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Hommage aux traducteurs et traductrices

[EN CHANTIER]

Ce sont souvent les petites mains dans l'ombre. La simple difficulté à les retrouver dans la barre de recherche, l'absence de photographie sur leurs profils de ce site, suffisent à montrer leur peu de reconnaissance. Ce sont souvent des femmes, ceci expliquant peut-être ...

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14 personnalités

créée il y a plus d’un an · modifiée il y a 9 mois
Yves di Manno

Yves di Manno

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A côté de son œuvre poétique, Yves di Manno a contribué de façon substantielle à la traduction de la poésie américaine. C'est chez lui qu'on peut notamment lire "Paterson" de William Carlos Williams, mais aussi les poèmes de George Oppen, ainsi que les "Cantos" d'Ezra Pound. Pas seulement l'anglais, puisqu'il a aussi traduit/adapté des stèles khmères, dans un beau livre intitulé "Kamboja".

Joëlle Dufeuilly

Joëlle Dufeuilly

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Nous lui devons László Krasnarhorkai, c'est-à-dire l'essentiel de notre modernité.

Jacques Ancet

Jacques Ancet

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Nous lui devons une part substantielle de la poésie sud-américaine de langue espagnole, et un grand nombre de poètes espagnols.
(En parallèle de sa propre oeuvre de poète.)

Claire Malroux

Claire Malroux

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Chez Claire Malroux, les mystères d'Emily Dickinson deviennent presque limpides. Mais il y eut aussi Elisabeth Browning, Hilda Doolittle. Ceci poursuivi en parallèle de sa propre activité de poétesse.

André Markowicz

André Markowicz

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Le nom d'André Markowicz ressort nécessairement, puisqu'il a mis en scène avec force rhétorique polémique le travail de traducteur, et qu'il est devenu un personnage semi-médiatique, du moins très célèbre dans notre monde littéraire relativement restreint.

J'ai déjà pu dire que j'étais peu convaincu par son Dostoïevski. Ses ruptures de syntaxe à outrance, dont l'aspect lointain avec le texte original m'a été confirmé par tous les russophones que j'ai connus, cette manière de mettre du Céline dans Dosto, me le rend illisible, et je recommande de commencer cet auteur fondamental dans des traductions plus agréables.

Mais il y eut "Le Soleil d'Alexandre", et Tchekhov, et Pouchkine, et, moins célèbres mais plus qu'à lire, ses traductions de Charles Reznikoff. Quelques réserves pèsent peu face à ces indéniables réussites, pour lesquelles on doit le remercier.

Clara Royer

Clara Royer

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Pour Imre Kertész.

Marc Porée

Marc Porée

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Je n'ai lu que son "Don Juan" (Byron) en alexandrins, une des traductions les plus somptueuses que j'ai pu lire. Cela m'a fait lui pardonner l'ennui que me provoquaient ses cours à l'ENS.

Jacques Amyot

Jacques Amyot

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Jacques Amyot est le premier non-contemporain que j'inscris ici. Je me devais de le citer, parce que sa traduction de Plutarque fut, à la fin du XVIe siècle, une révolution dans la langue française, dont Montaigne notamment se fait l'écho. Plutarque sera pendant trois siècles l'éducateur de la jeunesse française (là, c'est Rousseau qui s'en fait deux siècles plus tard l'écho) dans cette traduction-là.

René de Ceccatty

René de Ceccatty

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Pour Pasolini, Moravia et Leopardi, entres autres auteurs italiens.
(En parallèle de sa propre oeuvre d'écrivain.)

Valérie Rouzeau

Valérie Rouzeau

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Poétesse parmi les plus vendues dans les décennies 2010 et 2020, elle traduisit également Sylvia Plath, Ted Hughes et William Carlos Williams. Pour ce dernier, le nécessaire "Le Printemps et le reste", accompagné d'une préface de Mme Rouzeau, merveilleusement intitulée : "Quoi de neuf, docteur ?"

Pierre Vinclair

Pierre Vinclair

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Pierre Vinclair traduit principalement le chinois et l'anglais, même s'il s'essaie parfois à d'autres langues. On lui doit notamment le Shiking, l'anthologie classique de la poésie chinoise. Il a aussi tenu des journaux de traduction, concernant T. S. Eliot et Emily Dickinson.
(En parallèle de sa propre activité de poète.)

Louis-Isaac Lemaître de Sacy

Louis-Isaac Lemaître de Sacy

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Les littéraires conservent une certaine tendresse à la pensée de Lemaître de Sacy, coordinateur de la première grande traduction de la Bible en français, aussi parfois appelée "Bible de Port-Royal". Elle n'a pas eu l'influence considérable qu'ont eu d'un côté la traduction de Luther sur la langue allemande, de l'autre la King James Bible sur la langue anglaise, mais elle fut la Bible dans laquelle les classiques, les Lumières et les romantiques lurent le texte alors considéré comme sacré. Sa syntaxe et ses choix lexicaux influent de manière sourde sur toute la postérité en langue française.

Henri Meschonnic

Henri Meschonnic

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Meschonnic eut une influence considérable sur la réflexion concernant la traduction, notamment par l'intermédiaire de son essai "Poétique du traduire". Ses réflexions sont accompagnées de traduction marquantes de la Bible.

André Chouraqui

André Chouraqui

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Dans la série des grands traducteurs de la Bible en français, en voici un troisième : André Chouraqui, dont les traductions très poétisantes ont souvent été remarquées par les poètes contemporains. Pas véritablement plus proche du texte, du moins du point de vue des spécialistes, elle a l'immense vertu du dépaysement, de la mise en valeur des ruptures au sein du texte, et de sa poésie. Ses commentaires sont également très riches. Il a également traduit le Coran.

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