Errances cinématographiques d'un chinois pas comme les autres (2017)

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On ne retiendra pas du film une intrigue policière haletante, hors du commun, riche en rebondissements. De ce point de vue là on a plutôt à faire à un policier de papy, c'est-à-dire que le rythme est posé (certains diraient lancinant), ne sombre pas dans l'accélération commune dans ce genre de films (Hartmut Rosa sort d'ici !). Néanmoins, le film reste techniquement travaillé, les plans savent prendre leur temps et sont souvent judicieux, la musique sait se faire entendre aux moments opportuns etc.

L'essentiel n'est pas là, mais plutôt en partie dans son inscription contextuelle et historique que le film semble temporellement parfaitement occuper. Le récit est crédible (mis à part ce rapprochement progressif entre les deux flics, qu'on anticipe facilement par ailleurs), les frasques que rencontre le personnage incarné par Poitier (remplie d'une classe olympienne) au milieu de ces blancs (plutôt caricaturaux) habituels à cette époque et dans ce trou du cul étasunien. La position du flic afro américain est aussi intéressante, loin d'être un simili Malcom X ou Martin Luther de pacotille, il fait face avec nonchalance et sans revendications, souhaitant juste qu'on lui laisse faire son boulot en paix. On évite en grande partie ainsi le héros afro américain typique qu'on aurait pu attendre au milieu d'une faune blanche raciste.

Néanmoins, le plus inquiétant de ce que le film montre est : que ce serait il passé si le personnage en question n'était pas flic ? Et pour ça, on imagine le pire ... Reste que ce statut de représentant de l'ordre, qui semble lui donner un certain crédit, ou tout du moins respect minimum, ne semble pas être d'une garantie totale ...

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Un peu déroutant comme film, loin d'un film policier-critique banal.
Pourquoi cela ? Car l'oeuvre de Lumet, même si elle n'est pas un documentaire, dégage une certaine froideur, une épaisseur, un aspect clinique si je puis dire assez différent de ce dont on a l'habitude dans ce genre de film. Il n'y a pas vraiment de suspense, ni de tension, encore moins d'action et de rivalités gangstero mafieuses. On nous narre et présente ici la longue déchéance d'un flic modèle des stups, qui du jour au lendemain décide de vider son sac sur les pratiques illicites-limites des policiers à des membres de la Justice souhaitant enquêter sur les mauvaises pratiques policières (et on le verra, ordre d'en haut, aucunement porté par une quelconque véritable volonté d'agir pour le bien commun ...). Néanmoins, notre petit héros refuse de balancer les membres de son équipe (et lui même). Malheureusement pour lui, il constatera trop tard qu'il a mis la main dans un engrenage infernal et broyeur qui ne s'arrêtera qu'après avoir lessivé toutes ses possibilités. C'est d'abord les mafieux qu'on vise, ensuite des flics avec qui il n'a que peu de rapport, et doucement, imperceptiblement le filet se rapproche de son cercle proche et de lui même, et peu importe les promesses de ses deux contacts judiciaires sur le fait de mettre en dehors de cette affaire lui et son équipe, car ceux-ci font aussi partie d'un vaste conglomérat d'intérêts et de personnalités aux motivations divergentes.
Ainsi, certes, le film dresse un portrait cauchemardesque de la condition policière, où truands, profiteurs "innocents", simples individus pris dans une machine infernale dont les règles "contraignent" les comportements (comment ne pas participer aux écarts de comportement quand ceux-ci paraissent être la norme et sans danger ?), mais aussi de la machine judiciaire impitoyable et quasiment déshumanisée où le double jeu, la manipulation n'a rien à envier aux pratiques mafieuses, mais le Prince de New York est aussi un film sur la psychologie de ces hommes entrainés dans cette comédie funèbre. A noter que malgré le côté sombre, désespéré du film, le manichéisme n'est pas présent, les individus sont tous plus ou moins complexes et motivés par des considérations diverses qui peuvent être entendues, et les liens "d'amitié" notamment entre la balance et ses contacts judiciaires.
A noter aussi une superbe séquence de fin, qui montre que, lorsque tout semble terminé, cela ne l'est jamais vraiment ...

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Pas la peine de donner un 100 000 avis sur ce chef d'oeuvre de non film de guerre. En tout cas, toujours aussi frappant au 5 ou 6e visionnage (je l'ai fait découvrir à comment dit on usuellement, ma compagne). Pas la peine non plus de revenir sur cette ambiance envoutante, cette longue descente aux enfers, cette odyssée de l'horreur, ce voyage intérieur en plein mouvement de folie généralisée et où figures et incarnations du Bien et du Mal semblent inversées, confuses, troubles. C'est aussi finalement à travers de simples séquences "humoristiques" tout le cynisme, l'ironie de cette guerre pour rien (en tout cas sans véritable justification se rapprochant d'une guerre juste à la St Augustin) où on massacre en bonne humour et limite joie. En tout cas, on observe encore une fois le caractère déshumanisant de ce genre de conflit, où tous repères moraux semblent se perdre. C'est d'ailleurs un peu pervers comme film, car toute cette monstruosité finalement banale avec la moindre perspective historique, est magnifiée par le travail de Coppola.

