Cover Je deviendrais un véritable Otaku !

Je deviendrais un véritable Otaku !

Je lis des mangas depuis que je suis tout petit, ma première expérience étant Dragon Ball, quand j'avais à peine 7 ans sous mon sapin de Noël. J'ai tout de suite adoré ce style différent, et avec le temps d'autres ont suivi. One Piece, Dragon Quest, Death Note, Bakuman... Ce n'est que durant ces 5 ...

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505 BD

créee il y a plus de 3 ans · modifiée il y a 5 jours

Ashita no Joe
8.6

Ashita no Joe (1968)

Ashita no Jō

Sortie : 1 janvier 1968.

Manga de Ikki Kajiwara (Asao Takamori) et Tetsuya Chiba

Valnight a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[13 volumes]

Énorme classique du manga en général, qui en a inspiré beaucoup par la suite. Beaucoup disent que c'est une véritable leçon de vie, je m'y suis à peine plongé et il est bien parti pour me marquer.

FEEDBACK :

Je voulais absolument que le premier manga que je finirais sur cette liste, soit celui-ci. Tout simplement parce qu'il allait certainement me marquer, et être le nouveau porte étendard de mon aventure nippone.

Ashita no Joe n'est pas un grand manga, c'est une œuvre culturelle si immense qu'elle peut toucher n'importe qui sur cette planète. Elle a beau être vieille, et d'une culture particulière, elle subsiste encore, tant est si bien qu'elle a inspiré et aidé à développer toute une industrie.

C'est sûrement le manga le plus shōnen que je connaisse (bien que j'en connaisse peu). L'histoire d'un moins que rien, venu se réfugier aux Doya, pour essayer de survivre, qui va au final prendre un tournant inattendu en étant envoyé en camp pour mineur, où il va rencontrer son superbe rival qui va le motiver à apprendre la boxe. Ce moins que rien qui va vivre toutes sorte de combats, souvent difficile, qui pourrait le pousser à tout arrêter. Mais il continue, pour atteindre le sommet, pour remonter le pont des larmes à l'envers.

Joe et son histoire, représente parfaitement la passion, dans son sens littéral mais aussi figuré. Il combat parce qu'il n'a que ça, mais surtout parce qu'il aime ça. Il combat de tout son être pour se sentir vivant, puis consumé.
L'histoire est touchante, relatant un contexte difficile pour le Japon, et quoi de mieux que des matchs de Boxe pour motiver. Et pour ça le dessinateur y a mis toute son âme. Que ça soit les environnements urbains, les quartiers, ou bien la violence des combats, c'est diriger d'une main de maître (en particulier les doubles pages qui sont incroyable pour l'époque).

Bref c'est un manga qui m'a plus que touché, qui m'a fait beaucoup pleurer sur sa fin, mais qui par la suite m'a motivé, et c'est surtout pour ça que je ne l'oublierais pas.
Je sais que je ne suis qu'au début de mon aventure, et que je trouverais peut être plus grandiose, mais Ashita no Joe restera debout, tout comme Joe Yabuki qui puise toutes ses forces pour toujours se relever.

Bakuman
7.2

Bakuman (2008)

Bakuman。

Sortie : 2 juillet 2010 (France).

Manga de Tsugumi Ōba et Takeshi Obata

Valnight a mis 8/10.

Annotation :

[20 volumes]

Je suis en train de me refaire la série pendant mes vacances d'été, étant donné que ça faisait longtemps que je ne l'avait pas lu. Comme auparavant je dévore chaque tome à une vitesse folle.

FEEDBACK :

Qu'est ce que ça m'a fait du bien de me refaire cette série, je ne l'avais plus lu depuis le lycée.

Le pari de nous faire découvrir l'industrie du manga, la manière dont on les créé, et comment on les publie, est vraiment réussi pour le coup, je trouve même ça très pertinent pour nous occidentaux. Bien sûr tout ça est romancé, avec cette histoire très Shonen de deux amis qui collaborent pour produire un manga digne d'un animé, qui sera la clé pour que l'un se marie avec son crush d'enfance. Une trame simple qui permet plein de rebondissement et de fulgurance dans le récit, avec tout un pannel d'émotion au rendez-vous. En plus avec le duo de Death Note, on a tout gagné, avec un bon dessin qui se renouvelle souvent (en particulier pour illustrer les mangas) une écriture efficace et des dialogue bien que nombreux sont toujours aussi impactant.

La nouveauté ce sont les personnages hauts en couleur, à commencer par Eiji le rival toujours dans la lune, mais aussi et surtout Hiramaru qui me provoque constamment des fou rires. C'est d'ailleurs l'humour bien dosé qui fait aussi le sel de ce manga, élément complétement absent de leur précédente œuvre.

Un univers fascinant dont je n'avais pas idée, qui constitue une partie de mon adolescence. Je le relirais dans le futur encore et encore, parce que je pense que je ne me lasse pas de cette aventure manga.

Doubt
5.7

Doubt (2009)

Sortie : 27 août 2009 (France).

Manga de Yoshiki Tonogai

Valnight a mis 4/10.

Annotation :

[4 volumes]

Je l'ai lu étant plus jeune, étant donné que ma soeur possédait la collection, mais je ne m'en souviens absolument plus. Je sais que c'est un escape game un peu gore, mais sinon il faut vraiment que je le relise.

FEEDBACK :

Je me suis rappelé de qui était le tueur en plein milieu, ça a rendu ma lecture encore plus mauvaise. Je pense que le genre escape game est assez bon, c'est juste que Doubt n'en est pas un bon représentant.

En soi le manga n'est pas mauvais, le début tient à peu près la route, les crimes sont assez impactant avec une bonne gestion du gore. A certain moment on se prend vraiment au jeu, avec son concept des codes barres qui ouvrent des portes, et ses jeux de trahisons, un peu comme un saw finalement. C'est simplement qu'il est très maladroit, surtout sur sa fin. Le plot twist tombe complétement à plat, je n'arrive même pas à comprendre le méchant, alors qu'il explique tout au héro à la fin (limite avec un slow clap), on plus envie de le baffer, et les dialogues sont d'une pauvreté, affligeant...

Non vraiment c'était difficile, surtout qu'il perd vraiment de son rythme et donc d'intérêt à partir du 3ème volume. En plus c'est pas super bien dessiné, donc c'est compliqué de rester sur les pages longtemps.

Dans mon souvenir c'était plus comme une montagne russe gore (surtout que j'étais assez jeune la première fois que je l'ai lu), j'ai retrouvé un peu ça au début, mêlé à de la nostalgie, mais c'est à peu près tout... Peut-être que Judge sera plus original ?

Bonne nuit Punpun
8.2

Bonne nuit Punpun (2007)

Oyasumi Punpun

Sortie : 15 mars 2007.

Manga de Inio Asano

Valnight a mis 10/10 et l'a mis dans ses coups de cœur.

Annotation :

[13 volumes]

Je ne sais pas d'où sort ce manga, mais plus j'en apprends sur lui, plus j'ai envie de dévorer tous ses tomes. Cette tête d'oiseau m'intrigue comme jamais.

FEEDBACK :

C'était extrêmement éprouvant, en particulier sur les derniers tomes... Mais c'est fait j'ai terminé Bonne nuit Punpun.

Dire qu'Inio Assano est un génie pourrait sonner comme galvaudé, mais je le pense sincèrement. Il a pris le genre du Slice of Life et de la romance, et a tout déconstruit pour forger une des histoire les plus sombres qui m'ait été donné de lire, mais également une des mieux écrite. Une histoire qui blesse énormément, mais sûrement parce qu'elle est criblante de réalisme.
Tous les thèmes abordés, que ça soit le viol, le suicide, la frustration sexuelle, les violences conjugales, mais surtout la dépression, ont été vraiment destructeur pour mon moral. Je n'ai jamais ressenti une dépression aussi tangible qu'à travers Punpun. Chaque tome était une véritable torture pour mon mental, j'avais même peur d'en lire la suite... Peut-être que j'en fait trop, mais j'ai beau avoir eu la collection complète quasi au même moment, il m'a fallu un mois pour lire les 13 tomes...

