Cover Films vus en 2016

Liste de

163 films

créee il y a plus de 8 ans · modifiée il y a plus de 7 ans

Janis
7.1

Janis (2015)

Janis: Little Girl Blue

1 h 46 min. Sortie : 6 janvier 2016 (France). Biopic, Musique

Documentaire de Amy Berg

Patrick Braganti a mis 7/10.

Annotation :

Riche de ses documents d'époque et des interviews avec ceux toujours en vie (sœur, frère, membres des groupes, animateur télé,...), le film nous éclaire sur une artiste complexe, rejetée très tôt à cause de son physique inhabituel, sinon disgracieux, venue à la chanson presque par hasard. Un art qu'elle accomplira avec le souci constant de rester en conformité avec ses valeurs. A la fois très affirmée dans ses choix et ses décisions et néanmoins pleine de doutes, Janis Joplin, véritable éponge des malheurs des autres, compensera son mal-être dans l'alcool et l'héroïne qui finiront par la tuer à l'âge de 27 ans. Un retour aussi sur une époque éprise de libertés (Monterey, Woodstock) et pleine de promesses.

Je vous souhaite d'être follement aimée
6.3

Je vous souhaite d'être follement aimée (2016)

1 h 40 min. Sortie : 6 janvier 2016. Drame

Film de Ounie Lecomte

Patrick Braganti a mis 5/10.

Annotation :

Fidèle à ses thèmes de l'abandon et de l'absence de parents, la réalisatrice sud-coréenne livre un film également féministe qui fait la part trop belle à la psychologie, aux possibilités du hasard et a aussi tendance à alourdir un ensemble déjà peu léger. La lumière des bords de la Manche et l'interprétation sans fautes de Céline Sallette et de la trop rare Anne Benoit (hélas toujours cantonnée au même registre) compensent le volontarisme et la faiblesse du scénario. Une réflexion aussi sur le corps féminin : de la grossesse au vieillissement (souffrance physique et psychologique cachée avec pudeur). La bande-son de Ibrahim Maalouf est impeccable.

Toto et ses soeurs
7.4

Toto et ses soeurs (2016)

Toto si surorile lui

1 h 34 min. Sortie : 6 janvier 2016. Drame

Documentaire de Alexander Nanau

Patrick Braganti a mis 7/10.

Annotation :

En dépit d'un sordide parfois trop appuyé (les séances de prise de drogues dans l'appartement occupé par Toto et ses deux sœurs), d'une impression hélas de déjà-vu qui pourrait conduire à une lassitude imbécile, on est peu à peu touchés par l'émotion parce qu'elle nait justement de l'absence de complaisance et de misérabilisme. Des pires situations peut jaillir l'espoir, celui-là même porté par un gamin attachant et espiègle qui, en révélant des talents inespérés de danseur de hip-hop, va s'émanciper d'un environnement plombant. On en ressort étrangement revigorés.

Mistress America
5.9

Mistress America (2015)

1 h 24 min. Sortie : 6 janvier 2016 (France). Comédie

Film de Noah Baumbach

Patrick Braganti a mis 3/10.

Annotation :

Un mélange verbeux et épuisant entre Recherche Susan désespérément et Oscar (si si le film avec Louis de Funès, pour la belle maison de Greenwich et les déambulations perpétuelles dans les escaliers). En effet beaucoup d'agitation, de gens surexcités et de conversations oiseuses sur un scénario si mince qu'il en devient invisible. Le pseudo branché Noah Baumbach, pitoyable têtard qui se voit plus gros que le bœuf Allen, n'a toujours pas acquis le moindre commencement d'élégance et de subtilité. Pis, la situation parait se dégrader film après film.

La Fille du patron
5.6

La Fille du patron (2015)

1 h 38 min. Sortie : 6 janvier 2016. Comédie, Romance

Film de Olivier Loustau

Patrick Braganti a mis 6/10.

