Images mouvementées 2020

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1er janvier, à la maison

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7 janvier, UGC Lille

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8 janvier, le Métropole

Film sur le choc entre deux cultures au fond assez touchant, grâce à ses acteurs assez formidables (Awkwafina et Diana Lin surtout), mais qui est finalement biaisé dans le dilemme qu'il propose. Si le scénario se veut conciliant et souhaite montrer qu'il n'y a pas de bonne ou de mauvaise manière d'agir, il est difficile d'ignorer cette approche du drame et cette mise en scène très américaine (interludes musicaux faciles, fondus au noir parfois ratés et plan ralenti à la Avengers) qui fait involontairement pencher la balance d'un côté. Le film reste également peu critique vis-à-vis de la société chinoise et n'explore pas les différentes mentalités en dehors du cercle familial (probablement parce que la Chine n'aurait pas accepté et financé le tournage autrement). Malgré l'effort très louable de tourner le film en majeure partie en mandarin et d'affirmer l'idée que la confrontation à la culture commence par la langue, on reste dans l'expression d'un point de vue occidental qui ne s'assume pas vraiment.

Aussi, la réalisatrice ne parle quasiment pas des futurs mariés, prétexte à la grande réunion de famille, alors qu'on sacrifie leur bonheur pour le bien de la grand-mère. Le sujet du film se trouvait aussi à ce niveau.

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10 janvier, UGC Lille

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12 janvier, dans mon clapier

La façon dont se noue l'intrigue est, au fond, d'un cynisme assez rare, à peine voilé par quelques gags convenus. Il en va de même pour la résolution et le fou rire général bien forcé des personnages. Entre ces deux moments, j'ai retrouvé ce qui avait rendu le visionnage de Top Hat désagréable : une intrigue fade, qui ne joue pas suffisamment bien sur le tableau de la romance ni sur celui de l'humour, malgré des personnages au fort potentiel (Hawks ou Lubitsch auraient certainement fait quelque chose de grand avec un personnage chanceux très ami avec un homme qui a toujours la poisse). Les quelques numéros musicaux maintiennent en éveil, surtout grâce aux capacités de danse des deux vedettes, mais le texte des chansons manque de folie et ne remue ni la relation des personnages ni le sens du rythme du spectateur.
Et puis la mise en scène est plate, merde quoi. Astaire et Rogers méritent mieux.

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16 janvier, dans mon clapier

Derrière le mythe, le lycée c'était quand même bien pourri.

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19 janvier, la Cinémathèque

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25 janvier, le Majestic

Comédie pouet pouet qui se cache très bien derrière le drame larmoyant et auteurisant. Le genre où on sort un faux sexe de sa braguette, on tire dessus et on le coupe avec un ciseau pour faire peur à un coiffeur, vous voyez ?

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27 janvier, chez le héros du quotidien

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1er février, UGC Villeneuve d'Ascq

Comme l'a dit ce cher T. Wazoo, c'est compliqué d'adhérer complètement aux scènes où l'on voit que le réalisateur s'est dit "ça, il faut que ça soit dans mon film". Mais il y a le reste.

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2 février, dans mon clapier

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4 février, le Majestic

Assayas a beau filmer des avions qui explosent, ça sera toujours avec ses champs contrechamps d'une platitude infinie. C'est désespérant.

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5 février, chez le héros du quotidien

L'extérieur du château, le miroir, la fin.

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6 février, le Majestic

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8 février, Kino Ciné

Bon allez, un point pour les décors en aquarelle vraiment jolis, mais c'est le seul élément à peu près réussi dans ce mélange sans inspiration du Livre de la jungle et de Tarzan, au sous-texte politique pauvre et éculé. L'ensemble est laid, autant le design des protagonistes que leur animation très hasardeuse, et le montage chaotique, rempli de raccourcis, n'arrange rien. Utiliser des images au pif pour remplir 15 secondes de film entre deux scènes, j'avais jamais vu ça dans un film d'animation. Rien à retenir du point de vue formel

On voit bien l'envie d'imiter Disney dans l'ambition du film, dans le casting vocal prestigieux et la présence de chansons, mais la comparaison s'arrête là : la synchronisation labiale est totalement à la rue, et le rap de merde en milieu de film là, avec les personnages qui tapent dans leurs mains en disant des choses incompréhensibles sur le vivre ensemble, j'en fait encore des cauchemars.

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16 février, chez le héros du quotidien

Le "They can be fooled" repris du film précédent et utilisé à l'envers, quel moment exceptionnel !