Bien sûr tout n'est pas parfait, il y a beaucoup de concept dans lequel le manga dérive, sur lesquels je reste dubitatif. Pour Dieu j'ai à peu près compris, mais le Dieu Caca, et le délire de Pegasus... What ?

Autrement pour le dessin c'est plus qu'une masterclass, c'est beau à en crever, avec des doubles pages comme j'en ai jamais vu. Ses dessins ont eu un sacré impact sur moi, il m'est même souvent arriver de m'arrêter plus d'une minute sur une double page, comme ça. Mais je pense que le plus grand coup de génie, c'est ce design de punpun, maléable, qui permet une identification dans les premiers tomes. Une identification qui devient une prison à mesure que Punpun grandit... Le changement d'aspect complet de Punpun dans les derniers tomes me fait encore froid dans le dos, tellement elle est lourde de sens.

Mais malgré toute la noirceur qu'il dégage, et bien que je sais que la vision n'est pas forcément réciproque pour beaucoup de personnes, cette lecture restera pour moi gravé dans ma mémoire, même si je ne sais pas si je pourrais le relire...

Jackals
6.7

Jackals (2009)

Sortie : février 2009 (France).

Manga de Shinya Murata et Kim Byung-Jin

Valnight a mis 7/10.

Annotation :

[7 volumes]

Celui là j'ai un affect particulier à son égard. La première fois où je découvrais du gore en BD, c'était avec Jackals en fin de primaire. Je ne me souviens que de très peu de choses, mais j'ai une envie irrépressible de me refaire l'intégrale, au nom de la nostalgie.

FEEDBACK :

J'ai très bien fait de me procurer la série complète pour le lire à nouveau, car j'avais oublié tellement de choses. Bon ça faisait quand même 12 ans que je ne les avait pas relu, j'ai un peu bloqué sur le début qui est un peu décousu, mais après ça n'a été que surprise et nostalgie.

En soi l'histoire de chasseur de guerre de gang et de chasseur de prime est assez banal, mais ce sont vraiment ses personnages qui rendent le tout très intéressant. Ils ont chacun une arme et une technique de combat de prédilection, qui les rend en quelque sorte unique et attachant, bien sûr il y a Nichol et Foa, mais j'aime particulièrement Guilo l'Ange et Harold le Diable, qui même si on ne les voit pas souvent, proposent des combats géniaux.

Les combats d'ailleurs c'est l'essence de Jackals, souvent expéditif, très gore, avec de magnifiques double pages pour bien renforcer le côté spectaculaire de chaque attaques. Autant je trouve que les décors sont assez vides, et les personnages pas toujours très expressif, autant les combats sont vraiment des œuvres d'arts qui se savourent.

Je suis assez content de l'avoir relu ça m'a rappelé plein de bon souvenir, même si je me rends compte que c'était du gore un peu gratuit par moment, et pas toujours passionnant, ça reste un manga tout à fait divertissant, en particulier si on aime les sensations fortes.

Another
6

Another (2010)

Anazā

Sortie : 4 octobre 2010.

Manga de Yukito Ayatsuji et Hiro Kiyohara

Valnight a mis 5/10.

Annotation :

[4 volumes]

J'ai vraiment détesté l'animé, mais j'ai les tomes sous la main, et je suis curieux de voir si c'est plus intéressant en format papier. L'horreur ce n'est pas un genre facile, j'espère que ça fonctionne à peu près ici.

FEEDBACK :

Ce n'est toujours pas ça, mais je trouve tout de même que l'histoire est plus intéressante dans le manga.

Bon les premiers tomes sont toujours assez flou sur ce qu'il se passe, en tentant d'instaurer une ambiance horrifique qui ne fonctionne pas très bien, mais ça s'améliorer largement par la suite, notamment sur son arc final, qui explique un peu les incompréhension, avec un bon twist (que j'avais oublié d'ailleurs) assez émouvant. Et l'ambiance commence vraiment à s'instaurer avec pas mal de passage sombre, qui m'ont apporté le malaise recherché.

Je n'arrive pas trop à me faire au dessin, très sombre, mais peu détaillé, mais malgré tout, certaine scène que je trouvais ridicule car très mal gérée dans l'anime (le parapluie, et le prof), au format papier elle sont tout de suite plus morbide et froide, même si ce n'est pas très subtil, ça reste toujours mieux que l'animé.

Je pense surtout que si le manga est mieux, c'est grâce au fait qu'il est plus court, on sent qu'il y a beaucoup de longueur dans l'anime avec des scènes assez artificielles. L'histoire même si elle n'est pas toujours très bonne suffit amplement en 4 tomes.

Je suis assez content de l'avoir redécouvert sous ce format là, comme quoi lire et regarder propose souvent des expériences différentes.

BLAME!
7.8

BLAME! (1996)

BURAMU!

Sortie : 22 mars 2000 (France).

Manga de Tsutomu Nihei

Valnight a mis 9/10.

Annotation :

[6 volumes] (Deluxe)

Découvert à travers une vidéo d'Alt 236, je me suis empressé d'acheter le premier tome, et effectivement c'est impressionnant. Vivement que je me procure toute la collection pour prolonger cette claque esthétique.

FEEDBACK :

C'est vraiment une expérience à part, qui donne le vertige de part sa construction et son étrangeté.

Dans un certain sens c'est une œuvre que je ne suis pas près d'oublier, évidemment grâce aux dessins, dont on a du mal à imaginer que c'est l’œuvre d'un seul homme, qui plus est, d'une ambition folle. Ces architectures monumentales, oscillant entre la jungle de métal, et les structures surréalistes, qui sont imposante d'immensité face aux personnages. Ce style n'est pas sans rappeler Giger, à la croisé entre l'horreur organique et mécanique. Certaines planches font l'effet d'une bombe, à la limite du syndrome de Stendhal.
J'ai mis un peu de temps à le finir, car je m'arrêtais à chaque page, même s'il n'y avait pas de dialogue, c'était un vrai plaisir pour les yeux. J'ai juste une réserve pour les combats, qui sont super originaux, et très souvent sublimes, mais assez souvent dans le feu de l'action, je ne comprends pas qui tape qui, et qui fait quoi.

En fait je retiens surtout Blame! pour son dessin, mais son histoire et la cohérence de son univers ne sont pas non plus à mettre de côté. Le principe un peu biblique que l'humanité a été déchu après la création d'une structure où tout le monde pouvait se connecter (la Netsphère), et soit tombé dans le chaos, pourchassé d'un côté par les contre-mesures traquant ceux qui ne sont pas autorisés à accéder à leur instance, et de l'autre par les êtres silicés, qui se complaisent dans le chaos. Avec une progression assez vidéoludique, avec des obstacles et ennemis à chaque nouvelles étapes, et un personnage un peu muet quasi invincible équipé d'une arme qui détruit tout sur son passage. Dis comme ça, ça semble assez simple à suivre, et par moment ça l'est, mais très souvent l'auteur se perd dans son propre récit, laissant le lecteur de côté. Il y a énormément de question qu'on se pose qui ne trouveront pas de réponses, mais ce n'est pas forcément un soucis, simplement c'est un peu frustrant par moment, on a l'impression ne pense pas à nous... Et bien que la fin est assez énigmatique, j'ai ma petite explication qui n'est certainement pas très cohérente, mais qui me plait pas mal.

J'ai encore des images de la méga structures gravés en moi, et je pense que ça restera

NOiSE
7.2

NOiSE (2003)

Noizu

Sortie : 15 avril 2003 (France).

Manga de Tsutomu Nihei

Valnight a mis 7/10.

Annotation :

[1 volume]

Un one shot qui se déroule dans le même univers que Blame. Toujours plus de jungle de métal et d'êtres peu accueillants, je prends tous les jours.

FEEDBACK :

Un complément assez intéressant à Blame!, qui apporte pas mal de réponses sur l'origines de certaines choses, comme les Silicates ou les sauvegardes, tout en conservant une narration plutôt flou. Si le commencement est plus portée sur l'enquête et le mystère, le récit dérive rapidement sur un sentiment de perdition plus proche de l'ambiance de Blame!, mais en tentant également de nouvelles choses. Certaine partie m'ont rappelé du Silent Hill, d'autre du roman noir... C'est assez fou toutes les palettes que peut

Mais malgré ça le manga arrive de se démarquer de son œuvre phare en apportant des dessins, bien que moins vertigineux que sa base, plutôt originaux, plus cyberpunk en fait. Et si on sent qu'un seul tome ne permet pas d'aller jusqu'au bout de son idée (avec notamment beaucoup de parties expédiés), Nihei propose une préquelle divertissante qui a su prolonger ma passion pour cet univers chaotique et métallique.

