Films visionnés - Avril 2024

Annotation :

01.04.24 - BR - VOST - Découverte

Entre les deux premiers Parrain, Coppola s'attèle à un projet plus personnel en narrant la tranche de vie d'un homme ordinaire (atteint néanmoins de sacrées névroses personnelles). Un homme plongé dans une aventure extraordinaire de par son métier qui consiste à espionner les conversations de certaines personnes à leur insu. Mysticisme, paranoïa et paralogisme sont ainsi disséqués avec pertinence pour une Palme d'Or méritée en 1974. Autour du grand Gene Hackman, un brillant casting de seconds rôles se croisent incessamment : Harrison Ford, Robert Duvall, John Cazale, mais aussi Cindy Williams et Teri Garr. Un vrai bonheur de cinéma du siècle dernier.

Annotation :

02.04.23 - BR - VOST - Découverte

Un western mythique, superbement réalisé, où chaque minute qui s'écoule mène inexorablement vers une mort certaine. La lâcheté collective des habitants d'une petite ville promise à devenir grande est dépeinte avec discernement et Gary Cooper a amplement mérité son Oscar pour ce rôle. Malgré tout, et bien qu'il y ait une pointe de féminisme bienvenue, la relation de ce shérif avec une quakeresse, incarnée par Grace Kelly, reste profondément cucul la praline (expression favorite de ma grand-mère qui me manque tant). Le niveau est heureusement relevé par Katy Jurado, amoureuse transie et meurtrie, qui préfèrera fuir au lieu d'assister à l'assassinat de l'homme qu'elle aime. De l'excellent, donc, mais aussi du moins bon à mon goût, avec une forme d’héroïsme à l'américaine où les "gentils" gagnent toujours à la fin. Et puis pourquoi obstinément s'acharner à pousser des jeunettes de 20 ans dans les bras d'hommes mûrs de 50 ans ?

Annotation :

03.04.24 - BR - VOST - Révision

Superbe analyse de la psyché humaine en temps de guerre. 8.5/10

Annotation :

03.04.24 - YouTube - Découverte

Pour prévenir le grand public des dangers que représentent les PFAS envers la santé et le climat, la militante écologiste Camille Étienne et le réalisateur Solal Moisan se métamorphosent ici en journalistes d'investigation. Si l'on apprécie le style spontané de la jeune activiste (ce qui est mon cas), cette enquête est parfaitement en phase avec sa personnalité : pertinente, passionnante, tenace et fun. Alarmant et d'utilité publique, Toxic Bodies devrait, à mon avis, être diffusé dans tous les lycées francophones.

Annotation :

03.04.24 - BR - VOST - Découverte

Un tournage qui s'englue jusqu'aux confins de la folie et qui prouve à quel point Coppola est un IMMENSE réalisateur qui doit faire face aux multiples imprévus et aux egos de ses acteurs starifiés. Un bazar innommable que le cinéaste a métamorphosé en une œuvre culte et intemporelle intitulée Apocalypse Now. Du grand art.

Annotation :

04.04.24 - Apple TV+ - VOST - Découverte

Certainement le film le plus léger de Sofia Coppola. Tellement léger que je me suis profondément ennuyée en le visionnant.

Annotation :

04.04.24 - BR - VOST - Révision

Découverte à l'âge de 12 ans, j'étais restée fascinée par cette tragique histoire d'amour impossible narrée dans cette version de Dracula. Quelques années plus tard, je découvrais le roman original de Stoker et m'aperçut ainsi que l'adaptation de Coppola était loin d'être fidèle en ce qui concerne le fond. Redécouvrir ce film en Blu-ray, 11 ans après mon premier visionnage, atteste de son immaturité en matière de romantisme. La sublime histoire d'amour qui m'avait tant faite vibrer à 12 ans est relativement mièvre, voire même soporifique. Avec ses fondus enchaînés dignes d'un cinéaste débutant, Coppola s'aventure pour la première fois dans le cinéma gothique et s'inspire principalement de l'atmosphère visuelle et sonore de certaines œuvres de Mario Bava réalisées dans les années 1960. Une commande de studio, par l'intermédiaire de la comédienne Winona Ryder, qui s'avère uniquement confectionnée pour le grand public avec son lot de clichés lié au genre. En ce sens, c'est une réussite. Mais en terme de pur cinéma fantastique, on frôle malheureusement le Z à chaque instant, auréolé par le cabotinage de l'intégralité du casting (Gary Oldman, Tom Waits et Anthony Hopkins, ex-æquo sur le podium). Reste l'immense partition de Wojciech Kilar, dont le thème principal transcende les émotions initialement voulues par les images. Bref, une semi-réussite à mes yeux.

