à me dire que c’était laid, là où on vivait.
Mais maintenant quand je retourne dans ma famille, je vois nos maisons d’enfance à travers le regard des autres. Ce n’est pas la misère. C’est encore autre chose. C’est abandonné. C’est avoir grandi dans des endroits dont tout le monde se fout. »

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Née à Thionville (1969 - )

Extrait d'un entretien accordé au "Républicain Lorrain" (8/02/2025) :

« Vous êtes née Sophie Huriaux à Thionville, de parents qui rêvaient de la mer. Comment vous êtes-vous retrouvés à Port-de-Bouc, non loin de Marseille ?

- Mes parents sont allés eux aussi au bout de leur rêve : vivre au bord de la mer. Ils ont quitté l’est de la France pour le Sud quand l’usine Solmer (ArcelorMittal) ouvrait à Fos-sur-Mer. La ville la plus proche était Port-de-Bouc. (...)

Gardez-vous des souvenirs de la Lorraine ? Y avez-vous encore de la famille ?

- J’allais seulement avoir 3 ans quand je suis partie. Mes parents n’étaient pas de là-bas. Ils m’ont beaucoup parlé des chaleureux habitants car ils avaient été très bien accueillis. De mon côté, j’ai un vague souvenir de bac à sable. »