Ikigami : Préavis de mort
7.1

Ikigami : Préavis de mort (2005)

Ikigami

Sortie : 29 janvier 2009 (France).

Manga de Motorô Mase

Valnight a mis 8/10.

Annotation :

[5 volumes] (Edition Ultimate)

J'ai acheté et lu le premier tome sous les conseils d'un bon ami, qui a instantanément capté mon attention en m'expliquant simplement le concept. Ça ne ressemble à rien d'autre, tout en étant vraiment divertissent et émouvant, vivement que je liste la suite.

FEEDBACK :

C'était vraiment une sacré découverte, parfois redondante, parfois peu subtile, parfois perdue, mais la majorité du temps fascinante.

C'est la première fois que je lis une œuvre dystopique au format manga, et cette histoire de loi qui force les jeunes à prendre un vaccin qui a une chance sur mille de les faire mourir à l'âge de 18 à 24 ans, pour redonner goût à la vie, il fallait la trouver. En suivant celui chargé de livrer l'Ikigami (le préavis qui annonce la mort de l'intéressé 24h avant), l'auteur peut découper son récit en 3 chapitres pour chaque personne sur le point de mourir, de voir ses réactions et celles de son entourage jusqu'à l'heure fatidique, et de recommencer avec une nouvelle victime, cela en développant de manière partielle la vie de ce livreur, emplis de doute pour ce système paraissant de plus en plus imparfait.

Le fait de découvrir à chaque fois l'histoire et le caractère d'une personne, et de le voir disparaitre en seulement une centaine de page, on pourrait croire que ça serait trop court pour s'attacher et donc pleurer le disparu, et dans un sens ce n'est pas totalement faux... Mais là où l'auteur est vraiment efficace c'est de bien synthétiser ce que représente le personnage de l'histoire courte et de mettre en avant surtout ses actes voire sa passion, et pour ma part cette beauté du geste, ou cette dévotion, a marché presque à chaque fois avec en plus de magnifiques dessins à l'appuie. Que ce soit le gamin qui aide une mamie à remarcher, un autre qui veut se réconcilier avec son mentor de photo, ou un tagueur voulant dénoncer le système. Mon histoire préféré étant d'ailleurs : "Intégrisme Kokuhan" mettant en lumière à quel point ce système est défaillant et injuste.

J'ai tout de même quelque critique notamment sur le schéma narratif qui ne change quasiment pas en 10 tomes. C'est toujours situation de départ de la victime, réception de l'ikigami, doute, actes, mort, retour sur l'employé de mairie, conclusion. J'aurais aimé plus de variation ou d'originalité, surtout sur la fin que je trouve trop légère et floue.

Une œuvre sous-côté qui plaira à tout le monde, même ceux qui ne sont pas des manga fans.

Burn the Witch
6.2

Burn the Witch (2020)

BURN ☩HE WITCH

Sortie : 17 février 2021 (France).

Manga de Tite Kubo

Valnight a mis 6/10.

Annotation :

[1 volume]

One shot qui annonce le retour de Tite Kubo avec des histoires de sorcières et dragons, et cela, apparemment, dans le même univers que Bleach.

FEEDBACK :

Je me suis procuré le premier tome pour m'introduire un peu à l'univers de l'auteur, ce n'était pas une lecture renversante ni marquante, mais agréable.
J'ai sûrement raté quelques références étant donné que je n'ai toujours pas commencé Bleach, mais il n'est absolument pas nécessaire d'avoir lu la série pour se faire Burn the Witch.

Dans l'ensemble c'est assez efficace. Les univers fantastique à base de monde parallèle, de sorcières qui combattent des dragons avec leurs pouvoirs, je commence à trouver ça lassant, et celui-ci ne déroge pas vraiment à la règle. Mais en un seul tome, l'auteur arrive à me faire rentrer dans cet univers grâce à une histoire bien rythmé et une bonne utilisation des codes du shonen. Avec des personnages typiquement shonen, la force tranquille, la surexcité, l'ahuri pervers, le conseil qui manipule dans l'ombre.. Associé avec un dessin vraiment travaillé et dynamique et une histoire bateau facile à suivre. Tout ça forme un shonen efficace, mais qui ne se démarque malheureusement pas assez.

Je reste tout de même alerte pour une éventuelle suite teasé à la fin du tome. Parce que même si ce n'est pas très original, ça peut le devenir en y mettant beaucoup d'implication.

Gyo
7

Gyo (2001)

Gyo: Ugomeku Bukimi

Sortie : 31 mai 2006 (France).

Manga de Junji Itō

Valnight a mis 7/10.

Annotation :

[2 volumes]

Des poissons sur pattes bien décidés à éradiquer l'espèce humaine. Ça sonne très nanar comme ça, mais peut-être que je me trompe, et que je vais vraiment avoir les chocottes.

FEEDBACK :

La nouvelle version intégrale m'a permis de rattraper ce classique, c'était mon premier pas vers l'univers de Junji Ito et je dois avouer que j'ai été pas mal surpris.

Cette histoire présageait une sorte de relecture des dents de la mer un peu nanardesque, mais je suppose qu'il ne faut pas sous-estimer le maître de l'horreur japonais. Alors bien sûr ça commence un peu comme un film d'horreur bateau, avec des personnages qui crie beaucoup, vite insupportable. Mais même dans ce classicisme ça fonctionne, notamment avec l'apparition du premier poisson, ou le requin sur patte vraiment terrifiant. Sauf que ce que je ne savais pas c'est que l'auteur est un grand amateur de body horror, façon Cronenberg en plus perturbant, et qu'à partir de la deuxième partie ça devient... Dégueu, affreux, à vomir parfois, mais fascinant. Les corps qui s'entasse, les transformations dû au Virus, les cadavre qui marchent... Et cette horreur ressort par le dessin qui ne ressemble à aucun autre. Je n'arrive pas à me sortir de la tête les premiers humains transformées sur pattes.

Il y a surtout cette notion de puanteur qui plane sur tout le récit, que je trouvais un peu forcée, mais il faut croire que Junji Ito à l'art de manier et de faire à travers des concepts qui ne devrait pas marcher sur ce support.
J'ai simplement un problème avec le rythme que je trouve saccadé, comme si on enchainait des éléments perturbateurs (et perturbant) de manière un peu aléatoire. Ce n'est pas horrible à lire, mais ça perd en cohérence.

C'était une découverte perturbante, vraiment répugnante, qui se finit sur une non fin, mais j'ai vraiment beaucoup aimé cette descente aux enfers de la puanteur. Dis comme ça, ça peut vous intriguer, et je vous assure que ça vaut le coup.

L'Énigme de la faille d'Amigara
7.9

L'Énigme de la faille d'Amigara (2001)

Amigara Dansou no Kai

Sortie : 6 septembre 2006 (France).

Manga de Junji Itō

Valnight a mis 9/10.

Annotation :

[One-shot]

Histoire courte présente dans les tomes de Gyo, qui me fait frissonner rien que d'y penser. J'espère juste que ça ne sera pas trop court, mais je sais que ça sera terrifiant.

FEEDBACK :

Comme on dit court mais intense... Le concept n'est pas forcément simple et pourtant il est traité efficacement, on ne perd pas trop de temps en explication. On a des personnages sympathique (que je trouve même mieux que ceux de Gyo), et un dessin à la pointe du perturbant.

Je ne suis pas vraiment claustrophobe, mais là j'ai atteint mes limites. Je ne veux pas spoiler mais il n'y a rien de gore, juste des passages très perturbant. Notamment cette fin qui me glace le sang rien que d'en parler.
Je pense que cette histoire en raconte beaucoup plus qu'elle n'en laisse paraitre, et je la relirais encore et encore car je crois que je suis devenu accro à ce malaise, et ça c'est très fort mr. Junji Ito.

