Cover Ernst Lubitsch... et moi

Ernst Lubitsch... et moi

Ernst Lubitsch fait partie de cette vague de génies du cinéma allemands qui passèrent à Hollywood à un moment de leur carrière. Né à Berlin en 1892, Lubitsch s'intéressa assez jeune au cinéma, arrêtant l'école dès l'âge de 16 ans afin d'en faire son métier. Il se produisit d'abord sur les ...

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11 films

créee il y a plus de 8 ans · modifiée il y a presque 8 ans

Jeux dangereux
8.2
1.

Jeux dangereux (1942)

To Be or Not to Be

1 h 39 min. Sortie : 21 mai 1947 (France). Comédie, Guerre

Film de Ernst Lubitsch

Aramis a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

« To Be or not to Be » est le film le plus parfait, le plus grand chef d'œuvre d'une carrière pourtant déjà exemplaire. C’est une œuvre d'une richesse folle, aussi bien dans ses thèmes que dans sa réalisation, son interprétation et ses dialogues. Le génie de Lubitsch est au sommet de son art, alors qu'un an après Chaplin, il s'attaque au nazisme, avec une mise en scène théâtrale dans une Pologne reconstituée. Carole Lombard, qui joue malheureusement son dernier film, y brille dans son plus beau rôle. Jack Benny, qui lui donne la réplique, est extraordinaire. Tous les seconds rôles sont à l’avenant, les dialogues passent pour les plus savoureux jamais écrits, et l'originalité sans cesse renouvelée du film en fait l’une des plus grandes comédies de l’histoire.

Ninotchka
7.7
2.

Ninotchka (1939)

1 h 50 min. Sortie : 3 avril 1940 (France). Comédie romantique

Film de Ernst Lubitsch

Aramis a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

"Garbo rit !", fut le slogan du film. Garbo, le sphinx au visage parfait, mais glacial, impassible. Garbo, l'idéal, la star ultime des années 20 et du muet... et peut-être la plus grande du 7e art. Avec « Ninotchka », Lubitsch donne son plus grand rôle à la dame venue de Suède et réussit à rendre Melvyn Douglas supportable, ce qui est, en soi, un petit miracle. Rencontre au sommet entre une représentante du gouvernement soviétique et un mondain parisien truculent, « Ninotchka » est une comédie vive, satirique et délectable. Dans le plus pur style Lubitsch, les scènes d’anthologie se succèdent, les dialogues acérés fusent, et l’on ne peut que se demander, admiratif, ce que le maître va encore inventer.

Sérénade à trois
7.6
3.

Sérénade à trois (1933)

Design for Living

1 h 31 min. Sortie : 23 février 1934 (France). Comédie romantique

Film de Ernst Lubitsch

Aramis a mis 9/10.

Annotation :

En 1933, juste avant l’instauration du code de censure Hays à Hollywood, Ernst Lubitsch réalise « Sérénade à trois », une comédie sentimentale audacieuse mettant en scène Miriam Hopkins, Fredric March et Gary Cooper. Les deux derniers, très amis, rencontrent une jolie femme dans un train, et s’en éprennent bien vite. Très pratique, celle-ci, qui ne souhaite pas trancher entre les deux garçons, leur propose un arrangement original. Ce qui est incroyable – et réjouissant ! – de modernité dans ce film, c’est l’inversion des rôles proposée : comme le souligne le personnage d’Hopkins, ce sont usuellement les hommes qui se payent le luxe de choisir entre plusieurs femmes. Comédie terriblement survoltée et irrévérencieuse, « Sérénade à trois » est l’un des meilleurs Lubitsch.

Rendez-vous
8.2
4.

