Films vus en 2023

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Licorice Pizza vu, et un peu comme souvent avec PTA je trouve ça très bien réalisé (pê même mon préféré là dessus tant il y a des plans qui sont esthétiquement à couper le souffle), je suis moins convaincu thématiquement. Qlq bonnes idées et belles séquences, mais aussi qlq passages ou choix assez maladroit, et au final alors que j'ai assez aimé le duo principal, je trouve le propos sur eux pas forcément très marquant.
Bref pas totalement conquis mais tout de même un film fort sympathique dont le visionnage est plaisant

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6.5

Evidemment un peu trop enfantin et lisse dans sa narration pour vraiment transcender son format, mais l'animation, les thématiques et la réalisation sont très réussi et font passer un bon moment. Je n'en attendais pas forcément plus.

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Quoique un peu démonstratif et pas toujours subtile, il y a bcp de belle chose dans ce Armageddon Time. Par la tension permanente d'un enfant dans son apprentissage, James Gray arrive à brasser une bonne partie des thématiques obsessionnels de l'époque dépeinte : lutte des classes, banlieue new-yorkaise, ombre post-traumatique de la seconde guerre mondiale pour une famille juive, racisme ordinaire vu par un enfant ... Le mixe de toutes ces thématiques, ainsi qu'à nombreuses autre référence textuelle (The Clash, arrivée du rap, Kandinsky, ...) font du film un jolie témoin de son époque.
Encore une fois ses quelques simplifications, et sa plastique un peu quelconque l'empêche d'être un très grand film, mais il reste assez touchant et beau dans sa manière d'exister

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Très touché par ce regroupement de 3 moyens métrages. Si, à l'image de sa carrière, les métrages paraissent simples, que ce soit dans leur écriture ou leur réalisation, ils arrivent tous avec finesse et pudeur à toucher des sentiments et situations beaux.
L'écriture d'abord qui consiste principalement en de longues scènes de discussion entre 2 personnages, mais qui arrive à chaque fois à déjouer les attentes en prenant une direction inattendu, ou révélant un élément caché qui vient totalement redéfinir les enjeux du récit. Je tiens notamment à souligner la place très importante de l'arrivée impromptu d'un troisième personnage qui vient à chaque déjouer le destin tracé d'une scène et faire basculer la situation dans un sens ou dans un autre.
La réalisation ensuite qui pourrait avoir 2 écueils : tout d'abord qu'il s'agit de théâtre filmé, ce qui est souvent bien vite désamorcé par des cadrages signifiants qui disent beaucoup sur les rapports de force entre les différents personnages. Que cela pourrait être du cinéma amateur ensuite, car le film arrive très régulièrement à palier certaines carences visuelles (couleur fade, cadrage approximatif, composition étrange), en esthétisant sa simplicité d'apparence et magnifier la banalité. Le meilleur exemple reste la manière de filmer la ville : celle-ci a bien souvent l'air très laide, mais la manière d'aborder la réalisation la rend prenante et marquante.
Bref, un très beau film, qui ne fait que s'améliorer à chaque scène, et se termine notamment par un troisième segment bouleversant. Bravo Mr Hamaguchi.

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6.5

Ce soir c'était Decision To Leave et c'était ... intéressant ? Je trouve ça admirable que Park Chan-wook soit encore capable de se mettre en danger en refusant ce pour quoi on le connait. Est-ce que je trouve ça réussi pour autant ? Pas tant que ça, mais la proposition a le mérite d'être assez réussi visuellement, avec une proposition de réalisation colorée et pleine d'idée de mise en scène, tout en n'étant pas pompeux et semblant même assez léger. C'est malheureusement un peu pareil narrativement, avec une histoire un peu mignonne mais surtout très naïve, voire un peu creuse. Encore une fois c'est agréable à voir, et ça reste bien de ne pas toujours faire des films aussi ambitieux et coup de poing que Mademoiselle, Old Boy, JSA, etc... mais sa légèreté en fait aussi un film potentiellement dispensable.

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Franchement je pige absolument pas l'intérêt derrière le remake "Coupez" d'Hazanavicius tant ça reprend du film de base (qui a même pas 5 ans), mais dans l'idée je trouve que ça reproduit bien toutes les qualités de l'original, et j'ai donc passé un bon moment à me refaire ce super film sur la collectivité derrière le cinéma.
Quoiqu'il arrive je conseillerais forcément + le film japonais du fait de sa meilleure légitimité à parler de cinéma fait avec des bouts de ficelles, et son hystérie peut-être + sensoriel. Mais hormis ça, c'est vraiment la même came.