Dusk Maiden of Amnesia
7

Dusk Maiden of Amnesia (2008)

Tasogare Otome × Amunejia

Sortie : 4 juillet 2014 (France).

Manga de Maybe

Valnight a mis 7/10.

Annotation :

[10 volumes]

J'ai retrouvé les premiers tomes dans les affaires de ma soeur, bien que je n'ai pas encore commencé ça m'intrigue beaucoup. En même temps des enquêtes paranormales, ça m'intéresse forcément.

FEEDBACK :

Dusk Maiden, c'est le genre de manga qui me font passer un très bon moment, mais qui ne me laisseront pas un souvenir impérissable. C'est comme ça et ce n'est même pas péjoratif.

Là où je pensais que ça se rapprocherait d'Another avec une ambiance creepy et un ton glauque, et bien je me suis bien planté. Même s'il y a pas mal d'élément d'horreur (surtout vers la fin), le ton se veut beaucoup plus humoristique, pensé et construit comme une comédie romantique Shonen. Mais que cela soit sur le thème de l'horreur ou bien sur le plan des émotions, il faut bien avouer que Maybe est très doué pour nous divertir, avec des dialogues qui font mouche, et des expressions faciales fortes.
Et même si l'histoire est un peu décousu avec des enquêtes par-ci par-là parfois sans lien avec la quête de la mort de Yûko, et bien j'aurais tendance à dire qu'on s'en fout tant qu'on s'amuse à voir Yûko batifoler et Teiichi être constamment gêné.

Au final la grande force du manga c'est Yûko, et ce n'est pas pour rien qu'elle est sur toutes les couvertures, elle crève l'écran (ou plutôt le papier). Elle fait tout le temps rire même quand elle en fait trop, sa relation avec le personnage principal est vraiment touchante, et son passé tragique m'a vraiment terrifié... C'est vraiment la raison d'être du manga, je l'adore, et quand elle n'est pas là tout est tout de suite plus morne.

C'était simple et sympathique et ça me va totalement. Même si la fin n'en est pas vraiment une, et que l'écriture est trop légère parfois, on ne s'ennuie pas et c'est aussi ce que je recherche en lisant des manga.

A Silent Voice
7.8

A Silent Voice (2013)

Koe no katachi

Sortie : janvier 2015 (France).

Manga de Yoshitoki Oima

Valnight a mis 7/10.

Annotation :

[7 volumes]

Le film a fait pleurer dans les chaumières, et je pense que le manga doit être pas mal aussi pour enclencher les robinets à larmes.

FEEDBACK :

C'était très bien, mais j’émets tout de même des réserves, notamment sur comment on me l'a vendu.

Sur le plan des émotions, il n'y a pas photo, c'est bien écrit, et ça fait vrai. Le thème du harcèlement scolaire, bien que souvent représenté dans les drames, me touche assez facilement, mais cette fois plus que les autres. Ça m'a rappelé des moments au collège ou à l'école primaire qui n'était pas toujours cool (on est très loin de ce qui se passe dans le manga rassurez-vous) qui était traité de la même manière que dans ce premier tome. Premier tome qui est vraiment asphyxiant, tant la cruauté plane tout le long, commençant soft pour partir rapidement vers des extrêmes.

La suite de l'histoire sur cette rédemption, est tout aussi intéressante. Le fait d'être dans la tête de Shoya, qui s'enferme dans l’asociabilité, ne voulant plus s'attacher pour ne plus être blesser est assez brillant. Puis cette relation qu'il entretien avec Shoko, est fait d'une délicatesse qu'on pourrait presque croire forcé à certain moment, mais qui m'a toujours touché. Mon problème étant la profusion de personnage secondaire, qui apporte tous un propos différent, et une pierre dans la reconstruction sociale de Shoya, mais qui sont inégaux entre eux, parfois même de trop. Son meilleur pote pouvant être très drôle parfois, ne sert qu'à être drôle, le beau gosse qui s'est fait persécuter dans son enfance n'a que ces traits de caractères. Ce n'est pas le cas pour tous les personnages, j'aime énormément Yuzuru ou même Naoka, mais leur utilisation globale amène un rythme saccadé qui perturbe le récit.

Cela étant dit c'est surtout vers la fin que j'ai ressenti ça, autrement ça se lit très bien, avec beaucoup de rebondissements pertinents et touchants qui m'ont souvent fait lâcher une petite larme.

Le dessin aussi est vraiment bon, en plus d'être assez original, avec beaucoup d'audace dans certains choix (je pense aux croix sur les visages par exemple). Bref je n'ai plus qu'à voir le film pour savoir sous quel format l'histoire est la plus intéressante, mais en tout cas le manga vaut vraiment le coup.

Judge
5.7

Judge (2010)

Sortie : 12 janvier 2010.

Manga de Yoshiki Tonogai

Valnight a mis 5/10.

Annotation :

[6 volumes]

Celui-ci est plus long, l'histoire est un peu différente, mais dans l'idée c'est un peu la même chose. Par contre pour celui-là je ne suis jamais allé plus loin que le tome 1.

FEEDBACK :

Pour ne pas avoir du tout apprécier Doubt, je suis assez étonné de la sympathie que j'éprouve pour sa suite spirituelle. Pourtant les personnages ne sont pas spécialement plus intéressant, l'ambiance à la saw est toujours présente, avec du gore trop souvent gratuit. Mais je pense que là où Tonogai a su s'améliorer c'est dans son rythme, qui rend l'oeuvre dix fois plus intéressante à lire.

Son concept est également plus intriguant, avec ce système de vote, qui donne lieu à beaucoup de stratégie et trahisons. Grâce à cela on a un huis clos où tout le monde passe d'alliés à ennemis et inversement à tout moment. Ça rend les personnages moins sympathiques certes, mais cette instabilité créée en moi un léger trouble assez pertinent par rapport à ce que l'auteur essaye de raconter. Et bien que j'ai dit que les personnages n'était pas très bien écrit, on a tout de même le droit à un développement émotionnels pour chacune des victimes, leur donnant plus de saveur.
Mais malgré ça on retombe souvent sur les même erreurs que Doubt, des fausses pistes assez mal amenées, un dessin très pauvre et parfois grotesque, un méchant aux desseins un peu légères (encore et toujours la vengeance).

Ce qui nous amène à la fin que je trouve assez intéressantes dans ses enchainements de retournements de situations, le fait que ça soit des proches des victimes, mourrant dans la minute où leur paire est exécuté. Le fait que le héro soit le méchant, alors qu'on s'attendait à ce que tout soit orchestré par son amie d'enfance (bon qui est au finale méchante aussi mais bon). Mais comme auparavant, la conclusion de toutes ces bonnes idées s'avère finalement assez vide, ce qui est des plus frustrant.
Je retiens tout de même les efforts, là on se rapproche plus de la qualité d'un Saw, même si ce n'est pas encore un huis clos que je qualifierai de bon.

Astro Boy
7

Astro Boy (1952)

Tetsuwan Atomu

Sortie : 3 avril 1952.

Manga de Osamu Tezuka

Valnight a mis 7/10.

Annotation :

[7 volumes] (23 au Japon)

Le problème avec un roi du manga comme Osamu Tezuka, c'est qu'on ne sait par ou commencer pour apprécier son oeuvre. Je pense qu'Astro Boy sera une bonne introduction à tout ce qu'il a pu faire.

FEEDBACK :

Classique de chez classique, que j'ai tenté de savourer, notamment avec la très belle édition de chez Kana. Malheureusement cette dernière ne comprend qu'un petit quart des aventures complètes du petit robot, j'ai donc dû rattraper le reste en scan, ce qui a rendu mon expérience moins satisfaisante.

Malgré tout Astro Boy est pour moi une oeuvre très complète. Tezuka visait certes un public jeune, mais ce n'est pas pour autant qu'il est simple ou abrutissant. L'auteur utilise le prisme des robots, très inspiré par des auteurs de sciences fiction comme K Dick, mais surtout Asimov, et va essayer de nous faire réfléchir sur notre condition. Il peut parler de guerre, racisme, déportation et discrimination, tout en subtilité et simplicité pour apprendre de bonnes valeurs au lecteur sans pour autant le perdre.
Et cela évidemment grâce à la présence d'Astro, qui me paraissait un peu lisse au premier abord, mais que j'ai vite appris à adorer. Ses mimiques, son petit visages jovial, ses 7 pouvoirs et son humanité débordante (alors que c'est un robot) font qu'il est dur de ne pas tomber sous le charme.

