Cover In the mood for 王家衛 [Wong Karwai/Wáng Jiāwèi], mais avec modération, et du meilleur au pire

In the mood for 王家衛 [Wong Karwai/Wáng Jiāwèi], mais avec modération, et du meilleur au pire

Wong Kar-Wai est né en Chine Continentale à Shanghai. Ses parents réussiront à migrer avec lui pour Hong-Kong avant la révolution culturelle. Il est probablement un des réalisateurs Hongkongais les plus connus en occident (avec John Woo ; Jackie Chan et Bruce Lee étant plus connus pour leur carrière ...

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11 films

créee il y a plus de 3 ans · modifiée il y a presque 3 ans

In the Mood for Love
7.8
1.

In the Mood for Love (2000)

Fa yeung nin wa

1 h 38 min. Sortie : 8 novembre 2000 (France). Drame, Romance

Film de Wong Kar-Wai

Noe_G a mis 9/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Son chef-d’œuvre. Une histoire d'amour impossible, la romance est là elle déborde de partout mais jamais elle ne se concrétisera. Car dans ce Hong-Kong des années 1960 dont Wong Kar-Wai épouse l'esthétique la pression sociale est trop forte et ces deux personnages s'aimant viennent de milieux bien trop différent et ont une vie trop différente ne peuvent se dire ce qu'ils brûlent pourtant d'envie de se dire, même si l'espace d'un temps les éléments semblent réunis pour qu'il puisse se passer quelque chose sauf si ils choisissent de continuer leur chemin au risque que l'un des deux reste hanté par cette histoire troublant jusqu'au plus profond de son être, de son identité. Comme si ce fantasme du mode de vie Hongkongais des années 1960 était à la fois ce qui leur permettait de se rencontrer, de se fréquenter, mais aussi ce qui condamnait leur relation. D'autant que ce fantasme de Hong-Kong est de toute manière éphémère. En effet la chambre qui scellera le destin de leur relation est la chambre 2046 (2046 se situant 1 an avant la fin du -théorique maintenant- régime spécial pour Hong-Kong) ainsi même dans un fantasme pas d'avenir dans une relation à Hong-Kong, la fuite ou l'effacement progressif de ce fantasme est le seul possible.
Tout cela Wong Kar-Wai nous le montre avec une mise en scène et un thème musical portant un sens du détail qui force le respect, sur cette époque, ses enjeux, cet amour qui ne veut dire son nom.

Les Cendres du temps
6.5
2.

Les Cendres du temps (1994)

Dung che sai duk

1 h 40 min. Sortie : 10 septembre 1994 (Hong Kong). Drame, Action

Film de Wong Kar-Wai

Noe_G a mis 9/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

Son Wu Xia Pian. D'une grande mélancolie, ici les repères temporels disparaissent et le lieux filmé fait office de terre d'exil pour les parias, véritable galerie de personnage en tout genre de cet univers, ne se sentant plus capable ou ne pouvant plus revenir communiquer dans un monde plus normal, se retrouvant un temps ou pour toujours dans la chaleur de ce désert et sous une musique magnifique, où ils essayent malgré tout à tout prix de garder ce qu'il reste de leur identité.

As Tears Go By
6.9
3.

As Tears Go By (1988)

Wong gok ka moon

1 h 42 min. Sortie : 29 juin 2022 (France). Policier, Drame, Romance

Film de Wong Kar-Wai

Noe_G a mis 8/10, l'a mis dans ses coups de cœur et a écrit une critique.

Annotation :

J'ai tout dit dans ma critique, le premier Wong Kar-Wai qui restera un de ses plus intense.

Les Anges déchus
7.6
4.

Les Anges déchus (1995)

Do lok tin si

1 h 36 min. Sortie : 5 mars 1997 (France). Gangster, Drame, Romance

Film de Wong Kar-Wai

Noe_G a mis 8/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Certes il force parfois un peu sur le côté kitsch mais cela ne me gêne pas tant que cela finalement. Son style de mise en scène est particulièrement travaillé et son propos sur la difficulté voire l'incapacité de communiquer est vraiment touchant et c'est probablement dans ce film que ce propos est le plus abouti. Et ce avec des personnages un peu perdus (des âmes en peine pour citer Wong Kar-Wai lui même) cherchant ce qui fait leur identité dans le flux de cette ville si imposante (avec une si belle scène finale et quelque utilisations particulièrement belles de bien belles musiques). A ce niveau il me semble qu'il réussit avec ce film là où Chungking Express est bien plus superficiel et parfois même un poil lourdingue. Les Anges déchus étant une sorte de version déviante de Chungking Express.
D'autant que j'aime ce Hong-Kong sale mais vivant dont il m'imprègne dans ce film comme dans As Tears Go By mais que je peine à retrouver dans les films HK post-rétrocession (hormis dans les plus grand polars de Johnnie To et dans quelques autres films comme Time and Tide).

