Ils ont hypothéqué leur maison pour réaliser ce film !!!

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Un soir de pluie, à la fin des années 1950, Castle aperçoit une foule qui se presse pour voir Les Diaboliques d’Henri-Georges Clouzot. Il est fasciné par le film et par les réactions du public – quand le cadavre de Paul Meurisse se lève d’entre les morts, la salle hurle de terreur. C’est exactement ce dont rêve le réalisateur. Il hypothèque ses biens et se lance dans la production d’un film d’horreur au titre imprononçable pour les Américains : Macabre (1958). Mais le projet ne rencontre pas le succès escompté. Certes, cette histoire de jeune fille enterrée vivante est sordide à souhait, mais rien qui ne fasse « mourir de peur ». La formule fait mouche dans la bouche de Castle, qui décide illico que Macabre sera le premier film durant lequel le public est assuré contre la mort : 1 000 dollars pour celui qui s’éteindrait durant la projection ! L’effet est immédiat et le public afflue.

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Fort du succès de "La Mort aux trousses" l’année précédente, Alfred Hitchcock cherche un nouveau projet. Les romans présélectionnés par sa secrétaire s’amoncellent sans éveiller la moindre étincelle chez le cinéaste. Quand il découvre "Psycho", le roman de Robert Bloch inspiré du meurtrier Ed Gein (également à l’origine du personnage de "Massacre à la tronçonneuse, Leatherface"), la messe est dite. L’Anglais se jette alors à corps perdu dans cette adaptation, malgré les franches réticences du studio. Hypothèque de sa maison, prises de bec avec sa femme, qui se désintéresse de son projet (trop vulgaire et violent pour elle), tensions sur le plateau avec Vera Miles, les difficultés s’amoncèlent...Au final, il livrera un film culte qui sera son plus grand succès commercial !

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Avec Playtime, Tati décide de prendre « tous les risques ». Débuté le 12 octobre 1964 en décors naturels à Orly, le tournage est immédiatement interrompu. « Il était difficile d'arrêter le trafic à Orly. Nous avons alors été dans l'obligation de faire ce décor qui n'existait pas. Je l'ai inventé. Il a été très long à construire et très coûteux. »
Playtime sera donc presque intégralement tourné en studio. Pensée par Tati et dessinée par Eugène Roman, « Tativille » avait commencé à jaillir en septembre 1964 d'un terrain vague de quelque 15 000 m2. Cette ville-studio à proximité du bois de Vincennes sera bientôt composée d'escaliers roulants, de grands ensembles d'habitation, de bâtiments de travail aux façades d'acier et de verre montées sur des rails, de rues asphaltées, d'un parc automobile et d'une aérogare ! Une centaine d'ouvriers travaillent sur le chantier pendant cinq mois. Chaque immeuble est doté d'un chauffage central au mazout. Deux centrales électriques entretiennent en permanence un soleil artificiel...
Pendant la longue période de construction des studios et du décor, Tati poursuit ses essais de mise en scène. Le tournage reprend en mars 1965 après des mois de retard et se prolongera de façon sporadique jusqu'en septembre 1967, date à laquelle le décor est détruit. Interrompu par une violente tempête endommageant du matériel, des conditions météorologiques désastreuses, des soucis budgétaires récurrents, à quoi s'ajoutent répétitions et nouvelles prises qui ont valu à Jacques Tati le surnom de « tatillon », Playtime est d'abord l'histoire d'un tournage chaotique.
Faute d'argent pendant le tournage, la production est parfois empêchée de verser les salaires. Tati hypothèque sa propre maison ainsi que les droits des Vacances de Monsieur Hulot et de Mon oncle ; Georges Pompidou, alors Premier ministre, intervient même pour permettre un prêt exceptionnel du Crédit Lyonnais au cinéaste surendetté. Pour trouver de nouveaux investisseurs, celui-ci doit même monter (et montrer) une partie de son film avant la fin du tournage.
Prévu pour 2,5 millions de francs, le budget de Playtime passe de 6 en 1964 à plus de 15 millions en 1967. Quoi qu'il en soit, la première a lieu le 16 décembre 1967 à l'Empire Cinemara. Le film n'attire guère que 400 000 spectateurs et ne permet malheureusement pas d'éviter le dépôt de bilan de Specta-Films ainsi que la vente des droits de toutes les œuvres de Tati.

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Après les 6 mois de tournage en 1965, John Cassavetes passera trois ans dans son garage, transformé en salle de montage. Pour trouver les fonds nécessaires, il hypothèque sa maison, joue dans quelques films comme Rosemary’s Baby ou Les Douze salopards qui lui vaut une nomination aux Oscars.

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Coppola en 2009 : "Aujourd’hui, je fais ce que je veux. Le vin m’a rendu assez riche pour échapper à la loi commerciale d’Hollywood. Je ne tourne plus que par passion et plaisir. J’ai obtenu le contrôle total de mes films après Le Parrain. Son succès a été tel qu’il m’a permis d’être le seul maître à bord jusqu’à l’échec de Coup de coeur. La banque a alors hypothéqué mes vignobles. Pour payer les dettes de mon studio indépendant Zoetrope, j’ai accepté de réaliser des commandes chaque année pendant près d’une décennie. Un enfer!"
Coppola en 1979 : "Les films coûtent si cher qu'il faut être financièrement indépendant et payer de sa poche si l'on veut s'écarter du cinéma traditionnel". Ses diverses compagnies a t-il déclarer à son personnel, devaient être consacrées à une seule chose, "moi et mon travail". Dans un mémorandum qu'il fit parvenir à la revue Esquire, il mettait les gens en garde contre le danger que représentait le mépris des affaires et de l'argent qu'une grande partie du personnel avait manifesté par le passé, "ce qui a bien failli me paralyser en de nombreuses occasions". Il définissait des normes vestimentaires destinées à faire disparaître "cette atmosphère de crèche hippie qui règne depuis sept ans autour d'American Zoetrope".

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Kevin Costner a hypothéqué sa luxueuse résidence à Aspen dans le Colorado, pour assurer le financement de son film Open Range.

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Gérard Jugnot, acteur et co-producteur, avait tellement cru au film qu’il avait hypothéqué son appartement de Paris pour le financer. Son investissement a porté ses fruits puisqu’il a récolté plus de 5 millions d’euros de bénéfices
en tant qu’acteur et co-producteur pour Les Choristes devenant ainsi l’acteur français le plus payé en 2004.

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George Clooney : "Pour Good Night, Good Luck [6 nominations aux Oscars en 2006, NDLR], il nous fallait 7 millions de dollars. J'ai dû hypothéquer ma maison pour le faire".

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En 2005, David Ayer réalise son premier film, sur un de ses scénarios: Bad Times. Le film est basé sur des éléments de sa vie. Ayer a mis sa maison en hypothèque pour le film et Christian Bale a clairement baissé son cachet pour jouer dedans.

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Un projet monté de façon indépendante et potentiellement risquée, pour lequel Vin Diesel a fait "ce qu'il ne faut jamais faire à Hollywood : mettre son propre argent".

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Claude Lelouch : "Je ne veux pas faire de films formatés. Alors, oui, j’ai dû hypothéquer ma maison pour faire le film que je voulais. Le cinéma, c’est une prise de risques. Un film, ce n’est pas un feuilleton télé, on n’a pas l’impératif de plaire à tout prix au public. Un grand film se moque de la TV. C’est un moment de partage, il faut laisser une chance à la vie, à l’amour, tout est compliqué avant d’être simple. Profitons des séquences que l’on nous propose…".