Plein de bonne chose, qui en font une oeuvre culte, mais pas intemporelle pour autant. En effet beaucoup de chapitres ont pris un bon coup de vieux, surtout les premiers, qui sont assez pénibles à lire avec énormément de texte pour finalement ne pas dire grand chose, et un dessin grossier. Tezuka s'améliorera très rapidement pour pondre des chefs d’œuvre comme le robot le plus fort du monde (mon préféré), mais ça demande tout de même un effort de remise en contexte. Et un autre gros problème qui est assez systématique, ce sont les absences de fins. Je sais que lorsque chaque chapitre est une histoire différente, il faut faire court, mais trop souvent c'est simplement une case ou Astro donne une leçon et c'est dommage.

Il n'empêche que c'était vraiment sympa, ça me donne encore plus envie de découvrir l'étendu de l'univers de Tezuka.

Yu-Gi-Oh! 5D's
4.5

Yu-Gi-Oh! 5D's (2009)

Sortie : 20 janvier 2012 (France).

Manga de Masahiro Hirokubo et Masashi Sato

Valnight a mis 4/10.

Annotation :

[9 volumes]

Bon je sais pertinemment que c'est pas incroyable, mais je regardais la série quand j'étais petit, et j'ai eu l'intégrale pour pas trop cher, donc tentons le coup.

FEEDBACK :

J'avais acheté le premier tome il y a très longtemps, et déjà je trouvais ça moyen. Je n'ai pas grand chose à dire, c'est creux, les personnages sont monodimensionnels et ne sont jamais attachants ou surprenant, et l'histoire est truffée de cliché et de deus ex machina qui rendent la lecture ennuyeuse. Mais pour avoir revu un épisode de l'animé récemment, ce n'est pas beaucoup mieux sur le plan narratif. On peut même saluer le fait que l'histoire soit totalement originale...

Non ce n'était pas une expérience marquante. Il y a certes de très beaux dessins, notamment avec un design des monstres vraiment classe, et si on aime l'action premier degré un peu bêbête on peut peut-être accrocher, mais pour moi ça reste loin de la série originale.

The Promised Neverland
7.2

The Promised Neverland (2016)

Yakusoku no Neverland

Sortie : 1 août 2016.

Manga de Kaiu Shirai et Posuka Demizu

Valnight a mis 7/10.

Annotation :

[20 volumes]

Je ne sais pas trop de quoi ça parle, mais ça a l'air plutôt glauque, et surtout il a fait un carton de 2016 à 2020 dans le Jump. Ça me suffit pour m'y intéresser.

FEEDBACK :

Une lecture très divertissante, mais beaucoup trop inégale pour que je la considère comme géniale.

Le début est incroyable, à savoir les 5 premiers tomes. C'est du suspens bien dosé avec beaucoup de rebondissement qui font qu'on ne s'ennuie jamais. Le côté mystérieux mêlé au glauque le fait sortir des carcans pour nous immerger dans un univers sombre, dont on apprécie ne pas tout savoir. C'est bien écrit, c'est bien rythmé, les personnages sont attachants... Et puis après ça, c'est... variable. On perd totalement le côté mystérieux pour se plonger dans l'action et l'aventure. Alors ça change, mais c'est mal dosé et pas toujours très intéressant. Il y a bien Goldy Pond qui est un pur moment shonen vraiment génial de bout en bout, et l'attaque du Bunker qui amène des enjeux plus dramatiques. Mais à part ces deux arcs et le début, je trouve ça plutôt générique.

Bon je suis un peu méchant, parce que j'étais toujours fasciné, et j'avais envie de savoir à chaque fois comment ça se poursuit. A plein de moment le manga démontre qu'il n'est pas comme les autres, et même s'il est moins divertissant ou surprenant, on reste tout de même sur une bonne aventure.
Et quant à la fin, j'avais un peu peur, mais finalement c'était vraiment réussi et émouvant, et c'est assez rare de voir des shōnen se conclure en beauté.

Bon évidemment il y a l'histoire et l'univers, mais aussi les personnages qui sont marquant, en fait surtout les 3 enfants, parce qu'on accorde beaucoup moins d'intérêt au reste de la famille. Ray le dark sasuke, mais attachant tout de même grâce à beaucoup de scène, Norman l'intellectuel torturé, portant beaucoup de fardeaux, et bien sûr Emma, l'adorable antenna, qui est un vrai héro de nekketsu au féminin, et même si elle est techniquement classique dans son écriture, je ne peux pas m'empêcher de l'adorer.

Je le relirais sûrement d'une traite pour voir si mon expérience n'est pas différente, et si le rythme y est plus soutenu. Mais ça n'empêche que même si j'aime moins la deuxième moitié, je n'oublierais pas ce début sublime de mystère.

Spirale
7.9

Spirale (1998)

Uzumaki

Sortie : 19 octobre 2011 (France).

Manga de Junji Itō

Valnight a mis 9/10.

Annotation :

[3 volumes]

Série extremement courte, assez apprécié de tous. Ça donne forcément envie de tout se faire d'un coup, même si je n'ai absolument rien compris au pitch initial.

FEEDBACK :

Si Gyo était perturbant, Uzumaki est à un autre niveau. J'ai rarement été aussi mal à l'aise en lisant un manga, ou même une œuvre en général.

Le concept se veut simple et pourtant il est très réfléchi et assez brillant dans son utilisation : La malédiction de la spirale. Tout un village se voit maudit par cette forme si atypique. Ça commence avec un homme simplement obnubilé par les spirales qui finit assez mal, pour allez de plus en plus loin dans l'horreur. Chaque chapitre étant une nouvelle histoire mettant en scène une nouvelle malédiction ou la spirale est présente. Et dans le lot il y en a... qui me hante. Je pourrais citer les limaç'homme avec cette modification du corp affreuse, ou bien le cordon ombilical qui oscille entre le malsain et le gore.

Au final le plus grand génie c'est d'arriver à faire peur, avec un concept aussi abstrait qu'une spirale. Et ça ne passe pas que par les thèmes abordés, le dessin est truffé de spirales, tant grandiose que discrètes, sordide et magnifique, réelle et imaginaire. Il y en a tellement que je commençait à en voir là où il n'y en avait pas. Ce manga m'a quelque peu rendu paranoïaque, je voyais des patterns, des spirales là où il n'y en avait pas. C'est terrifiant et brillant à la fois. Même sa narration rappelle la spirale avec sa fin qui ramène au début si on y réfléchit bien.

Une dernière chose qui m'a frappé, c'est cette ambiance, instauré par la spirale, mais aussi et surtout par ce village maudit. Un lieu à part, éloigné du monde exterieur, où l'on y trouve toute sorte d'horreur, mais dont on ne peut s'échapper. Au départ ça ne m'avait pas frappé, mais plus je lisais, plus j'avais l'impression d'avoir déjà ressenti ça. Silent Hill, Spirale me fait beaucoup trop penser au jeu de Konami. Alors, est-ce que les développeur se sont inspiré de l'auteur ? Je ne serais pas étonné.

Je ne suis qu'au début de mon aventure Junji Ito et je suis déjà devant un monument, la suite promet, même si j'ai un peu peur que tout soit moins impactant après Uzumaki.

Area 51
7.3

Area 51 (2011)

Sortie : 1 avril 2015 (France).

Manga de Masato Hisa

Valnight a mis 8/10.

Annotation :

[15 volumes]

On m'a offert les deux premiers tomes lors d'un Noël, je ne suis pas spécialement entré dedans, mais je trouvais le concept vraiment cool à exploiter (rappelant un peu Fable). Je vais me les relire, et puis me prendre la collection pour mieux m'y plonger.

FEEDBACK :

Même si j'étais assez réticent sur le premier tome, avec ce dessin peu conventionel, ces courtes histoires, ce personnage garçon manqué... J'ai très vite changé d'avis.

