Gorillaz : faire vivre le concept

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Le plus attachant

La bande virtuelle fait une entrée fracassante avec ce premier album, aussi diversifié que généreux. Une esthétique foutraque mais étonnamment cohérente se dégage de l'ensemble : à la fois punk, hip-hop, cartoonesque. Le disque alterne entre singles irrésistibles (les deux collaborations avec l'excellent Del The Funky Homosapiens, entre autres), morceaux plus intimistes et délires régressifs.

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Le plus anecdotique

G-Sides est une compilations de faces B et de remix destinée à la vente au Japon, dans la lignée du premier album. On retient surtout l'entêtant "Ghost Train" de ce sympathique bonus.

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Le plus dément

C'est LE chef d'oeuvre de Gorillaz (et de Damon Albarn en général, à mon humble avis). Si le premier album transpirait la folie difficilement contenue, "Demon Days" est résolument sombre et mélancolique. Les invités se sont totalement fondus dans ce projet fou. Gorillaz prouve qu'il y a une vraie sensibilité derrière ces figures animées.

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Le plus inégal

Il y a à boire et à mange sur cette seconde compilation de B-Sides. Le génial (68 States, Hongkong) côtoie le moyen mais divertissant (Rockit, We are happy landfill). Au final, on comprend que le concept de "Demon Days" était bien trop fort et arrêté pour pouvoir inclure ces morceaux (même les meilleurs).

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Le plus ambitieux

"Plastic Beach" avait tout d'un projet suicidaire sur le papier. Réussir à réunir sur le même album De La Soul, Lou Reed, Mos Def, Bobby Womack, Snoop Dogg ou encore Little Dragon sans perdre le contrôle du véhicule semblait impensable. Et pourtant...
L'album est une pépite où l'électro et le hip-hop côtoient la mélancolie aérienne qui devient la marque distinctive du groupe. Pas aussi conceptuel que "Demon Days", "Plastic Beach" tire lui aussi le meilleur de ses invités. Albarn est décidément un capitaine accompli.

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Le plus solitaire

"The Fall" a été enregistré intégralement par Damon Albarn seul, durant la tournée "Plastic Beach". Ah oui, et sur un iPad.
Certains ne le considèrent pas vraiment comme un véritable album de Gorillaz mais force est de constater que la mélancolie désorganisée du groupe virtuel plane sur le projet. "The Fall" est très inégal. Certains morceaux sont sublimes (Revolving Doors, Amarillo) mais les expérimentations bruitistes de la seconde partie ont de quoi refroidir. L'album est pourtant loin d'être inintéressant et fait office de parenthèse unique dans la carrière du groupe.

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Le plus détesté

Il faut dire que la bande à Damon s'était faite attendre pendant 6 longues années et débarque avec un album foutraque, bourré d'invités (jeunes pour la plupart), faisant la part belle à la dance et parfois même à l'auto tune.
Les critiques n'ont pas tardé à pleuvoir : absence de concept, compilation boursoufflée, la voix d'Albarn cachée par les trop nombreux guests. Tout ça est un peu vrai mais l'ambition de "Humanz" semble avant tout d'offrir un panorama de la musique populaire actuelle à la sauce Gorillaz et le pari est plutôt réussi, avec peu de morceaux véritablement mauvais (on en notera quelques uns très dispensables).

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Le plus consensuel

Suite aux critiques assassines envers "Humanz", Damon Albarn a du vouloir jouer la sécurité et propose "The Now Now", un album estival, très proprement produit et avec très peu de guests. L'album s'écoute bien, comme un honnête album d'électro-pop, mais il manque quelque chose. Pour la première fois, Gorillaz ne se mouille pas.

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Le plus inattendu

Ce qui s'annonçait comme une pachydermique collection d'invités prestigieux (Elton John, Robert Smith, Pete Hook, entre autres) se révèle être un album bien équilibré, faisant aussi la part belle à la scène de rap US actuelle (6lack, Schoolboy Q...) et aux prises de risque dans les compositions.
20 ans plus tard et avec un parcours si chargé et mouvementé, Gorillaz peut encore être rafraichissant.