Annotation :

En disciple appliqué de son mentor Kechiche, Olivier Loustau filme de manière convaincante le collectif : équipe de rugby comme équipe d'ouvriers. Et ce sont justement ces scènes de groupe qui constituent le meilleur de ce premier film qui délaisse trop rapidement l'aspect social - faisant inévitablement penser à Ressources Humaines de Laurent Cantet - pour se concentrer sur une prévisible mais hélas peu crédible romance et une ode au groupe à la manière des Virtuoses (1997). Mais on est tellement peu habitués à voir la classe ouvrière dans le cinéma français qu'on s'autorisera à ne pas faire la fine bouche sur ce coup d'essai à la sincérité et l'engagement irréfutables.

Carol
6.9

Carol (2015)

1 h 58 min. Sortie : 13 janvier 2016 (France). Drame, Romance

Film de Todd Haynes

Patrick Braganti a mis 9/10.

Annotation :

Même s'il en reprend l'époque, l'esthétique et le soin particulier apporté à la mise en scène, Carol n'est pas la copie conforme de Loin du Paradis. L'opposition de classe et l'homosexualité (ici féminine) y tiennent une place plus importante et nourrissent un mélodrame flamboyant et retenu, servi par une Cate Blanchett impériale et refusant les diktats d'une convenance obligée pour gagner la liberté d'aimer. Somptueux et fervent de bout en bout.

Legend
6.2

Legend (2015)

2 h 11 min. Sortie : 20 janvier 2016 (France). Thriller, Gangster, Biopic

Film de Brian Helgeland

Patrick Braganti a mis 3/10.

Annotation :

Un biopic dévitalisé et plat qui ne met jamais à profit toutes ses ressources potentielles : la gémellité, les orientations sexuelles différentes des jumeaux Kray, la schizophrénie de Ronnie, le Londres des années 60 aux mains d'un duo de gangsters violents et influents jusqu'aux plus hautes sphères. Toute une riche matière en effet gâchée dans un long film sans saveur ni souffle que vient à peine réchauffer la bombe (assez lisse tout de même) Tom Hardy.

Chorus
6.4

Chorus (2016)

1 h 37 min. Sortie : 20 janvier 2016. Drame

Film de François Delisle

Patrick Braganti a mis 8/10.

Annotation :

Aussi glaciales que les températures à Montréal, un film en noir et blanc, ou plutôt déployant toute une palette de gris comme les deux âmes de Christophe et Irène dont le couple n'a pas résisté à la disparition jusqu'alors non élucidée de leur fils il y a dix ans, qui soigne tout particulièrement sa forme en n'évitant pas toujours quelques afféteries de mise en scène. Des cœurs désarticulés et désynchronisés qui battent néanmoins dans un souvenir et une douleur identiques. De manière frontale, sans apitoiement, un regard juste, presque clinique, sur la perte, l'impossibilité du deuil et l'incapacité du temps à résoudre ou édulcorer quoi que ce soit. La sobriété du propos n'empêche nullement la naissance de l'émotion et de l'empathie.

Les Chevaliers blancs
5.9

Les Chevaliers blancs (2016)

1 h 52 min. Sortie : 20 janvier 2016. Drame

Film de Joachim Lafosse

Patrick Braganti a mis 3/10.

Annotation :

L'absence totale de point de vue de la part du réalisateur porte un lourd préjudice à un film qui ne parvient au final qu'à effleurer la complexité et l'ambiguïté posées par un humanitaire dévoyé. Faute d'imagination, Joachim Lafosse empile des séquences qui finissent par être creuses et vaines, culminant dans le ridicule avec le personnage de la journaliste. Comme si tous les moyens mis à disposition du cinéaste belge, notamment un casting dont il n'y a rien à redire, l'avaient davantage handicapé qu'inspiré. Là où on aurait aimé du trouble et de l'ébranlement on n'a que platitude et lieux communs.

Spotlight
7.2

Spotlight (2015)

2 h 08 min. Sortie : 27 janvier 2016 (France). Thriller

Film de Tom McCarthy

Patrick Braganti a mis 8/10.

Annotation :

Un film d'investigation journalistique particulièrement enthousiasmant parce qu'il ne s'éloigne jamais de son sujet en en exposant toutes les facettes autour de personnages principaux et secondaires, bien écrits et sans excès de psychologie. Nous sommes au cœur des faits et du déroulement d'une enquête aux ramifications et conséquences nombreuses et exhaustivement présentées. Une enquête qui honore et glorifie le métier (sacerdoce ?) de journaliste. Un modèle de sobriété, de concision et de rigueur qui tient en haleine pendant deux heures.