C'est un pur bijoux pour peu qu'on aime les légendes, cryptides et mythologies de tous les horizons, et c'est bien entendu mon cas. Qu'est ce que j'ai pu m'éverveiller en voyant des contes de fée se battre pendant des millénaires, suivre un nessie déchainé, savourer les polémiques entre les différents panthéons des mythologies polythéiste. J'ai même pu découvrir beaucoup de légendes fascinantes grâce à ce manga.

Bon bien sûr le dessin peut rebuter, surtout quand on est habitué à du manga plus conventionnel, mais je pense que c'est ce qui fait sa force. Un plus gros contraste permet de mettre en valeur les choses importantes, mêlé à un découpage large, ça permet de se concentrer sur l'essentiel. Ça nous donne des planches toutes simples qui sont vraiment sublimes.
Et si les histoires se finissent pour la plupart en un chapitre, c'est souvent suffisant pour ce que ça a raconter. Mais je ne vais pas cacher que les meilleurs moments sont en plusieurs chapitres. Ce sont dans ces derniers que nos personnages ont tous le loisir de briller et de proposer de grands moments d'émotions, parmi les plus beau que j'ai pu vivre dans un manga.

Je ne peux que recommander Area 51 car c'est original, brillant, cool à lire, mais surtout terriblement sous-coté. Je n'en entends parler nul part, et il mériterait beaucoup plus de reconnaissance au vu de ce qu'il a offrir.

Riku-Do
7.4

Riku-Do (2014)

Rikudō

Sortie : 8 février 2017 (France).

Manga de Matsubara Toshimitsu

Valnight a mis 8/10.

Annotation :

[23 volumes]

J'adore les mangas de boxe, et celui-ci en est un très bon, tout en étant différent des autres. Donc c'est parfait, je ne risque pas de m'ennuyer.

FEEDBACK :

Comme d'habitude, les mangas de boxe ça fonctionne sur moi, et celui-ci n'a pas fait exception.

Il est pourtant très différent de Ashita no Joe ou Ippo, mais est aussi très similaire. On a ici un personnage qui est déjà détruit, et qui essaye d'avancer dans la vie à la force de ses poings parce qu'il n'a que ça. Ça c'est déjà vu, mais ce qui m'a surpris c'est à quel point le manga est cru et ne fait aucun cadeau, et ce d'entrée de jeu. Riku a vécut des atrocités, tant qu'il est très froid et difficile à adorer au début du manga. Mais tout l'intérêt va être de le voir progresser, et qu'en même temps de devenir plus fort, devenir plus sociable et émotif. Et pour ça il aura nombre d'amis et rivaux, qui seront très importants dans cette ascension pour rendre Riku meilleur. Tant et si bien, que plusieurs fois on va laisser de côté le personnage principal, pour mieux se concentrer sur les autres, leurs batailles, leurs douleurs. Entre Hyodo l'éternel rival, Naeshiro le soutien moral, Mihara le bro, Tokorozawa le père spirituel... Tous ont autant une place dans mon cœur que Riku.

Finalement c'est un peu une ode à la vie, comme a su si bien le faire Ashita no Joe, mais ici c'est en montrant le pire pour prôner le meilleur.
Et bien sûr manga de boxe oblige, on a des combats de toute beauté et de grande intensité. Sublimé par le dessin, qui rend chaque coup explosif, on a vraiment mal pour les boxeurs quand il prenne un coup, et on ressent la tension quand un combat atteint son apogée.

C'est très impressionnant, très sympa à lire. J'ai beaucoup de réserve sur cette fin, que je trouve baclée et un peu légère, mais elle est à propos donc pourquoi pas. En tout cas si les mangas de sport c'est votre truc, celui-ci est immanquable, et sous-coté en plus de ça.

Chainsaw Man
7.7

Chainsaw Man (2018)

Chensōman

Sortie : 11 mars 2020 (France).

Manga de Tatsuki Fujimoto

Valnight a mis 9/10.

Annotation :

[11 volumes]

Après Fire Punch, Tatsuki Fujimoto impose encore aujourd'hui son style dans le jump, et ça a l'air de dépoter. Je viens de commencer, et c'est très particulier, mais assez fascinant.

FEEDBACK :

Le tome 11 a été acheté et lu le jour même de sa sortie, parce qu'il faut le dire, cette série me fait vibrer.

Pourtant ça commençait comme un shonen plutôt banal, un peu trachouille, avec des personnages attachants, mais j'étais assez loin d'imaginer ce que ça pouvait devenir... Si tout s'accélère à partir du tome 3, c'est vraiment lors du tome 6 où je me suis dis que cette série pouvait et allait devenir grandiose.

J'aurais du mal à l'expliquer, mais il y a une aura sordide et hypnotique qui se dégage de ce manga, de sorte à ce qu'on a du mal à ne pas être fasciné quand on le lit. Cette notion de l'occulte avec les démons de différents nom, qui deviennent plus forts à mesure dont on a peur d'eux. Et si au début c'est un peu gore et crade, ça monte très vite dans le grandiose, avec en apothéose l'enfer et son démon ténèbre qui restera un de mes moments préférés tout manga confondu. En fait, l'auteur donne tellement d'importance à toutes ces monstruosité, en passant par le dessin, mais surtout par la mise en scène, qu'on finit par être happé par cet univers et y accorder beaucoup de crédit. Et je pense que c'est aussi pour ça que les personnages de ce manga sont autant attachant, parce qu'ils sont dysfonctionnel, parfois drôle, parfois horrible, parfois tendre, parfois antipathique, mais ça ne les empêche pas d'être totalement fascinant, justement à cause de ces facettes qu'ils exposent. Ça marche pour Denji, mais également Power, Aki ou Makima...

Et ça me fait mal d'avouer que la fin ne m'a pas du tout convaincu, surtout quand on voit le potentiel qui s'engageait dans les tomes précédents. Je la trouve trop lisse, et même s'il y aura une suite, j'aurais aimé quelque chose de plus fataliste.

Mais ça n'enlève en rien mon amour pour ce manga, qui a su élever son univers et ses personnages vers quelque chose de grandiose et spectaculaire, et cela en si peu de temps. Terrifiant et magnifique à la fois, difficile à croire que ça sort du weekly shonen jump.

Sensor
6.7

Sensor (2018)

Muma no Kikō

Sortie : 1 septembre 2021 (France).

Manga de Junji Itō

Valnight a mis 6/10.

Annotation :

[1 volume]

Junji Ito qui s'attaque à la spiritualité avec toujours sa patte horrifique qui le caractérise.

FEEDBACK :

C'est plutôt bon, mais pour un Junji Ito j'aurais pu m'attendre à mieux.

En fait si je veux commencer par ce qui m'a déplu pour crever l'abcès, c'est surtout que c'est trop obscur et ésotérique, du moins pour l'histoire que ça raconte. Ça part dans tous les sens, et j'ai du mal à cerner la liaison qu'il y a entre les différents chapitres, là où Spirale était plutôt clair sur sa notion de perdition. En fait c'est comme si l'auteur essayait de faire du Lovecraft, mais de manière trop condensée. C'est dommage

Voilà maintenant ça reste une lecture marquante. En fait c'est même assez fascinant la manière dont il amène des mythes, religions, ce côté spirituel, et le tourner sous un prisme horrifique.
La mise en garde contre la dérive sectaire est assez subtile en plus d'être terrifiante. L'endoctrinement, les fausses prophéties, les théories du complot, les suicides de masse. Tous ces thèmes sont traités de manière assez originale et marquante. Je retiens surtout le chapitre avec les insectes qui veulent mourir, c'était horrible, mais vraiment brillant pour amener le propos du suicide au Japon.

Les dessins sont toujours plus joli. Pour représenter tous ces concepts lointain, Ito sensei se lâche complétement avec des idées graphiques vraiment folles.

A choisir je préfère tout de même La déchéance d'un homme sorti la même année qui est mieux écrit (en même temps Osamu Dazai). Mais ça reste un must de l'auteur, qui sort de ses carcans horrifiques habituels.

Alice in Borderland
7.7

Alice in Borderland (2013)

Imawa no Kuni no Alice

Sortie : 12 juin 2013 (France).

Manga de Haro Asô

Valnight a mis 8/10.