Rendez-vous (1940)

The Shop Around the Corner

1 h 39 min. Sortie : 12 août 1945 (France). Comédie romantique

Film de Ernst Lubitsch

Aramis a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Pour réaliser « Rendez-vous », ou plutôt « The Shop Around the Corner », Ernst Lubitsch s’appuie sur son expérience au magasin berlinois de son père. Le tournage est bouclé en quarante jours à peine, et donne pour film une petite perle intimiste et faussement modeste. Avant la Pologne, Lubitsch visite la Hongrie, situant le magasin de M. Matuschek à Budapest. Il dépeint un univers très chaleureux et familial : les quelques employés de la maroquinerie vivent en bonne intelligence sous le regard bienheureux du patriarche Matuschek… ou pas ? Bijou d’écriture d’une finesse et d’une tendresse rare, « The Shop Around the Corner » est moins décapant que les grandes comédies de Lubitsch. Plus mélancolique et touchant, c’est un très beau film.

Haute pègre
7.8
5.

Haute pègre (1932)

Trouble in Paradise

1 h 23 min. Sortie : 2 juin 1933 (France). Comédie romantique, Gangster

Film de Ernst Lubitsch

Aramis a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Avec son habileté coutumière pour écrire des dialogues lourds de doubles sens et de sous-entendus, il n’est pas étonnant que Lubitsch ait si bien réussi à dépeindre les milieux de la haute société, où il situe notamment « Haute Pègre ». Herbert Marshall y est un escroc gentleman, véritable Arsène Lupin écumant les plus grands palaces aux yeux et à la barbe des autorités. Le maître filou s’adjoint une complice en amour comme dans le crime, en la personne de Miriam Hopkins, et les deux associés préparent un ultime "coup". Le film est une pleine réussite – malgré les efforts de Marshall – bourrée d’astuce, de superbes dialogues et de quelques scènes excellentes. Une comédie fraiche, légère et joyeuse.

Le Ciel peut attendre
7.5
6.

Le Ciel peut attendre (1943)

Heaven Can Wait

1 h 52 min. Sortie : 28 août 1946 (France). Comédie, Fantastique, Romance

Film de Ernst Lubitsch

Aramis a mis 8/10.

Annotation :

En 1943, Ernst Lubitsch fait une incursion dans le royaume de la couleur, ajustant sa nouvelle production, « Le Ciel peut attendre » aux teintes délicates du technicolor. Henry Van Cleve, un Dom Juan hâbleur et séducteur, vient de passer l’arme à gauche. Persuadé de mériter les flammes éternelles de l’Enfer, il vient se présenter à la porte du Diable, qui, intrigué, demande à entendre son histoire. Le film se distingue des autres réalisations de Lubitsch ; la comédie de chambre y est moins présente, et l’on accorde plus d’importance à la progression de personnages sur une longue durée. Le film est porté par la délicieuse Gene Tierney et le redoutable Don Ameche pour une épopée tendre et savoureuse.

La Folle Ingénue
7.8
7.

La Folle Ingénue (1946)

Cluny Brown

1 h 40 min. Sortie : 4 juin 1947 (France). Comédie romantique

Film de Ernst Lubitsch

Aramis a mis 8/10.

Annotation :

C’est en Angleterre que Lubitsch situe « La Folle Ingénue », nouvelle incursion dans la comédie de bonne société, avec Charles Boyer et Jennifer Jones. Cette dernière compose ici une adorable jeune file, malheureusement très maladroite, dont la plus grande passion n’est autre que… la plomberie. Un passe-temps très peu honorable au regard de sa condition féminine, auquel elle aime pourtant tant s’adonner. Pour tenter de la dissuader de poursuivre dans cette voie, son oncle la confie à une riche famille de la campagne anglaise. Tirant pleinement parti du potentiel certain de cette étrange association, Lubitsch réalise un film tordant basé sur un comique de situation et porté par des interprètes excellents – malgré l’accent franchouillard de Charles Boyer.

La Huitième Femme de Barbe Bleue
7.5
8.