Annotation :

05.04.24 - BR - VOST - Découverte

Une sorte de resucée de Psychose, en plus nécrophile, qui préfigure d'une petite année le Maniac de William Lustig. Malgré sa version intégrale récemment éditée par The Ecstasy Of Films, l’œuvre a pris un sérieux coup de vieux en matière de provocation dérangeante. Nacho Cerda ayant entre temps abordé le sujet de la nécrophilie avec son très malsain Aftermath, Pyromaniac reste aujourd'hui un simple précurseur du psychomaniac movie fauché qui s'épanouira sur les écrans durant les années 1980.

Annotation :

05.04.24 - BR - VOST - Découverte

© 1977

Je ne m'attendais pas à grand-chose avec cette série B où des tarentules pas hyper sympas décident d'assiéger une petite ville U.S pour la métamorphoser en garde-manger. Loin des pitreries numériques du genre, de véritables araignées (des milliers !) ont été utilisées durant le tournage. Elles grouillent, s’immiscent dans les moindres recoins et tuent hommes, femmes et enfants. À la réalisation, John ''Bud'' Carlos se surpasse pour offrir un maximum de frissons à ses spectateurs avec un casting pas toujours au top mais qui accepte d'être recouvert de tarentules. Une équipe bien courageuse pour une œuvre qui fait son petit effet.

Annotation :

05.04.24 - BR - VOST - Découverte

Une séance de psychothérapie en pleine nature, au moment où le patient crée un transfert envers son psy. C'est drôle et pertinent à la fois... et tellement véridique. Un bijou de court-métrage.

Annotation :

05.04.24 - BR - VOST - Découverte

Deux hommes, assis dans la baignoire d'un hôpital psychiatrique, restent persuadés d'être membres d'un centre de loisirs pour anciens combattants handicapés. À l'aide d'un humour totalement absurde, des thèmes comme la paranoïa, la physiologie et la psychologie sont abordés par l'un des hommes tandis que l'autre se meurt, traumatisé par ses propres peurs. C'est expérimental, fou et diablement perspicace.

Annotation :

05.04.24 - BR - VOST - Découverte

Avec ce premier moyen-métrage, Cronenberg aborde toutes les thématiques qui hanteront la première partie de sa carrière. Méthodologies scientifiques, tensions psychiques et corporelles, sexualités déviantes et expérimentations sombrant dans l'horreur absolue se révèlent déjà ici obsessionnellement. En magnifiant ses images dans un noir et blanc éclatant et en sublimant les espaces de l'Université de Toronto, le jeune cinéaste offre ici une œuvre expérimentale et sans concession dotée d'une fine analyse à propos de l'individualisme au sein d'un groupe tout en usant d'un humour pince-sans-rire. Considéré souvent à tort comme étant intellectuellement masturbatoire, Stereo est bien au contraire une pertinente dénonciation concrète et constructive de l'élitisme futile. Le tout étant assaisonné par les valeurs du mouvement hippie de l'époque (drogue, libération sexuelle, vie en communauté...), Cronenberg propose une œuvre charnière doublée d'une excellente introduction de sa filmographie à venir. Un grand cinéaste est né.

Annotation :

07.04.24 - BD - VOST - Découverte

En créant un diptyque faisant suite à Stereo, ce second moyen-métrage de Cronenberg s'essouffle rapidement face à la répétition de l'expérience. Si la couleur remplace le sublime noir & blanc de son aîné, c'est sûrement pour offrir un cachet différent à l'architecture de l'Université de Toronto Scarborough où furent tournées les deux œuvres. Ici, se dessinent les prémices de Chromosome 3 tout en offrant une sorte de préambule à Frissons. Du Cronenberg pur jus, certes, où les cruels enjeux de domination s'expriment à travers ce que les corps subissent, mais où l'absence d'humour à froid prodigué dans Stereo manque indubitablement à l'appel.

Annotation :

07.04.24 - Prime - Découverte

Habituée à me marrer devant ses extraits de spectacles diffusés sur sa chaîne YouTube (sûrement les meilleurs moments de chaque show), la déception est immense face à ces interminables 75 minutes pas vraiment drôles. Bougheraba en fait des caisses et s'adresse de prime abord à la communauté algérienne en laissant ainsi de côté une grande partie de son public. Bof, bof, bof.