Annotation :

[18 volumes]

Netflix a pu faire une adaptation live de ce manga dont je n'ai jamais entendu parler. Même si ce n'était pas incroyable, cette série m'a donné envie de me plonger dans cette œuvre. Avec un concept pareil, ça peut très vite devenir fascinant.

FEEDBACK :

Sans surprise le manga m'a plu, et évidemment bien plus que son drama.
Si dans la série les jeux sont ce qui fait qu'on continue de regarder, ici ils ne sont qu'artifice, des éléments divertissant qui servent à développer les personnages. Et c'est sur le point des personnage que j'apprécie tout particulièrement cette œuvre.

Alice, le personnage principal, est le bon exemple du talent d'écriture d'Haro Asô. On est face à un individu qu'on pourrait penser fort, mais qui est attachant par sa fragilité. En général les perso qui refusent de combattre ça a tendance à m'énerver, mais là j'ai trouvé ça pertinent quand on prend en compte sa psychologie. Et ce chemin il est emprunté par nombres de personnages aux caractères drastiquement différents, qui apportent tous un affect pour ma part, et propose une pluralité de réactions pour créer des situations toujours plus nouvelles. Ça va du type antipathique, au psychopathe en passant par les éternels coupables, et les voir interagir dans des jeux est vraiment grisant de bout en bout.

Les jeux d'ailleurs sont pour la plupart bien trouvés, jouant la simplicité des règles pour gagner en intensité. Et même si le moins intéressant est peut-être le premier, les suivants ont le mérite de décrocher la mâchoire ou d'ouvrir le robinet à larmes (le loup étant mon préféré).
Si j'avais tout de même un soucis avec le manga, ce serait son rythme qui se trouve saccadé par la profusion par de chapitre bonus qui nous coupent dans l'histoire principale. Même s'ils sont nécessaire et très souvent excellent, je trouve dommage de ne pas les intégrer de manière plus fluide.

Enfin, ça fait du bien qu'un manga qui me plaît autant tout du long arrive à se conclure d'une belle manière. Ce n'était certes pas forcément original, je pense que je m'y attendais un peu... Mais ce dernier jeu, qui est peut-être le plus intéressant de tous alors qu'il est dans les faits ultra simple, ce duel psychologique avec la reine de coeur, mais surtout avec les démons d'Alice, et ce tout dernier chapitre, avec cette question de "Pourquoi vivre ?" forcément ça boucle à merveille l'histoire, et ça m'a énormément ému.

La Déchéance d'un homme
7.7

La Déchéance d'un homme (2017)

Ningen Shikkaku

Sortie : 17 mars 2021 (France).

Manga de Osamu Dazai et Junji Itō

Valnight a mis 7/10.

Annotation :

[3 volumes]

L'adaptation d'un des plus grands romans japonais de tous les temps, par un des plus grands mangaka de tous les temps.

FEEDBACK :

C'était une lecture extrêmement perturbante, très différent de ce qu'a pu faire Ito sensei auparavant.

On ressent l'influence littéraire, avec une intrigue plus posé et développé et des personnages plus intéressant (là où je trouve que les personnages de Junji Ito sont souvent pauvres). Ça rend le récit tout de suite plus facile à lire, et pourtant ça n'a pas que des bons côté. A de nombreux moment je trouve que le manga se perd dans le roman graphique en étant trop verbeux comme si le dessin et la composition importaient peu. Mais heureusement ce n'est pas tout le temps, ce mélange des genres est même parfois sublime.

La grosse différence ici, c'est que ce n'est pas l'horreur qui s’immisce dans le réel, mais le réel qui devient l'horreur. Le personnage Yôzô Ôba, est constamment hanté par les choix qu'il a fait le malheur qu'il apporte à tous ceux qu'il affectionne. C'est un clown triste mêlé à un agent du chaos, et tout le long de sa vie, il ne fera que reproduire les même erreurs en devenant de pire en pire. Et cette horreur du quotidien, ces démons du sexe, de l'alcool et la drogue, Ito le retranscrit à merveille, avec des visages monstrueux, des apparitions infernales ou des dessins d'un esprit malade. Une vie affreuse où la rédemption n'est qu'agonie, c'est terrifiant.

Après m'être un peu informé, je me suis rendu compte que la fin a été modifié, pour y faire un parallèle avec son auteur qui était tout aussi torturé, mais qui lui a décidé de mettre fin à ses jours, ne voulant pas que la comédie continue, là où Ôba la subit avec le sourire.

Act-Age
7.7

Act-Age (2018)

Sortie : 2 avril 2020 (France).

Manga de Matsuki Tatsuya et Usazaki Shiro

Valnight a mis 7/10.

Annotation :

[12 tomes] (abandonnée)

Un manga apparemment incroyable sur l'art de jouer. Dommage que son scénariste soit une ordure...

FEEDBACK :

Malgré le fait que je savais pertinemment que je serais frustré lorsque j'arriverais à cette fin qui n'en est pas une, j'ai voulu tenter l'aventure. Mais bon ça reste dommage.

Avant d'être un gros Otaku je suis surtout cinéphile, et je pense que je retrouve mon amour du cinéma dans la manière qu'on les mangaka de penser leur histoire et leur façon de découper les scènes par différentes cases correspondant à des plans. Mais la proposition d'Act-age c'était de véritablement de rentrer dans les coulisse du métier d'acteur, de nous faire vivre des tournages et des pièces, et c'est intéressant car assez peu ont tenté cet exercice. Même si je trouve qu'il n'y arrive qu'à moitié, l'écriture Shōnen fait que l’œuvre arrive toujours à captiver.
Son personnage principal est très attachant, adorable, doué, et facilement identifiable, tout comme ses partenaires de jeu (même je trouve qu'ils sont un peu tous des copies des uns des autres). La construction du récit en arc alternant entre un film, une pièce, une pub, un film... Permet de varier les situations tout en faisant évoluer le personnage de Kei de manière constante et donc avoir un vrai sentiment de progression.

Cependant même si ça fonctionne, l'univers du show-business, de la scène est trop superficiel, pas assez développé, vide... Le gros problème d'Act-Age qui peut être aussi la raison de son succès, c'est qu'il est trop autocentré. Yonagi a beau être un génie, je trouve que tout est trop simple pour elle, sa performance est à chaque fois parfaite, et les quelques difficultés qu'elle rencontre sont toujours instantanément corrigées. En fait le problème c'est le personnage de Kuroyama, qui permet d’accélérer le récit et de guider le personnage principal, mais ça diminue énormément l'impact lorsqu'ils disent que le milieu est concurrentiel, on y croit pas du tout vu que c'est pas le cas pour Kei.

Voilà je trouvais juste ça dommage sinon c'est une lecture agréable et touchante. J'ai un peu de réticence pour le dessin qui a un trait trop simpliste, un peu banal, mais je dois lui reconnaitre une grande force dans ses expressions faciales. La dessinatrice se montre efficace dans les moments d'acting en rendant chaque personnages très expressif, et finalement c'est tout ce qu'on lui demande.

J'aurais aimé lire la suite de l'arc des 3 actrices mais fuck le scénariste.

All You Need Is Kill
7.3

All You Need Is Kill (2014)

Ōru Yū Nīdo Izu Kiru

Sortie : 24 juin 2014 (France).

Manga de Hiroshi Sakurazaka, Takeuchi Ryosuke, Takeshi Obata et Yoshitoshi Abe

Valnight a mis 6/10.

Annotation :

[2 volumes]

J'ai bien sûr vu le film Edge of Tomorrow, mais ce manga m'intéresse pour ce concept qui se rapproche beaucoup du jeu vidéo. Et même si c'est court, ça peut être vraiment attrayant.

FEEDBACK :

C'est une réussite, plus que le film même qui n'était pas trop mal. Un concept qui fonctionne bien associé à un dessin plus qu'efficace, ça nous fait un manga aussi court qu'intense.