Les Premiers, les Derniers
6.4

Les Premiers, les Derniers (2016)

1 h 40 min. Sortie : 27 janvier 2016. Comédie dramatique, Policier

Film de Bouli Lanners

Patrick Braganti a mis 7/10.

Annotation :

Filmé en cinémascope dans des paysages crépusculaires aux ciels immenses et plombés, le quatrième opus du belge Bouli Lanners entremêle l'intime (le mal de vivre, le deuil et la recherche d'un père de substitution) aux codes d'un western moderne où les pick-up remplacent les chevaux. Le réalisateur n'a certes pas toujours la main légère, découpe son montage de manière trop volontariste, mais finit par atteindre une réelle grâce - notamment dans les quelques face-à-face entre Michael Lonsdale et l'auteur. Plongé dans les ténèbres, le film fait surgir la lumière, parcours inhabituel chez le cinéaste de Eldorado

45 ans
6.4

45 ans (2015)

45 Years

1 h 35 min. Sortie : 27 janvier 2016 (France). Drame

Film de Andrew Haigh

Patrick Braganti a mis 6/10.

Annotation :

Un vieux couple sans enfants à l'épreuve du temps et de la réapparition d'un passé qui vient troubler l'apparente sérénité de leur histoire. Faisant la part belle aux dialogues et aux huis clos, le film vaut pour sa finesse et son interprétation, même si sa dimension so british lui enlève un peu de chair et de passion. Charlotte Rampling y est parfaite, mais nettement plus sage et moins perverse qu'on a pu la connaitre. Cette normalisation est-elle garante de l'obtention de l'Oscar, l'avenir nous le dira ?

J'avancerai vers toi avec les yeux d'un sourd
7.8

J'avancerai vers toi avec les yeux d'un sourd (2016)

1 h 30 min. Sortie : 20 janvier 2016.

Documentaire de Laetitia Carton

Patrick Braganti a mis 7/10.

Annotation :

Comme son titre, un beau documentaire à la fois poignant et passionnant. Très impliquée personnellement, la réalisatrice rend hommage à un ami Sourd disparu en s'interrogeant sur les difficultés d'apprentissage et de communication de ceux et celles qui souffrent souvent de solitude. De l'impotance vitale à enseigner dès le plus jeune âge une langue des signes universelle, qui avant d'être celle des gestes précis est celle de l'expression du visage et des yeux, installant du coup des liens intenses et francs entre les pratiquants. Parfois un peu brouillon et confus, le documentaire dégage néanmoins une force indéniable.

Le Temps des rêves
6.2

Le Temps des rêves (2015)

Als wir träumten

1 h 57 min. Sortie : 3 février 2016 (France). Drame

Film de Andreas Dresen

Patrick Braganti a mis 3/10.

Annotation :

Ce parcours est-allemand de la désillusion et du renoncement aux rêves sur fond d'émergence des mouvements technos underground s'avère bien terne et inconsistant, en mettant en scène cinq adolescents guère attachants, pour ne pas dire de sinistres abrutis, sans jamais réellement tenir compte du contexte de l'après-chute du Mur, de la fin d'une certaine utopie socialiste et donc de l'apparent esprit de liberté véhiculé par la nouvelle culture club et son cortège de drogues. Au final, deux heures pas loin d'être insipides qui n'impriment jamais la rétine. En comparaison, le français Eden (2014) fait figure de chef d’œuvre.

Préjudice
6.4

Préjudice (2015)

1 h 45 min. Sortie : 3 février 2016 (France). Drame

Film de Antoine Cuypers

Patrick Braganti a mis 4/10.

Annotation :

Un huis clos familial et ambigu qui manque néanmoins de cruauté et de finesse dans l'écriture trop voyante et la réalisation aux effets trop appuyés. Il y a bien parfois un certain malaise qui se transmet au spectateur, mais il est rapidement édulcoré par une exagération du jeu et des dialogues qui sonnent creux du fait même de leur dimension littéraire inappropriée. En sacrifiant ou caricaturant les seconds rôles, le film échoue à étreindre au-delà de la relation conflictuelle entre une mère castratrice et un fils 'différent'. Ce premier film régurgite avec maladresse les références engrangées, de Michael Haneke à Lars Von Trier ou Thomas Vinterberg.

