Good Feeling

Annotation :

Avec le mérite assez rare de faire une première scène très forte pour une comédie. Profond, puissant et très drôle.

Annotation :

Très frais, avec un casting en or, puis qu’on y trouve les jeunes Michael Cera (Scott Pilgrim), Jonah Hill (Wardogs), Seth Rogen (40 ans toujours puceau), Emma Stones (Lalaland), puis plus modestement Bill Hader qui a un faux air de Jack Quaid et qui, je pense aurait fait un très bon « Hughie » dans The Boys, Joe Loe Trogglio (aka le mythique détective Charles Boyle dans Brooklyn ninenine), on retrouve d’ailleurs dans sa scène exactement la même gestuelle de l’homme embarrassé, confus qui lui est propre ; Christopher Mintz-Plasse (Kick-Ass) vraiment parfait dans son rôle.

La blague où McLovin indique «et vous le saviez depuis le début » (1h39 environ), et la réaction de Rogen, tombe à l’eau. La scène aurait pu être refaite, ou retravaillée, ou les dialogues modifiés. C’est le seul moment où personnellement je sors du film.

Néanmoins, malgré l’outrance, la lourdeur, et bien désolé mais le film tient.
Le passage « envoyer les renforts c’est une vraie boucherie » est à hurler de rire. (Et globalement tous les dialogues avec Rogens-Hader-Mintz sont cultes).

Ce film a un thème classique voir éculé : un groupe de pote, obsédés par les filles, veulent perdre leur virginité avec des filles mieux qu'eux avant de quitter la « High School », donc l’initiation à l’âge adulte, la fin de l’adolescence et l’insouciance.
Tout en étant vraiment too much, on ne fait pas l’erreur de tomber dans l’absurde, on « reste dans le cadre », (les derniers épisodes du flambeau avec Jonathan Cohen tombe dans ce piège par exemple, car le rire n’est jamais aussi fort que quand il est encadré, contextualisé, réprimé). Concrètement, il se passe des dingueries (nécessaire à une comédie), mais il y a un minimum de raccrochement à la réalité. Les deux policiers demandent par exemple à McLovin de faire un faux témoignage pour expliquer pourquoi ils ont abimé et bousillé le par-brise.

En lame de fond, il y a la nostalgie d’une époque révolue, et un hommage à ses amis d’écoles qu’on a connu et qui ont disparu car chacun est parti vers son chemin.