Happy Together
7.4
5.

Happy Together (1997)

Chun gwong cha sit

1 h 36 min. Sortie : 10 décembre 1997 (France). Drame, Romance

Film de Wong Kar-Wai

Noe_G a mis 7/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

Son film classé catégorie III à Hong-Kong (c'est à dire pour faire très simple comme si il avait été classé X), pour être un des rares films Hongkongais de l'époque à aborder frontalement l'homosexualité (et non l'évoquer symboliquement comme cela a pu être fait dans un film comme The Lovers), un sujet compliqué à Hong-Kong à l'époque.

C'est aussi l'année de la rétrocession de Hong-Kong à la Chine que sort ce film, premier film de Wong Kar-Wai à se passer dans le monde moderne mais hors de Hong-Kong (voire même se déroulant essentiellement dans une ville située à l'opposé sur le globe terrestre, d'après un des personnages), premier film où il parle d'homosexualité, et ce avec un personnage principal qui rêve de retourner à Hong-Kong mais en est incapable pour plein de raisons. Ainsi l'expression d'un trouble identitaire très fort est omniprésent dans ce film. D'ailleurs la seule fois que Hong-Kong apparaitra c'est sans dessus-dessous.

Par ailleurs l'histoire de cette relation un peu toxique entre les deux personnages principaux est exprimée d'une manière assez touchante, la mise en scène de ce film apparaissant comme un bien beau brouillon par certains aspects de celle d'In The Mood For Love (notamment dans la manière de mettre en avant certains petits gestes que l'on retrouvera montrée d'une manière assez proche), bien que dans Happy Together elle me semble moins maitrisée. La musique est toutefois utilisée avec parcimonie bien qu'elle soit à tomber par terre. Par contre je trouve dommage à mon avis que Leslie Cheung en fasse probablement un peu trop sur certaines scènes.

Nos années sauvages
7.1
6.

Nos années sauvages (1990)

Ah Fei jing juen

1 h 40 min. Sortie : 6 mars 1996 (France). Drame, Romance

Film de Wong Kar-Wai

Noe_G a mis 6/10.

Chungking Express
7.7
7.

Chungking Express (1994)

Chung Hing sam lam

1 h 42 min. Sortie : 22 mars 1995 (France). Comédie dramatique, Romance

Film de Wong Kar-Wai

Noe_G a mis 5/10.

Annotation :

Son film attrape-touristes. Oui c'est foisonnant mais les quartier de Hong-Kong en deviennent interchangeable, oui il y a des idées de mise en scène et de narration qui se veulent poétique mais c'est comme le bonbon trop sucré au bout d'un moment trop de banalités sirupeuse sur la vie à Hong-Kong même très bien enrobées ça a tendance à me taper sur le système. Cela ressemble plus à un attrape touriste de la part de Wong Kar-Wai qu'à un de ses chefs d'oeuvre.

My Blueberry Nights
6.3
8.

My Blueberry Nights (2007)

1 h 35 min. Sortie : 28 novembre 2007 (France). Romance, Comédie dramatique, Road movie

Film de Wong Kar-Wai

Noe_G a mis 4/10.

Annotation :

Pas le pire des Wong Kar-Wai mais ce n'est vraiment pas fameux. Pourtant contrairement à bien d'autres réalisateurs Hongkongais venus aux États-Unis, il a l'air d'avoir été pris au sérieux là-bas.

Pour sa virée dans ce pays il décide de partir sur un road trip et en soi ce n'est pas une mauvaise idée. Seulement voilà, le film me semble incroyablement superficiel, que ce soit dans ses dialogues, dans ses partis pris, dans sa finalité. Certes My Blueberry Nights est plutôt appliqué dans sa mise en scène (bien que justement Wong Kar-Wai soit un peu en "pilote automatique") mais tout est si lisse, certes il nous ressort un peu ses thématiques de la complexité de communiquer, l'impermanence mais c'est fait de manière si superficielle, les artifices narratifs en deviennent même au détour de certaines scènes d'une certaine lourdeur.

Par ailleurs les quelques références à la limite du ridicule essayant de jouer particulièrement lourdement sur la corde nostalgique du souvenir d'In The Mood For Love (avec ce remix inratable de la musique icônique d'In The Mood For Love mêlée à une scène d'une lourdeur absolue) me laissent de plus en plus à penser que Wong Kar-Wai ne s'est pas remis du grand succès d'In The Mood For Love, l'empêchant ainsi d'évoluer et de se renouveler réellement. Il se retrouve ainsi à faire une œuvre comme My Blueberry Nights, très artificielle.