Annotation :

09.04.24 - Shadowz - Découverte

Une maison bourgeoise, une vieille dame particulièrement perturbée, une étudiante en quête de romantisme, un mannequin incarnant un spectre, un thriller psychologique à l'ancienne surfant sur le fantastique, et puis Arcachon... et Bordeaux. Pour son premier long-métrage, Baptiste Drapeau nous offre une virée dans le Sud Ouest et une petite leçon de mise en scène en dirigeant deux fabuleuses actrices qui irradient l'écran. Sauf que cette Aventure De Mme Muir des temps modernes manque cruellement de poésie pour happer les spectateurs tel qu'il aurait aimé l'entendre. En lieu et place, le jeune cinéaste propose un thriller un brin daté, ultra référencé et doté d'un final bien trop convenu. Dommage car Alice Isaaz et Jacqueline Bisset sont parfaites... Quoi qu'il en soit, il vaut mieux revoir le chouette film de Mankiewicz avec Gene Tierney.

Annotation :

10.04.24 - arte - Découverte

Un joli film, malheureusement trop court, qui aborde le sujet des sentiments amoureux au sein d'un couple de déficients mentaux. Quand Bruno tombe éperdument amoureux de la jolie Lucie, nouvelle éducatrice du centre où le jeune homme réside, c'est toute une harmonie qui s'effondre.... Face à la direction appliquée de Nicolas Giuliani, le trio Manon Carpentier / Guillaume Drouadaine / Élise Lhomeau est tout bonnement formidable. La même équipe pour une version de 90 minutes serait ainsi plus que bienvenue.

Annotation :

10.04.24 - BD - Découverte

Annotation :

11.04.24 - BD - Révision

Inconvenant et punk dans l'âme, Les Valseuses est aussi drôle que malaisant. Une pure tragi-comédie avec un casting en or, des répliques cultes et certaines scènes inoubliables (dont celles avec Jeanne Moreau). Une œuvre intemporelle qui serait impossible à produire aujourd'hui mais dont le fond reste toujours d'actualité.

Annotation :

12.04.24 - Canal + - VOST - Découverte

Tarantino vu par son entourage. Alors il est bon, beau, gentil, le meilleur, un génie... Sur 96 minutes, c'est une pléthore d'éloges ininterrompues qui m'a plus agacée qu'autre chose, mais ça se laisse néanmoins regarder. Je n'y ai rien appris, à part qu'Harvey Weinstein est un sacré enc***. Bah en fait non, je le savais déjà.

Annotation :

12.04.24 - BD - VOST - Découverte

Entre Hair et Amadeus, Miloš Forman s'attelle à la réalisation de Ragtime, adaptation d'un roman édité en 1975 et dont Dino De Laurentiis venait d'acquérir les droits. Un sujet d'abord confié à Robert Altman qui se fâcha rapidement avec le producteur. Appelé à la rescousse, Forman reprend tout à zéro et livre une œuvre chorale passionnante qui fut néanmoins un échec public, les Nord-américains ne supportant pas vraiment la négativité propre à leur Histoire. Des moyens considérables attribués aux décors et aux costumes, un réalisateur au plus haut de sa forme dirigeant un casting en or et aucun Oscar alloué malgré 8 nominations auront finalement raison d'une œuvre quasi parfaite qui n'intéressera pas grand monde. À l'instar de Forman au moment du tournage, j'aurais aimé une heure de métrage en plus afin de développer plus en profondeur l'aspect choral. La faute à De Laurentiis qui trouvait que les 2h35 du montage final étaient déjà bien trop longues. Dommage, car le personnage incarné par Elizabeth McGovern (qui offre ici une performance plus que géniale) aurait mérité un long-métrage pour lui tout seul. Quant à l'actrice, elle aurait dû obtenir tous les prix d'interprétation. 8.5/10

Annotation :

13.04.24 - BD - VOST - Découverte

Věra Chytilová, la réalisatrice du féministe et engagé Les Petites Marguerites, dresse un portrait de son compatriote Miloš Forman durant le tournage de Ragtime. Le titre du documentaire porte parfaitement son nom puisque c'est une véritable opposition et des points de vue différents qui s'érigent entre les deux cinéastes. Passionnant de bout en bout, les échanges enflammés sont d'une intelligence et d'une tolérance rares.

Annotation :

13.04.24 - BD - VOST - Découverte

Une sorte d'opéra se déroulant au cœur de l'Ouest américain où sentiments amoureux, frustrations et règlements de comptes s'entrelacent inlassablement. La première demi-heure uniquement dialoguée dans le saloon est un pur bijou de mise en scène orchestrée par un Nicholas Ray plus qu'inspiré. Un film mythique qui prône tout autant le féminisme que la loyauté.