Bien sûr le principe de la boucle temporelle n'est pas nouvelle, mais tout plein de mini détails font que dans All you Need is Kill on est surpris par son déroulement. Déjà placer ça dans un contexte de guerre renforce l'implication, rappelant certains jeux-vidéos, où plus on meurt, plus on apprend et on avance. On remarque ces inspirations avec ce compteur sur la main qui augmente à chaque fois, ces armures très Master Chief, ou bien même que la menace soit assez abstraite pour qu'on rentre totalement dans le personnage.
Mais ce qui est intéressant c'est qu'à partir du deuxième tome, ce qui n'était que du mourir et recommencer se transforme en fatalité, où deux personnages sont bloqués dans une machinerie de sang et d'acier, où il doivent encore et encore tuer. Et plus ils tuent plus ils s'isolent. C'est vraiment un sentiment intéressant qui aurait gagné à être creusé.

Car le gros problème que j'ai avec ce manga, c'est qu'il n'a pas su prendre son temps sur la fin. Si le rythme fonctionnait bien jusqu'à la moitié du tome 2, rapide mais toujours compréhensible, tout est rushé dans une scène d'action finale, qui finalement laisse plus de l'incompréhension que des frissons. Je suis déçu parce que les scènes sont belles, et la relation des deux protagonistes aurait pu être vraiment tragique... Mais non, là c'est "on doit se battre parce que le scénario, et pouf un de nous meurt et l'autre jure de le venger sur le champ de bataille". C'est toujours fataliste, mais pas développé.

Enfin je me plains, mais ce n'est qu'un quart du manga qui me dérange un poil, pour le reste c'est très bien exécuté. Le dessin de Takeshi Obata est encore meilleur que dans Death Note, le chara design, et surtout le design des armures est vraiment exemplaire, digne d'un AAA de qualité. Le découpage de l'action est parfois confus, mais c'est toujours explosif comme il faut. De l'action comme on l'aime.

La Jeune Fille aux camélias
7.1

La Jeune Fille aux camélias (1984)

Shojo Tsubaki

Sortie : 18 novembre 2011 (France).

Manga de Suehiro Maruo

Valnight a mis 7/10.

Annotation :

[1 volume]

Une curiosité très dérangeante et assez osée. Je ne sais pas trop si je suis préparé pour ce genre de manga.

FEEDBACK :

C'est ma toute première expérience avec l'Ero Guro, dont je ne conaissais même pas le genre de nom auparavant. Je ne pense pas que je lirais ça toutes les semaines, parce que c'est tout de même assez dérangeant, mais ce qui est intéressant c'est que ce n'est pas gratuit.

Dès les premières pages, un profond sentiment de malaise m'envahit. Je ne sais pas si c'est le dessin très caricatural, l'ambiance sombre ou que le gore et sexe soient autant pris à la légère, mais il m'a fallu du temps pour rentrer correctement dans l'oeuvre.
Quand on voit des rats se faufiler dans le cadavre de la mère de Midori, pour qu'en suite elle se fasse violer par les freaks d'un cirque itinérant, c'est dur... Et ce n'était que le début, mais je ne saurais trop comment l'expliquer, j'ai commencé à être fasciné par la monstruosité des mésaventures de Midori. J'ai trouvé le dessin ou plutôt les idées de styles vraiment intelligentes, arrivant à mêler beauté et dégoût sur la même planche. Le profond malaise et situations aberrantes font également que je me suis retrouvé à rire malgré moi à certains moments. C'est très étrange, mais je suppose que c'est ce qui fait un bon manga Ero Guro.

Je trouve aussi qu'au delà des trucs horribles montrés, ça essaye de raconter quelque chose. On ressent l'inspiration de Lewis Carroll pour les quelques passages onirique, et la trame principale sur une jeune fille livrée à elle même face à un monde iréel. Ça parle de maturité, de la notion de beau et laid comme un certain Freaks en son temps.

C'est un manga très perturbant que je ne conseille pas à tout le monde, horrible et curieux à sa manière, ça reste une lecture tout à fait surprenante.

Fuan no Tane
6.7

Fuan no Tane (2004)

Sortie : 2004 (France).

Manga de Masaaki Nakayama

Valnight a mis 6/10.

Annotation :

[3 volumes]

Pleins de petites histoires japonaises, qui sont selon les dires, vraiment terrifiantes. Je suis prêt pour ne plus dormir...

FEEDBACK :

Très sympa à lire avant d'aller se coucher.

Le concept de dessiner des histoires très courtes est rafraichissant. S'amorçant sur une ou deux page qui nous décrit le contexte, puis suivi d'une planche complète qui sert de "screamer" dépeignant l'horreur qui apparait aux personnages. Ça fait des chapitres d'entre 2 et 4 pages, c'est vite lu et efficace.
Les apparitions souvent lié à la culture nippone, entre fantôme et Yokai, mais c'est plus généralement des peurs primales, comme le monstre sous le lit, les impressions d'être suivi ou simplement la paréidolie qui se transforme en monstre véritable. C'est extrèmement simple, mais ça fait relativement froid dans le dos, parce que tout le monde peut s'identifier dans ce genre de situations.

Construire toutes les histoires sur ces phénomènes ça marche certe, mais répéter ce processus sur 3 tomes, c'est vite répétitif. Même si le contexte ou les "screamer" sont différents à chaque fois, au bout du 100ème chapitre on commence à voir le schéma et à moins ressentir ce sentiment de peur simple. Après c'est plus un recueil qu'autre chose, donc je comprends la démarche, c'est surtout le fait que j'en ai lu beaucoup d'affilé qui fait que j'en ai eu un peu marre à la fin. Surtout qu'il y a pas mal d'histoire qui sont peu compréhensibles, où on a juste l'impression qu'il manque une page...

Je ne sais pas si sur la suite il y aura du renouvellement, mais je l'espère parce que j'apprécie ce que fait l'auteur.

The Quintessential Quintuplets
6.5

The Quintessential Quintuplets (2017)

Gotōbun no Hanayome

Sortie : 5 février 2020 (France).

Manga de Negi Haruba

Valnight a mis 7/10.

Annotation :

[14 volumes]

J'ai pris un peu par hasard les deux premiers tomes, étant donné qu'un était offert, j'ai commencé et c'est vraiment sympathique. Ça va me détendre pendant que je lis d'autre série un peu plus lourde ou gore.

FEEDBACK :

Une bonne petite série qui fait du bien. N'étant pas spécialement habitué aux romances, je pense que celle-ci est un très bon début dans son genre et donne envie d'en découvrir d'autres.

Le principe est très simple, un gars qui se marie au tout début du manga avec une quintuplé, et qui va nous faire revenir aux années lycée, lors de sa rencontre avec les 5 sœurs, sans qu'on sache laquelle va être l'heureuse élue. C'est le genre d'histoire qu'on ne peut que trouver que dans un manga, mais son concept rend la lecture tout de suite ludique et c'est extrêmement intelligent dans un contexte sériel, parce que tous les lecteurs vont continuer de lire pour avoir des indices et faire leur propre pronostic sur quelle sœur va gagner à la fin. Et pour le coup l'auteur ne se gêne pas pour bien faire trainer les relations, ou au contraire les faire avancer au même rythme pour qu'on ne soit jamais sûr. Ça rend le récit parfois inconstant, parfois redondant, mais au final quand on sait qui c'est on est content parce que c'est un peu comme si on avait participer à l'histoire.

Tout repose donc sur les personnages des quintuplés. Elles ont toutes un caractère propre, un développement très différent, des stratégies pour tomber amoureuses, et c'est la grande force du manga, parce que tout le monde y trouve son compte en ayant sa prétendante préférée. Moi j'adore Miku, qui est réservée et mignonne, mais qui va gagner en confiance pour mon plus grand bonheur. Et même si notre préférée n'est pas choisi à la fin, ce n'est pas si grave, parce qu'elles ont toutes eu leur moment de gloire et se sont bien améliorées quoi qu'il arrive.
Et je tiens aussi à ne pas oublier Fûtaro qui est un très bon socle pour ces 5 piliers.

Le dessin est assez simple, pas d'extravagance, juste de l'efficacité, avec une profusion de doubles pages pour bien accentuer les moments romantiques.

Si au début c'était juste sympathique, dès la deuxième moitié, j'ai commencé à bien me prendre au jeu, et je dois dire que c'est vraiment une lecture qui se bonifie jusqu'au climax. Quand on repense à tout les moments forts et que c'est fini, on se sent un peu vide, et ça c'est la marque des bons mangas.

Valnight

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