Anomalisa
6.6

Anomalisa (2016)

1 h 30 min. Sortie : 3 février 2016 (France). Animation

Long-métrage d'animation de Duke Johnson et Charlie Kaufman

Patrick Braganti a mis 4/10.

Annotation :

D'après les notes, lues après projection, d'intention et de presse, il s'agit donc d'un film sur la solitude, le mal-être et la résurgence du désir alors que j'ai cru que les deux réalisateurs traitaient plutôt de la schizophrénie ou d'une pathologie mentale, impression renforcée par celle d'entendre uniquement des voix masculines. C'est dire que je n'y ai donc pas compris grand-chose, guère réceptif à cette animation ouatinée et lente, émaillée de longues discussions vaines et sans grand intérêt, qui s'achève de façon bâclée, en queue de poisson.

Steve Jobs
6.3

Steve Jobs (2015)

2 h 02 min. Sortie : 3 février 2016 (France). Biopic, Drame

Film de Danny Boyle

Patrick Braganti a mis 7/10.

Annotation :

Brillamment scénarisé et construit sur un mode opératique, le film se révèle plutôt captivant, mettant en scène dans trois moments identiques (les coulisses et les ultimes répétitions des grandes messes annonciatrices des nouveaux produits) un homme complexe, mégalomane et totalement persuadé de ses qualités de génie, de visionnaire et d'esthète, faisant par ailleurs preuve d'un sang froid remarquable. Les théâtres et salles de spectacle que Steve Jobs et ses sbires investissent concourent également à la dimension hors normes et tragique d'un personnage contradictoire, fascinant et repoussant. Michael Fassbender l'incarne sans souci de mimétisme, mais avec l'intelligence et le charisme qui paraissent être consubstantiels au créateur démiurge, aussi bien adulé qu'haï. Et on sait gré à Danny Boyle habituellement cinéaste clinquant et tape-à-l'oeil d'être aussi sobre et retenu.

Le Trésor
6.1

Le Trésor (2015)

Comoara

1 h 29 min. Sortie : 10 février 2016 (France). Comédie

Film de Corneliu Porumboiu

Patrick Braganti a mis 7/10.

Annotation :

Une chasse au trésor minimale et symbolique, tendre et absurde, où creuser un trou revient à fouiller le passé historique du pays, où un père finit par mettre en pratique les préceptes du conte qu'il aime à raconter à son fils. Constitué de longs plans-séquences où les personnages sont souvent captés en face-à-face dialectique et kafkaïen, le film repose sur une mise en scène simple et intelligente, qui intrigue et désarçonne le spectateur, dont la légèreté apparente ne doit en rien dissimuler la causticité bienveillante du regard.

Peur de rien
6.5

Peur de rien (2015)

2 h. Sortie : 10 février 2016. Drame

Film de Danielle Arbid

Patrick Braganti a mis 5/10.

Annotation :

Parcours initiatique d'une jeune libanaise à Paris pendant les années 90, le film certes rafraichissant et fluide s'avère toutefois long et surtout inoffensif, parce que la jeune Lina est d'abord quelqu'un qui observe et s'imprègne comme une éponge d'une société française complexe et paradoxale quant au regard qu'elle porte sur les émigrés (le lien avec l'époque actuelle tombant sous le sens). De cette observation, ainsi des cours qu'elle suit en histoire de l'art, Lina ne parait pas tirer grand-chose, en tout cas rien qui figure au film. Cet hommage en creux à la France n'est que rarement transcendé par une mise en scène étonnament sage de la part de Danielle Arbid, qui étrangement trouve un accent soudain lyrique et un souffle épique lors de l'incursion à Beyrouth.

Peace to Us in Our Dreams
5.5

Peace to Us in Our Dreams (2016)

1 h 47 min. Sortie : 10 février 2016 (France). Drame

Film de Sharunas Bartas

Patrick Braganti a mis 4/10.