Annotation :

14.04.24 - BD - VOST - Découverte

Mon premier Fuller (et sûrement pas le dernier)... 40 Tueurs est un western crépusculaire qui présage les futurs films de Leone ou ce que fera Peckinpah douze ans plus tard avec La Horde Sauvage. Le tout est magnifié dans un superbe scope en noir & blanc où Barbara Stanwick est la réincarnation de Wanda, personnage féminin du célèbre Vénus À La Fourrure de Sacher-Masoch. Malgré son cast pas toujours avenant (Barry Sullivan reste un héros plutôt blafard), 40 Tueurs inaugure amplement le futur du genre de par son atmosphère mortuaire et sa noirceur.

Annotation :

14.04.24 - DVD - VOST - Découverte

Un polar dont le personnage central préfigure le Clint Eastwood de L'Inspecteur Harry ou le Takeshi Kitano de Violent Cop. Face à l'excellente Ida Lupino, Robert Ryan endosse un rôle à sa mesure et reste parfait en flic ultra violent qui trouve une forme de rédemption auprès d'une jeune aveugle. C'est noir, efficace et beau à la fois.

Annotation :

15.04.24 - DVD - VOST - Découverte

Œuvre patriotique avec le sens du devoir, du sacrifice et tout le toutim, Les Diables De Guadalcanal reste avant tout un film d'Howard Hugues avant d'être celui de Nicholas Ray qui dut obéir au doigt et à l’œil au producteur-aviateur. Bardé de B-roll durant ses combats aériens (les acteurs n'étant filmés qu'en gros plan dans le cockpit de leur avion), le film n'offre aucun intérêt artistique à part son intéressant casting.

Annotation :

15.04.24 - Netflix - Découverte

Moins percutant que Ni Juge Ni Soumise, ce documentaire réalisé 14 ans auparavant par la même équipe reste néanmoins intéressant. On y suit une brigade criminelle belge enquêtant sur le meurtre sordide d'une prostituée. Les potentiels meurtriers s'enchaînent au fil de l'instruction gérée par la désormais célèbre Anne Gruwez, juge de son état. C'est drôle et crapuleux à la fois, fidèle à l'esprit intime de la série Strip-Tease.

Annotation :

15.04.24 - Netflix - VOST - Découverte

Je ne connaissais pas du tout ce sordide fait divers où un couple de quinquagénaires se fait mortellement agresser dans sa propre maison. Alertée par Jennifer, la fille du couple, la police constate le décès par balles de la mère tandis que le père, comateux, est transporté d'urgence à l'hôpital. Ce n'est qu'au réveil de ce dernier que la stupéfiante vérité se révèle... Un "true crime" produit par Netflix qui s'enlise dans de nombreuses longueurs et l'utilisation d'une IA pour détourner les droits d'utilisation de la plupart des photographies qui remettent en question leur véracité. Une sorte de Faites Entrer L'Accusé à l'américaine et plutôt mal fichue.

Annotation :

16.04.24 - BD - VOST - Révision

En s'inspirant des petits films projetés dans les cinémas de quartiers qui traitent de la délinquance juvénile, Nicholas Ray transpose le récit d'Œdipe dans les années 1950 et touche toute une génération. Avec ses conflits familiaux et générationnels ou son affirmation d'identité malgré les nombreux doutes, Ray aborde les principaux problèmes liés à l'adolescence avec pertinence et crée les prémices du Nouvel Hollywood en mixant série A et série B à l'aide d'un excellent casting où s'entrecroisent les très jeunes Natalie Wood, Dennis Hopper, Sal Mineo et bien sûr James Dean.

Annotation :

16.04.24 - BD - Découverte

© 1959

Un excellent polar mettant en scène Lino Ventura et Jean-Paul Belmondo. Adaptation du roman éponyme rédigé par l'ex-taulard José Giovanni, condamné à mort et finalement gracié, qui s'inspire de la vie d'un voisin de cellule, Classe Tous Risques narre la cavale d'un père de famille exerçant le métier de tueur à gages. Traqué mais néanmoins soucieux de rester un bon père, le protagoniste évolue dans une sphère de banditisme particulièrement réaliste grâce à la patte de Sautet. Solitude, trahison, amitié inattendue, relation amoureuse, paternité et destins tragiques ponctuent ce road movie à la française où excelle un casting en état de grâce et résolument mythique.

Annotation :

17.04.24 - Netflix - Découverte

Ne me demandez pas pourquoi j'ai scotché devant ce truc, ni pourquoi je l'ai visionné dans son intégralité, je ne le sais pas moi-même.