The Grandmaster
6.4
9.

The Grandmaster (2013)

Yi dai zong shi

2 h 10 min. Sortie : 17 avril 2013 (France). Arts martiaux, Action, Biopic

Film de Wong Kar-Wai

Noe_G a mis 4/10.

Annotation :

Son autocaricature (bis). Wong Karwai prend la pose à mort et fait trainer son film tout ça pour rater son climax et rester en surface dans les sujets qu'il aborde dans sa fresque (quoique c'est moins le cas dans le premier acte où j'y ai un peu cru) avec une narration et des références un peu lourdes.

La culture du sud abordée en cantonais faiblit, ou se replie à Hong-Kong (ici encore un Hong-Kong fantasmé comme d'habitude chez Wong Karwai depuis In The Mood For Love), mais est globalement symboliquement délaissée (en terme de développement à l'écran) au profil de celle du nord abordée en mandarin incarné par Zhang Ziyi, même si cette culture aussi est voué à un avenir incertain remarque (on retrouve un peu le rapport de Wong Karwai à l'impermanence). Tout un symbole sur la perte d'importance d'une certaine culture, une identité complexe et troublée que Wong Karwai abordait pourtant largement quand il parlait de Hong-Kong auparavant et qui là n'a qu'une place bien superficielle à l'écran. Cela même si ce rapport entre le sud et le nord est en fait probablement ce qu'il y a de plus intéressant dans le film.

Du reste malheureusement Tony Leung Chiu-Wai à beau être probablement le meilleur (ou pas loin) acteur hongkongais de cette génération, il n'est pas un grand artiste martial et cela se sent. De plus il semble peu impliqué dans l'ensemble (à quelques exception près, la scène du gâteau et celle de la cigarette, deux beaux moments qui surnagent) ce qui ne contribue pas à rendre son arc narratif intéressant. La figure et les enjeux incarnés par Zhang Ziyi sont bien plus forts (d'autant que elle est une vraie artiste martiale ce qui là aussi se voit), son arc narratif de figure féminine considérant une nécessité à s'imposer a réellement du potentiel, le problème c'est que pour raconter cette histoire Wong Karwai a toujours les mêmes gimmicks de mise en scène qu'il exagère jusqu'au ridicule (la scène du combat devant le train, pourtant climax du film qui pourtant ne partait pas si mal mais qui tourne à la catastrophe, et la scène du combat de Zhang Ziyi avec Tony Leung parallèle d'un certain amour naissant tellement appuyé qu'il en devient limite ridicule). J'ai parfois plus l'impression de voir une pub de parfum longue et vide comme pour 2046 qu'un vrai film de Kung-Fu, ou même qu'un vrai film tout court. On tombe ainsi parfois malheureusement dans quelque chose de très artificiel dans ce film, au détriment de toute intensité.

2046
7.3
10.

2046 (2004)

2 h 09 min. Sortie : 20 octobre 2004 (France). Drame, Fantastique, Romance

Film de Wong Kar-Wai

Noe_G a mis 4/10.

Annotation :

Son autocaricature. Dans ce film il reprend et essaye d'approfondir des idées de In The Mood For Love notamment sur l'écrivain et cherche à y développer un certain fantasme de la science fiction (il reprend mais cette fois à outrance l'idée de 2046 comme limite de l'envisageable même dans un futur fantasmé) pour Hong-Kong, mais se perd toutefois dans la lourdeur d'un style pub de parfum de 2h30. Il essaye ainso vainement de reproduire bêtement le succès de In The Mood For Love sur la forme, mais manquant d'une grande partie de la pertinence de son modèle dans le fond.

Eros
5.7
11.

Eros (2004)

1 h 46 min. Sortie : 6 juillet 2005 (France). Drame, Sketches

Film de Michelangelo Antonioni, Steven Soderbergh et Wong Kar-Wai

Noe_G a mis 3/10.

Annotation :

Une anthologie de 3 court métrages autour du désir.
Celui de Wong Karwai est le plus potable sans être inoubliable très loin de là. Sympathique dans son jeu sur le désir en jouant sur ce qui est montré et ce qui ne l'est pas, touchant dans le rapport de son héros face au portrait de la déchéance de la femme interprété par Gong Li. Cependant le tout est trop peu développé et s'enferme trop dans ce besoin de tentative de reproduction de base de ce qui avait fait le succès de In The Mood For Love y compris dans ce rapport fantasmé au Hong-Kong des années 1960.
D'autant que c'est illusoire pour la simple raison qu'aucune autre actrice ne pourra être aussi attirante que Maggie Cheung, c'est factuel. Objectivement elle est de toute manière indépassable à mes yeux.

Noe_G

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