Annotation :

Signé du rare lituanien Sharunas Bartas, un film plutôt abscons, par moments ennuyeux et soporifique, autour d'une famille en proie à des questions existentielles et philosophiques dont les développements ne laissent pas de surprendre par leur vacuité. A côté du trio intello bobo, une autre famille de ruraux rustres et violents censée sans doute apporter contrepoint et contradiction. La splendeur de la photo ne suffit hélas pas à masquer la pauvreté d'un scénario largement inspiré de la biographie du cinéaste dont l'épouse vient de disparaitre.

El Clan
6.3

El Clan (2014)

1 h 48 min. Sortie : 10 février 2016 (France). Thriller, Drame

Film de Pablo Trapero

Patrick Braganti a mis 2/10.

Annotation :

La désinvolture jamais très éloignée d'une certaine vulgarité avec laquelle le cinéaste traite son sujet rend le résultat aussi détestable qu'inintéressant. L'absence de contexte et de regard réellement critique, suppléée par un ton badin et ludique inapproprié, voire irrespectueux, ne laisse pas d'interroger sur l'appréciation personnelle de Pablo Trapero qui se vautre dans tous les effets, y compris musicaux, aveuglé par son désir de jouer les petits malins, mal influencé par Scorsese ou Tarantino.

La Terre et l'Ombre
6.6

La Terre et l'Ombre (2016)

La tierra y la sombra

1 h 37 min. Sortie : 3 février 2016 (France). Drame

Film de César Augusto Acevedo

Patrick Braganti a mis 9/10.

Annotation :

Caméra d'Or largement méritée pour ce film colombien magnifique et profond, exprimant l'impossibilité du départ, de laisser derrière soi une maison et des terres pourtant porteuses de maladies et de mort depuis qu'elles ont été phagocytées par l'exploitation de la canne à sucre. Plastiquement abouti, le film travaille sur l'épure, l'opposition entre l'obscurité de la maison et la lumière des champs infinis de cannes et la tension croissante jusqu'à un dernier tiers d'une intensité et d'une force inouïes. Une authentique splendeur.

Sleeping Giant
5.9

Sleeping Giant (2016)

1 h 29 min. Sortie : 17 février 2016. Aventure, Drame

Film de Andrew Cividino

Patrick Braganti a mis 7/10.

Annotation :

Un film sensoriel, sensuel à la mise en scène fluide sur l'adolescence qui ferait le lien entre Stand by me et Elephant. En tout cas, une captation réussie et juste d'un été d'émois et de dangers, de découvertes, de déceptions et de cruautés. La modestie et la discrétion du projet participent largement au plaisir.

Les Innocentes
6.7

Les Innocentes (2016)

1 h 55 min. Sortie : 10 février 2016. Drame

Film de Anne Fontaine

Patrick Braganti a mis 6/10.

Annotation :

Hormis la qualité de la photographie signée par Caroline Champetier, la grande force du film est de continuellement bien se tenir, d'aborder son sujet avec empathie, respect et solennité. Mais ces avantages définissent du coup les limites et les faiblesses d'un ensemble qui reste sage et quelque peu superficiel, ne faisant au final qu'effleurer les thématiques de la foi et de son exercice. Prônant à l'évidence une certaine idée de la solidarité féminine au-delà des convictions et des origines, Anne Fontaine réalise un film consensuel et appliqué. Comme si elle avait mis beaucoup d'eau dans son vin (de messe).

La Chambre d'en face

La Chambre d'en face (2015)

Nøgle hus spejl

1 h 31 min. Sortie : 17 février 2016 (France). Drame, Romance

Film de Michael Noer

Patrick Braganti a mis 5/10.

Annotation :

Quel dommage que le réalisateur ne se limite pas à sa première idée, celle d'une femme épuisée de s'occuper d'un mari très diminué après de multiples attaques trouvant consolation et nouvel élan auprès d'un nouveau pensionnaire de la maison de retraite ! Pourquoi avoir infligé à cette Lily si vive et aimante la double peine d'une maladie soudaine qui déséquilibre le film en l'enfermant dans un regard normatif et sans surprises après nous avoir alléchés avec une tentative plus transgressive et inhabituelle ? Par conséquent, une impression mitigée, mi-figue, mi-raisin.