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Concernant la film en lui même, la chose qui m'a frappé pendant le film et qui me viens spontanément en tête quand je pense aux quelques films que j'ai vu de Lang est cette capacité à construire une poignée de séquences parfaitement mises en scènes et qui ont un caractère iconique (un peu sur le même modèle que la chevauchée des Walkyrie pour Apocalypse Now par exemple). Déjà dans M le Maudit, malgré le visionnage ancien j'ai encore en tête la fameuse scène du ballon ou de la chanson de l'enfant. Là, je vais garder en mémoire la séquence du départ (sur fond de semi muet des plus surprenants, ce qui m'a fait attendre un film entièrement "muet" !), l'assassinat au stop, le dévoilement du bureau du médecin et tous ses masques/peintures inquiétantes ainsi que la vision de Mabuse ou encore la course poursuite finale.
Lang a vraiment un véritable talent mais qui se voit aussi tout le long du film par un soin méticuleux apporté à la réalisation, aux cadres, à leur positionnement et durées. C'est toujours un pur bonheur de voir des réalisateurs prendre leur temps quand on est habitué à une certaine frénésie aujourd'hui.
Au-delà de la technique pure on a toujours ce côté expressionniste inquiétant allemand, certes plus discret que dans d'autres oeuvres mais qui vient nous rappeler l'origine du réalisateur de manière périodique et qui permet d'installer, en plus du scripte stricto sensus une ambiance pesante, malsaine.
De plus, je ne sais pas qui est son responsable de la photographie mais l'image est vraiment très agréable, le jeu de lumière travaillé (et l'aspect sonore!).
Pour ce qui est du jeu d'acteurs, malgré un sentiment de surjeu et des personnages ridicules (l'amie de...) les principaux personnages remplissent parfaitement leur rôle, notamment le commissaire, un Mabuse ô combien mystérieux mais inquiétant ou encore le médecin qui est l'auteur d'un discours dont la voix et la gestuelle m'ont fait pensé à tonton Adolf !
Concernant le scénario, bon, au-delà de certains points précis qui peuvent paraitre un peu contestables je trouve la thématique générale et son évolution plutôt intéressantes. Comme M le Maudit on reste dans une histoire sombre et malsaine des plus plaisantes à suivre et qui semble directement renvoyer au développement du nazisme avec Mabuse écrivant un ersatz de Mein Kempf, véritable programme politique et d'action depuis sa chambre d'asile (contre la prison pour Adolf) et dont le pouvoir "charismatique" semble rallier à sa cause tout un

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On ne va pas faire long. Une mauvaise surprise suite aux échos plutôt positifs que j'ai reçu autour de moi. Le scénario est ridicule, les péripéties sans saveur s'enchainent, les personnages sont, d'une part, écrits avec les pieds (l'asiatique expert en arts martiaux en porte étendard, Forrest Wit ridiculisé ici...), d'autre part mal joués (notamment en ce qui concerne les deux acteurs principaux). En fait, il aura fallu attendre réellement les 2/3 du film est le basculement dans une séquence véritablement action pour hausser un peu l'intérêt du film (et encore, ce n'est pas le cas de toutes les séquences...). Au-delà de ça, j'ai plutôt apprécié la présentation plus "sombre" des rebelles, rien d'affolant, mais on s'écarte un peu du béni oui ouisme de la première trilogie. De plus, on retrouve les "points forts" mineurs de la sage comme un jolie panel de planète (rien de nouveau depuis Mass Effect!), une présentation simpliste de l'Empire mais toujours amusante à voir, Dark Vador etc. Sur le côté technique, je n'ai pas trop compris l'écart effectué sur le plan musical tant on reste à un niveau inférieur (s'écarter des anciens d'accord, mais au moins essayer de faire quelque chose d'au niveau...) puis niveau réalisation, rien de spécial à se mettre sous la dent. C'est plutôt propre mais ça ne soulève aucun sentiment particulier. Du AAA efficace.

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Où on veut montrer que le lait, c'est mal, mais en fait, c'est assez compliqué à démontrer, donc, finalement, on n'en sait trop rien, mais comme on sait jamais, mieux vaut partir sur le fait que ça peut être mauvais.

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Sympa le sous titrage français à la cinémathèque qui marche une fois sur huit !

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Véritable défilé d'absurdités qui n'ont même pas un côté amusant tant cela se prend au sérieux. 1h45 de délires sous acide.
Entre un mec qui te dit qu'on voit la figure de Kubrick dans un nuage (et alors ?), qu'on trouve des symboles sexuels (et ?) ou d'autres qui te font une métaphore du génocide des tribus indiennes parce qu'on voit une boite de conserve "calumet" et deux ou trois symboles indiens dans le film voire même, point godwin, de l'Holocauste parce que Kubrick avait lu sur le sujet ou je ne sais plus quels éléments farfelu mis en exergue. Un autre type qui te transforme un skieur sur une affiche en Minotaure, ce qui permet de renvoyer au labyrinthe de Minos etc.
Ah oui, on a aussi un mec qui a pris le temps de regarder le film 1 000 fois pour dessiner sur plan le déplacement de tous les personnages dans le film pour en déduire d'obscures conclusions.

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Bon, on sens le documentaire un peu hagiographique part un Miller qui visiblement est tombé sous le charme de notre bon vieux bougre rabougrie.
Ceci dit, le documentaire est plus agréable à suivre, et je pense qu'il permet de découvrir une autre facette du personnages, qui s'écarte quelque peu de l'aboyeur de service pour beaucoup de gens.
Personnellement, je ne connaissais pas trop son parcours au sein du PS et ce petit retour est intéressant bien que trop brièvement abordé.
Globalement, je trouve ses réponses sur les régimes d'Amérique du Sud et sur la Russie plutôt bien amenées.
Sur les critiques du personnage, je ne peux que déplorer le manque de regard critique sur Mitterrand. Au-delà de l'admiration qu'il peut avoir pour le personnage il aurait au moins pu souligner que c'est sous ses mandat que c'est véritablement développée la financiarisation de l'économie et la soumission volontaire à l'idéologie de l'union européenne.