La Huitième Femme de Barbe Bleue (1938)

Bluebeard's Eighth Wife

1 h 25 min. Sortie : 25 avril 1938 (France). Comédie romantique

Film de Ernst Lubitsch

Aramis a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Direction la France, et, pour commencer, la côte d’Azur, pour les retrouvailles de Lubitsch et du grand Gary Cooper ! Pour l’occasion, celui-ci est fait millionnaire américain aux manières un peu cavalières et pour le moins directes, mais qui ne manquent pas d’émoustiller la belle Claudette-aux-longues-jambes. Après une cour empressée (monsieur est sept fois divorcé), le couple de se marier. Las ! La vie conjugale rêvée par notre bel américain sera pour le moins mouvementée, et lui-même, malmené par sa gracieuse fiancée. Lubitsch livre ici un film assez caractéristique de son style, mais néanmoins un peu décevant sous certains aspects. C’est drôle et bien vu – comme toujours – mais assez loin des merveilles auxquelles il m’avait habitué.

La Princesse aux huîtres
7.5
9.

La Princesse aux huîtres (1919)

Die Austernprinzessin

1 h. Sortie : 4 mars 1921 (France). Comédie, Muet

Film de Ernst Lubitsch

Aramis a mis 7/10.

Annotation :

À s’extasier devant l’œuvre parlante du maître, qui a porté ce cinéma aux plus hauts niveaux, on en oublie parfois qu’il est aussi l’auteur d’un certain nombre de films muets, forcément moins géniaux que ses œuvre sonores. La "Lubitsch touch" ne s’exprime jamais mieux qu’avec des dialogues, ce qui ne fonctionne donc pas très bien avec du muet. « La princesse aux huîtres » est un genre de grosse farce, largement basée sur des gags physiques, du comique de répétition et une espèce de casting de monstres de foires tous plus horribles les uns que les autres. Divisé en quatre parties inégales, il prend le temps de mettre en place son intrigue en deux actes lents et pénibles, avant de devenir plutôt drôle dans les deux suivantes.

Ange
7
10.

Ange (1937)

Angel

1 h 31 min. Sortie : 17 novembre 1937 (France). Comédie dramatique

Film de Ernst Lubitsch

Aramis a mis 6/10 et a écrit une critique.

Annotation :

Il y a, dans l’histoire du cinéma, de nombreux exemples de fructueuses collaborations entre un acteur et un cinéaste. Prenez James Stewart et Frank Capra, par exemple. Ou bien Katharine Hepburn et George Cukor. Voire même De Niro et Scorsese, dans le plus récent ! Ernst Lubitsch, malheureusement, a plusieurs fois fait appel à Herbert Marshall dans ses films. Si ceux-ci se distinguent souvent par leur génie et leur humour décapent, Marshall s’illustre plus souvent, hélas, par une sorte de présence aussi placide qu’ennuyeuse. « Ange » marque la rencontre Marshall, de Melvyn Douglas, et de la belle Marlene Dietrich, source de discorde entre les deux hommes. C’est un film proche de « Ninotchka » dans ses thèmes, en moins bien.

L'Éventail de Lady Windermere
7.3
11.

L'Éventail de Lady Windermere (1925)

Lady Windermere's Fan

1 h 29 min. Sortie : 17 décembre 1926 (France). Comédie, Muet

Film de Ernst Lubitsch

Aramis a mis 6/10.

Annotation :

« L’éventail de Lady Windermere » est un film muet du maître, l’un des nombreux qu’il a réalisés avant de passer au parlant pour notre plus grand plaisir. Je me suis souvent demandé à quoi pouvait ressembler un film muet d’un artiste réputé pour sa science des dialogues et de la comédie… Au final, le film tient davantage du mélodrame que de la comédie : il met en scène une femme de bonne société assez jeune, dont la réputation va risquer d’être endommagée par les turpitudes de sa mère. Le film propose quelques scènes de grande qualité, offre des rôles féminins très intéressants (la mère, surtout), mais demeure bien en-deçà des merveilles que réalisera Lubitsch après l’arrivée du son.

Aramis

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