Un jour avec, un jour sans
7.2

Un jour avec, un jour sans (2015)

Jigeumeun matgo geuttaeneun tteullida

2 h 01 min. Sortie : 17 février 2016 (France). Drame, Romance

Film de Hong Sang-Soo

Patrick Braganti a mis 5/10.

Annotation :

Un dispositif ludique et intelligent qui n'est pas pour autant une garantie contre un certain ennui et une réelle pauvreté scénaristique. Comment les humeurs et l'état d'esprit interviennent sur le déroulement de l'existence, voilà quand même une belle évidence à laquelle le réalisateur sud-coréen, ressassant à l'envi les mêmes figures et thématiques avec d'infinies variations, n'apporte qu'un regard tout à fait conventionnel, ne suffisant pas, de mon point de vue, à justifier le déferlement des dithyrambes de la critique - d'ailleurs fustigée dans le film.

Avé, César !
6

Avé, César ! (2016)

Hail, Caesar!

1 h 46 min. Sortie : 17 février 2016 (France). Comédie

Film de Ethan Coen et Joel Coen

Patrick Braganti a mis 3/10.

Annotation :

Un hommage au cinéma, vraiment ? Loin d'être convaincant, atteignant presque l'effet inverse, un film poussif et décousu où chaque star convoquée vient grignoter les miettes d'un gâteau sans saveurs et confectionné sans envie. Jamais drôle, reposant sur une trame qui ne connaitra aucun développement, plus qu'une œuvre mineure : une succession de saynètes sans liant, vaine tentative de pasticher la grande époque des studios - celle des comédies musicales, des westerns, des ballets aquatiques, des grands mélos. Un catalogue feuilleté avec tristesse, sans folie ni inventivité.

Nahid
6

Nahid (2015)

1 h 45 min. Sortie : 24 février 2016 (France). Drame

Film de Ida Panahandeh

Patrick Braganti a mis 6/10.

Annotation :

Une impression de déjà-vu en mieux, car le film peine à s'animer et à révéler la totalité de ses enjeux. Dans ce portrait d'une femme éprise de liberté et de reconnaissance de ses droits, on note la faiblesse de personnages archétypaux et le volontarisme appuyé du scénario. Mais, une fois encore, la cinématographie iranienne nous renseigne sur la complexité d'une société où le statut des femmes continue à largement poser problème, malgré l'autorisation des divorces.

Je ne suis pas un salaud
6.6

Je ne suis pas un salaud (2016)

1 h 51 min. Sortie : 24 février 2016. Drame

Film de Emmanuel Finkiel

Patrick Braganti a mis 8/10.

Annotation :

En mettant en scène le portrait d'un sans-grade qui perd pied , Emmanuel Finkiel sans jugement ni concessions analyse les dérèglements d'une époque susceptible en effet d'engendrer le pire. Nicolas Duvauchelle signe sans conteste sa plus grande prestation dans un long-métrage anxiogène et terrifiant, refusant - et ce n'est guère habituel - les sentiers balisés et confortables des trajectoires rédemptrices rassurantes agrémentées de gestes aussi nobles que grotesques. Pour le coup, noir c'est vraiment noir. Une option que certains (beaucoup ?) trouveront contestable, notamment parce qu'elle conduit au paroxysme qui nie la rationnailité et l'humanité

Merci Patron !
7.4

Merci Patron ! (2016)

1 h 24 min. Sortie : 24 février 2016. Société

Documentaire de François Ruffin

Patrick Braganti a mis 4/10.

Annotation :

Un sentiment très partagé à l'issue de la projection : s'agit-il de la mise en place, ironique et futée, d'un piège à l'encontre de l'homme le plus riche de France ou d'un canular ? Se mettant beaucoup en scène avec lourdeur et dans une profusion d'effets dilatoires, François Ruffin joue donc les chevaliers blancs auprès d'une famille qui semble sortir d'un film de Bruno Dumont. Alors oui il y a des rires dans la salle, mais ils sont gras, plus révélateurs d'un réel mépris que d'une feinte solidarité. A force de véhiculer un certain simplisme qui n'est jamais loin du populisme, le réalisateur se met tout le monde dans la poche et sauve tel Robin des Bois un couple sombrant dans la misère totale. Quid des autres ?

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