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17 février, le Fresnoy

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20 février, le Majestic

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23 février, à l'appart

Après avoir vu en cours la scène de la présentation des trois personnages, sous forme de liste avec des photographies à l'appui, j'avais eu très envie de les découvrir, de voir ce que fait Resnais de son montage mémoriel. L'idée de la construction de soi par les images du passé et leur retour est parfaitement mis en scène, mais le film a une approche définitivement trop cérébrale pour que j'y adhère totalement. Le propos scientifique se place en surplomb des protagoniste et crée un climat froid, loin de l'émotion. Et puis, quel pessimisme ambiant.

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25 février, le Majestic

Chaque étape de la relation amoureuse entre Schell et Mastroianni est centrifuge : toujours un élément, un personnage ou une situation vient appeler les amants vers un ailleurs, les sépare au lieu de les rapprocher. Dès le départ la romance est présentée comme un échec et le film montre inlassablement comment malgré tous les efforts possibles il y a des situations et des émotions contraires qu'il est impossible de résoudre.

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27 février, UGC Villeneuve-d'Ascq

La densité et le (très bon) rythme du scénario masquent bien les deus ex machina et les retournements faciles, mais c'est quand même pas simple de les ignorer quand le film explique constamment que tout est très très sérieux et compliqué.

Absolument tout est dédié au spectacle, ce qui fonctionne très bien pour un blockbuster américain, un peu moins pour le film derrière. Quelques fulgurances incroyables quand même, Heath Ledger bien sûr, mais surtout l'intrigue Harvey Dent.

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1er mars, le Majestic

La giga-claque du cinémascope putain !

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3 mars, à l'appart

Curieux de voir ses adaptations de Poe.

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5 mars, le Majestic

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6 mars, le Majestic

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8 mars, chez Rondoudou

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9 mars, le Fresnoy

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10 mars, le Majestic

Trop coincé pour faire de l'action, trop grossier pour faire naître l'émotion, L'État sauvage aurait pu être une sympathique production populaire française s'il avait su mettre en relation ses différents enjeux. Mais, marqué par l'indécision, le long-métrage repousse son aspect western après l'avoir brièvement mis en place, tout comme son aspect film à costume exploré puis totalement évacué après la première demi-heure, pour finalement s'arrêter sur un drame vaguement surnaturel que personne n'avait réclamé.
Le réalisateur, visiblement intéressé, insiste sur un certain mysticisme à travers la culture vaudou de la servante ou l'iconographie fantastique qui entoure les hommes de main cagoulés, mais cela reste sans esprit, sans imagination, sans contrepoint, et finit par placer tout ce qui s'y rattache comme hors-sujet. Il suffit pour s'en convaincre de voir l'antagoniste, véritable sorcière qui semble échappée d'une autre film.

Du reste, les thèmes de la déchirure familiale et de l'affirmation progressive des trois jeunes filles reste totalement en surface, notamment à cause du fait que les personnages se parlent comme s'ils avaient eu au préalable cinq autres discussions absentes du film. La romance très forcée intéresse donc peu, et la proposition féministe encore moins : oui, les femmes de la famille se sont unies et ont vaincu leurs opposants. Mais de quoi sont-elles libres au juste ?

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12 mars, le Majestic (déjà vu)

Dernier film avant longtemps :,-(

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15 mars, chez Rondoudou

"Un épisode de Buffy Rated R", la remarque a été lâchée pendant la soirée. Il y a effectivement un plaisir de la bonne série B face à ce film, jusque dans les éléments les plus anodins : du "Hello, Sarah" volontairement ridicule du méchant au jeu de l'héroïne qui agite ses bras dans tous les sens quand le chocolat déborde de la casserole, en passant par les faux raccords assumés, dont un notable qui relie le regard de passagers d'une voiture au milieu de l'autoroute à une église en feu dans une ruelle de Rome.

Ne vous y méprenez pas, Argento sait parfaitement ce qu'il fait avec ce film. Il rejoue de la plus étrange des manières ses autres films, avec ses tics de mise en scène, sa direction d'acteur et la structure particulière de ses scènes-type : toujours en s'arrêtant non pas sur le résultat voulu, mais sur son indice. "Vous savez où je veux en venir, je peux m'arrêter là".
Ceux qui n'aiment pas diront qu'il fait tout à moitié, et ils n'auront pas tort. Mais ils manqueront à mon sens une belle étude sur la question du signe et un commentaire assez critique d'Argento sur son propre travail, dans un film qui est en plus de cela sincère et génreux à bien des niveaux.

Mon seul regret sera finalement la violence crue de toutes les scènes de meurtre, qui vraiment ne fonctionne pas du tout avec l'approche réaliste de la photographie, son aspect terre à terre et sale.