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Vraiment un film en 2 temps le Ghost In The Shell 2 : Innoncence. Une première qui me convainc tout à fait, avec une sorte de formule encore + aboutie que le premier sur cet hybride entre film noir et existentialisme cyberpunk, et qui semble être la source de pas mal d'enfant (Psycho-Pass en tête). Puis une seconde qui se veut + cérébrale, mais a un peu trop tendance à se résumer en un battle de citation, puis à une sorte d'aboutissement dans un fan-service pas super utile. C'est dommage car je trouve que ça met vraiment pas mal le concept de conscience, et d'hybridation "naturel-augmenté" dans ses derniers retranchements (le 1er film le faisait déjà via le personnage du Major, mais vu que ça s'applique aussi à Togusa dans celui-là, ça semble encore + proche et répulsif).

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Pas mal du tout Saint Omer d'Alice Diop, sur fond de thématique sur la maternité et la justice, le film arrive à avoir des scène d'interrogatoire très intense, notamment grâce à une économie de moyen qui vient sublimer le jeu d'acteur, et la qualité des dialogues. J'ai particulièrement apprécié la composition de la plupart des plans fixes qui arrivent à ne jamais lacer alors qu'ils peuvent rester pendant de longues minutes. Aussi, la réalisation s'attarde sur des détails du quotidien de manière assez belle, c'est quand même rare de pouvoir admirer de la poussière visible dans un rayon de lumière, ou d'entendre deux respirations se synchroniser peu à peu. La beauté de l'intime dans toute sa splendeur.

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6.5

2 tiers de film assez réussi avec un thriller plutôt tendu, et quelques magnifiques scènes (dont un dialogue point culminant du film). Malheureusement un dernier tiers plus faible, notamment à cause du personnage de la fille qui n'est pas très bien écrit, mais cela reste potable grâce à Marina Foïs qui propose une troisième voie plutôt convaincante. Bref, c'était pas mal

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Vu As Tears Go By qui comme tout bon premier film de real qui se doit touche par le fait que ça annonce bcp de chose du cinéma de Wong Kar Wai sans être très maîtrisé ou bien digéré. La limite à ça serait que son cinéma est tellement sensoriel que mal maîtrise, ça fait que le film flirte souvent avec le kitsch, mais bon si on en fait abstraction ça reste un objet fort recommandable pour tout fan de WkW qui se doit. Principalement la séquence avec Take My Breath Away qui annonce toute la maîtrise qu'aura sur le cinéaste à faire une symbiose entre cinéma et musique.

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Fort apprécié les banshees d'Inisherin qui m'a assez vite eu par sa formule de farce qui devient une tragédie. Que ce soit sur sa comédie reposant sur un personnage principal qui devient insecure car son meilleur ami coupe les ponts avec lui, ayant peur de perdre sa vie dans leurs discussions inutiles, et ses personnages secondaires digne de Fargo, ou sur son drame qui met en scène principalement 3 personnages très différent les uns des autres mais tous bien écrit et touchant quelque part, je trouve le film très équilibré et prenant de bout en bout. Les effets de narrations sont sympathiques (les parallélismes que fait le film, le lien prégnant mais malin avec Shakespeare, contextualisation tout aussi maligne dans la guerre civile irlandaise ...), l'image est très belle tout en ayant des couleurs assez terne, les acteurs sont excellents. Sans être un incontournable de la décennie, je suis vraiment convaincu par cette proposition.

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Un peu plaisant, un peu insouciant, mais aussi un peu bourgeois, il faut l'avouer, L'innocent de Louis Garrel est une comédie policière pas vraiment drôle et pas vraiment bien écrite non plus, mais qui par sa légèreté n'est pas désagréable, et se permet même quelques scène touchante, bien que facile. Je ne sais pas si je le recommanderais, mais ça peut occuper une soirée tranquille chez soi.

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Très beau film que ce Eo (2022) de Jerzy Skolimowski, en étant une forme de road trip centré sur âne qui ne cessera d'être enfermé et de se libérer, le film arrive à la fois à être une vision sensible de la nature, et une suite de capsule de fragment de la société polonaise.
Etant une histoire vu par un âne, le film arrive à dérouler ses personnages, sans qu'aucun ne se fixe réellement, un peu comme si on revenait sur un approche de la réalisation plus centré sur la foule et les trajectoires de vie, que sur de réel personnage.
Ajoutons à ça une réalisation sublime (pê une des plus belle sur la nature), une approche narrative de l'image inspiré (bcp d'entrée de champs, ou de changement de composition de l'image révèle ce qui était caché qlq secondes plus tôt), et une palette très variée des effets d'images (très clipesque dans l'idée, mais le sujet et le montage ne rend pas le film tape-à-l'oeil pour autant), et nous avons un pur film de cinéma. Une lettre d'amour à l'animal, la nature, et la vie dans tout ce qu'elle renferme.